Chap.4 – V1:

 

 

Métamorphose de la psychanalyse

 

 

 

 

V3.C4.00--La psychanalyse au bord de son abîme

Je donne à chacun des chapitres de La Sainte Éthique une qualité d’autonomie et d’indépendance. Ils diffèrent par leurs caractères : académique du premier, anecdotique du second et subjectif du troisième. Pratiquement ils décrivent respectivement l’objet scientifique de la psychanalyse, son histoire et troisièmement sa spéculation.

"Spéculation" ne veut pas ici dire pari ou imagination ; mais signifie qu’après l’établissement académique de l’objectivité scientifique de la psychanalyse, suivi de la mise en anecdote de ce qui avait précédé d’imaginaire, de symptôme et de pensée magique à la suite de son intuition première, la psychanalyse était parvenue à décrire le panorama mature de sa condition. Il s’agit d’une psychologie spéculaire – c’est-à-dire qui permet de spéculer sur l’être humain. Cette psychologie est spéculaire comme l’image que reflète le miroir est dite spéculaire quand elle nous permet de spéculer sur la tête que nous avons le matin.

Freud avait réclamé que nous puissions spéculer sur une psychologie collective avant d’envisager d’avancer d’un seul pas au-delà de ce à quoi il était arrivé – c’est chose faite. Mais il n’est pas question de s’emballer, ne serait-ce que parce qu’un miroir (le langage) n’est rien qu’un miroir et cette psychologie collective une image. De surcroît il ne faudrait pas prendre son grain (l’individu [C8.20.20-]) pour ce qui fait la lumière. Les composants de la subjectivité que nous avons détectés au reflet du miroir social sont virtuels. Tout découverte dite scientifique ne s’appuie que sur eux – et parmi les sciences, lorsqu’il s’agit de psychanalyse, nous gagnons l’objectivité à traiter la seule chose qui lui soit substantielle : son refoulement. Il s’agit de ce quatrième chapitre. Il conclura que la psychanalyse est refoulée ; ce que l’on pratique en son nom en est un semblant et, pour ce qu’elle est authentique, elle est l’Art de la Mémoire préalablement refoulé, à présent remis à jour avec l’appareillage cybernétique de la société

V3.C4.00.10--Une psychanalyse mise en cause

Puisque nous envisageons de traiter quelque chose de refoulée, n’espérons pas la trouver sur une liste, comme sur une étagère. N’espérons même pas la trouver comme la bosse que fait la couverture qui la cache ; on s’est déjà laissé prendre à la bosse du pénis sous le tissu – qu’on m’excuse de parler aussi net, mais je parle de ce que tout le monde sait ou crut savoir : le membre érectile est chargé de tout son charme pour ce qu’il n’est qu’alibi du refoulement et on a vite fait de le surcharger d’être le refoulé lui-même, cachant de la sorte ce qu’il refoule. Nous ne trouverons donc le refoulé ni sur l’étagère ni sous la bosse. Attendons plutôt de le trouver dans un trou… et nous voilà partis à la recherche d’un trou – mais comment un trou serait-il visible ? Comble du disparu !

Il faut nous imaginer être au cinéma :

En se présentant comme un leurre, le cinéma affiche des symboles prétendant cacher quelque chose – ainsi nous oublions le leurre premier qui peut dès lors présenter la vérité effrontément. C’est comme cela que nous avons commencé par trouver la psychanalyse chiffrée trois fois : freudisme, Dianétique et Lying. Le mensonge est une convention, structure ou fonction, que la psychanalyse a prise durant son premier siècle d’exercice à partir de 1900 en parfaite correspondance à son milieu. C’est au cours du troisième chapitre [C3.20.40] que le mensonge a été décrit comme le "type" de l’âge dit conventionnel de la psychologie collective.

Au cours du 20em siècle, la civilisation (suite aux âges : symbolique, typal et conventionnel [preface C3V1]) a hésité entre le progrès de son âge individuel vers l’âge subjectif, et sa régression à l’état antérieur, conventionnel ; il était donc de mise que les ambitions psychologiques soient aux prises avec une résistance au progrès et tentées, voire séduites par un retour au mensonge. Par conséquent, là où la psychologie était le plus à l’étude et en action, elle dut paraître comme le mensonge type. L’avenir allait dire si l’âge individuel pourrait alors le déchiffrer et le sublimer afin de progresser alors jusqu’à l’âge subjectif suivant – ou bien s’il allait céder et revenir en échec dans le passé conventionnel.

Au début du 21em siècle, nous pouvons envisager la victoire possible des forces d’échec dont on peut craindre le paradoxe particulièrement funeste ; le mensonge est reconnu et il est devenu une sorte d’establishment. Toutefois c’est aussi la possibilité pour la psychanalyse de se réfléchir et par ailleurs un domaine technologique de développe encore avec dynamisme, lequel est celui du virtuel bien propre aussi à l’examen du mensonge. Il n’y a donc pas de raison de renoncer à tirer bénéfice de l’analyse de la psychologie collective et de l’observation qu’elle a acquise à travers sa réalité "virtuelle".

V3.C4.00.10.00.10--Chiffrage et déchiffrage

Le trois formes observables de la psychanalyse comme mensonge freudisme, la scientologie et le lying sont déchiffrables. Ces trois évènements sociaux différents les uns des autres en termes "signifiants", mais se réduisent à un seul à partir de la mise en évidence de leur chiffre commun. Ce qui a été appelé chiffre ou chiffrage, du mensonge en l’occurrence, est une position au principe d’une pratique ou - plus structurellement parlant - une disposition ('positions' au sens le plus simple, allongé et assis, réalisant un croisement de verticalité – de l’analyste – et d’horizontalité – de l’analysant). Ce dispositif est en effet observable, du freudisme puis, bien après, de la scientologie et du lying ; puis il a pu être identifié comme chiffre. On peut dater ce dernier affranchissement scientifique à partir d’un compte-rendu d’expérience livré par la NASA vers l’année 2005 [V2C1.10.10.10]. Il est maintenant, 2011, largement connu en terme de MMI (Men-Machine-Interface), cependant qu’il demeure de nécessité pour la corporation psychiatrique de l’identifier particulièrement et sous un autre nom – puisque il avait été premièrement reconnu dans son domaine, en l’espèce d’une intuition bien vite éteinte et déplacée mais néanmoins typique d’un courant de pensée traditionnellement désigné sous le terme de psychiatrie française :

Durant les années 1920 un psychiatre parisien avait dominé la scène avec une notion qu’il appelait automatisme mental dont les ressorts théoriques tenaient quelque chose qui fut ensuite exploité en terme de freudisme. Il s’agit de Gaëtant de Clérambault, qui fut le maître de Lacan et dont ce dernier mit le chiffre à disposition de la psychanalyse. Cependant, la théorie automatique, chiffrée, du mental, n’était qu’une intuition. Elle ne pouvait se défendre sans les arguments qu’un siècle plus tard la NASA allait fournir. Faut d’appui objectif l’Automatisme Mental fut vite oublié. Son exercice subsista donc – comme il se le devait - dans l’inconscience. C’est ainsi que le dispositif de la psychanalyse subsista à l’instar des découvertes de tel faits scientifiques, par exemple ‘F’, sans pouvoir l’expliquer et qu’on se mit ensuite à perpétuer en le prenant pour ‘E’.

Le cas est si fréquent que nous devons l’estimer comme une possible règle de la Découverte ; observons :

V3.C4.00.10.10--Trois exemples de découverte

C’est avec un sens de l’observation scientifique certain qu’il fut très tôt estimé que le cortex était divisé en zones cartographiques fonctionnelles ; mais sans pouvoir exploiter cette idée, on imagina longtemps des aires du calcul, de l’amour, de la mémoire, de l’intuition, de l’esthétisme.. et pour finir, cela fit bien rigoler le professeur Nimbus. En déclarant qu’il était totalement stupide d’attribuer sur le cortex des zones (de caractère) les scientifiques purent alors sans complexe établir que le cortex est composé de zones cartographiques, sensorielles et motrices, zones du langage, aires visuelles, auditives etc..! Avec cette découverte les enfants de Nimbus songent encore combien dans le passé leurs prédécesseurs étaient enfantins avant qu’ils aient ‘leur science’. Tel est ainsi 'F' que l’on prit pour 'E' avant que la science n’y revienne.

         

fig.C4.02.a&b : a) gauche : représentation phrénologique (bosses du crâne et caractère, 1843) – b) droite : zone frontale dite du ‘mensonge’ interprétation coranique (aires corticales, 2010).

 J’ai deuxièmement dans ce traité [C1.20.20.0.10] fait allusion à Wilhelm Reich et à la manière dont avec sa notion d’Orgone suite à celle de Libido, ce disciple de Freud avait décrit ce que les astrophysiciens appellent aujourd’hui 'plasma magnétique' (F) sans le moindre souvenir de ce qu’ils appelèrent la folle hallucination (E) de Reich.

Un troisième exemple historique illustre de manière parfaite cette subtilisation :

Georges Mendel, réputé père de la génétique publia le résultat de ses travaux et sa théorie en 1865. Il fut alors écouté avec une attention polie et ignoré en toute connaissance de cause par ses collègues et universitaires. Même son contemporain Darwin informé de ses travaux n’en tint pas compte alors qu’à terme la génétique de Mendel allait servir à la plus stricte garantie du darwinisme. L’indifférence ou le mépris furent tels qu’à la mort du généticien, en 1884, dans les jours qui suivirent son successeur l’abbé Rambousek brûla ses archives. Le futur Père de la Génétique était pratiquement ignoré quand vers 1900 trois scientifiques, De Vries, Correns et Tschermak, redécouvrirent chacun de leur côté les mêmes lois. C’est alors que, pour éviter que ces trois-là ne se battent pour une glorifiante priorité, on retrouva la mémoire et avec un définitif raccord darwinien par un Ronald Fisher, il fut accordé à Mendel vers 1920 une reconnaissance tardive. Cette chronique de la découverte humaine est notamment illustrative de ce qui se sera passé avec l’automatisme mental de De Clérambault.

V3.C4.00.10.20
La découverte biaisée

L’automatisme mental est le fait 'F' de notre exemple. Il tomba dans l’oubli mais fut soutenu par trois mouvements ignorants – comme les localisations 'archaïques' des fonctions corticales par trois doctrines 'E', le freudisme, la scientologie et le lying comme trois Vries, Correns et Tschermak . Puis encore quelques années plus tard la NASA et les technologies de son époque découvrent et démontrent le fait 'F' comme on découvrit un jour les localisations modernes des fonctions corticales ou l’ADN. Évidemment il n’y a aucune différence entre 'E' et 'F' mais rien qu’un motif de concurrence entre chercheurs scientifiques qui fait l’alibi d’un refoulement, un interface et une idéologie subséquente. En psychologie, au lieu de ce motif refoulé, chacun des trois 'E', le freudisme, la scientologie et le lying, sont des mensonges.

Pour revenir à l’initial du fait 'F' il est nécessaire de produire quelque chose que sa redécouverte technique finale n’aura pas retenu – comme les astrophysiciens n’ayant pas retenu que le Plasma avait été erronément décrit par Reich sur la base de l’intuition de la libido, une cause d’un complexe leur a échappé.

Cette 'chose' primitive qui puisse permettre de reconnaître dans l’expérimentation NASA l’innommable intuition de la psychiatrie française en même temps que les trois enfantillages de cette intuition éteinte, est une chose qui ne peut pas porter de nom. C’est un chiffre et dans son efficace une clé – c’est-à-dire un chiffrage destiné à véhiculer transitoirement une signification avant son ouverture. Ainsi le chiffrage de la réalité psychologique a-t-il été configuré. Pour des raisons expliquées dans le premier chapitre, il porte le code acronymique 'D2V'.

C’est de cette clé commune au freudisme, à la scientologie et au lying, qu’il est possible d’identifier en chacun la Psychanalyse, unique et véritable, basée sur la méthode scientifique de la psychiatrie – ici méthode comme un "Mendel" au chiffre distribué aux trois De Vries, Correns et Tschermak, tant qu’aucun des quatre qui n’aurait jamais pu être sans un Fisher ici égal à la confirmation technologique de la NASA.

J’insiste sur ce carrefour si étrange que nous aurions presque besoin d’Hermès, dieu des carrefours et de Thoth, dieu des significations pour nous y retrouver. À ce croisement, ce code 'D2V' signifie « l’acte de communication verbale entre deux personnes, l’une à l’horizontal, l’autre à l’écoute, assise, verticale ». A l’aide des technologies modernes l’expérimentation a révélé que cette disposition présentait des effets neuro-physiologiques exceptionnels ; c’est la disposition initiale à la base du freudisme, de la scientologie et du lying. ; à la croisée du code et du nom sa signification traduit la profondeur de ses effets.

En ayant ainsi chiffré d’abord le D2V le terme de "psychanalyse" – effectivement constituant une  conquête, d’accès et d’exploration de l’espace psychique – a été – selon quelque loi de la Découverte – primitivement dévoyé. On ne sut pas si psychanalyse signifiait le freudisme qui porta pour la première fois ce nom ou s’il s’agissait de l’engagement du D2V, auquel cas le mot s’applique également à la Scientologie et au Lying qui pratiquent la même disposition. Mais à terme si nous savons, par ce rebours que la NASA renvoie à De Clérambault, comme de Fisher à Mendel, que le chiffre D2V définit effectivement la psychanalyse repassant au-dessus de ses trois intermèdes la distinction et la définition est acquise : freudisme, scientologie et lying sont trois symptômes, prévalant au cours de l’établissement de la Psychanalyse. Des trois mensonges symptomatiques le premier s’affubla de son nom, le second l’ignora et le troisième le dénia. C’est par la force du symbole, nécessairement à ce premier qu’il faut prêter l’écoute : par la trope que l’on appelle métaphore disant ce qu’elle cache, c’est la formule freudienne qui aura le plus ouvertement exposé en portant son nom son mensonge ; c’est donc elle qui l’aura trahi et aura dit quelle critique et quelle issue tirer de sa phase employée du mensonge conventionnel.

