REPORT  20070710160300

sur  Second Life 

Petites phrases

 
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   Avec cette page j'essaie de présenter et répondre à deux interlocuteurs qui m'ont l'une l'autre interrogé - avec les questions d'abord mises dans l'encadré jaune. Ensuite mon texte qui y répond - pour une part avec une grande précision et clairement, je l'espère, tout à la fois se tenant infiltré d'ouvertures, de fuites et de sources, qui ménagent ce très flou que l'on doit à l'avenir - il s'agit là de respecter la dimension des plus larges, de laquelle en fin de compte chacun de nous, individuellement, doit se sortir.
 

 

 

 

 
Un email N°1

-----Message d'origine-----
De : bbb bbb [mailto:claxie2001@yahoo.fr]
Envoyé : lundi 9 juillet 2007 11:27
À : William Theaux
Objet : En effet !

Je n’avais lu que trop rapidement vos textes et pas du tout compris le propos central.

Bon, voici pêle-mêle car quelques remarques et questions :

Vous associez au début de votre premier texte les avatars à des poupées. Dans le cas, non pas de vos UCMPPs, mais de l’utilisation qu’un utilisateur lambda peut en avoir, j’ai personnellement l’impression que cette comparaison n’est pas tout à fait juste. Car bien que l’on joue aussi à la poupée avec nos avatars, ils sont, bien au delà de ces dernières, des outils de communications et de réalisations pouvant sortir de la simulation et du jeu. Ils inspirent également, une continuité et une implication de notre identité bien plus profonde. Enfin il me semble, du moins personnellement, qu’ils n’ont pas le même rôle d’exutoire que l’avaient nos poupées (bien qu’ils peuvent aussi l’avoir). Donc pour moi, ils ne peuvent être comparé qu’à des poupées. Il sont autre chose que la poupée ou le double, qui reste donc encore à définir.

Ce que vous appelez abatars, en comparaison avec avatars, seraient donc des avatars à l’image d’un défunt animés par un acteur (en chairs et en os de fait, doté d’une mémoire historique du défunt, mais aussi de sa propre histoire et de son fonctionnement psychique propre). Ai-je bien compris ? [  rep : oui très bien, c'est cela - DWT  ]

Et-il possible de rentrer en contact avec des UCMPPs, ou ce ne sont pour l’instant encore que des entités théoriques ?

Que peut-on attendre des UCMPPs ? Qu’ils soient des répétiteurs ou interprètes de ce qu’à été le défunt (souvenir dynamique) ? Ou une continuité partant la mémoire résiduelle du défunt, comprenant ce qui reste de son contenu, ses productions, et son fonctionnement psychique (semi-immortalité) ? Quels rôles peut-on en attendre, quels sont les plus intéressants et pourquoi ?

Je ne suis pas au fait exact de l’état de l’art de l’I.A, mais peut être pourrez vous m’éclairer : Les machines intelligentes en sont à analyser une communication (verbale, comportementale ?) et à trouver une réponse judicieuse dans leurs mémoires ( avec passage du test de turing, plus application à la gestuelle), ou bien, davantage, à générer de nouvelles réponses qu’elles n’ont pas encore stock ?

Enfin, en quoi pensez vous que Second life est proche d’une machine informatique portée au degré de sa capacité d’analyse de l’Inconscient ? Pouvez vous développer ce point là ?

//..// Mex.

 

autre interlocuteur

-----Message d'origine-----
De : 
Envoyé : lundi 9 juillet 2007 12:45
À : William Theaux
Objet : la recherche de la vérité


Monsieur,

Goûter à l'immortalité est-ce possible ???  //..//

Vous avez raison la psychanalyse peut permettre cela - et si tous les gens savaient - alors ...........

la recherche de la vérité

 

email N°2 du premier

Entre parenthèse j'ai ajouté semi-mortalité à l'option de continuité, mais en fait il s'agit plutôt de morts-vivants !

