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CYBEK 


DE L'EMBRYOLOGIE A L'HOMUNCULUS

Édition Française originale
Édition Française 04/2000
Version anglaise (1st & 2nd Ed.)

Copyright © Dr William Theaux 1994

 

 

13/10/1994

Waikato University
Hamilton, Nouvelle Zélande

 

DE L'EMBRYOLOGIE A L'HOMUNCULUS

par le Dr. William Théaux

 


 

TABLE

En cinq parties:

  L'Homunculus
  Le moi
  L'Hermétisme
  L'Orifice Inguinal
  Conclusion;   Métapsychologie & Différence Sexuelle

 

 

 

 Première Partie : l'Homuncule 

 

Permettez-moi de vous présenter un merveilleux organe: notre cerveau.
Le voici [fig.1], flottant dans les humeurs du crâne, comme un gros poisson coincé dans un bocal.

fig.1

Et le voici [fig.2] isolé de manière à ce qu'on l'examine.

fig.2

 

 

 

Si nous stimulons ce cerveau point par point avec une électrode, nous provoquons des mouvements du corps, ou des sensations, par exemple de la jambe, du bras, de la main, ou bien des perceptions de sons, ou d'images etc...

 

 

Ces effets projectifs sont possibles parce que ces points du cerveau sont connectés à la peau, aux muscles, aux organes sensoriels, par des nerfs et des circuits - ainsi que le montre une coupe frontale [fig.3]; vous pouvez y voir le cerveau et les voies dites de conduction, motrices et sensorielles, qui connectent, par l'intermédiaire de la moelle épinière, par exemple le cortex (c'est à dire la couche cellulaire superficielle du cerveau) au bras, à la jambe, etc...

 

On y voit aussi comment ces voies se croisent, de telle manière que la partie gauche du corps est projetée sur la moitié droite du cerveau - et inversement la moitié droite du corps sur l'hémisphère gauche du cerveau.

 

fig.3

 

 

 

Ce système de conduction en charge de tout le corps connecte le même endroit de chaque cerveau humain, ici (de nouveau sur cette coupe frontale) à une jambe, ici au tronc, un bras, la face etc...

 

fig.4

 

 

 

C'est pour ainsi dire une carte détaillée du corps, une topographie détaillée, si précise (genoux, hanche, tronc, épaule, coude, poignet) qu'on peut la figurer projetée sur le cortex [fig.4 & 5].

 

 

fig.5

 

 

 

Finalement ces "places" se regroupent et constituent une sorte de forme corporelle qu'on appelle homuncule.

 

fig.6

 

Ici vous voyez cette vague forme, sur le cerveau d'un rat [fig.6, a]; et ici, sur un cerveau humain [fig.6, b], la projection du corps (jambe, tronc, bras, main, face), distordue mais encore reconnaissable - ainsi qu'ici, projetée sur la coupe frontale [fig.6, c].

 

 

Soyons encore plus précis:
Ainsi que nous le disions pour commencer [fig.3], sur chaque coté du cerveau , il y a un homuncule [fig.7] qui représente chaque moitié opposée du corps.

 

fig.7

 

 

Sur ces hémisphères humains (en coupe frontale) [fig.8], nous voyons qu'une telle carte du corps présente son apparence frappante - parce qu'elle ne tient pas compte des proportions réputées du corps, mais seulement l'importance fonctionnelle de chaque organe particulier.

 

 

fig.8       

 

 

 

 

Par exemple le pouce, parce qu'il est intensivement employé, doit occuper une très grande place dans la projection.

 

fig.8.bis

 

On appelle cette sorte de déformation, une anamorphose.

 

 

Cette distorsion comique, ne doit toutefois pas permettre de cacher un problème essentiel. Comme le miroir que nous vous avons fait expérimenter à l'entrée de cette salle de conférence [-Un appareil descriptible comme une lentille vide, composé de deux coups tapissées d'une paroi intérieure réfléchissante, reproduit, en un orifice supérieur, l'image réelle d'un objet déposé dans sa coupe inférieure. C'était une variation du Modèle Optique de Lacan qui était exposé à l'entrée des auditeurs de la conférence-], le cortex du cerveau permet la constitution d'une figure qui est absolument imaginaire, et que la Psychanalyse appelle le moi.