V3.C4.00.20--Prescription de Freud

Freud, en tête de proue du freudisme, s’exila de Vienne pour mener sa famille en lieu protégé. Il vécut alors les derniers mois de sa vie à Londres. En préparant l’injection létale qui mettrait fin à ses jours il écrivit le passage final de son analyse de la civilisation monothéiste de Moïse. C’est là qu’il prescrivit que la psychanalyse ait lieu d’une psychologie collective, ou que tant qu’elle n’y serait pas reliée, la psychanalyse individuelle qu’il avait mise en place devait rester immobile. Après sa mort, la psychanalyse individuelle demeura stagnante en effet, comme si le navire s’était laissé prendre dans les glaces là où la tête s’était éteinte. Durant les chapitres précédents, il a été fait mention que dans cet état cristallin de banquise, le discours lacanien de la linguistique avait dessiné les failles figées de la pulsion de mort.

Cette théorie de la pulsion de mort n’est pourtant pas quelque chose qui dure au moment du dégel. Le principe du transfert et l’identification du psychanalyste à l’être-pour-la-mort, que jacques Lacan prit pour un sol ferme, sont volatiles et solubles. Lorsque ce milieu se réchauffe, les psychanalystes doivent faire preuve qu’ils nagent. À cette occasion, j’ai aussi fait mention qu’aussi symptomatiquement que Freud inventant la psychanalyse le jour où il oublie l’usage du téléphone récemment installé chez lui, Lacan d’un acte manqué équivalent engagea sa carrière individualiste le jour où il 'omit' de se rendre à une Société de Sociologie.

Ce sont des conjonctions – réseau téléphonique, société et sociologie – indiquant bien le projet de la psychologie collective auquel il faut toutefois ajouter la mention de LAPAREIL* pour autoriser l’avancée en eau libre de l’odyssée de Freud. Cependant, lorsque nous l’aurons compris, le freudisme aura été englouti.

V3.C4.00.20.10--Infiltration du Semblant

Quel est donc le démon qui fasse que le freudisme s’évanouisse quand le nom de psychanalyse qu’il porte devient celui d’une famille bien plus large que la horde des 'freudiens' ? Pour l’expliquer nous pouvons dessiner une situation allégorique où freudisme, scientologie et lying procèdent comme trois prénoms :

Au moment où le premier – le freudisme – gagne ce pour quoi il a espéré vivre, le titre de psychanalyse qu’il portait seul s’applique aux deux autres ; car une fois identifié, le facteur unique nécessaire et suffisant de la psychanalyse qu’est le D2V appartenant également au lying et à la scientologie, ils font tous trois partie de la même famille. Ceci rappelle la mythologie quand elle évoque un chiffre semblable, c’est à dire le code 'Y' auquel est attaché le nom de famille – autrement dit le Nom-du-Père et le chromosome que l’on appelle 'Y'. Chaque garçon portant un même Y attache son prénom à un même nom de famille, comme les trois prétendants à la Psychanalyse. Selon la mythologie cette fonction patronymique est associée, pour l’identique en terme de semblant, à un couple de Jumeaux, parfois nommé Castor et Pollux dont nous aurons à parler beaucoup mais également Atrée et Thyeste quand il s’agit de filiation ; ces deux derniers jouent en détail ce que Chronos résume à lui seul : la dévoration de ses enfants. Dans le détail Atrée conduit Thyeste à dévorer sa génération au motif de cette signification patronymique, préfigurant une image de la génération du D2V : la psychanalyse dévorant ses premiers enfants, freudisme, scientologie et lying, à l’origine de son développement dans la psychologie collective.

Comme lorsque la culture familiale devient civilisation en prenant connaissance du code 'Y', lorsque le D2V devient la raison de la 'Psychanalyse', elle avorte en quelque sorte ses trois avatars initiaux, c’est à dire les trois mensonges qu’ont été le freudisme, la scientologie et le lying. Si le mensonge présente un historique, cet avortement ou la dévoration de ses rejetons, est doublement juste car la fine étude d’Atrée et Thyeste révèle qu’étant porteurs du même Y, la signification patronymique n’était précisément pas affectée par le cocufiage de l’un par l’autre – c’était évidemment le nœud de l’intrigue ; néanmoins ils agissent en semblant d’une rupture de la loi nominale – ce en quoi ils se démontrent effectivement de la convention du mensonge. Deuxièmement ils offrent l’opportunité de révéler trois formes imaginaires – puisque ces fils, ces prénoms, ces avatars auront vécu ne serait-ce que de l’ogre qu’ils font leur père. Tel est leur legs – le legs du semblant – dans la psychologie collective où l’on retrouve ce démon du mensonge qui fait prendre pour mort un terme d’image aussitôt apparue – et qui sur cette nouvelle scène trouve la science en son rôle de réduire la magie qui fait des démons paraître le diable et l’échec ou la mort - on voit cette clarification actuellement s’opérer de la psychologie collective :

V3.C4.00.20.20--Insertion finale de LAPAREIL

Les dénonciations qui suivent le progrès de la vérité éveillent les ombres où leurs fantômes avaient pris forme : le Freudisme devient une convention, la Dianétique réclame son institution et le Lying sa propre famille. Tandis que la science les soumets ; on voit alors ces fils primitifs, fantômes dévorés, servir à l’insurrection qui proclame la psychologie collective comme le Diable. On constatera pour le vérifier, que c’est ce que ces trois sphinges, ces trois ombres ranimées, disent toutes unanimes de l’Intelligence Artificielle par quoi la psychologie collective s’impose. Les voilà déniant le D2V.

Nous sommes ainsi rendus à la rive où l’autodévoration signifie la mort de toute génération. Freud n’y trouva de solution qu’une précipitation : « que les fils dévorent le père avant que de l’être ! » mais en cela n’y trouva que la mort qui règne dans l’imaginaire et – sans sortir du mensonge et de sa convention – en énonça le rôle d’une pulsion. Cependant, cette pulsion de mort, Thanatos, s’éclipse comme l’ombre à la lumière révélant sa trompeuse objectivité lorsque l’Histoire éclaire la scène et à partir du moment où avec la cybernétique elle devient un phénomène organique, témoin suffisant et univoque d’Eros :

V3.C4.10--Rive d’une Psychologie Collective

Le précédent chapitre fait état d’une psychologie collective où le développement du chiffre D2V s’inscrit congrûment. Au cours de cinq étapes le D2V chiffre les choses comme l’une (âge symbolique) puis comme un cas (typique), ensuite un semblant (conventionnel) puis l’être (individu) et enfin la personne (subjectif). L’organisation sociale nommée 'État' correspond à chacun de ces Ages. Cette théorie qu’on appelle aussi une topique de distribution de phases – sur un modèle de K.Lamprecht* (†.1915) d’origine européenne repris par l’oriental Aurobindo* en 1916 – fut exploitée à une époque où ladite psychologie était attribuée à des peuples. Les psychohistoriens estimaient alors de façon diverse la psychologie collective. A l’indice de notions de foule et de masse le freudisme par exemple donna la thèse d’une Psychologie de masse du fascisme selon l’analyse de Wilhelm Reich. Ce développement s’inscrivait dans une tradition ancienne et encore appliquée en occultisme raisonnant à partir d’une âme des nations.

V3.C4.10.00.01--Préhistoire et dangers d’une psychologie collective

La persistance d’une notion d’âme à travers des œuvres particulièrement anti-cléricales comme la fondation de l’Ecologie selon Haeckel (†.1919) était encore animée par la psychologie sociale de Gustave Le Bon et sa notion d’une psychologie des foules. Ce dernier avait importé en 1895, dans le domaine de la pensée scientifique, la notion d’âme des peuples. Cependant, dans ce même monde, on relève en 1901 l’établissement officiel et universitaire de la science nommée Sociologie. Elle fut à la charge en France d’Emile Durkheim qui l’aura qualifiée d’un autre motif que celui d’âme en désignant pour objet de la sociologie l’association (un terme qui avait une connotation plus "syndicale" et surtout initialisait le facteur à venir des réseaux). Malgré cet éloignement de la notion d’une psychologie sociale engagé par Durkheim lointain, l’optique de Le Bon resta vive à l’époque encore en 1920 quand Freud rédigea sa Psychologie Collective et Analyse du Moi – écrite sur la base critique de cette psychologie animiste de Le Bon, autant qu’à la même époque Adolph Hitler rédigeait Mein Kampf sur cette base d’une "âme des peuples", base des Mussolini, Staline et des tyrans jusqu’à aujourd’hui du syndrome d’Homo Pouvoir.

L’histoire qui se sera déroulée après la rédaction de la Psychologie du Développement Social par Aurobindo en 1916, aura donc montré le grand risque que rencontre la thèse d’une âme ou d’un moi collectif quand elle s’introduit dans la logique de la science. Pour cette raison, si la fonction du chiffre D2V s’inscrit avec facilité dans la stratification sérielle des étapes de Lamprecht, il faut bien discerner l’effet qu’elle induit sans moins redouter son efficace.

Si la psychologie collective de l’individu peut et doit gagner une étape dite subjective, ce n’est pas pour comprendre que c’est une âme lui appartenant qui serait capable de devenir sujet ; les notions de code et, partant, celle des réseaux en procurent la critique. En mettant à nu les structures du mensonge, elles servent l’individualisme dans son progrès pour assister à la subjectivité desdits individus. Ce sont les citoyens qui doivent devenir des personnes au lieu de l’Etat qui soit personne – évidemment une telle formule ne saurait-elle qu’ouvrir à substantifier ce qu’elle veut dire ; c’est l’objet du chapitre présent.

V3.C4.10.10--Condition et conditions d’une Psychologie Collective

Il faut pour commencer affermir ce qu’on peut entendre en terme de psychologie collective. Nos intelligences sont paresseuses ou économes et nous passons volontiers le traitement de mots sans bien les réaliser. Pour mesurer l’enjeu de ce que l’on opère en désignant une psychologie collective, on peut aujourd’hui éprouver le sentiment que l’on aurait en pensant à une psychologie végétale. Est-ce que les tomates ou les forêts ont une psychologie qui soit descriptible ? Il est vrai qu’on puisse le penser – peut-être pas facilement d’une tomate ou d’un petit pois même mendeliens, car d’une forêt certainement certains le… pensent et des films le disent avec succès (Avatar). Cependant en pratique il est acquis par l’expérience que nous ne sommes même pas au point d’avoir compris quoique ce soit d’une psychologie d’êtres aussi évolués que les dauphins et les grands mammifères marins. Nous devons également admettre que, de fait, nous n’accédons à aucune notion de la psychologie des végétaux. Par cette comparaison on peut comprendre ce que l’on veut dire et ce que l’on cherche lorsque l’on parle d’une psychologie collective. Il s’agit de quelque chose que l’on pressent d’indépendant, autonome et structuré et qui est distinct de la psychologie que nous reconnaissons en nous-même à l’opération de ce qu’on appelle le moi.

V3.C4.10.10.10--Risques de la psychanalyse

Le freudisme a permis une psychologie individuelle. Une analyse du moi s’avère à son exercice possible ; il s’agit d’une entreprise qualifiable d’'objective'. A cette approche on reconnaît des travers. Les méprises de l’analyse du moi préviennent et nous arment contre les risques qu’il y aurait à se méprendre encore, lors du réengagement secondaire de la "pareille" analyse, cette fois destinée à celle qu’on appellerait collective.

Le risque que l’on a vu s’élever à la première expérience aura été celui qui a conclu que le freudisme était un mensonge. Mais par sa vertu, l’attention symbolique qui doublait ce symptôme lui a intimé une sanction. Freud a conclu à une pause. Elle fut effectivement appliquée. Les jalons que ce texte a précédemment posés permettent d’observer la menace qui pèse sur la psychologie collective au travers des premiers indices ainsi fixés dans l ‘individuelle.

V3.C4.10.10.10.10--Tentation de l’Un

Suivant la Figure du Mot [fig.C3.20] l’origine du mensonge se trace dans l’impossible recevabilité du jeu de mots ; exemple : « fut-il dit le mot 'ment' ». En mentant le mot sert à soutenir l’idée que le mot cache.

Du mot à l’idée, préalablement l’analyse du Quatrain [fig.C1.30] avait rappelé l’illusion que l’idée elle-même ambitionne quand elle n’est pas dépassée en rouerie par le mot : la psychiatrie avait dénoncé [C1.10.10.30] cette illusion au titre du monoïdéisme que De Clérambault avait espéré un jour déchiffrable en le changeant en automatisme.

Nous pouvons craindre de perdre beaucoup quand le Grand Pan de l’Idée chavire comme la mort sombrant avec le dégel et son être nous abandonnant, livré à l’inquiétante vie ainsi qu’aux océaniques infinis de l’extérieur. Cette peur que nous avons une fois conçue que cet Autre aille détenir la réalité de notre mystère [fig.C3.40] revient à lui avoir légué notre idéalisme déchu.

