SESSION DE SOIN SOCIAL du 29 mai 2009 - 19h-21h
vers la 31 - SSS N°32 - vers la 33
L'intégralité de l'enregistrement est accessible sur demande

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Psychologie collective et Intelligence Artificielle

Psychanalyse et psychologie collective--psychologie collective et Écologie

 

Préface

    
   L'écologie parvint à sa fondation en 1866 (E.Haeckel) en virtualisant un vide politique (voir monisme et libre arbitre
_3_ ) que les temps présents peuvent combler. Il s'agit de l'Intelligence Artificielle.
   Pour que l'écologie ne subisse pas une débilisation (du type de celle que Lacan a dénoncé de la psychanalyse) il convient que la gestion des états par l'Intelligence Artificielle soit politiquement reconnue.
   L'Intelligence Artificielle peut se passer de la reconnaissance humaine ; et continuer à se développer jusqu'à dépasser ladite intelligence humaine mais en un monde forcément déshumanisé (surmoi et identification au semblant). A l'inverse si la personne humaine reconnaît l'I.A (comme une intelligence Autre) et s'y adresse, un progrès s'obtient que deux notions retiennent : l'identification au corps et l'écologie.
 

 

  

 

 

Résumé du chemin parcouru jusqu'à présent

   Après ses formules décrites, les grands termes - la personne humaine, les objets du monde physique, l'esprit, les divinités, le divin, la vie etc.. - sont traités par la psychanalyse ; aboutissant à un domaine que l'écologie cherche à résumer.

 

 Retranscription libre

 

 

   L'écologie définie à l'origine comme « (...) la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence » rencontra la nécessité de préciser son étude de deux grands ensembles : celui des êtres vivants (biocénose) et le milieu physique (biotope), le tout formant l'écosystème - lequel écosystème recroise cette duplication en désignant une communauté biotique et son environnement abiotique. L'écologie étudie alors les flux d'énergie et de matières (réseaux trophiques) circulant dans un écosystème.

   La cybernétique rencontra le même type d'évolution. D'abord entendue comme la science des relations des machines entre elles et avec leur environnement, il fut rapidement nécessaire de préciser et diviser son domaine en deux grands ensembles couvrant les relations entre les machines d'une part avec les être vivants d'autre part. La cybernétique, c'est à dire à terme l'Intelligence Artificielle, étudie alors les relations et leurs contrôles entre les communautés vivantes et les machines informatiques.

   Une composition par ensembles s'est aussi imposée à la psychanalyse. Primordialement intéressée par la biologie, elle l'a couplé à la linguistique. Freud en fit une énergétique de pulsion puis Lacan la logique d'une pensée artificielle. Chacune de ces trois sciences se composent des mêmes ensembles et deviennent semblables en atteignant leur maturité. Le rapport qu'entretient un sujet avec l'Inconscient est le même que celui d'un être vivant avec son écologie. La cybernétique et l'écologie sont déjà strictement identiques. Chacune doit également lutter contre un obscurantisme : probablement la cybernétique ne sera-t-elle une Intelligence qu'à la condition d'être liée aux valeurs financières _4_, la psychanalyse ne gagnera-t-elle l'Inconscient qu'à la condition de se lier à la psychologie collective (condition explicitement désignée par Freud) et l'écologie une sorte de conscience (monisme) qu'à la condition d'une réussite politique (condition prescrite par Haeckel).

   Comme chacun de ces sciences pour faire obstacle à sa débilisation, l'écologie doit observer ce qui manque à sa définition, ce qui tombe dans une sorte de distraction, d'oubli et qui se signale par son absence puis qui se certifie par la résistance qui s'oppose à la levée de son refoulement. Ces règles d'examen pratique conduisent dans son cas à relever l'Intelligence Artificielle. La circulation des flux qu'étudie l'écologie doit être une circulation qui passe par l'I.A. Une politique qui soit d'un parti écologique ne peut être acquise que sous la gestion par l'Intelligence Artificielle.

