CORPS et LITTÉRATURE
à partir d'une réflexion sur la santé
Étude sur la Littérature Grise d'un service de santé
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20031022
A) Conditions de perspective
Perspectives initiales
Le projet de cette étude consiste à examiner la manière dont une institution gère sa LG dans la période actuelle, remarquable par le développement de la Technologie de l'Information. Cette technologie se dote de nos jours d'une telle inter-activité qu'elle mérite la désignation générale de cybernétique (réseaux, numérisation, inter-activité en prévision d'une effective intelligence artificielle). L'institution que j'examine est ancienne et bien organisée. C'est un établissement de la Croix-Rouge qui est éloigné des centres de décision et, dans la campagne, il est à peine informatisé. Il a une bonne tradition d'archives, notes de service, annonces, affichages, tableaux d'activités etc... Avec la cybernétique, cette tradition vieillit comme la paperasserie, et nous assistons au passage vers une identification d'une nouvelle fonction que l'on appelle LG.
Je vais commencer en répertoriant et détaillant trois éléments : l'objet de cette étude, puis son but et troisièmement ses conditions.
D'abord l'objet de cette observation. Il s'agit de
l'identification de la LG dans un
Institut Médico Pédagogique. C'est une institution qui groupe des
soignants, des éducateurs et des usagers, lesquels sont des enfants
handicapés, soit mentalement, soit socialement.
Le but de mon action, en ce lieu et en ma qualité de
médecin, est celui de la santé. J'entends par ce terme la santé des membres en
particulier, et en général de l'institution. Je dois mentionner à ce
propos,
une partie de mes études et recherches antérieures, qui se sont
déjà appliquées au concept de santé des corps sociaux.
C'est donc vis à vis d'une santé intégrale que j'applique une analyse qui
observe, dans la réciprocité de l'individuel et du collectif, la fonction de la LG.
Troisièmement les conditions de mon travail sont caractérisées par ma spécialité médicale qui est celle de psychiatrie - c'est à dire que dans mon engagement pour le soin de ces corps, sociaux ou individuels, j'inclus par nécessité la fonction du psychisme. En pratique, je considère spécialement l'image du corps que forme la réflexion humaine, en m'appuyant sur les conceptions modernes qui attribuent à cette image - ce qu'on appelle cette imago - une extrême dépendance au langage. Or selon ces conceptions modernes, le langage ainsi considéré est puissamment structuré par la Lettre - c'est à dire, en fin de compte, à la littérature.
Perspectives d'analyse
Nous pouvons donc ainsi regrouper les conditions et les
termes de mon observation :
Puisque ce qu'on appelle Littérature - ou textualité - dans l'institution que j'analyse, se
présente d'une manière intimement coordonnée au psychisme de ses
membres. De surcroît , c'est dans la dépendance du psychisme et du corps que
je suis tenu à maintenir mes déductions. Je peux donc poser mon travail et son projet
à partir de cette enchaînement : Littérature>psychisme>corps,
et cette proposition : une activité de soin psychique dans une
institution donne l'occasion d'examiner ou de vérifier le lien de la littérature avec
l'identification du corps.
Il reste à suivre comment ce lien entre la littérature et le
corps s'éclaire au fil des progrès technologiques. Du côté du corps, nous
savons par exemple que sa définition s'affine actuellement considérablement, avec
l'identification d'un corps individuel
selon les critères d'un code génétique. Sur cette base qui prête parfois à
la comparaison des chromosomes avec une suite de lettres, l'écologie nous
invite souvent à faire la jonction entre leurs codes biologiques et celui de
leurs niches environnementales que l'ordre social
s'évertue à reproduire en contexte symbolique. C'est à ce niveau que nous
trouvons la littérature à
proprement parler ; et celle-ci rejoint à son tour une mise à niveau avec le
code sous les effets de son traitement cybernétique. Nous savons maintenant que
c'est l'émergence, la reconnaissance et le traitement de la Littérature Grise
qui signale l'effective aptitude d'une littérature à se fonctionnaliser d'une
logique de code.
Quand nous reconsidérons maintenant le psychisme éclairé par
la modernité, puisque nous avons isolé le code,
c'est à dire le régime qui associe directement en relation le corps
individuel, l'organisation sociale et la littérature, nous pouvons examiner le
cadre de confinement de cette triple combinaison, de personne,
groupe et textualité, que constitue cette
institution qui s'appelle Faïdoli.
