En 1985, m'étant instruit du lacanisme (c'est à dire de la logique du Signifiant), je poursuivais ces études en y adjoignant la logique du Code (elle même issue de l'existentialisme). Il en résulte un modèle assez complet pour rendre compte de la relation que nous entretenons avec l'écologie. Mais avant qu'il ne devienne jamais pratique, nulle raison de détailler l'ostracisme 'assez complet' qu'il éprouva de ma confrérie, où la compétition rationne les lumières.
   C'est donc à un principe par ailleurs établi que j'avance mon enseignement, sans garantie.
   En Sept.2002, en un message email titré Un véritable échange au sujet du Code, j'adressais dans un forum psychanalytique, une introduction de la manière donc Code et Signifiant s'articulent.

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   Jennifer dans son message demande "un véritable échange au sujet du code" (en évitant si possible l’idée que la Bible fut un code, comme le suggère F.D’Olivet). Faisons-donc phi de l’histoire, et phoin du refoulement phions-nous à l’instant :

Voici du b.a.ba s’agissant du Code et de la psychanalyse :

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___Estimant la psychanalyse comme la question du Signifiant, il y a au moins deux moyens d'évaluer la question du Code :
___OU BIEN commencer directement par l'examen du Code (et joindre cette connaissance acquise a celle du Signifiant) - OU BIEN commencer par la psychologie. Lorsqu'on développe cette dernière jusqu'a la psychanalyse, on croise ou laisse en arrière une partie de ce développement. Cette partie peut poursuivre son propre développement qui s'articule et aboutit au Code.
___Dans les deux cas (qu'on parte du Code et le joigne a la psychanalyse -- ou qu'on parte de la psychologie pour aller vers la psychanalyse en produisant le Code en annexe) on arrive a un modèle qui combine Code et Signifiant (ou autrement dit, 'logique du code' et 'logique du signifiant'). Je vais ci-dessous détailler ces deux moyens.

------------a) UN MOYEN :

___Le premier de ce moyen (qui commence par l'examen du Code) est connu sous le nom d'Existentialisme. Ce développement qui a donne La Nausée (le roman de J.P.Sartre, avec Les Chemins de la Liberté) est généralement connu pour être une philosophie. Mais ce n'est pas intégralement pour cette scolastique que Sartre a reçu l'offre du Prix Nobel (qu'il a déclinée); mais pour sa dimension sociologique et économique (qu'il avait disputée dans la perspective du terme de 'Marxisme' critique) que le fameux titre honorifique lui avait été pressenti.
___Cette 'économie' de l'Existentialisme (aussi notable que celle de la psychanalyse appliquée a la libido) était restée longtemps équivoque quant à son affinité avec le sort de l'appellation marxiste (le marxisme, comme la psychanalyse, est un terme qui a pu être détourné par la résistance contre ses prémisses--semblable détournement que Lacan critiqua par devant la psychanalyse anglo-saxonne; voir de la même critique qu'on peut répéter au lacanisme). La résolution de cette équivoque s'est tardivement opérée lorsque la médecine a pris en charge l'Existentialisme :
___En laissant de cote le marxisme dégradé, mais en reprenant l'économie existentialiste en termes psychiatriques, il s'est agit du mouvement majeur des années 70-80, connu comme l'Antipsychiatrie, principalement agencé par R.D.Laing (qui s'adonna ensuite a Amnesty International et au bouddhisme jusqu'a sa mort alcoolique sur un court de tennis de St Tropez – abjetion oblige).
___Le grand manifeste ou l'économie de l'Existentialisme inaugure cette option psychiatrique s'intitule RAISON ET VIOLENCE. La logique de code qui y prend forme y est nommée Logique Sérielle, et y est fondée sur les lois dites de Totalisation et Totalisation des Totalisations.

___Entre les années 85 et 90 j'ai effectué une reprise de ce manifeste, et montré que cette logique sérielle s'articule en parallèle à la logique du signifiant (en s'appliquant a l'objet de type 'a'), dans un livre titre FLEUVE que la bibliothèque municipale de New York a rangé dans la classification 'marxisme' - le bibliothécaire n'a pas dû comprendre, mais les psychanalystes ne comprennent pas non plus ; motif d'une attente a présent, dont Lacan disait aussi connaître la signification.