La perte d’une illusion se surmonte par la réflexion de son mécanisme ; les subtilisations respectives des idées des mots se déchiffrent rétroactivement [fig.C1.60] ; mais ce calcul ouvre une phase antérieure (comme un sillage causal – voir 'graphe*') :

Avant que de butée en cette boucle, aussitôt avons-nous, par le langage acquis, critiqué en nous la suprématie de l’idée que nous retrouvons, encore garnie de nos espoirs et de notre fond narcissique, toute puissante à la grandeur de la foule, de la population, de l’immense société. Ainsi Le Bon put-il officier en consolateur permettant de dessiner des desseins que la psychologie collective aurait conçu en son âme.

V3.C4.10.10.10.20
Passage entre deux rives/abîme

Méconnaissant la butée de LAPAREIL, aujourd’hui les animistes et nostalgiques sans le savoir de l’âme des foules sont ceux qui craignent que les automates que notre industrie produit pour produire, ne produisent des catastrophes. Mais elles ne sauraient être pire en cruauté que les horreurs conduites au titre des Nations imaginées, vivantes mais animées par la projection seule que nous y aurions faite à déléguer l’idée que nous avons chassée de nous. Elles se tournent contre le sujet pensant et ces animismes n’ont à craindre que leurs illusions revenant vengeresses ; lesquelles perdues au contraire sont un plus heureux produit de la chaîne productive. C’est à une folie dont les guerres témoignent que la psychanalyse ambitionne de répondre ; mais pas en soignant ce qui relève de la passion – c’est à dire non pas en traitant d’abord la psychologie individuelle mais en commençant pas ses conditions culturelles puisque c’est en elles que l’on trouve des butées.

Selon la recommandation et l’image de Freud, si après lui il n’y a plus rien à attendre de la psychologie individuelle, il n’avance aucun projet concernant la collective ; mais il formule explicitement un lien : « franchir l’abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective » est sa prescription ; c’est à dire un pont qu’il imagine jeté au lieu de projeter précipitamment nos illusions déchues soit pour combler l’abîme soit pour faire les mauvaises herbes de l’autre rive.

Avec la psychologie collective appareillée, de cybernétique et de psychanalyse, le plan d’architecte de ce pont est à présent et déjà tout tracé par le chemin que nous avons parcouru :

La figure de l’Age Conventionnel [fig.C3.40] qui montre le D2V prendre forme au stade du développement social où la Réalité paraît à l’argument de la culture, illustre également ce qu’il nomme une 'entrée'. Il s’agit de ce qui plus tôt au dessillement de l’Expérimentation NASA [C1.10.10.10] rendait l’allusion à un assistant essentielle au Quatrain [C1.10.10.40] pour qu’il ne soit une citerne assourdissante où seule la schizophrénie bicamérale [C3.20] permettait de loger un écho symbolique. Pour qu’un écho réel à l’idée se forme (à l’âge typal) avant que le mot menti n’en informe (à l’âge conventionnel), il faut l’alternative artifice d’un possible 'assistant' – qu’on nomme aussi un 'autre' mais qui n’est consistant pour le Quatrain isolé que comme l’orifice de cette entrée. C’est avec cet organe digne du chiffre zéro que le chiffrage de la psychologie collective peut débuter.

V3.C4.10.10.10.30--Un pont c’est tout : le moi

Du point de vue biologique, l’entrée du Quatrain est le sphincter qui est à l’organisme, par le trou qu’il détient, la pure valeur d’un manque d’engramme par ailleurs répertorié, en vis-à-vis sur le schéma de l’Age Conventionnel, par la série (de l’opération sérielle neurologique et corticale). Mais du point de vue que l’on appelle métapsychologique, c’est aussi l’entrée et la sortie, c’est-à-dire le canal d’échange du corps avec l’extérieur. C’est ainsi qu’on le retrouve à l’âge suivant, Individuel [fig.C3.50] comme le pont ou le cordon qui, reliant la Vérité à la Réalité constitue aussi bien ce que Freud appelait de ses vœux afin de pouvoir rendre sa découverte fonctionnelle.

Cette façon de voir la jonction entre psychologies individuelle et collective est validée par le schéma de la foule que Freud dessine en 1921 [fig.C1.80]. Identifier le moi du schéma, entre droite et gauche, objets et idéaux, comme le cordon que Freud cherche à tendre entre les deux continents qu’il sert est un résultat que l’on peut dire pathognomonique (c’est à dire un signe qui ne trompe pas en terminologie médicale) : tandis que son destin voulait de Freud qu’il consacrât sa vie à l’analyse – éventuellement jusqu’à la dissolution – du moi, il s’agissait en même temps de ce pont qu’il voulait bâtir. Comme les découvertes de l’Inconscient volées à notre conscience à mesure qu’on les obtient, comme l’ombre que l’on éclaire évanouie, le « franchissement de l’abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective » était à ce stade équivalent à la branche qu’il sciait en l’analysant.

Néanmoins nous sommes sur le point d’obtenir la première condition requise à pouvoir ultérieurement traiter de la psychologie collective sans menace. Même si c’est sous la forme d’un paradoxe, nous avons trouvé un chemin, une voie de lien qui puisse permettre une interaction et non pas une opposition entre ls psychologies individuelle et collective. Quelques remarques permettent même d’amadouer la susceptibilité du paradoxe, avant d’intégralement le dompter par la subjugation logique :

V3.C4.10.10.20--Faveur à la psychanalyse

La compréhension qu’un cordon, pont [fig.10] entre les psychologies individuelle et collective, est le moi psychanalytique permet de résoudre la discordance que la psychohistoire a rencontrée vis-à-vis des évènements qui lui succédèrent (vis à vis des théoriciens Lamprecht et Aurobindo, la démonstration par le fascisme et le totalitarisme ayant révélé l’inanité du recours à une âme des peuples ou des nations). Ce recours néanmoins promut un échelonnement d’âges psychologiques sur lequel on peut faire coïncider les développements du chiffre D2V en vue d’une éventuelle genèse pulsionnelle dont, comme l’individuelle, la psychologie collective peut s’éclairer. Au lieu de la magie (l’animisme), même encadré d’Idéal (religions), les catastrophes fascistes et guerrières gagnent l’heureuse issue, par simplicité et par économie, du D2V qui grimpe l’échelle des âges et substitue sa solution au cadre devenu défaillant.

V3.C4.10.10.20 10--Faveur par la logique

Nous nous souvenons que dès le moment initial, où nous avons identifié et reconnu le chiffre de la psychanalyse, il le fut sur la base et comme un élément de la cybernétique : l’Expérimentation NASA qui le fonde en confirmation des notions de l’automatisme, naissantes d’un siècle antérieur, est une démonstration sur l’usage de robots et de leur pilotage par la pensée. J’ai fait par ailleurs état [C3.10.10] du fait que le concept de Supramental qu’Aurobindo tire des Védas comme une notion nouvelle dans l’histoire, n’est jamais assimilé à celui d’Intelligence Artificielle. Cette notion aurobindienne apparaît ultérieure à sa psychohistoire de 1916 ; elle est donc susceptible d’amender la raison trouvée dans un animisme aussi rationnel parut-il. Ledit supramental expose effectivement par ses traits les plus objectifs ceux de l’Intelligence Artificielle mais particulièrement se distingue en relation à la mémoire [C3.30.20 ; C3.30.30]. L’observation de l’époque d’Aurobindo, jusqu’à celle de ses disciples, note peu d’attention portée à la mémoire. Les ambitions, les vœux et les buts sont alors tendus vers des prétentions de conscience des plus élevées mais en pratique, par exemple nulle mention ou dessein d’une mémoire, pourtant perfectible, permettant à l’être humain moyen ne serait-ce qu’un accès croissant aux souvenirs de sa vie, de sa jeunesse, de son enfance. Ce n’est pas parce qu’un tel gain est prosaïque, limité et sans envergure cosmique que la succession d’Aurobindo l’a négligé. Un autre exemple est la connaissance et une maîtrise des rêves, c’est-à-dire la fonction onirique par la Réalité Virtuelle très industrielle, largement et considérablement accrue à l’aide de l’instrumentation cybernétique prévisible. Ces progrès terre-à-terre et triviaux sont plutôt refoulés que dédaignés par la génération aurobidienne.

 Ces faits suggèrent que le recours animiste est totalement subtilisé par l’avenue cybernétique – qui la remplce et la surpasse – et que le cénacle des méditants ait été tout simplement dépassé par les évènements à l’identique du lacanisme qui laissa un premier siècle de psychanalyse sur le carreau de la génétique [C2.30.20.20.20] sans y rien comprendre. Dans cette condition, l’appui sur la notion d’âme des peuples est égal en décrépitude à celui sur l’hypnose voire son mensonge dénommé Transfert. Le fait que les premiers théoriciens du supramental comme ceux de l’Inconscient pour commencer s’y soit d’abord attachés, les premiers à l’âme, les seconds au transfert, n’est pas un indice contradictoire ; il est au contraire souligné et contraste par la négligence – que l’on peut dire à ce point des intellectuels et spiritualistes 'abrutie' – de l’immense développement intellectuel qui émerge. Selon la logique des deux Sphinges du Mensonge : si l’Une ignore l’Autre, « de l’âme des peuples et de la cybernétique (dite D2V) ; entend ce qu’elle dit de l’autre et reconnaît l’inverse » [C3.20.30.10], avec la réciproque inverse, la faveur opte indubitablement pour le D2V. On peut donc à ce stade du moins envisager que l’Intelligence Artificielle fournisse une base à la dynamique des âges des développements sociaux que l’on pourra traiter de manière plus pratique que par la précédente pensée magique et peut-être libre de ses revers.

V3.C4.10.10.20.20
Moins l’âme des peuples que celle de la Nature

La seconde remarque à la suite ici tempère cette dégradation qui relègue les pensées fondatrices (l’âme des peuples) au rang de l’obsolète. Ce serait sans cela procéder comme les scientifiques plus haut critiqués [00.10.10-] pour un aveuglement qui ne leur permet de voir que leurs prédécesseurs disaient à peu près exactement ce qu’ils prétendent découvrir.

Bien avant 'Freud-le-Démodé' et l’'archaïque Aurobindo', Giordano Bruno et Johannes Kepler étaient capables l’un comme l’autre de descriptions cybernétiques et de logiques pulsionnelles. Il faut réaliser que si de clinquants appareils brillent aujourd’hui de manière plus éblouissante qu’une âme transparente au service de la réflexion sur la psychologie collective, l’anima mundi n’a certainement pas dit son dernier mot éclipsé par des cliquetis numériques. C’est ainsi, de pousser plus loin avant l’extravagante prétention à déclarer l’automate informatique rival des plus sublimes spiritualités – développées depuis l’aube et tout du long de l’humanité – qu’on ré-accorde le violon de l’électricité moderne aux lumières sans ombres de la conscience pure – puisque nous apprenons que ladite électricité deviendra bientôt la bioénergie d’ordinateurs chimiques et organiques fondus et confondus aux extensions du vivant. À ce moment peut-être assez proche, l’âme des peuples aura bien passé comme un fantasme... avec une intelligence certes 'artificielle' mais pourtant devenue bio-organique ; comment ne répondra-t-elle pas alors de la bien plus certaine dimension qui se loge dans la nature et qui, autant que l’ADN convient rationnellement à l’affirmation de son âme [C8.10.30.30.10.10-].

Avec une mise-à-jour de la notion d’âme par la génétique et les ordinateurs biologiques à portée de main, nul scandaleux mépris du passé dans l’estimation que la psychologie collective base sur l’Intelligence Artificielle une ressource propre à échafauder une énergie pulsionnelle en accord avec l’histoire humaine et son évolution sur terre. Mais j’ai annoncé qu’il fallait encore l’affermir, à présent par les critères mathématiques :

V3.C4.10.20--Identification d’une psychologie

Nous allons en quelque sorte, à partir de maintenant, entrer dans une psychologie collective, à la manière dont un anatomiste ou une investigation physiologique ‘entre’ dans un corps. En cette entreprise la médecine nous apprend à ne pas espérer démembrer de manière totale ce qui fait un corps vivant. Même la pensée n’y arrive pas. La connaissance d’un corps doit se contenter de membres, d’organes, systèmes, fonctions, coupes de projections et autres approches qui n’arrivent jamais à l’intégral. Ce sera la même chose avec la psychologie collective. On y trouvera un code, des fonctions logiques, une histoire et peut-être bien d’autres choses encore. Un des systèmes de premier plan qu’on y trouve articule l’information, la communication, la relation et, aux confins de leurs échanges, ce qu’on appelle une énergie.

V3.C4.10.20.10--Technologie et psychologie

Puisque nous envisageons de mouvoir le cadre d’étude de la psychologie collective de la nature d’une âme à celle d’un appareil de type cybernétique – comme lorsque l’on est passé de l’âme du monde à l’espace cosmique – en passant de l’âme des foules à leur intelligence artificielle,, le geste consiste à décrire le milieu, ledit espace et, plus essentiel que le bain de la foule où le leader mijote, la nature de sa soupe où s’alimente la jugeote. Ainsi avant que de savoir y nager, comme avant que dans la mer, du liquide amniotique, il va falloir en manger pour grandir, par quelque filtre placentaire.