Mutation de perspectives
Cet établissement était principalement un internat depuis de nombreuses années. Il
représentait donc
un lieu clos où les enfants vivaient durant la semaine. On
considère souvent de tels lieux comme une seconde famille, mais surtout symboliquement
comme une mère, contenant en son sein, en son ventre ses enfants.
C'est durant cette année 2003 qu'une importante transformation a affecté cet internat
; en phase avec les effets du monde moderne, une partie essentielle de
l'internat Faïdoli s'est métamorphosée dans le sens d'un
externat.
C'est au vif de cette transformation d'un internat en Service de
Soin à Domicile, qu'on appelle SESSAD, que s'est trouvée l'occasion de
mon étude de l'identification de la LG. A présent, au lieu de vivre, manger et
dormir dans l'institution les enfants résident normalement en famille. Et à
l'inverse, ce sont les éducateurs et les soignants qui maintenant leur rendent
visite, dans leurs foyers et leurs écoles. En d'autres termes, la
représentation s'est inversée. La mère, ou la matrice, qui contenait, se
trouve maintenant à l'extérieur ; les enfants s'en sont séparés. Les
rapports de l'institution et de ses membres se sont psychiquement inversés ;
comme si ces membres étaient nés et qu'à présent, c'était la mère qui
allait à eux.
Il se présente donc dans ce SESSAD une situation de retournement
qui est propre à affecter sa littérature. Selon ce que nous estimons d'une
liaison forte entre le corps humain et le symbolisme par le média du psychisme,
cette situation aura lieu de se traduire dans sa textualité. C'est par la
distinction de sa Littérature Grise que l'on envisage comment la textualité
devient part entière de l'identification du corps.
Il faut toutefois mesurer les risques et les difficultés d'une
telle vue de l'identité humaine. Si la cybernétique nous invite prestement à
égaliser corps et texte à l'image que la réalité virtuelle suggère, nous
pressentons que ce saut dans un monde pur de code ne soit qu'un rêve - et
puisqu'en pratiquement cet établissement est fort peu informatisé, nous
n'avons malheureusement pas une abondance d'indicateurs que l'on puisse
objectiver en terme de réseaux, de programmes ou de procédures.
Mais par contre la prudence nécessaire et l'indigence en la
circonstance forment une situation propre à libérer des propositions
théoriques.
E) Qu'est-ce que la Littérature
la topologie du cadre et de ses corps étant identifiée - nous pouvons apporter l'élément final qui le complète et qui constitue notre centre d'intérêt. Comment s'y intègre la LG dans une définition de la littérature générale? Le questionnement est actuel ; Dominic Farace nous le rappelais récemment à propos de la littérature grise en réseaux et sa difficulté d'en sortir. Sur ce ponit la psychanalyse peut apporter ses plus vives lumières. En effet, l'analyse du psychisme depuis Freud a pris la direction d'une théorisation de plus en plus combinée à la linguistique. En faisant l'hypothèse d'un Inconscient elle suggère qu'une conception que le 'moi' cartésien de la personne humaine, résulte d'une hypnose dont les racines se trouvent dans la Lettre et l'alphabétisation. Je rappelle deux-trois notions : la source historique de la psychanalyse est le phénomène de l'hypnose, que Freud décide de ne pas exercer, mais d'étudier ; c'est à partir de ce moment-là qu'il soupçonne que ce soit un phénomène essentiellement lié au langage ; et à partir de l'observation des rêves, des mots d'esprit et des lapsus il identifie ce lien dans les effets que la Lettre, c'est à dire la lecture et l'écriture, imposent dans langage.
Puisque donc le 'moi' que forme la civilisation est le reflet des effets de la Lettre, le travail d'un psychanalyste s'assimile à celui d'un linguiste. Par relation réciproque, la psychanalyse apporte sa contribution à la linguistique générale de la littérature, et en contre-partie la théorie de la nature de la littérature éclairera la psychanalyse. Voici en forme d'aphorisme, la base de cette relation réciproque :
De même que le psychisme révèle
à l'analyse linguistique qu'il se compose d'un
Inconscient,
la
littérature à la rencontre de la cybernétique
révèle qu'elle
comporte une Littérature Grise.