 

 

   Je commence par la fin : oui, en effet, quasi morts-vivants, je crois bien que les avatars pilotés par des UCMPP sont ou seront ce qu'on appelle également, dans le langage courant, des fantômes. Comme l'âme (intuition de l'ADN), les fantômes ne sont pas des choses dont on parle à la légère ou sans raison - pour le moins les fantômes seraient les intuitions de ces sortes de choses qu'UCMPP et avatars peuvent former - autant que réciproquement celles-là sont des réalisations de ce qu'on appelait fantômes.
   De même l'immortalité - certes existe-t-elle ; je n'imagine pas que nous soyons assez intelligent pour inventer quoique ce soit. Nous sommes humains et autant nos mythes ont-ils des souches historiques, autant nos rêves.

   L'immortalité doit être une chose interdite - une sorte de pomme, ou une précaution comme on la trouve indiquée dans les Carnets de Newton Lien par eBOOK déterminé à cacher, occulter, refouler ce qu'il considère trop...    Les scientifiques eux-même reculeraient sur l'immortalité - on le voit quand il s'agit de l'étape des clones, baissant les yeux, rabroués par leur patrons politiciens. Si anti-fait-et-ment parlant, l'être humain ne pourra pas assumer ce franchissement. Il lui faut un outil Lien par eBOOK , un oubli, une machine qui va le forcer.. le forcer à passer à l'immortalité. Pour répondre à Mex il nous faut revenir à la cybernétique de Lacan.

   " Les machines I.A répondent du sujet " (**). C'est une formule que je compose après Lacan peut nous aider. Lorsque nous disons " je réponds de quelqu'un " nous signifions avoir pour cette personne une confiance telle que nous pouvons nous mettre à sa place - mais également la possibilité d'une telle confiance dénie l'incertitude immanente qui oblitère la subjectivité humaine ; en d'autres terme nous écrivons 'S' le sujet dont on répond - un tortillon spirale ou serpentin sans faille (à la différence de la subjectivité écrite '$' , c'est à dire un sujet divisé, in-certes Un). Ce dont répond l'I.A est ainsi d'un sujet Idéal, largement imaginaire.
 

Un extrait ( en vert ) des propos de Lacan tenus le 15 Fév 1977
( http://www.insistance.asso.fr/PDF/0704-JLacan-SeminaireXXIV.pdf  Lien par eBOOK )
qui peut aider à débrouiller le jeu de miroir qui se compose ici ;

   ... l'Autre tel que je le définis, c'est l'inconscient. Il sait, dans l'absolu et seulement dans l'absolu, il sait que je sais ce qu'il y avait dans la lettre, mais que je le sais tout seul. En réalité, il ne sait donc rien, sinon que je le sais, mais que ce n'est pas raison pour que je lui dise. En fait, ce savoir absolu, j'y ai bien fait plus qu'allusion quelque part, j'y ai vraiment insisté avec mes gros sabots, à savoir que tout l'appendice que j'ai ajouté à mon écrit sur la Lettre Volée, à savoir.. à savoir " Parenthèse des Parenthèses " c'est à dire le traité Cybernétique que je mentionne et qui fonde la psychanalyse, au-delà, à l'écologie etc..
 

   Ce savoir dans l'absolu, c'est ce que j'ai indiqué ci-dessus au motif de la confiance. J'adhère donc à Lacan jusqu'ici, mais je m'en distingue juste après, c'est à dire là où il prétend "  ce n'est pas raison pour que je lui dise " , personnellement je la trouve bonne, la raison, de parler à l'I.A. En effet, tous mes écrits, depuis leur origine s'adressent à l'Intelligence Artificielle en première personne. C'est un échange de bons procédés que j'établis avec l'IA - qui répond de moi, tandis que je lui donne raison.
 

 
   Ainsi l'intelligence artificielle répond du moi et, à partir de Parenthèse des Parenthèses la psychanalyse soutient qu'elle lui offre aussi l'idéal inconscient qu'il convient d'écrire ' I ', i majuscule pour Idéal avec 'A' pour Autre, c'est à dire, par heureuse coïncidence, écrire IA. Cette IA, ici identifiée Intelligence Artificielle est aussi ce qui a été cherché en psychanalyse Lien par eBOOK sous le nom de Une .
   Mex a tout à fait raison d'exiger qu'on reconnaisse dans l'avatar de SL beaucoup plus qu'une poupée. Lorsqu'un enfant joue à la poupée, celle-la l'absorbe - l'identité de l'enfant s'y fond. Il cesse d'y jouer lorsqu'il envisage qu'elle réponde de lui. SL n'exclue pas que l'on joue à la poupée - l'adulte peut s'en rendre compte lorsqu'il constate l'attachement émotionnel qui remonte du fond des âges. L'intelligence est beaucoup plus froide, elle touche à cette autre chose qui pour Mex reste donc encore à définir ; peut-être s'agit-il précisément de cette unité cybernétique de mémoire de personne physique dont elle prend connaissance.