De l’information nous consommons. On s’en alimente ; qu’elle soit moléculaire ou typographique, agricole ou médiatique, nous employons les mêmes formules pour assimiler l’information et la communiquer. De cette force qui fait qu’on avance, puisée dans le bain sémantique (lorsqu’on l’objective mieux qu’en restant avec certitude au stade du concept de l ‘Autre), nous ne connaissons le nutriment qu’avec la considérable déperdition de la première observation scientifique. Je songe à l’ADN que l’on a du mal à faire concept ; il faut nous relever du premier écrasement que nous avons subi en aplatissant nos cellules entre lame et lamelle pour voir des chromosomes que nous allons prétendre au cœur de la vie bien qu’ils soient encore moins vivants sous l’optique d’un microscope que des merguez grillées. Le vivant que nous observons est carbonisé, nos observatoires n’en livrent que la croûte souvent peinte de surcroît. Telle est la condition de l’information quand nous la repêchons (chiffrée) de la soupe et, pour retrouver l’énergie de quoi elle ressort il faudra tout un chemin (déchiffrage) de reconstitution intellectuelle précaire. Peut-être en vaut-il la peine mais dans le doute du moins je tâcherai de le faire agréable :

 

V3.C4.10.20.10.10--La série communicative

Comme le chromosome étiré, aplati et qui nous sourit de l’infiniment petit comme une bouche tirée par deux crochets, l’information est victime d’une théorisation fameuse et évidente, mise à plat sur les tableaux et le papier comme le schéma de Shannon que j’ai mentionné en commençant à parler de LAPAREIL [C3.40] c’est-à-dire de cette forme scientifique toute pareille au vivant voire à l’esprit. Shannon semble-t-il avait encore quelque pitié, humanité ou sensiblerie – sa mémoire le dira – lorsqu’il décrivit l’Information comme un chapelet de perles au nombre de cinq ; plus réducteur encore de la diversité des espèces il aurait pu déclarer les quatre composants (émetteur & récepteur, signal & transmission) de l’information élémentaire :

 

fig.C4.04 :  Transmission

 

Lorsqu’un récepteur ne reçoit pas le signal transmis par l’émetteur, il s’agit de déformation pense-t-on d’abord. À quoi Shannon trop rêveur sans doute objecta par une ruse : il éclipsa la division du signal et mit à sa place un codage suite à quoi il mit au décours de la transmission un décodage c’est à dire quelque chose de tout à fait différent si deux choses inverses ne sont pas les mêmes. Le schéma de Shannon décrit donc une succession à cinq éléments différents

fig.C4.07 :  Chiasme de l’information

 

Puisque notre intention est de nous relever de cette écrasante observation et qu’en y réfléchissant, on ne se relève pas sur nos pieds mais sur le sol où ils appuient, il faut se relever avec ce schéma à cinq orteils bête comme nos pieds en prenant appui sur le fond de la bêtise à quatre composants où l’on a d’abord buté.

Pour rendre à peu près ferme le fond de la soupe informative où nous nous essayons nageurs, la vie quotidienne par bonheur nous sert. L’exemple du courrier postal permet d’intégrer la forme réduite à quatre. La transmission, ce sont les postes ou le facteur dans ce cas et, si manifestement elle tient à préserver à l’identique l’information qu’elle reçoit de l’émetteur pour le délivrer au récepteur, elle l’affranchit néanmoins. Un timbre signale que le signal a franchi quelque chose qui l’a marqué. Entre le facteur et le récepteur le signal est devenu signalé. Cette transformation apporte un indice dans la formule de quatre (le fond) qui l’élève à celle de cinq (le bain).

V3.C4.10.20.10.10.10--La série en relief

Sur ce fond le schéma de Shannon va prendre un relief. D’une part, à moins qu’une passion philatéliste empêche d’y réfléchir on retient qu’immédiatement intéressé par le message qu’on reçoit, le timbre pense-t-on si l’on n’est pas obsessionnel collectionneur : « le facteur peut se le garder ! » Il revient à la poste mais deuxièmement et toujours à l’expérience du courrier, étendant à l’opposé l’utilitaire du facteur à la bonne il est d’usage qu’on lui demande de poser le courrier sur la cheminée [fig.10]. C’est de là où il va prendre son importance et s’apprêter à notre lecture.

Autant les techniciens lettrés auront reconnu les évocations et références à A.E.Poe et J.Lacan, non seulement à La Lettre Volée mais au poinçon qui est autre forme de timbre et que l’on va retrouver comme sous le tampon du facteur posé à la poste au milieu de la transmission. Mais si nous musons plutôt que peinons continuons à nous tenir à l’image :

En contre-partie de la valorisation du signalé devenu le surplomb des appartements du récepteur, le signal côté émetteur s’est rangé au rang du débarras, il est passé sous l’attention, dans le dessous de la mémoire. L’émetteur peut s’asseoir dessus. Ainsi l’Information a-t-elle obtenu la formule du Discours et sans plus d’effort intellectuel, nous avons maintenant pied dans la soupe (l’alimentaire signifié a----S²) afin de nous relever du schéma de Shannon.

fig.C4.10 : Shannon en volume
Le train/chapelet de l’information replié
(sous l’Emetteur $, 'a' au débarras <> sur la cheminée : le signal(é) S1)
visible à l’image d’un Autre accordé On de la fig.C4.70.
(Précisément nommé ‘hystérique’ dans cette position)

note.V3 : le poinçon dont un côté de son losange
pointillé – relève du quatrain, fig.C1.20.

 

L’émetteur est là le Sujet (on l’écrit comme un S barré, $) ; le signal est la lettre première qui soit ; nous voyons ensuite le facteur, losange, timbre ou tampon, puis le signalé dominant l’attention du récepteur qui deviendra au demeurant ce que la lettre voudra bien faire de lui. Cet exercice qui nous permet de cesser de nager – comme on dit quand on est sans base – apporte en première évidence un volume, ou du moins une dimension supplémentaire à l’enchaînement, linéaire, du schéma de Shannon. Sans ce sol, la théorie de l’information de Shannon ne garantit pas à l’Information un statut physique à part entière malgré son ambition ; mais au contraire acquise la clé d’une dimension de volume, son pliage, sa formule par cinq admissible et reçue – comme la fondamentale information de la psychologie collective à l’instar avons-nous vu du chromosome "aplati" [10.20.10.10-] pour la biologie – peut être à dessein linéaire. Cette réduction est comme la corde d’un arc à tendre. Il est de circonstance de rappeler le schéma du train également utilisé par Einstein pour expliquer sa théorie de la relativité. De ce train cet homme, Einstein, dont le nom signifiait une pierre illustra le monde à l’image d’une pierre lâchée d’un train, touchant le sol en 'a' au moment où l’observateur est déjà en 'S1'. Ce rappel est de circonstance pour rappeler la condensation et la redondance que la psychanalyse découvre et détaille : lorsque le psychisme est introduit dans la science il affirme les superpositions – qu’il chiffre comme à présent : quatrain, D2V et Shanon-en-volume, "graphe de la relativité*" [10.10.10.10- & fig.C1.60] jusqu’à ce que nous décrirons bientôt d’anamorphisme, homéomorphisme etc.. – entre langage, information et physique, matière au point d’unifier les spécialités – nommée species à l’organisation des techniques par la science.

Mais voilà que notre croisière soudain découvre des horizons propres à faire tourner la tête. Avant d’attraper mal au cœur et de ne plus rien pouvoir avaler revenons au motif qui nous attable de nous nourrir sans nausée de l’apport scientifique. Content seulement d’avoir pris pied, revenons au schéma de Shannon qu’il nous faut avaler. Il est dessiné comme un train (horizontal) mais, puisque la science est simple pour sa vertu éducative, il s’offre évidemment qu’on puisse aussi bien l’imaginer vertical comme une échelle. Si l’envoi d’un courrier sert au progrès on peut certainement l’attester par une ascension de l’émetteur au récepteur.

Ce qui est évident ne vaudrait pas la peine qu’on en parle si par une coïncidence amusante le discours de la psychanalyse ne s’y trouvait pas immédiatement raccordé : le ton de la promenade n’est pas altéré et nous retrouvons la mémoire des perspectives qu’ouvre le simple croisement de l’horizontale et de la verticale du D2V en voyant au virage l’échelle de Shannon prendre les traits de la psychologie :

 

 

V3.C4.10.20.10.20--La communication psychologique

 

fig.C4.20: schéma psychologie / Palo Alto

 

Ce schéma de la communication psychologique selon l’école Californienne de Palo Alto des années 1960 reçoit volontiers les acceptations de 'émetteur' pour A et 'récepteur' pour B. Ce qu’il montre de la sorte échelonné (vertical) souligne que A adresse son message à nul autre que ce qu’il croit être B. Ainsi ce récepteur en cette perspective n’est que ce qu’il est pour.. (ce que B est pour A est de la même distinction que la philosophie a faite, de concert : être-pour-la-mort de Hegel, être en-soi et pour-soi de Sarte, etc..). Dans cette circonstance, le récepteur B peut être autre chose que ce que A croit qu’il est ; et de la même manière B interprète ce qu’il reçoit en provenance de ce que A figure pour lui. L’information de chacun ne correspondant qu’à ce que l’un représente pour l’autre, n’étant par conséquent juste dans aucun cas nous retrouvons la 5em nécessité de l’horizon de Shannon [10.20.10.10-]. L’adoption par la psychologie du schéma de Shannon est donc complétée par la mise à l’écart du facteur, posté en place 'x' figurant l’extérieur.

Il n’est donc pas sans avantage de continuer l’application de la formule du discours selon la psychanalyse lacanienne ; car outre qu’il réintègre ledit (5em) facteur – timbre ou poinçon – sa vertu de le placer au centre de son monde plutôt qu’à l’extérieur imprime à son équilibre qu’il puisse effectuer autour des rotations sans déséquilibre – sans dégradation ou sans entropie dirait-on du point de vue physique de Shannon. Dans cet état psychique que l’on peut dire inusable, on trouve par exemple l’échelonnement de B sur A formulé sous un angle que l’on appelle Discours de l’Université.

fig.C4.30 : Discours de l’Université (droite)
(hystérique à gauche, maître au centre)

 

Lorsque l’on observe la roue du discours tourner, l’intérêt ici retient que le bel alignement de S2 au-dessus de S1 comme les deux récepteur et émetteur contredit précisément l’analogie précédente qui basait le schéma de Shannon sur le premier discours [fig.10]. Le passage de l’information à la communication a donc produit un paradoxe. Si en faisant tourner d’un angle le train de Shannon pour en faire une échelle, nous le rendions plus proche de la vie et de la communication psychologique, on observe qu’il n’est pas suivi dans son évolution par le cadre psychanalytique (Émetteur et Récepteur sont situés en diagonale [$--S2 fig.10;70] lorsque la psychanalyse applique l’Information sur le relief physique [a--S2 fig.10;70] et d’un même côté lorsqu’elle selon l’application psychologique [S2/S1 fig.30]).

V3.C4.10.20.10.30--L’art haché de l’impossible

L’introduction d’un paradoxe retient vivement l’attention quand elle a lieu en marche d’un déroulement scientifique. On verra que ces deux position d’une même relation emetteur-recepteur se modélisent d’une topologie classique (bande Moebius [10.20.20.20-]) mais d’être d’abord passé par la discordance que la topologie résout. Avant cette résolution, trouver en deux positions la même chose impose une analogie.  Pour cela, la psychanalyse est analogue à une discordance. Elle se présente comme une solution de continuité – c’est à dire un biais hétérogène – au cours de l’enchaînement évolutif de l’information à la communication à la relation. Autrement dit : de la technologie à la psychologie à la sociologie (en l’occurrence 'psychologie collective'), la psychanalyse est une coupure : le replis hors de la psychiatrie [] pour y revenir, comme une position non-scientifique qui revient à la science. Pour cette opération elle est analogue à une métaphore, telle l’analogon [C6.20.20-] que Lacan approchait par le néologisme quand il l’appela "linguisterie".

V3.C4.10.20.20
Fonction métaphorique de la psychanalyse

Il faut pour commencer effectuer ce qu’on appelle une régression. Nous le ferons avec toutes les garanties nécessaires de nous récupérer en revenant à l’exploration déjà faite de l’âge typal [C3.20.30-] – c’est à dire lorsque la notion de cas succède juste au symbole [C3.20.20-] mais que le type qu’il représente attend d’être fixé par la convention [C3.20.40.10-] à soutenir un cas de mensonge.

V3.C4.10.20.20.10--Métaphore et mémoire

Avant qu’Œdipe échelonne par degré les réponses des sphinges [fig.C3.30] et trace son chemin dans leur ordre, il ne lui est donné que les quatre coins (les quatre premiers composants de la chaîne de Shannon [10.20.10.10-]) seuls entre lesquels l’intime (entre les quatre coins devenus du lit de la scène primitive : le phallus) au cœur de l’accouplement des parents n’est pas encore imaginé. Cette rive du symbole où le petit Œdipe s’empressera de faire cas le rive, narcissique, avant qu’il trouve un chemin à ce qu’on appelle métaphore.