Mais l'usage d'aphorismes comporte une limite - comme le langage, lequel plus il devient clair, plus il devient ambigu ; nous ne saurions en douter, nous qui soupçonnons que le parfait semblant d'une littérature achevée, éditée, propriétarisée et commercialisée, cache d'une manière, en quelque sorte inversement proportionnelle, une littérature grise et grosse d'une essentielle vérité, éventuellement refoulée. Particulièrement grâce à la psychanalyse, on comprend que l'éblouissement de la lettre dans le sens tient au fait qu'on ne puisse, à s'en tenir à elle seule, distinguer entre mensonge et vérité. Pour rompre cette duplicité, qui apparaît aussi comme la sorte de tricherie entre littérature et propagande, nous connaissons la solution sous le nom d'algèbre.
Ce sont déjà des rudiments d'algèbre que formula le fondateur Ferdinand de Saussure en linguistique. On connaît sa description du glissement du signifiant sur le signifié:
La psychanalyse a continué à développer
ces formules en l'apparentant à la cybernétique. Ainsi cette formule
qu'elle propose présentement à l'éclaircissement de la
définition de la littérature - qui constitue l'épure fondamentale
précédant celles dont j'ai précédemment exposé les expressions dans
les discours sociaux. Il s'agit du schéma L ('L' comme 'Lacan' si l'on
veut, car c'est lui qui l'a introduite au freudisme) - on l'appelle
aussi formule Z - qui décrit comment le signifiant saussurien hameçonne le
sens signifié (en-dessous), malgré son glissement (au-dessus) qui semble
structurellement l'en détacher indéfiniment.
Schéma L.1 : Cette formule expose la relation imaginaire et/ou narcissique
de la relation humaine
au travers de laquelle une structure semble se signifier (l'Inconscient) d'où se réfléchit un Sujet.
En fait le schéma L est essentiellement inexact car - puisqu'il
s'agit d'une formulation de la cybernétique ; elle est dynamique et devrait changer en
s'écrivant (cette écriture prend la forme des 4 Discours dont Mr Von Holfe a
parlé). On se souvient de l'exemple classique de la cybernétique : deux machines
qui réagissent chacune à la réaction de l'autre vis à vis d'elle réalisent
une perpétuelle
instabilité. Cet imprécis mais fécond égarement de
l'action en ses effets s'exprime en mathématique dans le chiffre fameux du
catalogue des catalogues. Il peut s'agir pour le mathématicien du
chiffre zéro et, pour le bibliothécaire, de la littérature grise dans l'inventaire
de sa bibliothèque - s'ajoutant pour ce dernier
l'angoisse pratique, lorsqu'il prend conscience que ce chiffre se
matérialise dans l'introduction, en sa bibliothèque, de la cybernétique. Le
schéma L se propose de décrire ce nœud vital de ce que la
littérature porte d'irrépressible instabilité et comment la
cybernétique le révèle :
Schéma L.2 |
En psychologie, le schéma L montre qu'aussitôt la
relation imaginaire entre semblables a et a' est-elle prise de conscience
- c'est à dire aussitôt qu'elle assume que les sujets qu'elle potentialisent sont
dépendants d'un Inconscient - aussitôt donc cette relation primitivement
narcissique et transitive, se polarise-t-elle en deux termes dont
l'un constitue un 'sujet idéal'
(schéma L.2 : S,I) et l'autre le plus parfait objet
(schéma L.2 : O;a).
Cependant cet objet, s'il est parfait comme en atteste l'analyse de la libido, c'est d'inclure le désir que l'on dit issu de l'Inconscient ; pour constituer ce qu'on appelle le moi, il s'inclut comme un objet de pulsion (a) dans une enveloppe, corps, sphincter, c'est à dire une forme objective (ci-dessous en cercle bleu) : |
J) L'examen de la distinction de la LG dans l'expérience du SESSAD
Nous pouvons revenir à l'institution SESSAD, pour éprouver le cas concret de cette formulation de la littérature. A côté de l'ancien et grand internat, le SESSAD fournit ses soins à une vingtaine d'enfants. L'équipe soignante et éducative est constituée de 20 personnes. Sa mise en route a été inaugurée en septembre 2003, il y a juste quelques mois. En ces jours de décembre 2003 nous ne saurions donc décrire qu'une instabilité de démarrage, qui masque l'instabilité cybernétique inhérente à la saisie de la LG. Mon témoignage et mon interprétation, répondent de ces deux niveaux que je puis observer : un premier niveau, de démarrage et de façade est fait de la résistance que suscite nécessairement l'analyse du psychisme. Le second niveau qui s'offre aussi toujours, au-delà de cette résistance, est celui de la théorie, en l'occurrence de la nature de la LG.