 

NOTE de la Première partie:
En fait il y a même deux homuncules, un sensoriel et un moteur, proches de l'un de l'autre, sur chaque hémisphère - mais si on considère qu'ils sont l'effet d'un principe plus que d'une singularité, on les évalue à un nombre beaucoup plus élevé (à chaque niveau métamérique, dans chaque noyaux, etc...) . On notera aussi que c'est encore un principe qu'on retrouve au niveau de la projection des organes sensoriels (rétine, cochlée etc...).

 

 

 Deuxième Partie : le moi 

 

Ce montage a été schématisé, par exemple, par Jacques Lacan, le psychiatre et psychanalyste français; c'est ce qu'il appelait le Modèle Optique. Développé entièrement, il est un peu plus complexe, mais ici [fig.9] il montre un miroir concave qui peut être comparé au cortex - avec ici sa réflexion intérieure, qui échafaude le moi [en bleu en fig.9] comme la réflexion de la pierre gravée que vous avez vu flotter dans l'air [-voir l'appareil décrit plus haut-] .

 

fig.9

 

 

 

 

Ainsi, voici où elle se placerait [fig.10, en bleu], si le cerveau réalisait effectivement cette image.

 

fig.10

 

 

 

 

Ce n'est pas dire que ce moi est concret ! En réalité, il est même moins concret, bien sûr, que la cartographie superficielle (ou nucléaire) artificielle de l'homuncule. Néanmoins c'est ce que le Psychisme prend en compte. Ici [fig.11, en bleu] voyez-vous où il serait encore - et puisque chacun et tous parmi nous revendique qu'"il" ou "elle " existe, voici la question qu'il nous pose:

 

fig.11

 

 

 

NOTE Seconde partie:
Consulter pour comparaison les fig.7&8 de La Moralisation Scientifique - c'est à dire le Modèle Optique en ses deux phases

 

 

 Troisième Partie : l'Hermétisme 

 

Si ce tableau de Michel-Ange [fig.12], peint sur la voûte du chœur de la Chapelle Sixtine était vue comme la représentation d'un crâne et d'un cerveau humain [-Ce qui est en fait le cas dans une thèse produite aux USA/NY, laquelle démontre une exacte superposition entre les reliefs prégrants de la représentation de Michel-Ange et une coupe anatomique cérébrale avec le pont, noyaux, etc...-] - alors quelle logique élaborerait notre rêve que ce moi-fantôme pourrait exercer une influence sur le monde externe?

fig.12

 

 

 

Voici une autre image [fig.13] du moi qui hante notre corps; une image qui nous rappelle que nous agréons totalement avec les environnementalistes ou autre "Verts" quand ils disent que notre corps doit être estimé comme notre monde entier.

 

On dirait que ce moi explorateur, ou ce magicien, cherche à percevoir la réalité extérieure par un orifice qu'il ouvre dans l'enveloppe du corps

 

fig.13

 

 

 

Quoiqu'il en soit; comment ce moi imaginaire pourrait-il enregistrer, projeter
et intégrer le produit extérieur du monde (industrie) à sa propre entité biologique ?

 

 

Que savons-nous d'un "autre" "objet" qui n'est attaché à nous-même par nul nerf ou voie de projection, mais qui pourtant est souvent relié vitalement à notre cerveau et à son fonctionnement.

 

Quoique ce soit - nourriture, fécès, ou d'unique que nous aimons {ici, la conférence présentait la fresque de Michel-Ange dans son intégralité, dont la fig.12 ne représente qu'une partie; le célèbre Adam qu'on y voit était comparé ici à cet objet extérieur investi libidinalement - alias objet du désir, ou de la pulsion} - tant qu'il est libidinalement investi, il doit y avoir un moyen de représenter l'Extérieur et de le connecter avec la représentation neurale homunculienne.

