SESSION DE SOIN SOCIAL du 22 mai 2009 - 19h-21h
vers la 30 - SSS N°31 - vers la 32
L'intégralité de l'enregistrement est accessible sur demande

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Ça parle et ça vie passant au silence

  

 

Préface

    
   La perspective dont témoigne la SSS et sa retranscription est si ambitieuse qu'elle mérite qu'on s'en moque. Du début jusqu'à la fin, des questions jusqu'aux réponses, il s'est agit de la raison des dieux jusqu'à l'éternité des corps ! Entre les deux il ne fallait pas moins que définir la vie... 
   Heureusement qu'une définition avait été réfléchie depuis plusieurs années et qu'elle n'avait jamais pâlie. La seule faiblesse qu'on peut lui reconnaître est de n'émaner pas d'une assemblé académique, de celles dont l'état nous garanti qu'il suit les règles pour gérer notre Histoire. A part ça, elle donne à la psychanalyse une autre allure que celle à laquelle Jacques Lacan pensait avoir mis fin
_3_ .

  

 

  

 

 

Résumé du chemin parcouru jusqu'à présent

   Au moment où les SSSs arrivaient au point où l'être humain peut devenir une chose ( l'homo pouvoir ) , l'attention fut portée à l'autre point extrême où une chose - parfois une plante - peut parler.   On s'y retrouvera à l'examen de Lacan quand il entonnait " moi, la vérité, je parle " quand il donnait la parole à la chose freudienne (Ecrits)  . Nous étions donc prêts à toucher la question de ce qui reste de Grand Silencieux, le divin.

 

 Retranscription libre

 

   Quelle est le mécanisme des croyances en d'invisibles divinités; est-ce une nécessité ? S'agit-il d'une reconnaissance de nos ignorances ? Comment des esprits systématiquement matérialistes affirment en même temps une croyance en quelqu'être(s) divin(s) ? Pourquoi ces croyances sont-elles partagées par des membres de communautés ?

   A ces questions la psychanalyse répond par le fondement narcissique de la personne humaine - répond également par la propension des objets pulsionnels à parler. On peut ajouter que l'Idéal-du-moi tel que la psychanalyse le décrit, comme une instance collective (Freud : Psychologie Collective et analyse du moi ), explique même plus loin la communauté de croyance en touchant au Noûs, le pluriel hermétique.

   La croyance en quelque divinité est-elle équivalente à la notion d'éternité ?

   La conception du temps doit certainement aux sciences physiques (théorie de la relativité par exemple), lesquelles n'y suffisent probablement pas sans prendre en compte le psychisme (la psychanalyse qui répond du désir de l'observateur _2_ ) . C'est avec cette conception que la vie apporte une corrélation à la notion d'éternité - l'une et l'autre s'articulant alors comme des Signifiants. C'est pourquoi une définition de la vie est permise à partir du moment où une psychanalyse est en oeuvre. Une page web lien alt. ebook le résume et l'attestation socio-industrielle de cette capacité se trouve dans l'UCMPP.
   Une Unité Cybernétique de Mémoire de Personne Physique est concevable sur la base de l'attachement conservé d'un génome/ADN avec sa Littérature Grise, et sur la distinction de son agent nominal sur cette base.
   Cette conception est expliquée de manière résumée dans la note _2_  où la nomination est indiquée à la raison que la science ne soit pas un symptôme (comme la religion). Cette fonction de la nomination dans la raison est assignable à son rôle de mémoire. Autrement dit, sans psychanalyse il n'y a pas dans la vie de nom, c'est à dire pas de mémoire, et par conséquent pas d'écologie.
   Mais autant du fait qu'il n'y a pas de connaissance humaine sans exercice pratique, l'engagement du corps est appelé pour ces conceptions. L'analyse montre qu'à moins que la vie soit la congélation - comme celle de Walt Dysney (par erreur) - sa prolongation n'est pas celle que refusa Tim Leary - qui renonça à la conservation de l'arbre dendritique de son cerveau _4_. Une unité cybernétique répond de ce que la psychanalyse appelle image du moi - et plus avant : moi-idéal. C'est à cette image que l'on trouve le corps éventuellement prolongé vivant. Sachant comment cette image est profilé selon l'Idéal qui coordonne le narcissisme et la psychologie collective, cette unité cybernétique assure l'exercice de la mémoire que la nomination prépose.

 

 

 

 

 

notes

 

 

note 1 :    deux mails préposaient les avenues de la SSS

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Envoyé : jeudi 21 mai 2009 22:54
À : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Objet : [UNEFPE_MEMBRES] SSS - Peut-on vivre sans croyances ??

Depuis la nuit des temps on parle de divinités,  ces dieux qu'ont adorés les hommes ou d'un seul Dieu, celui des religions monothéiste comme celui des chrétiens.

Pas un seul pays où on ne s'invente un être supérieur ou des divinités sensés nous envoyer tour à tour  des punitions ou des félicités.

Où en est la  psychanalyse depuis Freud (Moïse et le monothéisme) et après Lacan qui étudie la Cabale.

