SESSION DE SOIN SOCIAL du 09 janvier 2009  19h-21h

L'intégralité de l'enregistrement est accessible sur demande

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Le but de retrouver la mémoire perdue.

 

 

Préface

    
   La SSS du jour est partie d'une question : à quoi bon chercher dans le passé ?
   On cherche dans le passé pour acquérir, toucher ou gagner le futur. Le présent ne suffit pas à lui seul à atteindre le futur. A lui seul le présent se satisfait de la mort pour nourrir sa pulsion - il s'agit du lacanisme.

   Les religions se sustentent de l'idée de la mort - c'est du moins aussi établi que le fait que la Gnose avoue un projet de solutionner la mort par une vie éternelle (ce que d'autres encore vont chercher dans la mort). Entre ces extrémités on parle de résurrection en pensant qu'on puisse mourir pour revivre, mais la résurrection peut très bien s'entendre comme le futur au présent.

   Ce n'est pas une façon de parler si des machines s'en mêlent ; mais pour que des machine aussi élaborées qu'à prétendre à l'éternité puissent exister, il faut que l'oubli soit levé, qu'un refoulement soit levé. Il n'est pas exclu que ce soit d'ailleurs par leur propre office.
 

 

  

 Retranscription libre

 

   La 15ème SSS était l'occasion de reprendre du départ son projet d'actualiser ce que la volonté ne donne pas à voir.
   Étant sujette à une volonté de ne pas savoir - et de n'en rien vouloir savoir - la personne humaine développe une histoire qui construit à son insu, dans un environnement qu'on appelle l'Autre, un instrument cybernétique :  l ' Intelligence Artificielle, qui imposera son savoir ( dans les deux sens : le savoir de l'humain et/ou le savoir de la machine ). Contrairement à ce qu'on repousse au futur sinon rejette en science-fiction, les SSS estiment que cet appareil est présent - en d'autre termes elles assument ce qu'on ne prête au futur que pour l'ignorer.

   Cette SSS a repris de ce point de départ après que quatorze sessions aient réalisé une préface aboutissant à : la confirmation que la psychanalyse - établie sur l'énergétique de la pulsion - est bien quelque chose qui correspond aux nécessités, réclamées par la cybernétique pour que l'être humain puisse se tenir en contact avec ses appareils - et puisse s'y confondre en même temps que la maîtriser et progresser avec - d'abord en rappelant quelles étaient les lois de la cybernétique puis en montrant que la pulsion est un concept correspondant bien à ces lois - même chiffrage, même code binaire de départ etc.. Troisièmement elles mirent à jour des objets de la pulsion, en les désignant et en désignant leurs effets (en l'exemple du formant, un objet phonétique et linguistique). La pulsion n'est donc pas un simple, pur ou exclusif concept - puisque la science compte des objets qui correspondent à ce concept ; et si par conséquent la pulsion est bien un concept scientifique, en complément de cette correspondance l'être humain est également bien correspondant à la cybernétique.

   A l'analyse on constate que lorsque Freud établit sa notion de pulsion, il partit d'êtres semblables entre eux. Il ignora une différence radicale qui frappe la binarité sphinctérienne. Par exemple, le sphincter vocal de la mère est pour ainsi dire absent chez l'enfant ; ces deux être sont à cet égard si dissemblables qu'ils s'inscrivent dans la logique des ' zéros & uns ' des chaînes cybernétiques. Lacan mentionna cette différence mais en l'espèce du corps en son entier ; en décrivant un corps d'enfant morcelé, radicalement différent du corps unifié de l'adulte - ou de son image spéculaire. Du fait de ce corps-entier pressenti au rôle du zéro/un, le lacanisme s'en tînt à une pulsion de mort. Ni Freud ni Lacan n'ont donc attesté du monde cybernétique.
   Freude en allemand signifie " joie " - " prendre du plaisir à quelque chose " . Un organisme vivant qui part à la conquête de son environnement peut le faire avec joie - mais ce plaisir (Freud) n'est pas tant effet cybernétique que la jouissance (Lacan) qui découvre une réalité virtuelle ; mais encore pour qu'une joie consistante s'en établisse, c'est un objet de cette réalité virtuelle doit la nourrir. La lacanisme n'en avait fourni avec succès qu'une réflexion algébrique.