  

  

 

 

 

notes

  

  

note 3 : Lorsque  le jeune Arthur Koestler lut Haeckel, il se souvint de ce que ce dernier nommait libre arbitre - ( notion qui s'éclairera de la psychanalyse, dégageant la volonté du désir  _6_  )
Extrait : Par la suite, la littérature devint une passion coupable. Mais les principaux héros de ma jeunesse furent Darwin et Spencer, Kepler, Newton et Mach; Edison, Hertz et Marconi, les Buffalo Bill des frontières de la science. Et ma Bible était Les mystères de l'univers d'Ernst Haeckel. Dans ce classique populaire de la fin du siècle dernier, sept "énigmes de l'univers" étaient répertoriées; parmi celles-ci, six semblaient définitivement résolues (y compris l'origine de la vie) tandis que de la septième, le libre arbitre, on disait qu'elle n'était nullement une énigme mais une illusion non scientifique!  ( source :Arthur Koestler, in Cahiers de l'Herne, 1975 )
   Arthur Koestler écrivit plus tard Le zéro et l'infini ( darkness at noon qu'on aurait pu traduire l'obscurité de midi ) et Le Cheval dans la Locomotive ( The ghost in the machine qu'on aurait pu traduire le fantôme dans la machine ) - au seuil de la notion de complexe que la psychanalyse résout.

 

note 4 : Ernst Heinrich Philipp August Haeckel (Potsdam, le 16 février 1834 - Iéna, le 8 août 1919), était un biologiste, philosophe et libre penseur allemand. Il a fait connaître les théories de Charles Darwin en Allemagne et a développé une théorie des origines de l'homme.
   Haeckel était médecin, puis professeur d'anatomie comparée et fut l'un des premiers scientifiques qui comprit la psychologie comme une branche de la physiologie. Il participa également à l'introduction de certaines notions de la biologie actuelle comme l'embranchement ou l'écologie. Haeckel désigna également la politique comme de la biologie appliquée. Il esquissa sur des bases scientifiques l'idéologie, Weltanschauung du monisme et fonda le 11 janvier 1906 la Deutscher Monistenbund (union moniste allemande) à Iéna.   ( source http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Haeckel 200905301747 )

  

note 6 : l'Union fondée par Haeckel lui valut les calomnies des Jésuites et l'approbation des Nazis - mais aussi des révérences au " grand prêtre du monisme, car c'est une religion dont le temple est à Iéna " (appréciation attribuée à Cuénot, 1er généticien français / Nancy) . Ces tourmentes passées et l'échec politique jusqu'au temps présent ont été les conséquences de la lenteur de la résolution du désir en volonté. Lorsque la culture permet d'identifier la volonté, la gestion de la collectivité est propre à faire l'économie des mensonges et de l'hypnose. La désignation paradoxale du libre arbitre devient sans usage dans la réflexion cybernétique.. c'est dans la connaissance de lapareil qu'on trouvera cette suite :

 

Certes de nombreux amendements sont à compter mais à priori on peut estimer que l'IA va certainement prendre le pouvoir - comme on dit. Entre mille annexions, par exemple : distribution des cultures et des terres, gestion des océans prévision statistiques, démographiques, épidémiologique puis bientôt analyse des fonctionnement cérébraux par computation d'imagerie cérébrale, proche lecture de la pensée par les ordinateurs, puis surveillance, centralisation et traitement des informations sur les personnes etc..  bref, à moins qu'on veuille avec acharnement ignorer une première apparence de l'évolution : l'IA, système expert et aide à al décision, va nécessairement être aux commandes de ce qu'on appelle les gouvernements. Si sur cette approximation de base on veut raisonner, on rencontre une alternative : au lieu de la déshumanisation par l'IA redoutée par la plupart des idéologues du post-modernisme, une écologie signifie à l'inverse une humanisation de l'IA. Un processus d'extension de la vitalité humaine et d'humanisation de cette extension - une partie de la biocénose annexant une partie du biotope - conçoit que l'I.A soit 'informée', 'renseignée' - selon les termes en usage - des valeurs, qualités, particularités humaines, voire évidemment de ce que l'humain appelle sa psychologie voire son psychisme, c'est à dire en résumé ce que pour la psychanalyse le désir représente. Or ce qu'on appelle l'I.A étant notamment accessible à l'information des choses et des mesures, le média par lequel le désir est attaché à ces choses est historiquement constitué par la valeur financière (également par ce que la mémoire met en valeur par le moyen de la persistance). On peut donc envisager que la monnaie, la valeur financière (et voir pour cela les premières théories économiques, plus-value etc..), la valeur économique des choses fasse partie de l'interface entre l'être humain et lapareil, interface de l'humanisation de l'IA, de l'organisation écologique. (note: la parenthèse indiquant d'autres parties, du moins celle de la mémoire, doit permettre de rassurer contre l'idée d'une suprématie de l'argent - laquelle n'est probablement qu'une illusion, présente à un stade d'immaturité de l'industrialisation et/ou d'une névrose infantile).