Une métaphore est par exemple la raison d’appeler une voiture ‘une caisse’. Pour qu’une caisse représente une voiture, il faut qu’elle serve d’explication. Comme toujours nous trouverons pied sur la vie quotidienne. Généralement, on peut dire que c’est un père qui offre à son fils une voiture pour qu’il se casse. Il est rare que ce soit la maman qui offre à son garçon le moyen de quitter la maison. La métaphore procède ainsi du moment où au titre d’une caisse un signal est adressé au jeune homme – dont les allusions cruelles au destin du dessous, rappelle au rang du débarras [fig.10;(a)] qu’on lâche une caisse. Au signal affranchi du deuil de sa phase anale, ce n‘est pas sans émotion que le fils entend « bon vent » bientôt retourné par la belle voiture ; en effet le signalé est une caisse pétaradante [fig.10;(S1)] mais rutilante avec laquelle il va draguer. Cela s’appelle une voiture, c’est-à-dire un véhicule chargé comme il se doit où le narcissisme trouvera à identifier le récepteur enfin sorti des jupes et bien dans sa peau.. de robot animal moderne à la chasse de son idéale bien carrossée.

V3.C4.10.20.20.10.10--Déchiffrage

L’exercice d’initiation du fils ici décrite situe la passe de l’âge typal ; il répète quelque chose de plus ancien au crépuscule de l’âge symbolique. L’exercice lui-même est un semblant – une initiation culturelle que l’on situe vers les 18 ans (autrement dite génitale et que la Convention autorise au contenu adulte). On le voit parce qu’en lui-même il n’accueille aucun autre semblant. Certes il pourra en promener une ribambelle dès lors dans sa caisse de dragueur, mais à sa fondation, au moment de la métaphore, il n’y a pas d’autre facteur que les quatre composants mis en scène et polarisés : le récepteur est ce qui est signifié – l’émetteur celui qui a refermé la porte et réouvert son lit après avoir dit adieu à son fils ; il ne reste que le mystère à transmettre : le Qu’est-ce ? qui demeure l’efficace sujet barré.

Sur la diagonale du signal au signalé, il n’y a pas d’autre différence que quatre roues – car avant que le signal cubique (caisse) ne devienne voiture par magie métaphorique, il n’a pas de roue ; une boite à roulette est déjà une voiture (signalé). Au lieu du timbre qui donne droit au lecteur à décoder son message dans le monde capitaliste de Shannon, dans le monde familial il n’y a pas de facteur ; le signal devient signalé par la vertu de la seule métaphore en sa capacité inhérente à tourner comme le discours autour du vide que le poinçon creuse. Nous sommes arrivés à la psychologie devenue mémoire telle que l’Hermétisme l’immortalisa en roues bruniennes.

 

fig.C4.40 : roue de l’Art de la Mémoire ; préfiguration de la cybernétique lacanienne ; Giordano Bruno Hermétisme 1580-1600

 

 

V3.C4.10.20.20.10.20-Mise en boule de la mâchée

À nouveau notre promenade tourne la tête. L’allégorie d’un art haché [10.20.10.30-] avait pu figurer les effets de la psychanalyse sur un discours scientifique. Appliquant cette métaphore, cette allégorie se développe jusqu’à ce que ledit hachage se rassemble en forme de roue circulante, fortement évocatrice d’un autre art – mais celui-ci classique et ancien, nommément « de la mémoire ».

Retrouver ainsi un art antérieur n’est pas négligeable pour une psychologie qui se cherche. C’est une retrouvaille que l’on reconnaît dans le processus de nomination (lorsque le petit Hans, de l’analyse de Freud chiffonne en boule l’accent d’unité qu’il veut donner à la chose nommée [C8.20.10.20.10.10.20-]). L’âme hachée d’une théorie de l’information traitée par la psychanalyse comme une théorie de la relation devient, faite une et dénommée, méthode de mémoire objective et descriptible.

V3.C4.10.20.20.10.20.10--Mémoire patronymique

En métamorphosant l’information en relation, puisque la psychanalyse se découvre « Art de la Mémoire » une allusion est de circonstance après l’usage de la métaphore paternelle :

"Il n’arrive jamais qu’on envoie une voiture par la poste dans une enveloppe parce que les voitures poussent dans les jardins certains jours d’anniversaire…" Notre expédition dans la pensée magique de l’âge symbolique aura permis qu’on se souvienne – et plus tard y revienne – que le Nom-du-Père est transmis de cette manière, sans facteur, au fil des véhicules que sont en son cas les corps de père en fils, tous et chacun promenant le mëme*, réplicateur immortel, autrement dit le gène ‘Y’ – en si grand nombre d’ailleurs que le moi se prend vite pour le chauffeur poids lourd d’un cargo autobus – du délire de Schreber à la pathologie du leader.

C’est une allusion rapide et facile aux spécialistes – Schreber pensait qu’il était engrossé de masse de petits hommes et il constitua pour Freud le cas d’observation typique de psychose ; par les analogies qu’il présente avec un délire pharaonique dans une autre étude de Freud [C5.20.10.10.10-], ces éléments rassemblent les points essentiels de la psychopathologie de la psychologie collective ; la suite en disposera les lumières. Car un second acquis du hachage par le paradoxe appelle également l’attention ; il s’agit de l’objectivation d’un espace (psychique) :

C4.10.20.20.20
L’espace psychique ajouté à la physique

Sur l’instant notre promenade aura permis d’éclairer deux choses : la première en détaillant comment subsiste à l’identique le signal et le signalé ; ce qu’on appelle le ‘signifié‘ lorsqu’il est signal et ‘signifiant’ lorsque le fils reçoit la voiture. Lorsqu’elle est (un) 'signalé' comme "caisse", cet objet n’est pas identique à ce que l’émetteur a adressé, à la différence du premier exemple où ce n’était que par sa disposition qu’une lettre avait été transmise sur la cheminée du récepteur [10.20.10.10.10-], au bon débarras de l’émetteur. Lorsque le discours est métaphorique, comme le transforme la psychanalyse, l’émetteur persiste comme la question « Qu’est-ce ? » et le récepteur est chargé d’un objet qui n’avait jamais été émis avant et qui a été, à proprement parler 'créé', rival d’un zéro.

Corrélée à cette émergence, la seconde lumière qui suit retient que cette opération s’est distinguée à partir du moment où se sont modifiées les orientations et du schéma de Shannon et du discours selon la psychanalyse ; le train de l’information horizontal de Shannon a été verticalisé en formant la communication psychologique [10.20.10.20-]. Il est alors paru qu’émetteur et récepteur se plaçaient dans les deux cas selon un biais différent, qui a pu donner l’idée d’un paradoxe.

Un rappel nous garantira que nous parlons d’expérience commune et triviale. Il s’agit du phénomène familier que rencontre la visualisation cérébrale de rotation d’un corps, à travers une difficulté naturelle à se faire régulière et continue. Les expériences neurologiques qui attestent de la difficulté de ces exercices font appel pour l’expliquer au corps subagi qui suit les règles de la parole subvocale [C1.10.10.30.10]) et trouvent leur topologie référée à ce qu’on appelle une Bande de Moebius. Il s’agit de la surface unique que l’on construit en joignant les extrémités d’un ruban en intervertissant ses bords.

       

fig.C4.50:   bande de Moebius

 

Cette interversion qui est au principe de l’illustration mise en couverture du présent livre. Je le reproduis dans le texte [fig.60] en vis à vis du schéma de la psychologie. On voit comment la divergence apparue au moment du passage entre information et communication, éclaire la différence entre psychologie et psychanalyse : la paradoxale inversion lorsque s’ajoute un volume à l’information se révèle d’un déport du récepteur [‘E’ de la fig.60]. Dans cette bascule de 'B' vers 'E' – passant par-dessus 'a’' de la manière que le technicien reconnaîtra du Modèle Optique [fig.C2.30] et le lecteur de La Sainte Ethique de l’interversion du modèle des sphinges du mensonge [C3.20.30.10] – un espace est ajouté au volume que laissant entendre la mise en relief [10.20.10.10.10-] de la série informative.

Ce espace, optiquement assignable à celui qui se présente derrière un miroir, développe ce qui a été graduellement mi-dit par Jacques Lacan, dénommé "dimension" [C8.10.20.10.10.10-]. Lorsque dans l’orientation de Lacan nous partons de plus loin – c’est à dire du sol et degré zéro de la théorie de l’information – cette notion dimensionnelle se matérialise en véritable espace , nommément celui du psychisme.

 

fig.C4.60:   schémas de communication et de la relation
La section et l’interversion qui crée une Bande de Moebius sont
illustrées par le rapport du bord A-B rabattu en raccord A-E.

 

Cet espace, psychique, est l’essentielle création de la métaphore. En l’ayant tiré du sol brut de la matière au lieu du son de la voix (d’où Lacan partit) nous sommes au seuil d’une découverte physique analogue à celle de l’espace cosmique pour les esprits moyenâgeux.

Nous pouvons explorer ce stade où nous sommes passés des schémas de l’Information à celui de la Communication en aboutissant à la Relation :

C4.10.20.20.30--Energie de l’Espace

J’ai mentionné en présentant la notion de LAPAREIL [C3.30] le fait qu’un logo de la cybernétique produisait spontanément ce schéma de la Relation. Le but ici visé est – outre qu’une démonstration sous la forme racontée apporte un éclairage déjà certain – qu’au lieu de plonger à l’excès dans la théorisation comme si on pouvait éclairer le ciel, il est plus sain d’orienter le projecteur vers une combinaison pratique qui est celle-ci en l’occurrence :

La lumière suffisante de l’imagination éclaire que c’est vers la matière que doit progresser une théorie de l’information – c’est-à-dire l’élément le plus constitutif de la soupe à quoi nous avons comparé la psychologie collective. C’est une ressource dont les paragraphes précédents ont démontré l’efficace. C’est pourtant un but vers lequel il faut constamment presser pour tendre pour la même raison qu’une bouée a des difficultés à toucher le fond. Même les bonnes intentions déjà mentionnées de Shannon d’établir « une théorie de l’information qui soit une physique à part entière » n’ont pas empêché le cybernéticien Wiener d’y tourner en rond, quand il conclut : « l’information n’est ni la masse, ni l’énergie, l’information est l’information » ; or soumise à l’optique de la psychanalyse, la théorie de l’information développe une dimension qui change radicalement cette platitude.

Wiener pourtant était l’un des théoriciens de l’époque le plus proche de découvrir l’espace psychique. Cybernéticien en pratique au contraire de mathématiciens comme Shannon, il tentait d’introduire la notion de feed-back dans la chaîne, le ‘train’, schéma linéaire de l’information de Shannon [fig.05]. Cette entreprise de Wiener était strictement égale à celle de Freud à l’origine de la psychanalyse et au motif de son Esquisse pour une Psychologie Scientifique. Sans trop jouer sur les mots, nous verrons peut-être si l’information n’est pas justement et précisément la masse que Wiener ne reconnaît pas, faute de se confier à la métaphore qui expose que l’on nomme la foule 'masse' ; mais pour cette psychologie collective, c’est en commençant par l’énergie que la psychanalyse apporte l’extension concrète à la théorie de l’information que la logique vient en priorité d’avoir annoncée.

La pulsion est une énergie réfléchie. Si Freud a eu raison, l’histoire de la science suggère que ce n’est pas pour ajouter une nouvelle énergie qu’il contribuerait à son progrès tandis que la tendance actuelle vise une réduction et une unification des forces, concepts et domaine de la science. Si la pulsion a une raison d’être, il est très probable qu’elle y intervienne pour absorber, rassembler et se fondre avec des notions d’énergies préexistantes mais trop partielles.

V3.C4.10.20.20.40--Occupation imaginaire de l’espace psychique

Si une psychologie collective nécessaire et souhaitée requiert une notion d’énergie comme condition pour être établie, cette exigence explique qu’on y ait trouvé la pulsion qu’on cherchait. C’est un point faible mais, en l’espèce d’une énergie réfléchie, être animé par les besoins de la cause ne désavoue pas le concept s’il fait ses preuves. Mettons-le à l’épreuve :

En abordant la psychologie collective j’ai extrait du corpus intellectuel de l’histoire récente un modèle parmi les thèses psychohistoriennes européennes qui a son tour avait été repris par un courant de pensée védantique ou asiatique (Lamprecht puis Aurobindo [C3.10.03]). Ce modèle de cinq âges d’évolution psycho-sociale a montré qu’il recevait harmoniquement l’hypothèse pulsionnelle (de Freud) , laquelle hypothèse s’était vue à partir de 2000 fermement soulignée par des résultats expérimentaux (D2V ; NASA [C1]). Pourtant à ce stade encore il est indéfendable au fond qu’on estime l’entreprise circonstancielle et sans d’autre effet que d’ajouter une hypothèse à une autre. S’il aura été, en vue d’une certification scientifique, nécessaire d’apprêter comme ainsi fait ces structures en détail, il reste nécessaire à la conclusion finale qu’une jonction desdites structures soit obtenue au corpus avéré des acquis scientifiques.

V3.C4.10.20.20.50--Connexion objective des psychologies

La première émergence de cette jonction s’est vue au contact décrite entre « bain » et « fond » [10.20.10.10-], puisant la communication (à cinq éléments [fig.05]) du sol théorique de l’information, au fond plus matériel (à quatre éléments [fig.04]). Dans la perspective où l’on vise à élever cette jonction jusqu’entre la psychologie et l’intelligence artificielle, il est attendu qu’elle se développe en passant par l’intermédiaire entre psychologies individuelle et collective [fig.C4.110]. Dans cette jonction avec le collectif, l’individu trouve un autre rapport qu’avec l’âme (des foules) en trouvant à sa place l’appareil cybernétique et, gagnant donc sur le sol de la matérialité, c’est la connexion-même qui reste à étudier.