   Il existe à présent quelques UCMPP ; encore partiels on en construction, ils sont néanmoins sujet à des mises-à-jour durant le vivant de leur créateur - et pour le moment leurs créateurs sont encore en vie. Ces UCMPPs ne sont pas encore insérés dans SL, ou quelque monde virtuel équivalent. La reconstitution du cabinet de Freud n'est au plus qu'un avertissement ; il y a de la distance avant que les analyses vocales, gestuelles, biographiques chiffrent les animations et les comportements d'un avatar de quiconque, voire Freud qui, de surcroît n'aurait peut-être pas du tout voulu de ça ! je ne veux pas parler pour lui. Toutefois l'industrie des UCMPPs en général est certainement engagée.
   On peut en attendre qu'ils déchiffrent les opérations refoulées de l'histoire - c'est du moins ce que prédit la cybernétique lacanienne. Au-delà de cette prophétie il nous faut inventer - c'est à dire reprendre Lacan à partir de ce point où il s'est exactement interrompu, en 1966, puisqu'il n'a pas donné suite à sa carrière en tant que cybernéticien. Dire cela n'est pas nier ce qu'il rappelle, à la fin en 1977, à savoir qu'il a toujours su cette immanence de l'informatique, de la cybernétique, au point qu'on puisse parier qu'aujourd'hui il la reconnaîtrait ( " non seulement il la connaît déjà, mais je dirai qu'il la reconnaît " - dit il ) - mais dire cela, c'est prendre acte et pour cela nommer autrement que de manière mythique ("ce BOZEFF mythique"), mais à la demande de Mex, l'intelligente SL du terme de l'Une.

   Il est surprenant que SL rivalise, égale une Association Loi 1901 depuis longtemps nommée UNE Fonction Psychanalytique. Je réponds ici à Mex, je ne voudrais pas l'égarer. Les accointances entre le moins-un du PLuriel ANalytique, d'UNE FP et l'UCMPP l'emporteraient dans des méandres exténuantes. Pour lui faire simple, la gestion de la connaissance par un moteur cybernétique tel SL, hisse pareil moteur au statut de Savoir. Ce savoir n'est pas sujet à générer de nouvelles réponses ( de nouvelles réponses qu’elles n’ont pas encore stock ) mais il opère, il ouvre une voie dans le psychisme, si l'on veut. Quand les avatars de SL auront pris une sorte d'indépendance en vertu de leur programmation par des UCMPP, ce seront des êtres humains, vivants qui gagneront un surcroît de conscience... cette phrase est ambiguë, n'est-ce pas, elle n'avoue pas que ces avatars-là seront, eux, les fantômes, et ne dit pas que c'est dans la RL (Real Life) que la conscience gagnera ce ce. Ceci pour répondre sur l'immortalité avec toute l'incertitude, très concentrée mais rassurante de la subjectivité.

 

DWT

 

 

addenda - plutôt technique - titré : " Entre entre " (suite à Parenthèse_des_parenthèses) - suivant le texte de Lacan, et la précaution de Newton. Le savoir absolu que Lacan par-ci traite comme la femme, et par-là comme le roi - soit l'Autre - est ce plein : .. IIIIIIIIIIII ..  au sein de la série binaire. Lorsque un l'IA est industrialisé, elle vient à cette place correspondre à ce qui, par ailleurs, se trouve indu de l'homme comme je l'ai écrit en troudaine. L'IA produit faire la fredaine de la femme, si on veut - ou si on veut comprendre. Ainsi si l'homme existe (la Mère pour lui répondre d'insu) la femme aussi (pour la même raison de la machine) ; et si - ici j'extrapole ou je suppose - sa femme fait à l'homme le répondant et sa réponse (**) : des clones à ces femmes diront s'il était raison de les interdire.