Commençons par la résistance sur quoi s'appuie le démarrage
d'une mutation ; dans
sa période d'ouverture, le SESSAD a escompté recevoir un programme
informatique de gestion de sa LG. Depuis plusieurs mois et
de manière inexpliquée, l'organisme qui devait effectuer
l'envoi n'a adressé que la documentation et le mode d'emploi,
mais pas les disquettes ou le programme. Deuxièmement dans les jours
même de cette ouverture, l'institution Faïdoli répète un échec
général à s'équiper d'un programme informatique de communication extérieure, Internet ou
autre mode de communication entre le SESSAD et ses instances.
Le caractère d'une citadelle retranchée, dans une période
comparable au déluge, eu égard à la variation de Noé en noèse,
s'agissant du savoir sous la forme électronique et logique de réseau,
accuse la résistance du constat que la psychanalyse a déjà permis de
faire et d'éclairer :
On sait en effet que la tension entre psychologie individuelle et
collective à tenu la psychanalyse dans un immobilisme au verrou du
transfert. L'analyse de la névrose de transfert conclut à cette parabole
: la découverte de l'Inconscient présente le risque de dénaturer
l'ego dans un Inconscient Collectif - contre quoi la parade bascule dans
l'autre sens d'un enfermement dans le Transfert qui donne lieu à la
pulsion de mort. Si les choses sont comparables, la littérature, découvrant la cybernétique,
risque de dénaturer la vie privée et les droits de la personne - contre
quoi la fausse parade dans l'isolement, voire d'un seul intranet, risque de faire
tourner la littérature grise au noir, comme le transfert virant au
profit de Thanatos.
Comme il ne s'agit pas ici d'un cours de psychanalyse, je ne
saurai détailler la logique fort débattue du Transfert et de sa
certification d'échec. C'est pourquoi je l'ai exposée en termes de parabole.
Je l'ai toutefois exposée parce qu'il ne saurait y avoir de théorisation de la LG
sans notion d'un mur de résistance. C'est n'est qu'alors - comme en franchissant le mur du son on sépare l'objet de son
bruit - qu'on puisse dans le silence propice à l'étude, analyser le corpus théorique de la LG:
V) le corps dans l'institution - concurrent de la littérature grise
On peut connaître la nature de la LG à travers ce qui motive l'attrait ou la phobie de la cybernétique. En terme psychanalytique, on dirait : quel est l'objet du désir qui correspond à la cybernétique ? Du point de vue de la Littérature, une première opinion vient naturellement répondre à cette question : l'objet désirable de la littérature, c'est le savoir. Est-ce pour cela que l'on trouverait une résistance à la forme grise de cette littérature? On peut comprendre qu'un savoir brouillon, incertain voire erroné, mal contrôlé ou trompeur, déclenche un affect de rejet, par crainte de perdre ou de nuire à ce savoir. Pourtant cette opinion-à-première-vue est remise en question lorsque la cybernétique nous annonce que c'est au contraire une mise en ordre de ce savoir confus qu'elle va opérer. Nous devons donc admettre que c'est un autre motif que l'ignorance qui motiverait un mépris et un rejet de la Littérature Grise. Ce sont précisément dans les formules de la cybernétique que nous allons pouvoir trouver ce motif caché :
Lorsque nous reprenons la série de des schémas L ci-dessus 1, 2 et 3 et que nous l'évaluons à travers sa formulation psychique - autrement dit optique - nous retrouvons à l'endroit de la LG, ce qui correspond à la base la plus biologique du psychisme.
Modèle O : le Modèle Optique illustre sous la
forme de vase/contenant et de fleurs/contenu
les imagos psychiques et leur correspondant physiques dans un jeu de miroir
analogue au Schéma L.