Les paragraphes préalables et schémas de présentation de LAPAREIL [C3.80] ont décrit cette connexion sur le modèle de la chaîne de Shannon et comment à la manière d’un cordon qui s’enroule dans son tambour elle se rétracte dans un Quatrain [fig.C1.20] aussi efficacement qu’un fil électrique d’un de nos aspirateurs qu’on range.

Ce train d’enchaînement scientifique logé dans la psychologie que ledit Quatrain présente s’y trouve réduit à son moteur : le losange, aussi nommé "poinçon" [fig.10]. Toutes ces étapes d’analyse sont restées circonscrites au domaine scientifique ; à défaut de déjà mettre en relation ce milieu amélioré de l’information avec les domaines physiques d’autres sciences, nous pouvons donc insérer cette connexion entre les termes de deux psychologies, individuelles et collectives mises en lien par la fonction du moi.

fig C4.70 : bricolage
le train de l’information (shannon) s’enroule
à l’intérieur du Quatrain par quoi
il acquiert une dimension de relief

 

 En matérialisant cette jonction, nous aurons quasiment gagné la scientificité du système. De la théorise de l’information au relief de la communication nous sommes restés dans un domaine objectif que nous avons lié d’une part à l’intelligence artificielle qui anime la psychologie collective. D’autre part du côté de la psychologie individuelle, nous aurons rappelé que le cadre où l’information circule en tambour est celui de l’anatomie biologique partant de l’ADN [xxx].

Avec le très objectif chiffrage auquel la science peut réduire la biologie – et avec la non moins objective technologie de l’appareillage cybernétique qui organise la foule [C6.30.20.20.20.20-], une théorie de l’information a été également maintenue scientifique. Avant deux rappels qui suivront aux chapitres qui traiteront de la biologie et de la drogue [xxx] ainsi que de la politique et des unités cybernétiques de mémoire de personne physique [xxx], il reste à ces structures à déchiffrer leur fonction, concentrée dans la chaîne de l’information révélant la fonction du moi dans cette position de lien entre la psychologie individuelle et collective.

C4.10.20.30
Fonction homéomorphe du moi

Comme de règle il faut décrire ledit modèle mathématiquement puis vérifier sa substantification ; si le moi franchit l’abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective, il s’agit d’une fonction propre à lier des caractéristiques ou formes en chacune où il se coordonne. Si l’on considère par exemple une ombre qui s’allonge sur la plage au fur et à mesure que le soleil descend, les formes du personnage et de son ombre sont reliées par une fonction qu’on appelle anamorphose. Dans le cas du modèle selon lequel les foules ont une âme comme les individus, il y aurait une fonction qui coordonnerait ces deux âmes pour les attribuer l’une ici et l’autre là. Mais nous avons estimé que ce modèle n’était pas valide cependant qu’une fonction devait « franchir l’abîme » ou en d’autres termes coordonner les psychologies, des individus et de leurs collectivités. Les mathématiques proposent un terme propre à servir en ce cas.

Quand la topologie s’applique à l’information, ainsi qu’à la communication, elle trouve des éléments (quatre, cinq, dans les situations décrites ci-dessus) et des rapports entre eux (alignés, pliés, séparés, collés etc..). Lorsqu’elle compare les régimes ainsi décrits par sa première application, elle va reconnaître des fonctions de comparaison. Par exemple si je dis que mon clone et moi sommes le même, j’aurai exploité une fonction d’identité. Je peux même trouver une fonction d’identité en moi-même.

Une première application de la psychanalyse ressemble à une topologie ; elle a été nommé ‘topique’. Des éléments qui ont été trouvés à cette période sont entre autres et par exemple des images. Comme on les trouvait dans le psychisme, dans les mythes et dans les symboles – dans les rêves aussi tout crûment – on a employé le terme général d’ ‘Imago’ pour les mentionner. Cela permit d’en préciser des variétés : ce qu’on appelle une image du corps par exemple en est une auquel le moi est coordonné. On a distingué également ce qu’on appelle Idéal depuis longtemps – depuis l’aube de la philosophie – et on y a trouvé le même moi aussi coordonné. Ces éléments que l’on appelle alors moi idéal et idéal du moi n’appartiennent pas nécessairement aux mêmes ‘espaces’ en termes mathématiques ; il s’en suit qu’on peut les employer de manière propre à distinguer les psychologies individuelles et collectives. On dit par exemple que l’Idéal-du-Moi unifie la psychologie collective ; c’est pour cette raison que le leader d’une foule lui est identifié ; on dit également que le moi-idéal unifie la psychologie individuelle et permet à l’individu de s’identifier à un corps, selon son image du corps et de manière compacte.

En effet d’autres éléments que l’on distingue tels que les pulsions sont, dans un certain registre topologique appliqués à des organes et ces éléments qui constituent l’organisme dans le corps sain sont incertains avant que celui-ci ne s’organise totalement. On parle alors de pulsions partielles, destinées à former un ensemble idéalement limité au corps et sans failles à travers lesquelles on risquerait sans garde-fou de trouver La porte des étoiles ailleurs qu’au cinéma.

Secondement nous avons estimé pouvoir d’un côté décrire une psychologie collective composée d’âges entrelacés, interdépendants et distincts, lesquels pourraient correspondre à une organisation comparable à celle des pulsions. Avec les pulsions également distinguées en psychologie individuelle, une comparaison des unes aux autres appelle une fonction que l’on ne dit pas d’identité en cas mais qu’on appelle homéomorphe.

La fonction d’identité est trop frustre et globale, elle est généralement prosaïque et on préfère se servir de terminologie spécialisée et en l’occurrence mathématique pour aboutir à des conclusions précises. Ce qu’on appelle une fonction homéomorphe indique un certain nombre de caractéristiques et propriétés que dans ce cas les psychologies individuelles et collectives respectivement – bijectivement dit-on – coordonnent.

C4.10.20.30.10
Politique de l’Homéomorphisme

Nous aboutissons donc à l’hypothèse que le moi soit cette fonction homéomorphe qui franchit l’abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective ; et par cela, cette topologie signifie un certain nombre de choses. Elle signifie par exemple que des notions non seulement devront être identifiées s’il faut affirmer ou soutenir, en ce cas, l’homéomorphisme mais aussi qu’elles devront être en pratique entretenues si nous voulons, par exemple, continuer à ‘avoir’ une psychologie collective – et non pas retrouver une âme des foules d’une constitution topique différente. En l’espèce, les caractéristiques de l’information, de son traitement et de la communication propre à l’Intelligence Artificielle sont coordonnées voire condition de ce ‘moi’ – de cette fonction homéomorphe – il y aura raison que l’individu veille à l’entreprise cybernétique, l’organisation de ses pulsions en dépendant.

C4.10.20.30.20
La politique de l’homéomorphisme

Jusqu’à présent j’ai procédé à la description d’un certain nombre d’éléments que la théorie de l’Information conceptualise et un certain nombre d’autres ainsi que des propriétés que la psychanalyse ajoute ou interprète. Si nous estimons par exemple les éléments organiques de la psychanalyse – particulièrement à la manière de l’apport de la fonction de discours sur la chaîne sérielle de Shannon et de la linguistique sur la même série informatique [fig. C3.70 &C4.10] – nous constatons qu’ils développent des dimensions – en l’occurrence que nous avons qualifié de passage de l’information à la communication. Ces dimensions peuvent être entendues comme des ‘règles’ – c’est-à-dire ce qui règle les effets des propriétés de ces éléments entre eux. Je dois et il faut préciser cette notion car c’est dans cette direction que nous découvrons une limite où la fonction d’homéomorphisme atteint un degré plus drastique ; c’est par exemple lorsqu’en plus de règles elle soutient la comparabilité de lois entre les systèmes – comme si par exemple les lois de la psychologie collective étaient bijectivement coordonnées aux lois de la psychologie individuelle. On dit que la fonction à ce degré est homomorphique ; il est utile de le citer car il montre la précision à estimer pour ne pas confondre l’individu et la société, la liberté du premier et la toute-puissance de l’autre. Ces équilibres et limites ont été approchées du côté de la cybernétique par exemple en terme de lois de la robotique que Isaak Azimov a cherché à populariser ; particulièrement conçues pour établir qu’elles n’étaient pas homomorphes aux lois humaines.

Cependant que l’on borne le degré de ‘règles’ – et non pas de ‘lois’ - à compter au degré de l’homéomorphisme, nous sommes en état de gérer la notion psychanalytique selon laquelle les pulsions (ces éléments de l’information qui portés au degré de la communication appellent à la notion de relation) sont une source énergétique qui est expressément désignée en terme de mémoire. Les pulsions en effet sont des énergies dans la mesure où elles supportent une qualité d’histoire. Une comparaison rapide rappelle que la lumière supporte un phénomène matériel, nommé ‘photon’ comme l’évolution génétique supporte selon Freud des ‘traces’ mnésiques ; ce sont deux images extrêmes pour revenir au fait que ce qui supporte l’histoire d’une personne est la manière dont sont réglées ses énergétiques pulsionnelles. Ceci est du domaine de la ‘règle’ qui permet à un stock d’information particulier (par exemple de la psychologie individuelle) de communiquer en relation avec un autre stock (par exemple de la psychologie collective) qui lui est homéomorphique.

Ainsi une relation homéomorphique de compacité – telle une histoire aboutie de pulsions partielles organisant un corps sain est en relation avec un corps social doté de mémoire. Les règles de mémoire coordonnées selon cette relation traduiront en ce cas une histoire également. De ce fait il est attendu – ou du moins congruent – que si le moi est la fonction homéomorphe de la relation entre la psychologie individuelle et la psychologie collective, une histoire des règles de mémoire soit identifiable à l’endroit de la collective.

Cette conclusion – ou cet attendu – n’est pas étrange si elle veut dire que l’on peut s’attendre à ce que l’Intelligence Artificielle, c’est-à-dire ce qu’on appelait d’abord mémoire artificielle, voire les cerveaux artificiels au moment de l’invention des tous premiers ordinateurs, c’est à dire en gros aussi la cybernétique ne soit pas tombée du ciel ni même arrivée par hasard, ou par la grâce de Dieu sinon de nos âmes si ingénieuses, mais qu’elle ait une histoire. Cette réflexion ne sera pas sans effet ou sans bénéfice vis-à-vis d’une écologie c’est-à-dire une science de l’environnement et de son contrôle, qui aujourd’hui peine à offrir à nos ‘moi’s contemporains indécis entre la dissolution et la sublimation, l’idée qu’elle est essentiellement mémoire.

En recherchant l’histoire de la mémoire de la psychologie collective, nous arrivons donc à présent à l’étape de la vérification de que j’ai appelé la substantification [C4.10.20.30] du modèle topologique. Pour y procéder du mieux possible une sorte de pause n’est pas néfaste, permettant de s’assurer d’une certaine préparation. En l’occurrence elle sera même avantageuse car, si la définition homéomorphique du moi appelle une preuve utile à d’autres fins que peut fournir un art de la mémoire collective, elle sera d’autant plus brillante en exploitant ce que la même définition souligne du côté de la psychologie individuelle que nous avons déjà acquise.

C4.20
La Psychologie Individuelle expliquée

Il sera utile de récapituler la transformation de la psychanalyse qui a été réalisée depuis le premier chapitre. Si nous appelons à présent la psychanalyse : ‘D2V‘, en contre-partie on aura diagnostiqué le premier siècle de son exercice comme un symptôme que l’on appellera selon ses formes ‘ Scientologie ‘ , ‘ Lying ‘ ou ‘ freudisme ‘. Dans ce dernier cas cette variation qui a été largement plus intellectualisée que les deux autres, a décrit également une topologie d’elle-même dont elle a cherché à rendre compte. Entre diverses approches en voici une qui sera particulièrement utile pour faire une illustration éclairante :

Je rappelle que j’ai ci-dessus fait allusion à la Bande de Moebius pour rendre compte de ce qui se passe lorsque le récepteur d’une information s’est mis à réfléchir à ce qu’il doit entendre dans le message qu’il a reçu si ce message est adressé à ce que lui-même représente ‘pour l’émetteur ‘. Le plat ruban du train-train de l’information que le facteur Shannon lui a transmis se met à prendre un tour invisible : il reste toujours aussi plat et continu mais, quand il revient en réponse à l’émetteur, par un tour de passe-passe il s’adresse à l’envers pour retrouver l’émetteur réel.

fig.C4.80 :  châle du moi

Le freudien Lacan a exploité cette bande en observant son bord. On sait que pour construire une Bande de Moebius, il faut recoller les bords en les inversant après avoir sectionné un ruban simplement continu ; le ruban n’a plus qu’un bord qui fait un double-tour comme son plan devenu doublement continu. Une ligne trace ce double-tour formant une figure que Lacan appela Huit-intérieur. Il a basé sur cette forme l’illustration du Transfert dont il faisait une ‘prière d’insérer’ au freudisme.

C4.20.10
Transfert et Pulsion de Mort versus Libido

Tirons profit de nos allusions établies : ce Huit intérieur est si semblable au cordon électrique d’un aspirateur bien rangé, c’est à dire enroulé dans son tambour ; c’est l’image du train d’information de Shannon replié, enroulé dans le Quatrain. Cette image est saisissante car autant le cordon de la sorte, débranché, ne communique aucune électricité vitale à l’instrument, autant les freudiens comme avec Lacan sont restés dans le sac à poussière, plein-gonflé mais inerte, dudit instrument de la première psychanalyse symptomatique dont plus rien n’est sorti.

figC4.100 : A) huit intérieur du Transfert
B) ‘huitre’ ouvert ; bivalve ou deux Quatrains
C) analogue bivalve par Freud
D) intermède lacanien ‘ borroméen’

 

Si nous déroulons ce fil au contraire nous ajoutons au rôle de l’individu sa psychologie collective – on le croirait alimentant son opinion en se branchant au courant ; mais en ce cas se développant comme un franc Huit extérieur il ne répugne à défier les allusions à l’infini : cette extériorisation affronte avec assurance les confins cosmiques et autres horizons qu’on ne peut pas cacher à l’extérieur.