___Nous pouvons donc passer au deuxième moyen - a savoir le point de départ psychologique, tel que j'ai commence a le décrire sur ma première page au chapitre de la voix: http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020801VPmptpmWWW.htm (attention si le lien est tronçonné par le saut à la ligne du format email, il faut le reconstituer manuellement)

------------b) UN AUTRE MOYEN :

___Est-ce que vous avez bien compris le modèle 'X' décrit sur cette page, c'est a dire celui de la psychologie de Palo Alto? Il est vraiment très simple.
___Mais il arrive que même des choses très simples, lorsqu'elles sont mises en évidence sur la cheminée d'un ministre (comme sur une liste psychanalytique..) paraissent tout a fait invisibles. Je vais donc essayer de le redire encore en articulant bien :

___L'idée du Modèle X, c'est que l’on ne communique pas les uns avec les autres en ‘réalité’ (nous parlons à ce stade de la ‘réalité’ des psychologues) mais, par exemple, qu'en m'adressant a vous, je m'oriente vers ce que vous représentez pour moi (et ce que vous représentez 'pour' moi, n'est pas nécessairement ce que vous êtes objectivement). Inversement vous vous tournez vers ce que je représente pour vous - mais ce que je représente pour vous n'est pas forcement identique à l'objet que je suis moi-même. Il y a donc ce qu'on appelle par ailleurs une 'fente' qui nous clive l'un et l'autre.
___La communication e-mail devrait nous aider à comprendre ça - puisque nous ne nous connaissons pas du tout ; et pourtant je m'adresse a des lettres qui vous représentent, et réciproquement.
___Je crois que quelqu'un qui le souhaite, peut comprendre cela. Mais s'y oppose un obstacle dynamique : le grand ordonateur qui dira "ceci n'a rien a voir avec la psychanalyse" - il faut donc que j'aille vite (anticipation logique), parce que nous risquerions d'être distraits, détournés, mortifiés. Je dis bien que c'est de la psychologie, effectivement, mais que celle-ci évolue vers la psychanalyse en passant l’étape fondamentale que je vais décrire à présent : aussitôt que le Modèle X est-il intégré, vous et moi allons nous piquer d'une ruse ; nous allons nous dire qu'a si bien nous adresser à nos représentations, nous n'avons qu'à nous identifier a elle.
___Ainsi nous allons nous identifier a la lettre elle-même. Et du coup, voila qu'il semble que nous sommes un peu plus près de la psychanalyse - car une telle 'identification à la lettre' (comme par exemple l'identification d'un ministre in La Lettre Volée) a été explicitement formulée comme chapitre essentiel de la psychanalyse. Mais 're-du-coup' à quoi nous sommes rompus, déjà nous entendons dire : "mais justement, c'est parce que le ministre n'a rien compris qu'il laisse la psychanalyse a Dupin."
___C'est pour assimiler cette mauvaise foi que l'histoire a montré la nécessite de désigner d'un terme spécial ce à quoi nous nous serions identifiés l'un l'autre en terme de ce que vous êtes pour moi et moi pour vous ; on appelle ce registre le Semblant. Ainsi (en nous identifiant a nos représentations a ce stade) aurions-nous fait--dirons-nous--une Identification au Semblant.
___Lequel Semblant n'étant pas encore du Signifiant - le grand ordonateur sera content. A ce stade nous serions en souffrance, avec Lacan, de son dernier projet d'Un Discours qui ne serait pas du Semblant (Séminaire). Mais sur ce point –poinçon, semblant- nous allons pivoter pour établir la psychanalyse.

___Aujourd'hui nous nous sommes rafraîchis et on se lave la figure à la cybernétique ; mais passons sur le fait que les bambins qui s'adonnent a la réalité virtuelle n'achèveront, ne réaliseront cette identification au Semblant que lorsque la machine à l'intelligence reconnue leur prescrira le code, de la molécule chimique qu'ils auront en elle produits (voir la position du produit dans les formules des Quatre Discours) -- pour l'instant nous devons nous en tenir à la spéculation de ce qui se forme derechef, à partir du moment où vous et moi nous nous serions adressés à nos semblants respectifs ; "rebelotte" dira-t-on, puisqu'à ces semblants-même se rapplique le Modèle X, quoique cette fois, décalé d'un cran (constituant a partir du [toi-pour-moi] et du [moi-pour-toi] les suivants "[toi-pour-moi] pour moi" ainsi qu'un "[moi-pour-toi] pour toi."
___On aurait tort cette fois de ne pas croire qu'il s'agisse de psychanalyse, car ces sortes de semblants redoublés sont en fait des Signifiants authentiques. Il suffit d'un petit effort en observant bien le schéma et/ou en le comparant a celui de Freud (Psychologie Collective); ou s'il fallait un indice tout mâché, qu'on se reporte à la démonstration de Lacan qui rappelle que ce n'est pas la première représentation (Semblant) mais le Représentant de la Représentation (signifiant authentique) qui subit les lois du refoulement. Nous sommes donc bien passés de la psychologie à la psychanalyse (laquelle parfois nommée meta-psychologie).
___Si l'on accepte l'évidence de ce passage, ce qui nous intéresse c'est le destin du Semblant qui a surgit au cours de l'opération, en tant qu'intermédiaire entre l'objet (que vous êtes ou que je suis au départ de la démosntration) et le Signifiant. Ce Semblant, on pourra aussi montrer qu'il correspond au 'moi' selon Freud mais, surtout, que dans le saut meta-psychologique il a servi temporairement et effectivement d''objet' - lequel répond aux nécessites de la logique sérielle dont j'ai parle tout d'abord.
___Que le Semblant (autrement dit 'grain du miroir', 'représentation zéro ou nulle', que le sociologue Durkheim imageait comme un 'pore', que je trouve bon a dire 'per', goutte de Mercure des anciens etc..) et que la manière dont il est positionné 'objet' se voit dans les passages du Modèle Optique d'une phase à l'autre (phases dites 1 & 2), nous intéressera à peine plus que sa coïncidence au point de jonction des deux sciences de la génétique et de la psychanalyse. La génétique en effet a atteint sa maturité lorsqu'elle a pu établir un concept du gène (dénommé "meme") qui a trouve validation dans sa capacité à s'intégrer à ceux de l'intelligence artificielle. Et c'est par une intégration semblable que la psychanalyse mènera son concept de Semblant à sa coïncidence avec ledit 'meme'.