Déjà avions-nous remarqué qu'en vis à vis d'une littérature
Idéale (qu'on appelait auparavant blanche) la littérature grise se présentait comme
matière première, voilant dans l'enveloppe ou la forme
d'un média temporaire et non commercial, un objet brut (a),
identifié dans le psychisme comme objet du désir. Or toute les histoires
sexuelles de la personne humaine nous rappellent la résistance autant que la
nécessité à reconnaître cette enveloppe et son objet, comme le corps
d'autrui. Tant de névroses et de perversions obligent à nous demander, lorsque nous parlons de notre corps, si nous
savons exactement ce que nous voulons dire. Avec l'extravagance des
clones, la génétique pour finir,
met le doigt au cœur de l'énigme que constitue le corps. Les prémisses
de la Réalité Virtuelle nous avaient préparé à réfléchir à quel type de
forme nous nous identifions. Au sein de toutes ces perspectives, la psychanalyse
rassemble que le corps prête sa forme à la constitution d'un moi
idéal - lequel, pensons-nous, dépend
en sa forme principalement d'un environnement - "Baigniez
assez longtemps un corps dans l'eau, nous aura dit Darwin, il deviendra
poisson ". Les sciences nouvelles nous incitent donc à faire l'effort
d'admettre que le corps dont elles entreprennent l'exploration s'avère
être inconnu mais probablement localisable et appréciable par ses formules.
En l'occurrence, là où à l'examen du Schéma
L la LG échoit (schéma L.3 en
bas à gauche), le Modèle O illustre à travers l'allégorie d'un
vase, le corps réel (Modèle O en
bas à gauche), que l'imaginaire, bien loin de ses contingences de
code, idéalise (Modèle O en
haut à droite). Par conséquent, si la psychanalyse
est exacte à ce point : la LG, dans son opposition à la littérature
idéale, correspond au corps réel de l'être humain.
Évidemment, nous pouvons d'abord nous rassurer en nous
disant que c'est de la théorie. Et deuxièmement, nous pouvons nous dire que
c'est parce que mon argument se développe dans le domaine de la santé, qu'il
aboutit forcément à une prise en compte du corps, qui fait l'objet d'un
institut de soin. Mais nous pouvons aussi nous dire que ce serait une élégante
solution qui expliquerait la résistance, autrement énigmatique à la LG. Car
finalement nous arrivons - s'il ne s'agissait pas que de soin
- à nous demander si la LG ne constitue pas le corps politique de l'être
humain - comprenant pourquoi de son corps biologique, la politique, on le voit
dans le traitement des masses dans l'histoire, fait si peu cas.
Peut-être ne devons-nous pas craindre d'aller jusque là, nous qui
serions dévoués à l'identification de la LG. Car si même nous prétendons la
mettre en relief dans l'Entreprise, voire du monde du Commerce, nous
n'oublierons que dans sa revendication de soutenir le corps politique, la LG se
trouve à la source du Code - et donc en ce coin, " en bas à gauche
", diriger le commerce et l'entreprise d'une politique d'un corps
écologique. Il m'importait d'évoquer avec vous ces perspectives très
ambitieuses pour la LG, mais aussi très dynamiques, bien qu'il soit possible qu'à ce degré,
l'intelligence artificielle seule subvienne à continuer demain mon propos.
La diagonale aux extrémités de laquelle on peut situer deux états de la
littérature (grise et Idéale), trouve une
substantialisation dans l'histoire, dans le moment que l'on appelle hermétique
de la tradition - qui portait un intérêt quasi scientifique à la
signification. A l'époque elle était théorisée selon trois étages -
qui était le signifiant, le cachant et le signifié.
Le 'cachant" correspondait à la fonction du hiéroglyphe - à la
fois image et lettre.
Ci-dessous une animation, cette
fois-ci chronologique, du développement de la pensée linguistique, En s'assumant jusque là, et
au-delà, la psychanalyse alors aboutit à une écologie - lorsqu'elle
situe l'appareil
|
Nous trouvons donc dans le cachant (hiéroglyphe, voire graffiti) la forme en laquelle, on trouve le potentiel de la littérature - et la tension qui la distingue aujourd'hui en grise et idéale.