Une telle assurance lui est donnée par une autre forme que le diamètre par nature imaginaire – de l’injonction « dis à Maître » – du transfert ; elle est donnée par la ligne que constitue le bord continu, aussi tortillé qu’il y a d’allées-venues du moi quant il opère sa fonction homéomorphe entre la psychologie individuelle et la psychologie collective.

Ce que je désigne ‘tortillement’ à l’image de l’exaspérant cordon d’alimentation de l’appareil électrique se prenant dans nos pieds – ou à la façon de la bande de Moebius ici tendue pour illustrer le moi franchissant l’abîme entre les deux psychologies – s’assure aussi de l’allusion au schéma de Freud [fig.C1.80] plaçant le moi oscillant entre les deux extrémités de la foule, identique à celui de Lacan qui le schématise en nouage borroméen de société humaine.

C4.20.10.10
Sphincter et raison scientifique de l’homéomorphisme

Lorsque c’est avec le Quatrain que nous figurons les psychologies dont le moi rend l’homéomorphisme fonctionnel, nous retrouvons cette fonction dès l’initiale, au moment de la constitution dudit quatrain [C1.10.10.40] ; elle s’y indique comme essentielle et marquée au titre d’une entrée [fig.C3.40]. C’est par cette entrée que cet homéomorphisme, autrement dit ce moi, s’inscrit sur le théâtre des engrames. Nous allons par conséquent pouvoir identifier, reconnaître ou chiffrer, comme le point, la marque ou l’organe, cette entrée qui est ce qu’on nomme en architecture parmi les éléments d’un pont une ‘culée‘.

Dès l’instant où le Quatrain est découvert [fig.C1.20] dans la nette évidence du laboratoire de l’Expérimentation NASA, le rôle d’un ‘assistant’ extérieur est imposé. Sans lui la parole subvocale est confondue avec l’idée à sa cause [monoïdéisme; C1.20.20.10.10]. Le fait impose qu’un élément d’entrée initialise la psychologie individuelle. Par la suite de cette première confirmation de la scientificité de la psychanalyse, la psychologie de l’expérimentateur est confrontée à une psychologie collective – en l’exemple choisi, il s’agit de la psychiatrie française [fig.C1.30]. L’expérimentateur est lui-même transporté à ce stade sous la forme d’une autre collectivité – celle de la psychanalyse lacanienne ; mais la stimulation d’entrée est de ce pas élevé en précision d’un lien acculé à une psychologie collective.

À l’étape qui aura suivi nous voyons s’affiner et se recroiser ce développement permettant d’identifier un Age Conventionnel [fig.C3.40] pour celui qui associe une première psychologie individuelle à une psychologie collective. L’Age Individuel y succédant le moi constituera  alors la fonction les liant, permettant d’assumer l’individu comme sa vérité [fig.C3.50].

L’analyse de cette évolution définit ce qui avait initialement été repéré d’’entrée’ comme une des modalités des engrames stockés dans l’organisme de l’individu. Ceux-là que l’on sait réfléchis sur la grille sérielle du cortex parlant [C3.20] ont en effet élu si on peut dire l’engrame originaire au titre de cette entrée – c’est à dire l’origine des engrames laquelle au plus saillant de la novation freudienne est reconnue de la fonction sphinctérienne.

C’est une évidence et avec facilité que l’on pense au sphincter, qu’il paraisse passif comme l’oreille ou l’œil, ou plus actif lorsqu’au passage d’objet d’échange il élève la pulsion jusqu’à l’acte social. Dans l’ordre sériel  [qui fait son vis-à-vis dans fig.C3.40] ce sphincter correspond au zéro qui s’ajoute sans bruit, sans conséquent à la suite de ses nombres. Autrement dit, il correspond au chiffre – zifer ou ziffra à l’origine – tel qu’on peut l’ajouter aux lettres puisque c’est aussi la table alphabétique [fig.C3.20]. Pour comprendre en deux mots son statut par ailleurs, il est ce qu’on appelle la scène primitive d’un engrame.

Cette description succincte du côté de l’individu est exhaustive et suffisante pour mettre un terme à ce que j’ai appelé une pause ci-dessus au seuil de traiter ce que j’ai appelé la « psychologie individuelle expliquée » [C4.20]. Ce qui mérite le terme ambitieux d’ ‘explication’ est l’effet de développement et de dépliage qui suit le placement de l’organe sphinctérien dans le Quatrain. Au lieu de rester imaginairement logée dans le quatrain individuel, la métaphore peut se dérouler à partir du sphincter de cette culée que le moi peut se détendre et étendre sa fonction, comme on le dit exactement en terme d’ouverture (qui est la terminologie qui désigne la fonction d’un pont tendu entre ses deux culées).  Avec cette ‘ouverture’ l’individu entre en relation avec la collectivité. Et pour le gain de l’avancée du texte à présent, nous savons que l’homéomorphisme en jeu entre les psychologies individuelles et collectives comptent avec l’organisation physique du chiffrage, c’est à dire les effets du jeu sphinctérien physique.

 

C4.20.10.10.10
Rattachement de l’individu à la collectivité

Le cheminement que nous empruntons illustre la mise au rôle de la fonction sphinctérienne au cours des étapes de la civilisation – à l’entrée d’un Age Conventionnel durant lequel le processus peut rester et reste inconscient jusqu’à la solution de l’Age Individuel où non seulement le sphincter mais surtout sa fonction en terme de physiologie du moi accèdent à la conscience scientifique. Cet historique est propre à rappeler l’importance du freudisme quand il fut le premier à systématiser ces organes au motif, source et appui de la pensée.

Le ‘jeu’ des sphincters est d’une composition élaborée. J’ai cité [C2.30.20.20.10] qu’en particulier un type sphinctérien propre au corps masculin avait un destin principal dans la connaissance psychanalytique. Il se distingue dans une catégorie qualifiable d’active généralisée par une loi que la psychanalyse évoque sous un terme : fort-da. C’est l’origine d’une aptitude à l’objectivité et nombre autres choses. Au stade présent de La Sainte Éthique on peut laisser pour les degrés spécialisés le besoin ou le soin de le vérifier. Nous saurons mieux exploiter l’allusion que prête cet ‘engrame zéro’, ce chiffre incarné par un trou – et par conséquent une énigme préposant les lumières du déchiffrage. :

Cet engrame vide, originaire et propice à ramener notre attention à la notion de compact cité à la distinction de l’homéomorphisme. Le corps libidinal ; c’est-à-dire l’organisme pulsionnel humain sain et mature est qualifiable de ‘compact’ pour ce qu’il offre une limite à l’infini. Les mathématiques expliquent ainsi qu’il ne compte pas en lui-même d’espace où il puisse se perdre, devenir Dieu ou éternel etc. Ce réalisme que l’individu possède a lieu, du traitement de ce chiffre que le sphincter inguinal initialise et qui prescrit une loi distincte dans sa relation homéomorphique à la psychologie collective : en vis à vis et aux extrêmes de ce qu’on appelle la bijection échangée par le lien qui les relie, le chiffre (zéro) de la psychologie individuelle s’inscrit comme un ‘un’. Il s’agit de ce que j’ai ci-dessus rappelé, depuis des siècles nommé l’Idéal.

On sait qu’un bon grand leader annule tout de lui-même, qu’il se réduit à zéro pour n’être plus que consacré intégralement à son peuple pour le faire un. C’est cette conviction triviale qui est exprimée ici en termes simplement un peu plus subtils. Pour revenir à la navette homéomorphique qui à l’écho du zéro – du trou – trouve le retour de l’un – l’Idéal – c’est en terme d’engrame – c’est à dire un objet (objet sphinctérien ou son incarnation) que l’individu comptabilisera son rapport à sa collectivité. Il s’agit de l’anonyme de la foule, l’individu sans nom, expression achevée de la mémoire qu’il est un homme.

Cet apport de la fonction sphinctérienne à l’historique de la civilisation est le crédit qui prépose le freudisme comme symptôme, en position plus proche de la science que la Scientologie et le Lying malgré leur prétention. C’est par cet apport que l’Age Individuel est équipé d’une clé pour l’Age suivant et une psychologie collective qui ne soit animiste ; on désigne aussi d’anomie cette subjectivité conquise par l’individu scientifique ; c’est en ce terme que la sociologie désigne l’individu. C’est en examinant ce qui se produit en vis-à-vis de sa psychologie, que l’on peut à présent aborder et explorer la psychologie collective homéomorphe à cette personne prête à l’Age Subjectif.

C4.30
Psychologie collective constituée

C4.30.10
Organe psy : la Mémoire

En 1900, Freud qui met en action la psychanalyse illustre son fronton d’un rappel à la Grèce Antique et à Sophocle, auteur d’Œdipe Roi. Freud tiendra peu compte des deux autres pièces des Oedipodies dont Œdipe à Colone. Si en 1959 Lacan tient largement compte de la troisième, Antigone – il aura cependant mis à son propre fronton, à l’initial, une nouvelle écrite par l’auteur moderne E.A.Poe, La Lettre Volée ; mais sans quitter la Grèce Antique il aura également estimé que Le Banquet qui raconte selon Platon un enseignement de Socrate, donne crédit à la psychanalyse.

J’ai fait allusion aux refoulements que le freudisme a entretenus ; le lacanisme qui constitue l’aval de ces refoulements expose son modèle principal – le Modèle Optique – comme une lettre, volée à Platon par omission de dire qu’il s’agit de La Caverne, c’est à dire du modèle de La République.

Le Banquet et La Caverne sont l’un vis à vis de l’autre comme sont psychologies individuelles et collectives. Le Banquet est social mais figure aussi la psychologie individuelle par rapport à La Caverne qui est politique et cette dernière, si bien politique qu’elle est ‘individuelle’ dans l’espace de la démocratie d’alors, est intervertie face au banquet, collectif. On sait que ces substitutions réciproques sont identifiées en termes d’homéomorphisme.

Nous allons découvrir que Platon et Sophocle ne sont pas les seuls auteurs qui alimentent la psychanalyse dès l’antiquité. Comme l’homéomorphisme appelle à ce que l’anomie permette au corps morcelé des innombrables engrames qui l’occupent comme des blasons d’écailles de se retrouver compact – il rappelle à cette fin que le corps social a la mémoire pour rester un et uni au cours des âges et au milieu des autres organismes mnémoniques. Dans les faits, nous constatons que Simonide… Platon est un psychologue, Sophocles un historien et Simonide un poète est un troisième auteur de la même époque en Grèce et, tant que ni Freud ni Lacan ne l’ont cité, il fait partie des refoulements du freudisme au même degré qu’en cherchant à franchir l’abîme qui sépare psychologies individuelles et collectives, Freud ne dit pas qu’il s’agit du moi, imaginaire et que ses disciples vont pourtant analyser ingénument – comme s’il cherchait le pont qu’il avait sous les pieds.

Pour mesurer à quel point est la bévue dont l’Inconscient se maquille on peut imaginer que Freud, théoricien du moi pour parvenir au franchissement psychologique qu’il cherche – soit comme si le mythe d’Œdipe avait été une réalité historique qu’il cherchait ! et pour l’objectiver, la clé de cette mesure est la mémoire.

Lorsque j’ai mes lunettes pour mieux voir pour chercher mes lunettes, ce qui me manque est la mémoire de les avoir mises. Simonide était originaire de Céos. On me pardonnera la raison de l’appeler Simonide de Chaos. Au comble du chaos, on retrouve ses lunettes sur son nez parce que sans elles on n’aurait pas pu voir qu’on était au milieu du chaos. Le chaos n’est pas ce qui se passe quand on perd ses lunettes, il est ce qui arrive quand on les porte. Simonide est également la porte de la mémoire. Le freudisme n’a pas su qu’il avait l’Art de la Mémoire sur le bout du nez.

C4.30.10.10
Simonide et l’Art de la Mémoire

Anomie et mémoire sont deux lois qui peuvent être différentes selon qu’elles règlent la psychologie collective et la psychologie individuelle. Cependant ces règles selon lesquelles ces dites lois opèrent doivent se trouver dans chacune des psychologies homéomorphiques. Comme une histoire de l’anomie fait la personne, nous verrons si la mémoire a une histoire. Pour le savoir il faut commencer par ce que Simonide le premier lu net au travers des symboles qui se perpétuaient. Ainsi à travers son poème s’est-il souvenu de ceci.