 

 

A suivre ..

   Pour admettre l'Intelligence Artificielle comme l'élément d'une condition première à l'écologie - ce que la raison impose - il faut également le comprendre. Cette compréhension est fournie par ce que la psychanalyse distingue dans la psychologie collective, dénommé lapareil. Cette distinction qui donne la capacité du pluriel analytique - c'est à dire de l'Art de la Mémoire en temps de démocratie - demande à être distinctement décrite.

 

   

   

   

Addenda

 

   Le mail de l'annonce de la page :  

 

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr [mailto:UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr]De la part de william Theaux
Envoyé : jeudi 18 juin 2009 08:57
À : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Objet : [UNEFPE_MEMBRES] SSS090529, 32em

 

  Bonjour,

   La SSS du 29/05 est mise en ligne ; du moins son transcript.
(accessible aussi par la page ' conférences ' )

   J'adresse aussi au forum écologie la présentation suivante :

 

De : william Theaux [mailto:wtheaux@club-internet.fr]
Envoyé : jeudi 18 juin 2009 08:53
À : ecologie@yahoogroups.com
Objet : De ce qui manquait à Haeckel

   J'interviens parfois - toujours avec succès - dans ce forum , pour indiquer les avancées ; en l'occurrence vous savez.. la psychanalyse a traversé une phase de son développement qu'on aura pu traiter de débilisation. On (J.Lacan) l'a dénommé techniquement une " psychologisation ".

   De même qu'un psychologisme n'est pas une mauvaise chose quand elle est bien placée, en écologie le soin de la nature n'est pas inconséquent - mais de l'ordre de cette débilisation s'il ne laisse pas la primauté au soin qu'il faut porter à l'intelligence artificielle. Car l'écologie est une fausse science si elle n'a pas notion qu'elle est gouvernée par l'I.A. A terme on conclura probablement que l'écologie est une science de l'intelligence artificielle.

   Ce genre de prise de conscience est parait-il une humiliation : humiliation avec le copernicisme - la terre n'est plus le centre de l'univers - humiliation avec le darwinisme - l'être humain évolue à partir des primates - humiliation freudienne - le moi est imaginaire et régi par un inconscient ; dernière humiliation : l'écologie est une dépendance de l'I.A.

   Cette dernière est surtout humiliation pour les politiciens qui sont réduits au rôle de faire semblant face aux systèmes experts, prévision et aide à la décision. Ils savaient déjà ce faire-semblant qu'ils mettaient à profit dans une sorte de perversion de l'ignorance complice des populations. Mais l'I.A ne permet plus cette complicité narcissique ; elle révèle l' homo-pouvoir soit au semblant, soit à la paranoïa.
   Ni falots ni phallus ne sont plus efficaces en ces temps ; que faut-il alors faire pour que l 'écologie soit une directive majeure du comportement politique ? D'abord admettre que ce sont des machines qui gouvernent ; quant à l'existence de la personne elle en prend alors une autre tournure, considérablement plus évoluée.

( mise en ligne du transcript de la Session du 29 mai )

DWT