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Le film-résumé par Dr William Théaux

Depuis ses origines et jusqu'à la Renaissance, le Christianisme a vénéré un roi égyptien qu'il considérait aussi ' historique ' que Moïse. On l'appelait Hermès Thoth Trismégiste. Son souvenir était rattaché à la grande cité d'Hermès - Hermopolis Magna - dont l'activité avait cessé en Égypte avec l'échec de (l'union de) César et de Cléopâtre, juste avant l'émergence du Christianisme.

   (source) Ici, 1300 av JC nous avons Akhet-Aton, la cité du Soleil d'Akhnaton et ici, 300 av JC, nous trouvons Hermopolis Magna et Alexandrie. La littérature hermétique est une chose vaste et grise. L'essentiel de cette littérature qui traite de l'alchimie, de la magie, de l'astrologie est le Corpus Hermeticum. Cela consiste en 16 ou 17 dialogues entre Hermès Trismégiste et ses fils - parfois Tat, Asclepios, et aussi Amon. Ces textes sont probablement écrits en Grec, ici deux siècles après JC

Hermopolis Magna avait été construite par les grecs sur la rive du Nil qui faisait face aux ruines de la cité d'Akhnaton, qui avait été détruite 7 ou 8 siècles auparavant par Ramsès.2, juste avant qu'Akhnaton ait disparu

(source) Étudions une autre couche/niveau, un autre degré du pouvoir : ce serait l'alliance entre Akhnaton et Thoth.    En particulier le temple de Thoth... Et je vais vous ramener en arrière… à cette carte que le Dr Théaux a dessinée pour vous. Akhnaton a construit sa ville sur la rive Est du Nil, tandis que le temple de Thoth était sur la rive Ouest. Akhnaton parcourait le désert en char, et il traça le pourtour de sa cité où il fit ériger des Stèles Frontières - à la fois à l'est et à l'ouest du Nil, de sorte que le temple de Thoth, à l'ouest, était inclus dans les limites frontières d'Akhet-Aton.

(Stèles frontière de la hauteur d'une falaise - qui n'ont jamais été enfouies - visibles par les pèlerins d'Hermopolis Magna)

   Les pères de l'Église appelèrent donc Hermès Thoth Trismegiste le roi qui avait régné là dans une très haute antiquité, pensaient-ils, contemporain de Moïse et d'Orphée.

   (source) On peut revenir à ce que disaient les premiers herméticiens.

   Les premiers herméticiens décrivaient le Trismégiste comme un roi d'Égypte, qui aurait été monothéiste et aurait créé un culte du soleil dans une cité d'Adon - Adocentyn, , et surtout un roi d'Égypte [disaient-ils] qui aurait initié Moïse et aussi qui aurait initié les savants, la culture grecque, voire Orphée. Cela c'était l'idée de base, l'idée de départ. Arrivé en 1500-1600, au 16èm siècle, avec les documents de Macédoine, non seulement le roi légendaire de cité d'Adon - non seulement est-il proche de Moïse mais il devient Moïse exactement ; ou bien Moïse est ce roi-là.

   Alors cette découverte a occasionné un certain chambardement parce que les autorités de l'Église, les conducteurs du dogme ne savaient plus très bien - si l’on peut dire - à quel saint se vouer ! un saint juif, ou un saint égyptien ?  Finalement nous observons que certains Papes commencent à décorer leurs appartements avec des pyramides, des taureaux et le Pape suivant va considérer que cela est hérétique et comme cela il va y avoir un siècle d'hésitation jusqu'au moment où la décision est prise : on refoule !
   Nous arrivons là… C'est l'Inquisition qui refoule, non seulement l'identification, mais qui refoule toute l'idée de l'hermétisme ; on n'en parle plus.

Mais qu'on ait pu assister à un souvenir si documenté et si précis d'Akhnaton par moments dans l'histoire et à d'autres moment à un oubli si profond nous met en demeure de comprendre ce qui s'est passé sur l'instant de sa scène primitive, à Akhet-Aton, qu'on appelle aujourd'hui Amarna

   (source)   Après cette histoire amarnienne, peut-être pouvons-nous étudier l'histoire de la pensée et du langage. Monsieur Hal et moi avons eu une conversation ce matin : qu'est-ce qui permet à l'humanité de créer l'écriture ? Le langage c'est la recherche de la signification,  la recherche du sens - et le dieu Thoth est le dieu du langage et par conséquent, le dieu de la signification.