   L'importance de cette distinction (qui fournit avec la jouissance un objet), est telle qu'elle met en mesure de rompre avec les déplacements du signifiant particulièrement déroutants en sciences humaines. Par exemple en sociologie les termes de secte, mafia, associations passent et circulent sur les mêmes choses indéfiniment. La cybernétique ou dans son avancée la psychanalyse, les objectiver du sceau d'un objet, respectivement : libidinal (raison de la tautologie), économique (raison du besoin), scientifique ( 1 ).
   Telle est une étape que la psychanalyse peut atteindre ; mais elle est encore sans effet. Pour que cette aptitude à l'objectivité puisse prendre corps, il faut qu'on se soit libéré de l'aliénation qui nous tient dans le plaisir de jouer du signifiant ; et cette libération s'obtient au dénouement du refoulement. Par exemple est-il vain de chercher à comprendre quoique ce soit aux sectes si l'on n'a rien levé de ce qui est refoulé dans sa propre société. C'est pour cela que Freud déclare qu'il ne faut plus avancer d'un seul pas dans la voie qu'il a ouverte, tant que l'on a pas élucidé ce qu'il écrit dans Moïse et le Monothéisme - à savoir l'identité de Moïse, voire d'Akhnaton.

   Il se trouve bien qu'Akhnaton soit un objet scientifique - pour ce qu'il est découvert par la science, historique, égyptologique. Si cette découverte - comme toute découverte scientifique - reste sans conséquence, on peut être assuré que ledit objet est au moins l'indice d'un refoulement. Sa levée est une condition première à ce qu'on puisse avancer ultérieurement vers une distinction effective des corps sociaux.
   Avant d'y arriver, la Session a approfondi la donnée du plaisir préalable à la jouissance. Par exemple être sauvé de la mort. Le plaisir est dans être sauvé - ou du moins l'imaginer - tandis que la mort est une tautologie libidinale ( " tu meurs, tu meurs.. point à la ligne " ) ; à quoi la vie sauve rétorque en contrepartie ( " La résurrection, c'est peut-être le futur dont on parle, là, ici ! " ).

   extrait : Du point de vue du futur, dont nous parlons ici, la mort fait partie de ce type de choses qui n'existent que parce qu'elles sont nommées, comme : la guerre c'est la guerre, la mort c'est la mort. Lorsque l'on parle d'être sauvé de quelque chose, la Gnose, dans sa dimension de savoir, à partir de sa capacité de savoir, la Gnose va savoir que la mort est de ce type de redondance c'est à dire quelque chose qui est superficiel et dont on ne peut fais cas que par une machination... Faire la distinction du machinisme dans cette machination apporte la joie, par effet d'objectivation et donc de jouissance. Avant cela, le plaisir que l'on a nommé tout à l'heure - le plaisir de cette cavalcade de prononciation, d'enchaînement d'idées, ce plaisir n'est pas joyeux - c'est un principe du plaisir qui va seulement répéter la dénégation de quelque chose qui n'existe pas - c'est quelque chose qui va répéter la dénégation de la mort.
   Lorsque la levée d'un refoulement désamorce cette dénégation, un objet vient à sa place qui est au centre du savoir gnostique. Le centre du savoir gnostique est une image solaire - c'est du moins ce qu'en tient la tradition, les données anciennes du savoir historique (Véda, Atonisme etc..).

