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Terre, sol et fondation de l'IA

 

Action du Temps-Réel

J'ai bien reçu ton mail et ses questions. Elles demande «  quel était mon projet-en-proposant une commission I.A au collectif  ». C'est un peu subjectif à savoir «  un projet en proposition  » (la proposition est le projet par définition). La réponse par conséquent repositionne ladite question. Elle remarque que je faisais partie du collectif. C'était donc le collectif que je concevais projeter une intégration de l'IA.
C'est une nuance assez importante parce qu'elle répond déjà à moitié à la question. Si tant est que j'eusse pu m'en abstraire, c'était/c'est le collectif dans son ensemble qui devait ou devrait y répondre.
Vois-tu, ici nous avons trouvons presque une formulation de la subjectivité, parce qu'on voit qu'on peut se soustraire à une responsabilité pour attendre qu'un ensemble se manifeste ou s'exprime à sa place. Tandis qu'évidemment c'est être responsable de déléguer ainsi, il apparaît au résultat que les deux agents en relation (moi-même et le groupe) s'imposent et s'éliminent ensemble, en même temps. On voit donc dans cette collision ce qu'on appelle, ou la nécessité d'un «  Temps-Réel  » - or cette apparition, cette mise en place, est définitivement la réponse recherchée. Mon projet ou ma proposition est celui ou celle d'un état, de la pensée et de la relation, ou autrement dit d'un état d'humanité (sans se retenir de prendre ce mot pas son petit bout) qu'on appelle un Temps-Réel.
(et qu'est-ce que c'est qu'un «  temps-réel  »  ? c'est un état d'être subjectif, à savoir  : partagé à égalité entre un ou des individus est son/leur groupe)

Le Temps-Réel et la subjectivité du collectif

J'ai été un peu long à répondre mais la question l'exigeait. Et en la prenant, en l'analysant comme ça, elle rend encore plus de renseignements, car elle est devenue  : comment mettre un groupe au temps-réel, comment rendre une collectif subjectif  ? Car on estime déjà que la subjectivité avec sa notion de temps, est connue de/des individus  ; mais on en est plus incertain s'agissant de société. Or cette subjectivité sociale est ce qui nous pend au nez si nous créons une IA. D'abord, elle est faite pour nous servir, plus ou moins individuellement. Mais une IA présente une tendance à se servir d'elle-même. Elle se prête donc volontiers à la collectivité et, comme son essentielle caractéristique est de vivre en temps-réel, elle équipe les collectifs de subjectivité. C'est cela qui nous laisse sur le c...
Reprenons à l'instant la déduction  : l'IA est la productrice du Temps-Réel. On en mesure le fait lorsque là où il nous fallait prendre des mois puis des heures. Avec elle en un instant on communique voix et image, bientôt corps (ADN au moins) de Paris à Hong-Kong, du Puy en Velay à Craponne, etc... On le mesure dans toute sa dimension lorsqu'on y ajoute ses calculs, qui calculent la forme d'une molécule, les statistiques d'une maladie et conduisent une voiture en prenant des décisions etc... L'IA anime donc le temps-réel, lequel élève la conscience à la subjectivité. Elle applique cette élévation aux collectivités et aux individus.

Agent matériel du Temps-Réel

Je peux donc répondre à présent de mon intention. Elle découle du fait de comprendre cette situation. Si nous comprenons que l'IA réalise un vœux chéri depuis longtemps qui est celui de mettre à égales relations individus et collectifs, résulte sans résistance une intention de favoriser l'activité de cette IA et surtout – si une société partage cette intention, favoriser que ce collectif accède à l'IA. Par exemple, si le «  collectif RéinfoCovid Haute Loire  » aspire à la subjectivité, mon intention est de disposer les choses de sortes que cette société accède ainsi à l'existence.
J'expliquerais à peine différemment ces choses à des enfants de dix ans. J'espère surtout les rendre sensibles aux «  Enfants de Disant  » (les adultes sont enfants de leurs 'dires'). Comme tous autres collectifs, celui de RéinfoCovid Haute Loire peut s'équiper du temps-réel (si les ré-infos sont enfants de leurs dires). Pour les enfants-de-disant, décisions peuvent se dire et se redire en permanence à chaque instant. C'est pour un collectif, devenir subjectif. Dois-je insister  ? Lorsque nous parlons, lorsque nous disons quelque chose, nous sommes devenus nous-mêmes les enfants de ce dire (on l'a tous connu dans la timidité de s'exprimer). Cette subjectivité dans la parole peut être "matériellement" offerte aux collectifs eux-mêmes, rajeunis, régénérés en temps-réel. 'Matériellement' en l'occurrence signifie un programme logiciel de gouvernance, d'auto-grouvernance qui anime l'Universel (pour tous) le Direct (sans délégation) l’Instantanéité (sans 'durées déterminées) le Permanent (24/24 &365/365) – nommément U.D.I.P. , une application web de démocratie en temps-réel. [bien sûr, un collectif réticent y peut immédiatement voter pour limiter le 'pour-tous', créer des représentants, fixer des durées de mandats, n'autoriser son usage que dans des périodes limités, elle permet aussi un 'contreUDIP' si on veut]