   Mais l'histoire est un peu différente lorsqu'elle est racontée du point de vue des dieux. Pour la plupart ils sont terrorisés par la lionne féroce. En tant que déesse, ils veulent l'intégrer à leur panthéon - ils doivent certainement avoir un besoin psychologique de sa compagnie - mais ils ne savent pas comment y parvenir ; alors ils demandent à Thoth, le dieu Thoth de trouver le moyen d'amener la lionne féroce dans le Panthéon. Comme le berger, Thoth y pense pendant quelques jours - Pouvez-vous deviner comment il parvient à la faire venir ? c'est une question que je vous pose..,

   (source) ...c'est que finalement ce sera à vous de juger s'il y a lieu de faire emploi du fait que cette lionne - parce que la lionne c'est Hathor,  c'est cela, la lionne c'est Hathor ?  ne serait-elle pas la lettre ? Est ce que Thoth..., lorsque les dieux ont voulu accueillir dans leur panthéon cette lionne sauvage, est-ce que ce n'était pas la lettre, la chose écrite ?
   La lettre est, quant à la vérité et la subjectivité ou l'ambiguïté des choses, aussi déchirante qu'un coup de griffe de lionne, elle meurtrit la subtilité de la pensée, elle plombe la pensée. Alors je ne sais pas si Hathor peut être identifiée à la lettre - en tous cas lorsque Akhnaton - AKHNATON-MOÏSE - développe sa pensée et son action jusqu'à instituer l'écriture dans la civilisation - ou en tous cas divulguer l'écriture - la rendre accessible, voire l'imposer à tous, est-ce qu'il n'est pas comme Thoth qui introduit Hathor, qui introduit la lionne dans la civilisation ?

   (source)  Il y a une série de compétitions entre Horus et Seth, une épreuve de force et d'habileté. Mais il y a une épreuve qui semble avoir été insérée dans cette très vieille histoire - dont le thème est un peu différent que celui de la force et de l'adresse. Seth invite Horus chez lui pour dîner, pendant que la Cour, le Tribunal des dieux s’est retirée - pendant que les juges vont déjeuner…

Après dîner, Seth invite Horus à passer la nuit. Au milieu de la nuit, Seth tente de violer Horus. Horus fait semblant de dormir mais joint ses mains entre ses cuisses en formant une coupe qui reçoit la semence de Seth. Au matin, Seth sourit et lui dit : " au revoir..! " - et Horus va trouver sa mère Isis : " Regarde Maman, ce que Seth m'a fait ! " (montrant ses mains) - et Isis recommande à Horus de prendre cette semence et de la jeter aux marais. Puis elle continue en ordonnant à Horus de se masturber, et de répandre sa propre semence sur les salades du jardin que Seth mange chaque matin. Et suivant son habitude Seth va au jardin et prend un petit déjeuner de salade. Puis, plus tard, un matin, ils se retrouvent à la Cour des Dieux.

  Devant la Cour, la Semence.. //lapsus// Seth !!   Seth dit à la Cour, déclare à tout le monde : " J'ai violé Horus et ma semence est en lui ". Mais Horus se lève et objecte : " c'est faux! Je le nie ! ". La Cour fait alors demande au dieu Thoth d'identifier la semence des jeunes gens. Et Thoth fait sa magie et demande à la semence de Seth de se manifester, et toute la Cour entend un vacarme loin dans les marais. Puis Thoth applique à nouveau sa magie et appelle à l'identification de la semence de Horus et, à la surprise de tous,  la semence de Horus se fait entendre du corps de Seth. De surcroît, la semence se forme en une couronne de lumière et s'élève jusqu'à la tête de Seth - de laquelle Thoth l'ôte pour la placer sur sa propre tête. Et le texte hiéroglyphique appelle cela le Couronnement d'Aton.

