Questions et Commentaires

 

 

   Le contenu du kit semble simple et léger - presque simpliste pour une chose si importante - et le prélèvement sans protection ne paraît pas stérile.   

   C'est une des propriétés les plus notables de cette technologie : à savoir son extrême simplicité et sa robustesse. Au demeurant, les  choses les plus puissantes sont simples ; la nature nous l 'enseigne. Le compliqué aura plutôt été créé par l'humanité qui cherche, beaucoup plus qu'on ne le suppose, à effacer sa propre histoire - d'où l'effort que psyBakh doit plutôt consacrer à garantir, certifier, protéger ce qui fait partie des plus stables molécules organiques. Bien sec et à l'abris, l'ADN est une molécule qui n'a pas tendance à bouger. D'autre part son analyse risque peu d'être troublée par la présence d'autres produits ou organites naturels ; on distingue aisément l'ADN d'une bactérie avec un ADN humain - de sorte qu'à moins de brouiller volontairement  deux sangs ou deux salives de deux personnes humaines, cette conservation à l'apparence rudimentaire est très sûre. De surcroît le papier FTA est traité de manière à être antiseptique et à protéger, voire déjà isoler l'ADN.
   Il faut ajouter à cette réassurance que les techniques d'exploitations des conservations vont aussi progresser. Le potentiel moyen du kit actuel sera demain décuplé. Pour comprendre cette position de garantie et d'évaluation de la valeur du kit, nous avons fait appel à deux lois qui sont décrites ci-dessous. Celle d'Actualité garantit qu'un kit précaire aujourd'hui sera développé demain en ayant entraîné des avancées.
   En effet, plutôt que l'appréhension de septicité qui a d'abord paru inquiéter l'usager, la recherche montre qu'offrant une raison d'inquiétude, c'est une fragilité du papier qui affaiblit actuellement la garantie à très long terme du kit. L'histoire montre qu'elle a gardé très peu de support de ce type que le temps use, beaucoup plus qu'il n'altère de l'ADN. C'est pourquoi psyBakh déjà travaille à développer un meilleur degré de persistance de la conservation, en faisant usage de conservateurs liquides, en tube de verre. Ces tubes recueilleront éventuellement le support actuel ; ces manipulations faisant état de la manière dont l'actualité s'affranchit de l'insécurité - laquelle, réciproquement, appelle la première.
 

Deux lois :

   Une fois que nous avons cerné la démarche symbolique de l'acte de conserver, nous l'immergeons dans son contexte qui s'avère réglé d'abord par une espèce de relativité :
   La conservation de la mémoire attise un contexte de développement qui va entraîner une relativité de cette conservation, qui va devenir relativement dépassée rapidement. On peut mesurer le phénomène aux évolution qui vont toucher pratiquement tous les aspects du 'kit' ; or comme un outil informatique, qu'il soit obsolète presque dès sa création ne contre-indique pas son usage immédiat. En contraste avec tout ce qu'on peut imaginer du futur, nous découvrons un principe de réalité dans l'action dans le moment actuel. On peut décrire une Loi d'Actualité affirmant la valeur d'un principe engagé au moment déjà dépassé .
   Y est corrélative une Loi d'Insécurité ; l'une et l'autre se coordonnent à la relativité en règle générale. Les lois de la relativité, ici dans le Symbolisme et le Réel peuvent compléter les plus connues, Imaginaires, de la physique - respectivement l'insécurité et l'actualité situent la dynamique de l'instant présent. Cette Loi affirme que la non-absolutisation de la sécurité symbolise une subjectivité* qui s'exprime dans sa préservation. Corrélativement la préservation de la mémoire s'établit sur la négation imaginaire du défaut de sécurité ; ceci explique la résistance à ladite préservation, fondée sur la symbolisation du défaut.

* : une subjectivité peut être symbolisée autrement - voir par exemple par la pulsion. Lorsque la sécurité y pourvoit, une alternative au recours à la pulsion de mort est conçue.