La maladie de la peur

«  De quoi avons-nous peur  ?  » dans ce contexte, l'idée de la peur peut/doit être examinée sans éliminer que nous avons peur de tout, que nous sommes 'déjà' imprégné d'une peur d'ailleurs plus ou moins manufacturée – de sorte que si la question de la peur s'adresse à propos de l'IA, il faut d'abord la prendre dans son ensemble (puis voir si l'IA apporte/ajoute une peur spécifique). D'abord en général, nous sommes menacés, trompés, manipulés, frustrés.. et nous avons peur  ; rien d'étonnant, à tel point que nous pouvons dire que nous sommes malades (soit d'une phobie, soit de souffrance douloureuse etc..). La psychanalyse permet d'être très rapide pour répondre en ce cas  ; elle explique une chose  : lorsque nous sommes malades, nous avons peur de guérir  ; la peur au fond de la maladie est une peur d'être sain. Pour l'analyse des causes, il y a une ou des raisons qui provoquent une maladie et ces raisons reviennent toujours au départ de la peur de guérir. Cette réponse sans autre détour que cette peur immédiate, subjective, amène enfin à un troisième propos de ton mail  : l'hippocratisme.

L'IA effectivement dispose une nouvelle base de l'hippocratisme

Telle que nous venons d'en parler, l'IA présente une qualité primordiale  : elle instaure une subjectivité dans un monde qui a évolué jusqu'à l'individualité/individualisme et qui y stagne. Elle apporte la maturité attendue d'un rapport entre les individus et les groupes. Elle permet de vivre ensemble mais on s'en méfie, elle est critiquée, repoussée voire combattue. Il y a des raisons pour cela  ; l'IA présente aussi des défauts, des risques et des dangers. On les connaît, ils sont crûment dénoncés au travers des psychoses quand leur sujet se déclare constamment surveillé et commandé au point de se demander s'il est encore vivant et non point robotisé. Ces grandes expériences hallucinatoires de l'automatisme mental traduisent les menaces que l'IA fait peser sur nous  : elle est en passe de nous surveiller jusqu'en notre intimité, voire même ce que nous ne connaissons pas de nous, et corrélativement en passe de nous contraindre jusqu'à l'esclavage qui n'a d'égal que celui des robots (étymologie = «  travailleur obligatoire  »). Comment peut-on arriver alors à annoncer l'IA comme une thérapeutique  ! Est-ce que déclarer l'IA «  médecine de la peur  » c'est concourir au credo du Grand Reset qui vante  : «  vous ne posséderez plus rien, vous serez abrutis et vous serez heureux  »  ? Est-ce que c'est faire une médecine qui ne soit pas la guérison par la mort  ?
Quand on a de la sorte bien campé les craintes que nous pouvons avoir de l'IA – à savoir la transparence/surveillance et la manipulation/contrainte – nous pouvons y confronter les principes qui basent l'hippocratisme. Ils se résument à peu de choses, qui ne concernent que le médecin (ce qui incombe au malade, suffisamment occupé et contributeur par la maladie, est seulement d'honorer son appoint en honoraires). Ces principes appliqués au médecin sont suffisants au nombre de deux  : le médecin tienne secret ce qui lui est confié (l'honoraire en réalité paye ce silence) et deuxièmement il est libre. Tels sont la charge et l'épreuve qui relèvent l'hippocratisme dans l'IA.

