SITUATION DU DSM
dans ma pratique
Le DSM - Manuel Diagnostique et Statistique
- est une sorte de Bible (dit sans ironie mais pour en
décrire l'importance) de la psychiatrie contemporaine. Apparu dans les années 50 aux USA, il a été étendu et adopté par l'Europe durant les années 80. L'article de Wikipedia décrit que son évolution l'a orienté aux fins de " valider les nombreuses molécules nouvelles que les laboratoires ont mis sur le marché depuis le début des années 1970 " ainsi que de " délimiter des populations porteuses de pathologies ". Un parti-pris d'ignorer les causes ne motive pas de commentaires - mais il ouvre à une considérable réflexion sur la fonction de code à quoi son entreprise le réduit. Avec l'apparition de robots ou de personnages virtuels, il se révèle comme l'instrument - interface - approprié à leur conduite par une intelligence artificielle. |
Position du Dr William Théaux : en faveur du DMS et pour l'orienter vers sa destination cybernétique :
Orienter la fonction du DSM vers une interface d'avatar n'est
pas une entreprise qu'un psychiatre envisage avec légèreté. C'est pourquoi
j'ai consigné avec précaution la littérature grise de ce positionnement du
Manuel Diagnostique et Statistique de la santé mentale des populations humaines
en tant qu'interface d'avatars persistants.
Que le DMS soit une interface est quelques chose qui n'est pas
contestable. C'est une fonction de code, qu'il est attendu de trouver dans le
domaine psychiatrique : autant la description
du normal est-elle floue dans le domaine d'une médecine organique, autant
la subjectivité accentue-t-elle cette indétermination dans le domaine mental.
La santé mentale se trouve alors au point le plus caractérisé de la médecine
où le chiffrage statistique puisse établir la médecine dans le réel.
Cependant, cet exercice (taxinomie par vote d'un collège, en l'occurrence l'Association de Psychiatrie Américaine, APA, à l'origine du DSM) qui se fondait à l'origine sur la catégorisation psychanalytique a évoluée comme une table de validation pharmacologique. A ce tournant, on peut voir comment, et confirmer pourquoi, toute théorie tend à s'absolutiser et à dogmatiser - au point que " la science elle-même finit par empêcher la science " : dans l'auto-critique que l'histoire du DSM assure à la psychanalyse, on reconnaît comment la psychiatrie s'est adjointe une promotion scientifique de la méconnaissance de l'origine de ses troubles en cause.
Pour retrouver la science, au-delà de cette inhibition active, il faut franchir ce à quoi le code destine ; c'est à dire l'intelligence artificielle. On trouve à s'éclairer relativement facilement sur ce point, par les aboutissements de la psychanalyse lacanienne qui a mis la cybernétique, au point d'origine et à la censure de la psychanalyse.
La figure ci-dessus indique l'adresse du code, la cybernétique
ou la censure, par la lettre c ; et
j'ai ajouté sur le graphe de base issue du premier traité de Freud, la flèche
verte (de Sa à S2/Sb) qui franchit la coupure 'c'
- échappant ainsi au huit intérieur du transfert ou de la pulsion de
mort - c'est à dire franchissant l'adresse du code qu'il aura bien fallu
manifester.
Cette manifestation nécessaire à l'évolution est ce qu'on
appelle de nos jours, la réalité virtuelle ; il s'agit en d'autres termes de
la constitution des avatars qui auront persisté du vivant au lieu de la mort.
Mais c, censure, nous rappelle ou avertit que la présence à cette place - au motif ou destin refoulé du DMS - de la réalité virtuelle sera contesté par la résistance à l'évolution que figure la double boucle du huit intérieur. C'est pour cela que psyBakh est neuf.
DWT@20071027230200
________
notes / ref :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manuel_diagnostic_et_statistique_des_troubles_mentaux
Dans Idéologie et Rationalité dans l'histoire des
sciences de la vie, G. Canguilhem montre comment et pourquoi toute théorie
tend à s'absolutiser et à dogmatiser. La science elle-même finit par empêcher
la science.
http://lyc-sevres.ac-versailles.fr/p_canguilhem.php