 

fig.14

 

 

Comment un cerveau connaît-il quoique ce soit d'une matière qui n'appartient 
pas au corps - mais que seule une stimulation d'un sphincter [fig.14, en rouge] (alias sensorielle) signale ?

 

 

Finalement, le seul moyen en fait, pour le cerveau, d'intégrer le monde externe est d'employer la projection de ses sphincters sur l'homuncule [fig.15, en rouge] (parce que ceux-ci, par lesquels la réalité passe, sont connectés par des nerfs et voies de conduction au "cerveau & au moi" - et par conséquent ces orifices peuvent être évalués comme des représentations de la réalité externe).

 

Donc ces points de représentation distincts (bouche, oeil, anus, etc...) constituent lesdites zones libidinales ou érogènes, qui objectifient la pulsion freudienne.

 

Ceci nous donne l'importance des orifices (bouche, pupille, etc...) dans la connaissance de notre propre existence.

 

fig.15

 

 

 

NOTE de la Troisième partie:
Freud fait appel à un Processus Secondaire pour habiliter le cerveau, ou l'individu biologique, à intégrer ce avec quoi il n'a aucun contact neural - c'est à dire l'objet du monde exterieur et de la perception, qui essentiellement n'appartient pas au moi.

 

 

 Quatrième Partie : le trou de l'aine 

 

 

En vue de comprendre que la différence sexuelle n'existe qu'au regard des sphincters, et non pas par difference de masse, de creux ou d'appendices, nous pouvons examiner attentivement ce schéma [fig.16] - un schéma des plus stupides qui soient, fourni par la neurologie académique.

 

 

 

fig.16

 

 

Il est stupide, d'abord parce qu'il part de la bonne idée de l'homuncule - mais sur cette coupe frontale, au lieu de montrer les parties droite et gauche du même organisme, il montre la projection d'un homme d'un coté et d'une femme de l'autre. On dirait qu'il créerait un cerveau de jumeaux-siamois-non-identiques ! Ce qui est vraiment impossible.

 

Plus encore... ce dessin est des plus stupides qu'on puisse imaginer, parce que pour distinguer l'homme de la femme, il désigne un pénis, à l'endroit précis où l'homuncule féminin devrait présenter un clitoris - mais il ne figure rien, ici, à l'endroit du clitoris [fig.17, en rouge] (ce n'est que la jambe qui est ici - à croire que l'artiste était un fétichiste du pied!)

 

 

[à part - pas de doute! On en apprend sur la perversion !]

 

fig.17             

 

 

Parce qu'à cause de cette loi de distorsion des proportions régie parce que nous avons susdit "anamorphotique", le clitoris devrait avoir la même importance que le pénis sur l'homuncule [il ne serait pas, ici, un objet déplacé (comme on le dit en langage courant et en terminologie freudienne, déplacement, métonymie)]

Enfin, ce dessin, par son propre non-sens manifeste, nous permet de voir ce qui a causé son idiotie. Il ne tient pas compte des sphincters.

 

NOTE
Evidemment l'auteur du schéma devait être nourri de bonnes intentions, et pourrait défendre son idée d'avoir visé une sorte de luxe d'information, comme éviter de représenter un homme plus qu'une femme, ou bien d'avoir indiqué quelque différence entre zones motrices et sensorielles, voire relative a des fonctions plus végétatives réservées à la scissure inter-hémisphérique. Quoiqu"il en soit, plus d'informations fournies par une neurologie plus précise serait utile, vis à vis peut-être de la structure même de l'envie du pénis, critique mais complémentaire.

 

 

Effectivement, voyez-vous, il existe ici [fig.18, en rouge], sur les corps masculins seulement, et absolument jamais sur un corps féminin, localisé sur la paroi dite abdominale (au-dessus du pubis), un sphincter par lequel les testicules sortent de l'abdomen (migrent hors de l'abdomen et demeurent suspendues à l'extérieur du corps musculaire, ou kinesthésique, dans le scrotum). Il porte le nom de sphincter abdominal.