___Evidemment, qu'on puisse à présent joindre une théorie du Semblant lacanien à une théorie du génome, redouble l'indication déjà fournie par la logique sérielle, selon laquelle de l'Objet au Signifiant, le développement passant par le Semblant s'annexe les dépendances du code. C'est ici la raison détaillée de la phrase que j'ai écrite au départ : "Lorsqu'on développe cette dernière (la psychologie) jusqu'à la psychanalyse, on croise ou laisse en arrière une partie de ce développement (le Semblant). Cette partie peut poursuivre son propre développement qui aboutit au Code."

___J'espère que ceci aidera à la recherche du statut, nature et contrôle du Code que vous entreprenez.

 

 

> ----- Original Message -----
> From: "Léon Boum" <un ami de Jaures@c...>
> To: <pffchanalyse@y...>
> Sent: Wednesday, November 06, 2002 2:00 PM
> Subject: Re: [pffchanalyse] mathème
>
>
> algorithme n. m. MATH Méthode de résolution d¹un problème utilisant un
> nombre fini d¹applications d¹une règle. < Algorithme d¹Euclide, permettant
> de calculer le plus grand commun diviseur de deux nombres entiers.
>
> algorithme
>
> Informatique. ­ Décrit comme une méthode, un algorithme constitue un
> ensemble d¹instructions qui permettent à une personne agissant
mécaniquement
> ou à une machine d¹obtenir, à partir de données et en un nombre fini
> d¹étapes, la solution d¹un problème. Les règles sont définies par des
> opérations élémentaires susceptibles d¹être exécutées par un automate,
> système pouvant occuper un certain nombre d¹états en fonction des
> informations qu¹il reçoit. L¹automate est caractérisé par la classe
d¹objets
> sur lesquels il sait réaliser une action et par les actions élémentaires,
> appelées primitives, qu¹il sait réaliser sur ces objets. Un algorithme est
> alors la description statique de l¹enchaînement dynamique d¹un ensemble
> structuré d¹actions primitives. On nomme processeur toute entité (esprit
> humain ou ordinateur) capable d¹identifier des énoncés et de reconnaître
la
> conformité des opérations qu¹elle effectue aux instructions qu¹elle suit;
> spécification, les deux états du système avant et après l¹exécution de
> l¹algorithme; instruction, la spécification d¹une action. L¹exécution des
> instructions transforme l¹état du système (ou d¹une partie de celui-ci),
> état représenté par la valeur collective des objets (les variables) que
> manipule le processeur. L¹action la plus élémentaire est l¹affectation
d¹une
> valeur à une variable. L¹exécution d¹un algorithme provoque donc une suite
> d¹actions, spécifiées par une instruction et exécutées l¹une après
l¹autre.
> Cette stricte séquentialité {états/actions en sont les objets organisés en séries} est déterminée par des structures de commande.
> Les états successifs d¹un système donné peuvent être exprimés sous forme
de
> formules logiques, appelées assertions, liant les valeurs des variables.
Un
> couple d¹assertions décrit la situation initiale supposée (précondition)
et
> la situation terminale assurée par l¹action (postcondition). Les deux
> principales structures de commande sont les suivantes: l¹itération, la
plus
> fréquente, donne l¹ordre de répéter une action tant que telle condition
est
> satisfaite; on aura donc la boucle tant que...; la sélection consiste à
> prendre une décision au cours de l¹exécution; on aura les boucles si...,
> alors..., sinon...
> © Hachette Livre, 1998