   Quelle est la cause de la paranoïa ? Quelle est la cause de cette maladie ? De la paranoïa le colloque a fait le détail concernant des individus et c'est pratiquement du secret médical - parce que ce qui est vraiment plus intéressant, c'est la cause collective. En d'autres termes, voilà ' les salades de Seth ' - c'est un lieu idéal pour de la propagande. Ici, c'est un numéro spécial, entièrement consacré aux textes freudiens. Or, les travaux de Freud sur Moïse - si importants ! - ne sont pas cités une seule fois.. si! Une seule fois : un titre de trois mots dans une liste de livres et avec une erreur de date. Trois mots et un chiffre faux ! Tout le reste, cent quarante pages le passe sous silence. Vous comprenez bien que, dans ce milieu culturel abruti - à moins d'être technicien 'détecteur de mensonges' ! -  l'olibrius qui va un jour dévoiler l'idée que Moïse est Akhnaton va être tellement seul et ridiculisé qu'il est parfaitement en droit de prétendre qu'il est le Messie - c'est à dire que c'est le refoulement collectif des lumières qui impose une paranoïa qui, elle est tout à fait normale dans cet état-là.
   Il aura fallu des révolutions pour prouver qu'on ne se débarrasser pas comme ça de l'obscurantisme. Alors, il faut bien revenir à Bruno, le martyr qui a décrit comment l'Hermétisme concevait la solution par l'instrument, par les machines.

(source) Cet art de la mémoire est un système de roues où des images vont se combiner à des places - c'est à dire pour les techniciens, quelque chose qu'évidemment ils connaissent, les techniciens de la psychanalyse - et surtout de la psychanalyse lacanienne,  c'est à dire un motif, un algorithme, un mobile que Lacan a appelé Les Quatre Discours, où il opère d'un schéma minimum de quatre images qui tournent sur quatre places ou inversement quatre places qui tournent sous quatre images.

  Y a-t-il une historicité ou une histoire des Quatre Discours ? Si Lacan fait un modèle de la psychanalyse ou offre à la psychanalyse un système qui est le système des Quatre Discours, si ce système c'est bel et bien, c'est effectivement le système de Giordano Bruno, cela nous incite à approfondir un petit peu, à nous intéresser à l'historique, à l'histoire du système de Giordano Bruno tout du long de ce développement de l'hermétisme que nous avons vu alterner entre expression idéale et refoulement.

  L'art de la mémoire de Giordano Bruno nous vient au plus loin que Giordano lui-même s'en rappelait, probablement, de ce que nous connaissons à présent… peut-être y a-t-il eu quelque chose auparavant, mais il nous vient de l'époque de Platon, de l'époque de Socrate, de l'époque de Sophocle..  donc on divulguait la connaissance et, parmi les divulgations, les ouvertures de la connaissance, les libérations de la connaissance, il y eu l'Art de la Mémoire prononcé, décrit par Simonide - Simonide de Céos lequel a commencé par décrire un système de groupes, comme nous sommes ici, groupes desquels des participants sortaient, rentraient, à l'image… si l’on peut dire, d'un système de places où des images se déplaçaient, alternaient..

   Le mythe ou la légende, ou le système de l'Art de la Mémoire décrit par Simonides de Céos - nous ne possédons pas directement, je crois, ce texte de Simonides, mais il nous a été rapporté par Cicéron. C'est Cicéron qui établit assez clairement les principes ou la description de l'Art de la Mémoire à Rome. Il raconte en avoir reçu la tradition, originée par Simonides. Et puis après, Cicéron et d'autres… nous avons comme personnage important Giordono Bruno qui utilise, comme système de pensée, la méditation sur des roues d'images et de places qui se combinent.

   (source) L'hermétisme avait une notion aiguë de la divinité. Dans les textes hermétiques, dans le discours de Trismégiste, le mot, le terme de Dieu est souvent mentionné, les termes de divin, de divinité sont des références presque permanentes si l’on peut dire. Du peu que j'en connaisse parce qu'il y a eu beaucoup de littérature hermétique... je crois que traditionnellement le dieu n'est pas nommé Allah ou n'est pas nommé Yahvé, mais il est nommé du terme de Noüs. Et c'est un dieu unique, un dieu de lumière extrêmement attentif, bienveillant

REMERCIEMENTS

Le DVD suivant
comporte
les connaissances facultatives
(intelligence artificielle - Code - Biologie - etc..)
du couronnement hermétique.

Ultimes remerciements
pour les roues et la musique à
www.giordanobruno.info