 

fig.18

 

 

 

 

Une coupe embryologique de la paroi abdominale durant la migration des testicules révèle comment les glandes traversent l'anneau inguinal. Ici la procession [fig.19, a),b),c)] montre trois étapes de l'embryologie du sphincter inguinal.

 

 

 

fig.19

 

 

 

Par conséquent, cette physiologie de la migration testiculaire projette sur le cortex du cerveau masculin [fig.20], quand il est fœtus prêt à naître, où à quelque moment donné après sa naissance - quelque part sur l'homuncule masculin, une image du sphincter inguinal.

 

 

Cela caractérise un homuncule masculin , car il s'agit de quelque chose de radicalement différent de tout trait que n'importe quel homuncule féminin n'a jamais montré.

 

 

fig.20

 

 

 

 

 

De plus, cette différence [fig.21] est la seule qui puisse être détectée entre les cerveaux, d'un homme et d'une femme.

fig.21

 

Ceci signifie que les êtres humains ne doivent pas croire trop fermement qu'un pénis fait la distinction du sexe mâle. Car c'est un trou, l'orifice qu'est l'anneau ou sphincter inguinal, qui caractérise ce sexe.

 

NOTE concernant l'anamorphotique en général versus l'Industrie du Code:
Je n'ai pas parlé de l'utérus/prostate par manque de temps, mais aussi parce qu'une question à ce propos m'aurait garanti d'avoir été compris ou entendu. En 1994 le sujet n'a pas été questionné. On peut toutefois trouver plus de détail et les comparaisons entre d'autres organes comme l'utérus/prostate, voire les glandes mammaires etc... dans (par expl) l'eConf gen.mal où le propos de ce texte, ici initial et rudimentaire, est présenté plus complètement . Lorsque l'examen devient plus détaillé il intègre un autre phénomène concernant la formation de la voix. Ce degré doit être atteint pour que la Psychanalyse puisse éclairer effectivement les sciences humaines.

 

 

 Conclusion, Métapsychologie 

 

Finalement, la Psychanalyse et ses malentendus à propos de l'envie du pénis, démontre que ce qu'on appelle le Phallus signifie que le pénis est l'alibi de cet orifice inguinal..

 

Notons enfin aussi que ce trou masculin, cerne dans sa représentation le stock génétique humain, les gonades ou souches de l'espèce. De sorte que... plus nous aurons de cette anatomo-neuro-physiologie une connaissance ordinaire, plus les hommes et les femmes entrerons dans un siècle que les expérimentations génétiques inaugurent, avec de compréhension, confiance et habileté.

 

 

Je vous remercie de votre attention,

 

 

NOTE

Une intéressante remarque a été faite, que je n'avais pas notée, à propos du dessin - fig.16. M. SCIOLINO PhD fit noter à la fin de mon exposé que l'homuncule-femme y était aussi représentée sans tête à la différence de l'homuncule-homme. Cette remarque ouvre certainement à d'intéressants développements. Pour ma part je les aurait conduits à partir de l'argument du langage, de la représentation ou de la pensée, tel qu'il compte une autre différence (cette fois-ci génésique et non pas génétique, pourrait-on dire), croisée entre l'enfant et l'adulte (que j'ai décrite, au titre du Formant).

 

Je ferai aussi une seconde annotation concernant la remarque «Ce n'est pas dire que ce moi est concret ! (p.5)» S'il s'agit d'une notion d'abstraction, je la pose, à un moment donné de l'état du discours universitaire, voire de celui qui se réclame aujourd'hui de la science. Plusieurs indices historiques, et logiques, laissent supposer que des développements ultérieurs de notre perspicacité dégageront quelque chose de connaturel à ce qu'on décrit et appelle déjà "Plasma Magnétique" en astronomie. Pour l'instant, même si certains appareils détectent déjà des phénomènes magnétiques dans le cerveaux, apparemment au moins relatifs aux phénomènes de mémoire, les signifiants de notre savoir académique ne les ont pas encore admis. je m'en suis par conséquent tenu à estimer de telles allusions comme des abstractions - ce qu'elles resteront peut-être toujours pour une part, mais pour une autre part, qui seront réduites, objectivées un jour, probablement.

 

 





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