 
   Ces observations concluent à une règle de mise-à jour des kits, pratiquement parallèle à la précipitation à les constituer. La tension entre fixer et mobiliser un moment donné se traduit dans la gestion financière de la préservation - en distinguant deux types d'interventions : les mises à jour générales, technologiques ou environnementales (dans l'exemple ci-dessus, acquérir la conservation sous verre - ou changer de lieu de stockage pour des raisons politiques) et celles qui sont particulières au créateur, ordonnées de son vivant ou suivant les directives après sa mort. Les premières sont gratuites (assignée aux fonds psyBakh commun) et les secondes assignées aux fonds du créateur (suivant l'appréciation de l'Instance de Veille).

 

   Imaginons qu'une personne malveillante utilise le matériel de quelqu'un d'autre ; comment l'identité est-elle protégée ?   

   Le Principe de l'Évolution apporte cette réponse : les techniques évoluent considérablement et celles d'identification, de reconnaissance et de certification actuelles seront différentes dans 5 , 10, 50 et 200 ans...etc..  Cyberontime et psyBakh adhèrent au principe d'action dans le moment actuel, pour faire usage du meilleur système et rapport qualité coût, suivant la certification légale et nationale présentement disponible. Un individu peut certifier ses opérations informatiques avec une reconnaissance de sa personne (qui obtient physiquement  aux greffes une clé individuelle) au coût d'environ 150€ la première année puis 50€ par an. Pour alléger cette opération, Cyberontime ou psyBakh, assistés par la protection du secret médical s'assurent du Dr WT qui certifie personnellement le dépôt et rend au créateur la certification qu'il a déposé à sa demande l'élément. Au cas où X dépose un le matériel de Y, DWT rend certification d'avoir déposé pour X et non pas Y - ainsi X ne peut-il pas se réclamer de ce que le dépôt attribuerait à Y. Il n'y aura pas de solution qui évitera qu'elle soit temporaire - et incertaine ; le revers de la production humaine offrira toujours une ingénieuse formule qui démontera celle que l'on monte. La certification deviendra prochainement banale, soit par incorporation de puces cybernétiques dans le corps, soit par chiffrage des données externes par le code ADN de la personne ou par sa biométrie etc..

  

   (2em loi corollaire) ; de la non-absolutisation de la sécurité :
C'est la précipitation des conditions de données présentes qui porte ce que le futur attribuera au principe de réalité.

 

 

   Pourquoi construire un ucmpp de son vivant et/ou ne pas prendre son temps

   Pourquoi les ucmpps devraient-ils être des acteurs post-mortem ? Pourquoi devoir préserver un patrimoine (celui sur la clé usb), alors qu'ils pourraient déjà être utilisables et évoluables dès la conception de l'ucmpp ?

 

Un Principe d'Évolution

 

   En deux  mots : si on résume en deux points l'apport de Freud, on peut dire qu'il a décrit un système (en l'occurrence un modèle de la foule, comme Copernic un modèle du système solaire) et que deuxièmement il a laissé une interrogation assez bien formulée - concernant ce qu'on aura traduit des traces mnésiques extérieures, donnant espoir à trouver quelque matière à ce qu'il appelait par ailleurs l'Inconscient. Or ces traces mnésiques externes - qu'on retrouvera également suivant un modèle écologique - sont ce par quoi il coordonne sa théorie à celle de l'Evolution et, dans l'hypothèse darwinienne de son époque, elles sont foncièrement, voire ontologiquement, liées à la mort. Si nous faisons un rapide rapprochement avec l'ucmpp, ceci veut dire que construire un ucmpp de son vivant, c'est devenir un mort-vivant - je brosse cette conclusion à la va-vite simplement pour bien déclarer sur quelle base de réflexion nous nous situons. Si j'en parlais plus en détail il faudrait un long traité et je pense que nous sommes assez informés pour pouvoir intuitivement l'évaluer, c'est à dire critiquer et traiter cette assertion.