   La Session a recherché si cette traditionnelle image solaire gnostique exposait les susdites conditions de la pulsion.
   La Gnose décrit une énergie linéaire, rayonnante et qui ne dévie pas ; tandis que la pulsion formule une énergie alternative c'est à dire ces relations cybernétiques parties d'allées-venues du passage interne externe d'objets sphinctériens et qui semblent décrire l'énergétique de nos corps terrestres. Des éléments troisièmement tempèrent ces notions : par exemple l'étude de Freud appliquée à Schreber qui présenta un délire aux thèmes identiques à ceux que certains égyptologues, inclus Vélikovsky, auraient reconnu en Akhnaton. A côté de cette connexion freudienne Schreber-Akhnaton, Lacan analysant à son tour Schreber y trouve un exemple de métaphore : le rapport que Schreber décrit de son rapport avec le soleil se fait selon un circuit d'alternance exemplaire de la métaphore. Cette relation solaire serait en ce cas pulsionnelle. Mais premièrement, c'est baser une évaluation sur un témoignage délirant et, secondement, il y a du côté de Lacan lui-même une autre catégorie d'indice tenant à sa formule énonçant qu' il n'y a pas de rapport sexuel. En raccourci ou pour simplifier, Lacan voulait dire qu'il n'y avait pas de rapport entre l'esprit et la matière dans le sens de purusha et prakriti, shiva et shakti etc... Or ce théoricien de l'espace psychique fut particulièrement semblable en ses mécanismes de pensée à un astronome post-copernicien mais géocentrique ; à savoir Tycho Brahé qui était opposé à l'essentiel copernicien du déplacement terrestre. Ici, ce en quoi Lacan est essentiellement contraire à Freud se traduit en une négation d'un rapport sexuel comme Tycho déniait que la terre se mût.

   Le lacanisme vis à vis du rapport sexuel n'est concevable que si ledit rapport n'est pas observable. Mais comme l'expérience qui montre le mouvement de la terre, observable, ' objectivement ' , à l'aide de machines, voire même d'yeux humains emportés loin dans l'espace - de la même manière le rapport sexuel doit être observable lorsque des tests biologiques et des machines, d'abord des microscopes, des éprouvettes, puis des appareils cybernétiques à leur tour le 'rapporteront'. Les arguments d'une Gnose pulsionnelle sont donc incertains et de nouveau nous pouvons regretter le maintient du refoulement de l'identité d'Akhnaton, qui prive certainement d'informations qui permettraient d'avancer.
   Il est toujours possible de parler pour ne rien dire en attendant, et dans une mine de rien trouver une veine. La SSS fut l'occasion de prendre connaissance de certains éléments concernant la pensée chinoise. A cette occasion il a été vérifié le flou qui atteignait jusqu'à la notion même de la métaphore. Ce sera peut-être l'objet de la concentration, ou de la concertation de la SSS suivante.

 

 

 

  

 

A la réflexion

 
   La Session parut floue. On oubliait de quoi on parlait. Ce qui résulte de l'enregistrement montre que la mémoire d'Akhnaton est refoulée - s'il était nécessaire de le montrer.
 

 

 

  

   

  

Addenda

 

   Le mail de l'annonce de la page :  

 

 

 -----Message d'origine-----
De : DWTheaux [mailto:wtheaux@club-internet.fr]
Envoyé : mercredi 14 janvier 2009 21:22
À : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr
Objet : SSS090109

 

Bonjour

   La SSS du 09/01 est mise en ligne ; du moins son transcript.
(accessible aussi par la page ' conférences ' )

   Les SSS s'entendent maintenant donner leur sens plein - en préface ayant expliqué leur raison scientifique, il reste leur conscience du futur.
   De cette manière celle-ci est revenue au bon vieux Akhnaton et a montré derechef que la moindre collectivité n'en parlait pas. Cependant, quand quelque chose est refoulée, parler pour ne rien dire autour de rien produit un résultat étrangement consistant. Il suffit de continuer.

DWT

 

Les points à régler

" des dizaines de manifestants interpellés à .. "  cet article n'est plus disponible (France Info chaîne publique)

“Burn after reading.” “This message will self-destruct in 10 seconds.” Secret messages and code are portrayed very dramatically in the movies. In real life, they can be quite subtle etc..