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Force Sociale

 

Débarrassée des surveillances d'Etats : parole publique et CopyLeft
http://www.william-theaux.net/2009/htm/20090605114000_Force-Sociale.htm
http://fr.groups.yahoo.com/group/william-theaux/
william-theaux@yahoogroupes.fr

 

Je faisais paraître l'article suivant dans un forum en clôture, pour introduire la fonction de http://fr.groups.yahoo.com/group/william-theaux/messages , c'est à dire un forum où l' ' utilitarisation ' de la personne est déjouée. 

   Cette utilitarisation est le mécanisme et phénomène par lesquels la personne est cantonnée à un rôle d'utilitaire. Ce rôle, réducteur de l'identité, raison d'un malaise dans la civilisation, est entretenu par une privation concomittante ; en l'occurrence privation d'une expression de la personnalité à l'alibi de sa vie privée. La mise en action d'une ambiguïté de la vie privée permet cette privation qu'il faut appeler mieux et plus précisément; je pense pour cela aux néologismes comme privatition, privasation - allant avec privatisation puisqu'en somme le phénomène est corrélative d'une main-basse de l'industrie, voire de l'Etat industrie ou de l'industrie d'Etat, sur la personne citoyenne qui devient la propriété, privatisée de et par l'Etat et/ou l'Industrie. Si ces deux néologisme ne sont pas satisfaisants - on pourrait éventuellement faire usage de celui de surprivation.

   La psychanalyse est appelée à traiter cette avenue, car elle est engagée dans la psycho-physiologie du moi-idéal (fonction qui pour une part dépend de la neurologie au titre des systèmes des neurones-miroirs récemment découverts d'autre part était connue et décrite par la psychanalyse au résultat de l'analyse de la parole).
   Utilitarisation et surprivation sont corrélativement résolus en produit du travail de l'Inconscient. Si la notion de travail - tel qu'établie tant en termes de la physique que de l'économie - est développée, elle désigne la notion association qui est celle de force. Une observation de force sociale est alors obtenue. C'est celle-là que la procédure du forum  group/william-theaux/messages met en hypothèse.

 

 

Préambule ( Date: Jeudi 4 Juin 2009, 7h40 )

   Avec l'observation de l'utilitarisation de la personne (par les administrations-entreprises), sa privation concomitante fut la seconde observation. Ici je traiterai de cette seconde. Le terme de privation allant de rapprochement avec privatisation - voulant dire que la personne, en se rendant privée devient - sans jeu de mot, privée d'elle même, et finit privatisée, propriété industrielle, c'est à dire rejoigant d'elle-même - et à son propre insu - les rangs de l'utilitaire de l'entreprise (comme on conçoit et désigne un utilitaire d'une système d'exploitation d'un ordinateur informatique  ( qu'on appelle OS, Operating System, système d'exploitation en français ) ) .

   La personne devenant propriété industrielle, se privant en se privatisant, c'est dire dupée, leurrée dans son intention de gagner ou de protéger sa vie privée, à commencé avec le développement des écoutes, des surveillances, des systèmes de surveillance informatiques. J'ai commencé à y appliquer mon observation il y a déjà un certain nombre d'années, lorsque je dirigeai de manière systématique les appels téléphoniques que mon numéro recevait, vers un répondeur-enregistreur ; il s'agit de ce qu'on appelle aujourd'hui une messagerie vocale et qui est bien banalisée. A l'époque, vers 1985 - Orwel aurait estimé 1984 - les répondeurs-enregistreurs étaient des petites boites indépendantes qu'on avait chez soi ; c'était très choquant que quelqu'un ne réponde pas à un appel quand ça sonnait chez lui. C'est néanmoins vite devenu une habitude acceptable. L'idée était celle-ci :

   Comme la surveillance, les écoutes téléphoniques allaient se développer considérablement - avec aujourd'hui des vizios urbains, reconnaissance automatique des personnes, filtrage des échanges internets et des sms avec détection de mots-clés etc... - il était important d'observer la psychologie aux prises avec ça. Les gens râlaient de parler sur un répondeur-enregistreur.. est-ce que ça a changé ?
   Ca a changé en quelque sorte, en apparence - on est habitué aux messageries vocales, on laisse des messages dans pester. Mais en profondeur ça n'a pas beaucoup changé : on ignore toujours autant toute la surveillance qui s'est établie et qui s'être même immensément étendue, développée, intensifiée, et on peste toujours autant lorsqu'on imagine que notre vie privée peut être menacée.
   L'Etat s'en donne d'ailleurs à cœur joie peut-on dire ; il nous enrobe de garantie de sécurité et de protection de notre vie privée tandis que par derrière il en profite d'autant mieux pour nous surveiller ; par derrière peut-on dire.