   Un ucmpp ne prélude pas à un film de science fiction où le voisin fou meuble une de ses pièces d'appartement comme son caveau funéraire. Il prolonge réellement la vie - ou tout du moins certaines de ses traces suivant lesquelles la vie évolue. Il y a au moins deux raisons pour lesquelles il convient de le construire dès que possible de son vivant. La première est de facture classique : il est de bon attendu sécuritaire de préparer à l'avance le passage de la mort à l'approche de laquelle on est rarement en état de faire quelque chose. La seconde est moins benoîte : il s'agit de la contrainte posée à la psychologie de formater quelque-chose qui soit réellement vital. Comme l'exprime la loi d'actualité ci-dessus, créer son ucmpp de son vivant, pour après sa mort, influx du vivant quelque chose que l'on appelle désir. Porté à ce degré, ce désir de vivre déjà modifie la vie - et bonifie, si on peut dire, l'ucmpp qui autrement tend à être la chambre mortuaire mentionné plus haut.

   Dans cette précipitation nous rencontrons la seconde version de la question qui est donc de savoir si l'ucmpp doit être déjà vivant de son vivant... La manière pléonasmatique qui la pose est faite pour rappeler le paradoxe que joue l'ucmpp avec la mort. Comme ci-dessus, il y a d'abord une réponse simple et rapide : il est prévu que les ucmpps soient modifiables, subissent des mises-à-jour, c'est à dire éventuellement des expérimentations. Cela est si explicitement prévu qu'il est estimé que cela ait un coût - éventuellement important et qui fait à peu près la seule raison pour laquelle on penserait à retarder le plus possible le moment de le créer au cours d'une vie.
   Mais la question qui se pose est plus avancée.. affrontant ce que les statuts de psyBakh appellent actes (s'agissant des mises à jour et opérations assignées aux ucmpps), elle les précipite côté ucmpps devenant acteurs. Or selon ce que j'exprimais du point de vue théorique, une telle synchronicité entre en contradiction avec la notion et de trace et de mnésique. De sorte qu'un ucmpp activé du vivant de la personne semble devenir autre chose...
   Note : j'ai personnellement théorisé cela, tout à fait au début de ces recherches et appelé cette chose " cybek " - c'est à dire un ' état ' cybernétique qui fournit le nom de la première compagnie qui produisit des kits : Cybek of New York  . Cette expérience aboutit à la notion qu'il fallait doubler la conception du kit de la formation de groupe - appelés à l'époque groupes ADN (DNA groups).
   Si le projet se développe dans la ligne actuelle, l'activation d'ucmpp du vivant de la personne sera certainement un sujet de débat. A son intention, j'ai anticipé et personnellement conclu à résoudre certaines contraintes logiques en proposant psyBakh (qui est une émanation achevée des précédent groupes ADN susdits) qui apporte les siennes, de contraintes. A savoir que, pour éviter que l'ucmpp activé du vivant du créateur échappe à la chute de sa fonction - c'est à dire évite de devenir l'image spéculaire très classique, connue et en usage dès que l'humain vit un miroir - est constitué une instance - telle celle de psyBakh, qui devient propriétaire - à part égale avec le créateur - de l'ucmpp. Il s'agit de la fonction tutélaire de psyBakh, qui devient entière à la mort du créateur.

   Petite précision pour qui ne connaît pas la notion précise d' image spéculaire: il s'agit de l'image de soi que le miroir renvoie et qui, étant remarquée par le petit enfant initialise sa fonction narcissique. C'est un stade essentiel de la personne humaine, et se situe au départ de son histoire. Un ucmpp pourrait remplir cette fonction, ou revenir à cette fonction qui est d'une grande valeur. Mais ce serait réduire son potentiel - comme se servir d'un avion pour rouler. Un simple miroir aura déjà suffit au premier Stade - au stade suivant le potentiel de l'ucmpp est du degré de l'évolution ; la contrainte imposée par la double gestion du créateur et de l'Association a pour visée de maintenir de potentiel qui autrement se réduirait dans la fonction narcissique.
   Si ce point doit être débattu plus avant il faudra introduire le facteur que constitue actuellement le DSM psychiatrique...

.. à suivre par le mail introductif :