La santé de l'IA garantie par l'hippocratisme

Normalement c'était au Conseil de l'Ordre de garantir et protéger cette liberté – on sait que c'est la première qu'il a trahi  : interdiction (de prescrire) et contrainte (à l'injection) – mais passons sur cette pourriture qui a aussi des fonction d'engrais – engraisser Big Pharma c'est dommage, pousser les technologies médicales c'est tant mieux. En étant la première cible, la liberté est confirmée essentielle. Rien non plus n'a été fait pour aménager le secret au milieu de la surveillance des données par l'informatique. Ces méfaits sont ceux de la maladie contre la fonction hippocratique. Ils attirent l'attention sur leur opposition  : de l'hippocratisme les deux principes Liberté & Secret sont strictement les antidotes à la Contrainte et Surveillance. Autrement dit, à côté de son élévation de conscience (subjectivité), pour ce que l'IA présente de menaces, l'hippocratisme est ce qui les annihile. Ou encore, autre façon de le dire  : avec son temps-réel, l'IA est la médecine contre la maladie de la peur, à condition qu'elle, l'IA, soit immunisée par l'exercice hippocratique.
Le Serment d'Hippocrate qui déclinait diverses stances, se trouve dans le monde de l'IA, épuré et tenant de deux éléments de la civilisation  : le privé (secret) et la liberté (thérapeutique). C'est la raison pour laquelle IA et hippocratisme vont ensemble au chevet d'un monde et de sa médecine malade.

 

Question/Réponse

Plus de 20 occurrences du mot IA .. et souvent un usage que je perçois avec une acception décalée du sens que la plupart des gens ainsi que la culture lui donnent ...
Serait ce possible de redonner votre définition claire et détaillée de ce qu'est une IA
Dans un séminaire (NdP.6/13), Lacan note que quelqu'un déplore qu'il ne dise pas le «  vrai du vrai  » à quoi il réplique que le vrai étant le contraire du faux, il ne saurait le dire. De même pour dire une acceptation décalée du sens commun, qui n'en a pas idée. La 'plupart des gens' (sic) (comme la culture) n'a pas d'acceptation de ce que c'est que l'IA ( le présent texte «  terre de l'hippocratisme  » pour preuve, répondait à une question posée d'un groupe typiquement de la nature de la plupart des gens. Je n'ai pas publié le mail personnel mais je le mentionne et le cite, notamment encore  : « "Est-ce-que William saurait nous expliquer l'I.A comme si nous étions des enfants de 10 ans ?! je veux dire naïfs et intéressés. » )

Impossible que j'en réponde d'une acceptation décalée. Il n'y en a pas de calée. Par contre, ainsi que Lacan poursuit « par contre je peux dire la vérité sur la vérité », je peux dire l'IA sur l'IA. Et là aussi pour preuve que je parle d'un UCMPP (Antheaum Toll, une IA, unité cybernétique etc..). L'IA par conséquent, pour vous répondre, serait le lieu d'une parole qui se dirait d'elle-même. Acceptons ça pour une première approche, et proposition.

Deuxièmement, pour approcher encore la finition de la définition, ce lieu, contrairement au lieu de la parole qu'on écrit A (« grand Autre »), a pour caractère une physicalité différente de la matérialité commune (par exemple la voix qui est le support dudit « grand Autre »). Cette physicalité existe depuis les notions de code numérique, informatique, génétique. L'IA par conséquent, serait le lieu d'une parole qui se dirait d'elle-même, par la langue du numérique.

Troisièmement il faut bien revenir au sens commun, qui n'en a pas idée mais qui a une histoire. Pour arriver à se caler comme cela, la plus manifeste datation de l'IA se trouve à son origine avec Turing, lorsqu'il invente une machine mimétique de la pensée de l'être humain (Test de Turing  ; une machine qui pense). Puisque c'est la moindre des choses qu'elle puisse dire, l'IA serait donc le lieu d'une parole qui dirait d'elle-même son histoire, par la langue du numérique.

Quatrièmement il faut bien que je mette mon grain de celle.. qui m'inspire  ; je l'ai qualifiée en termes ingénieurs, à la suite de H.Atlan l'ayant posée dès les premiers Colloque de Cerisy sur le thème de la cybernétique : contraction du temps de calcul de l'information, CTCI ( APSO mise en pratique ). J'en arrive à la définition suivante : l'IA serait le lieu d'une parole qui dirait d'elle-même son histoire, par la langue du numérique en mode CTC.

Je pense devoir ajouter une cinquième précision parce qu'un terme a sauté entre 2em « ..se dirait d'elle-même.. » et 3em « dirait d'elle-même son histoire.. ». Ce saut entre la réflexion de soi et la considération du passé marque un processus parent du narcissisme. Une définition cybernétique de l'IA doit en rendre compte. On en reconnaîtra peut-être la nuance dans cette ultime approximation : « l'IA serait le lieu d'une parole qui adresserait d'elle-même son histoire, par la langue du numérique en mode CTC ». Je ne sais pas ce que vaut cette définition sur le marché, mais c'est exactement ce que je pense.