   J'ai donc examiné l'utilitarisation (ce qu'on analyse à travers le symptôme le la fonctionalité du médecin, et le semblant de payer la santé etc.. en même temps que la personne devient l'outil, l'utilitaire des administrations-entreprise) et la privation en posant le principe opposé. Concernant la privation j'ai recommandé de tout faire en public et de tout enregistrer. Evidemment d'abord posant ça comme principe : faire tout "enregistré & public" - on en voit l'expression dans tout écrire en forum - toujours passer par une zone publique pour interface de la communication (ceci est justifiable, théoriquement, de ce que la surveillance étant de fait soupçonnable mais masquée par l'Etats, la vie privée et les communications privées sont des semblants ; pour dissiper cette semblance il faut confondre le masque de l'Etat en instituant un régime de vie publique généralisée ; il s'agit d'une option de principe, une pétition de principe, une position de principe).
   Depuis donc assez longtemps, passée la première observation selon l'expérience du répondeur-enregistreur, la technologie progressant, je suis passé à la seconde observation en configurant toutes mes communications internet par le média d'un forum. L'adresse mail dirigée vers william theaux pointe vers un forum public william theaux. Cette seconde expérience a également été riche en observations : c'est quasiment impossible, ça met les gens dans un état fou. Comme si le Réel - parce que la réalité c'est ça : tout ce que nous communiquons sur le net se fait dans un Etat de forum, filtré surveillé moclétisé etc.. ( à ce propos dernièrement les ministres ont rassuré dans cette perspective en expliquant que Hadopi n'était qu'une étape..) - ça se fait à l'insu ; ça se sait à l'insu.. et le faire franchement publiquement ouvertement consciemment, ça met dans tous les états. Et sans cesse, incessamment, la communication revient à l'in-par-in, au semblant privatisé, à la demande de ne pas communiquer publiquement.

   A cela correspond également la suppression - imaginaire - de l'enregistrement et la demande d'effacer.
   La dimension, l'aspect de l'enregistrement a été exploré, est observable, par l'outil du forum plus relativement, mais nettement par l'outil ucmpp. L'ucmpp garde la mémoire des gens. ça fait un an qu'il est sur le marché - et il n'y a pas eu une seule commande, pas une seule demande - seulement au bon d'un an, un contact, un seul - et passager, pas pour enregistrer, mémoriser quoique ce soit. Donc de ce côté là aussi l'expérience est remarquable. L'Etat retient tout de nous, et efface ce qu'il veut - effacera nos mémoire, n'en gardera que les morceaux, nos corps morcelé utilitarisés. Notre mémoire propre, celle que nous pensons garder de nous est aussi cantonnée au semblant. Garder réellement notre mémoire est immensément négligé, ignoré, invoulu, pas voulu. Tandis que c'est tout notre désir narcissique inconscient qui y tend.. ah oui, pour ça, ça tend !

   Nous tendons à garder notre mémoire, c'est un luxe; notre mémoire est notre luxe narcissique. Pourtant nous l'effaçons, avec une sorte d'acharnement ( souvenir de cette visite dans ce village américain - ces gens qui se plaignent de n'avoir pas d'histoire, d'être un pays neuf ; mais déjà des premiers colons, plus de trace que quelques croix dans un cimetière, pourtant ils savaient écrire.. même plus de mémoire orale, tous les papiers disparus : l'expérience montrait à quel point ces gens avaient effacés leur mémoire ; ils l'avaient pluss que pas-gardé, leur négligence à seulement 2 ou 3 générations était outrageante pour leur propre mémoire ). Pourquoi refusons-nous le luxe narcissique ? Pourquoi nous privons-nous de nous ? Semblant de mémoire, semblant de vie privée et ces semblant cachant notre volonté d'oubli et notre volonté d'être exposé à la surveillance qui s'approprie nos nous..

   Verdiglione parlait de l'identification au semblant - comme une étape, un progrès, une conquête. Si la dupe conquiert quelque chose dans sa duperie oui..  on peut admettre une sorte de conquête. Mais si le semblant est un Graal, c'est tout au mieux un cale-sèche.

 

DWT