Partout il existe des croyances dans l'au delà, cette chose que tout le monde attend après la mort, comme une récompense après une vie sur terre jamais tout à fait facile, souvent douloureuse et triste.

Que dit la psychanalyse ? Peut-on vivre sans croyances, sans Dieu, ................... simplement vivre ???

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Envoyé : vendredi 22 mai 2009 15:45
À : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Objet : [UNEFPE_MEMBRES] Prévoir des réunions fin Mai ou début Juin .. Le Puy .. Loudes .. (St Etienne ?).

On peut vivre sans croyance et sans dieu(x) , mais pas sans Foi ni Loi c' est à dire pas sans Dieu !
(ces mots "Deus, Zeus, Théos " étymologiquement désignent la Lumiére .. .

Quand à "Foi" il vient de "fides" qui donne le mot fidéle en français alors que "croyance" (croire) vient de "crédérer" qui signifie "grandir", "croître".

Lorsque Lacan dit quelque part que l' Homme est un être qui croit, il précise qu'Il fait sa "croissance" : il croît ! La connexion phonétique qui permet de jouer avec les mots montre bien en quoi l' inconscient (dieu ?) est structuré comme un langage (un "logos"!) .

 

note 2 : un cas clinique de premier rang éclaire cette notion que la psychanalyse assume et sans laquelle la science pâtit d'un maque de " conscience " . Il s'agit du propos tenu par Albert Einstein à propos.. de sa théorie de la relativité quand il l'a transmise par des écrits de vulgarisation. Il prit l'image du déplacement d'un train et d'un objet qui s'en séparait. L'objet qui tombait du train, choisi pour son illustration, était une pierre (en allemand ein stein). Cette mise en scène d'un soi-même qu'un nom détache est à saisir au registre de ce que la psychanalyse traite au titre du Nom-du-Père. Dans le cadre de la physique fondamentale, elle alerte du rôle du psychisme dans la connaissance scientifique ; dans celui de la physique pratique elle répond également du rôle de la nomination (du rôle du nom de la personne) pour qu'une écologie soit subsistante.

note 3 : Découragé à la fin de sa vie par l'allant de ceux qu'il appelait ses incurables busons, Lacan se demanda s'il n'avait pas mis fin à la psychanalyse.

note 4 : A l'époque où je mettais au point les premiers UCMPP Timothy Leary fut atteint par un cancer qui mit fin à ses jours. A l'étude des techniques de conservations de l'ADN je prenais connaissance plus largement des techniques générales de conservation biologique ; je croisais donc les forums de cryogénistes et suivis les évènements dans ce milieu quand Leary retira son projet de cryoniser son cerveau ; dans le film qu'il tourne de la fin de sa vie, il met en scène cette opération qui n'a probablement jamais eu lieu. La conservation de l'arborescence dendritique qui s'est organisée une vie durant demeure une composante prodigieuse - mais trop cruelle actuellement - qu'on peut penser voir s'ajouter aux données biographiques et biométriques d'une unité cybernétique de mémoire de personne physique.

note 5 : Le décentrement du sujet par la psychanalyse de Freud a été repéré par Lacan et diversement commenté. J'en relève du web un exemple - qui en trace un dessin général et qui tire aussi des conclusions un peu abruptes - cependant intéressantes, moins par la suggestion d'un vain débat que par l'issue qui s'y cache mais qu'on peut ici nommer paedomorphose au lieu de pédagogie.

 

 

A suivre ..

   Si un amendement du symptôme qui résume l'existence psychique depuis longtemps jusqu'à nos jours, est possible, il devra correspondre à une perspective autre que celle qui dessine aujourd'hui le moi-idéal. Un décentrement du sujet _5_ - devenant une autre nécessité que sa fixation jusqu'alors - suivra celui que la psychanalyse opère.

 

 

   

   

   

Addenda

 

   Le mail de l'annonce de la page :  

 

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr [mailto:UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr]De la part de DWTheaux
Envoyé : dimanche 23 mai 2009 18:29
À : unefpe_membres
Objet : SSS090522

 

  

Bonjour

   La SSS du 22/05 est mise en ligne ; du moins son transcript.
(accessible aussi par la page ' conférences ' )

   Cette SSS a été amorcée par des questions venues par mail (sur le Divin) - pour y répondre elle a ressorti une définition de la vie que la psychanalyse pourrait être en mesure de soutenir. Cette définition : " association du symbolique et du code génétique ", semble pouvoir correspondre à la fondation réputée du monothéisme : Au commencement était le Verbe.. et puis le reste, la vie etc...

   Mais de nos jours, soumis à la science si nous voulons être en démocratie ( que formule : le savoir est collectif ), nous ne devons pas nous évader du hasard et de la nécessité pour régler nos affaires. La suprématie du symbolique sera donc réduite par la fonction de l'imago psychique. Pour que cette dominante imaginaire s'affirme - par un droit de cité - elle doit être matérialisée ; ceci est l'œuvre de l' ucmpp.

DWT