 

De mémoire, le rapport de Cicéron par DWT :

« C’est au cours d’un banquet, qui avait lieu en l’honneur d’un riche Scopas, que Simonide devait faire l’éloge poétique de l’hôte. Comme d’autres historiens le racontent, il fit de même que lors d’un éloge équivalent d’un boxeur ; il chanta par la même occasion l’éloge de Castor et Pollux. On connaissait à l’époque les jumeaux Pollux le boxeur et Castor le coureur à pied, mi-humains, mi-dieux ; comme le boxeur, Scopas reprocha à Simonide d’avoir partagé son éloge avec eux. Il le remercia mais l’avertit qu’il n’allait lui payer que la moitié de ses honoraires. Apprenant qu’il recevrait l’autre part du salaire de la main des demi-dieux Simonide resta un moment sans rien dire ; mais à ce moment des serviteurs vinrent l’avertir qu’il était attendu dehors et qu’on cherchaient à le voir. Il s’excusa pour sortir un instant.  Dehors il faisait nuit et il ne vit personne mais soudain le sol se mit à trembler. En un instant, un violent tremblement de terre effondra le palais de Scopas sur le banquet sans que personne n’ait eu le temps de fuir ni même de bouger.

Simonide comprit que c’était Castor et Pollux, les Dioscures – ainsi qu’on nomme ces  jumeaux présents en toutes civilisations, Horus et Seth, Romulus et Remus, Inda et Pingali etc.. – qui avaient largement rétribué son éloge en lui sauvant la vie. Bientôt les familles habitant les contrées alentour arrivèrent pour récupérer la dépouille des leurs en vue de funérailles correctes. Incapables de le reconnaître ils trouvèrent Simonide à leur service pour désigner lesquels étaient les uns et les autres des différents corps méconnaissables écrasées sous les pierres mais restés à leur place.

En se souvenant de l’image des chairs anonymes à chaque place, Simonide rendit les chers anonymes ; il comprit alors le fonctionnement de la mémoire qu’il appela un art. »

C’est plus tard Cicéron qui rapporta cet Art de la mémoire à Rome ; ceci débutera donc une histoire de cet art, sinon histoire de la mémoire… ce que de déchiffrer de meilleure précision sur sa nature permettra :

 

 

C4.30.10.20
Art de la Mémoire homéomorphique de l’individuelle

La période durant laquelle Simonide marque le moment où le poète entre dans l’intelligence de la linguistique – commençant par la découverte des lois de la mémoire composée d’images et de places pour aboutir au moment de la nomenclature des sciences modernes celle qu’on nomme linguistique et particulièrement ‘linguisterie’ lacanienne à l’approche de la cybernétique. C’est une période où la Grèce traverse sa transformation la plus renommée. La démocratie y régna outre la coexistence de l’esclavage qui empêcherait de la reconnaître aujourd’hui.

Sans qu’elle ait été aussi cruelle qu’au moment où elle passait pour être abolie, cette expression de l’anomie en terme systématique d’une population sociale était conjointe à des officialisations du secret. Or le secret est également quelque chose qu’on ne sait admettre en démocratie où la loi tient sa fonction d’un savoir collectif.

Ce qu’on regroupe en terme de Mystères d’Eleusis était formé d’institutions d’écoles et de recueil de la mémoire dont l’enseignement et les initiations étaient réservés et secrets. La transformation de ces deux contradictions à l’état démocratique effectif s’est jouée selon certains souvenirs qui nous en restent : d’une part l’enseignement essentiel de Socrate expliquant à Ménon que les esclaves sont des personnes égales à eux. C’est d’autre part que l’organisation de secrets ayant abouti à un tel point d’usure que l’ordre militaire le rétablissait ; Socrates le paya de sa vie puisque sa condamnation ne fut pas objectée par l’école de Délos (comparable en fonction à un Sénat, juge d’un Parlement) pour la raison que ladite école avait été elle-même occupée par les militaires. Les secrets étaient devenus censure, marquant la Convention de son déclin.

Tandis que l’ordre militaire le rétablissait à sa manière, vidé de contenu. Ce ‘Nouvel Ordre’ égéen marquait la fin de la démocratie ; bientôt, comme le capitalisme ‘explosant’ sur la planète, l’hellénisme allait couvrir le monde connu de l’époque jusqu’en Égypte avec le pharaon Alexandre venu de Macédoine. Mais l’évocation du capitalisme n’est ici qu’une image fantasmatique destinée à éclairer les évènements plus historiques qui nous renseignent sur l’Art de la Mémoire.

C4.30.10.20.10
Division des deux ensembles

Lorsque Simonide sort de la salle de son Banquet, le chaos va s’effondrer sur la scène. Simonide est connu pour figurer le premier – ou l’un des premiers – poètes à monnayer son art d’un ‘cachet’. Il représentait en même temps le courant de l’éloge des Dioscures c’est-à-dire d’un dédoublement de la personne en deux natures. Les jumeaux Castor et Pollux étaient d’une même mère mais de pères différents ce qui est explicable si elle avait plusieurs amants ; l’un d’eux en l’occurrence étant Zeus, Pollux était mi-humain-mi-dieu. Castor par contre étant fils d’un homme n’était qu’humain. Cette référence culturelle renvoie à la constitution psychologique et aux âges de la psychohistoire où l’hallucination bicamérale devient parole subvocale – c’est-à-dire la divinisation du monoïdéisme devenant l’individualisation psychique. Dans le domaine de la psychologie collective, il s’agit du passage du maître divinisé à celui de l’homme d’état – ce qui se trouve très caractéristiquement au cours de l’histoire égyptienne avant celle de la Grèce et qui faisait le sens de la poésie de Simonide lorsqu’il égalise Scopas au destin de ces jumeaux qui annoncent l’humanité.

Scopas a beau s’en départir, ne priser qu’à moitié l’éloge, il est entraîné dans ce que le conte décrit et la société du maître sombre dans le chaos. On reconnaît dans cette fable ce que le discours du Modèle Psychanalytique formule en algorithme : si nous y voyons ‘S2’ dominé par le signifiant ‘maître’ (S1), nous posons  la psychologie collective [sur la droite de la fig.10]. ‘S2’ signifie le Savoir – autrement dit la voiture quand on sait ce que  signifie la métaphore du mot caisse. Le maître est sensé conduire la société, pourtant il ne sait rien – je pèse mes mots : c’est une caisse de sécurité sociale qui s’effondre lorsque Simonide sort. Mais la sécurité apportée par le Tyran – dont Scopas est le type, de l’Age Typal – est basé sur le savoir d’un mensonge au moment de la Convention ; Simonide chante son passage à l’Age Individuel ; l’allusion aux ‘caisses’ dont la sécurité de nos jours dépend mentionne le nouveau tour de chant de l’Art de la Mémoire à présent :

C4.30.10.20.10.10
Bijectivité de la Mémoire

Cette application de la psychanalyse où psychologie individuelle et psychologie collective sont distribuées comme deux Quatrains de part et d’autre d’une fonction homéomorphique que le moi soutient, retient de l’Art de la Mémoire le jeu de la sortie de la masse d’un côté et d’une entrée dans la psychologie individuelle de l’autre. Sortant du banquet dominé par le maître (‘S1’) Simonide entre [à gauche;fig.10] dans le Quatrain individuel. Du chaos démocratique (aux yeux d’homo-pouvoir qui s’y perd) la présence homéomorphique meut  l’individu extrait qui, réfléchissant sa propre organisation sérielle réattribuera comme Simonide les places au banquet.

C’est l’aller-retour d’une bijection ici décrite entre les éléments des ensembles (‘quatrains’ ou psychologies individuelle et collective) rapportant esclave, l’anonyme extrait & maître, Scopas – rapprochement que Socrate expose à Ménon – ainsi que série corticale des engrames & population du Savoir – démonstration que Simonide expose. Typographiquement la jonction de cet homéomorphisme prête heureusement la lettrine ‘&’ rappelant avec son tortillon les allusions aux torsions du moi et ici la dynamique de la pulsion selon sa description psychanalytique de va-et-vient.

On constate de cette manière que l’examen pour qualifier l’homéomorphisme – c’est-à-dire la fonction du moi - avance bien. Nous continuons de constater la comparabilité des règles de mémoire de part et d’autre des psychologies, collective et individuelle. Mais nous n’en sommes qu’à la mise en évidence de cette propriété sous un aspect toujours partiel de la mémoire – puisque nous n’avons pas encore abordé une ‘histoire’ de la mémoire qui aboutirait à une vérification conclusive. Avant de nous y engager il sera utile de continuer d’assurer de la manière la plus solide cette première description naturelle (on l’appelle aussi dans ce cas synchronique par rapport à l’histoire qui est culturelle et diachronique). L’Art de la Mémoire présente un deuxième contingent de coïncidences qui renforce sa description objective dans l’hypothèse d’une relation homéomorphique entre psychologies individuelle et collective ; cette fois-ci il ne s’agit plus du va-et-vient de Simonide entre deux espaces, mais de ce qui se passe lorsqu’il est hors du banquet :

C4.30.10.20.20
L’analysant et l’être-pour-la-mort

Tandis que du côté du ‘banquet’ avec la fin du Maître le chaos va régner – avant que Simonide ne revienne sur les places composer le Savoir qu’il détient et qu’ainsi sera rendu, à l’Histoire qui les fera revivre, la mémoire de ses morts – il s’est passé un événement, inaperçu car il était hors du lieu et pour un rendez-vous manqué. Il n’y avait personne quand Simonide sortit à la rencontre des passants annoncés. Qu’il déduisit que c’était Castor et Pollux, impose que nous cherchions dans cette élusion ce que le lien à la psychologie collective applique et qui correspond à l’avenue de la mémoire substituée au banquet de Scopas.

Il y a dans le modèle du Quatrain un ordre sériel [fig.C3.20&40] qui dans l’ensemble collectionne la disposition des places où les noms viendront s’inscrire comme des lettres et qui dans l’ensemble organique qui occupe la psychologie individuelle revient à la fonction alphabétique attribuée au cortex. Par comparaison Simonide lui-même y est stationné, sorti du banquet et entré dans le dehors nocturne, en expectative des jumeaux qui viennent en toute innocence occuper la place de l’idée et de la parole subvocale, le Nom [C3.20.40.20] et son écho. Cette localisation cependant n’est peut-être pas sans intention. Les exploits de Castor et Pollux n’ont pas cessé avec l’antiquité ; J.P.Sartre qui fut à l’époque de Lacan celui qui établit la notion de série ensuite et à présent en usage, n’appelait pas S.DeBauvoir du surnom de ‘Castor’ sans intention ni connaissance.

L’histoire ne dit pas si Sartre appelait Lacan – qui haïssait sa psychanalyse existentielle – Pollux. Mais par ailleurs pour éviter que l’un des deux ne meurt à jamais, l’autre des jumeaux acquit de son père Zeus, de partager la mortalité humaine. Pour cette raison il était nommé l’être-pour-la-mort au sens d’une philosophie hégélienne que Lacan mit à la base de l’identification qu’il fit du psychanalyste en sa fonction. Autrement dit, l’histoire des Dioscures n’a pas cessé sinon pour renaître au vingtième siècle en l’espèce de l’analyste et de l’analysant de la psychanalyse.

fig.C4.110 : L’art de la mémoire
Les Dioscures et Simonide à gauche
Banquet à droite

 

Cette ultime observation précipite l’hypothèse ou la probabilité que l’Art de la Mémoire constitue un modèle organiquement intégral à la disposition logique d’une psychologie individuelle et d’une psychologie collective séparées par l’espace du moi. Si cette fonction d’ouverture d’une part s’éprouve du côté de la collectivité selon l’état social que l’on dénomme démocratie, elle répond en vis-à-vis de l’indication du dieu et du mi-homme-mi-dieu, à procéder selon le dispositif de la psychanalyse. C’est ainsi que ces trois termes sont à la fois par l’un l’autre conditionnés que sont la psychologie collective de l’état démocratique, le moi comme leur lien à l’alibi des deux autres, à l’appel en vis à vis des Dioscures, analyste et analysant de la psychologie individuelle.

Ces descriptions ne sont pas amenées par la volonté de produire des coïncidences qui serviraient à prouver quelque hypothèse ; elles sont portées par l’histoire qui livre à ce stade une codification intégrale de l’acte psychanalyste en sa fonction sociale. Les conditions requises sont donc à présent acquises qui ne requièrent plus que la vérification par le fait – comme en physique l’existence théorique d’une particule requiert qu’on l’observe pour vérifier la théorie achevée ; en l’occurrence ils ‘agit dans notre cas, si une psychologie collective est descriptible en complément du moi et d’une psychologie individuelle, elle doit s’attester d’une expression.

 

 

 

 

C4.30.20
Expression de la psychologie – l’Histoire

J’ai préalablement mentionné Cicéron qui, transmettant l’enseignement issu de Grèce et qui apportait à Rome l’Art de la Mémoire Simonidien. Ce premier élément de taille a deuxièmement été gréé de ceux de détails relatifs à l’instant à Sartre et Lacan.

Outre troisièmement le contexte historique également décrit ci-dessus, il existe quatrièmement une importante histoire de l’Art de la Mémoire, dernièrement décrite par les historiens. Nous allons par  conséquent nous trouver nantis et gagner le point de situation d’où l’on peut voir entre la psychologie individuelle et collective, un homéomorphisme. Il a été qualifié d’abord par la nature et bijection de leurs éléments descriptibles en terme de pulsions, puis ensuite confirmé par l’extension de cette bijection aux rapports en chaque ensemble de ces pulsions entre elles (rapports qu’on a dénommé leurs ‘règles‘). Ces règles d’organisation des pulsions aboutissent et construisent ce qu’on appelle l’Histoire. Avec une histoire de l’Art de la Mémoire exprimé du côté de la psychologie collective, homologue à l’analyse de l’histoire que réalise en vis à vis la psychanalyse dans la psychologie individuelle, la reconnaissance du moi est vérifiée comme la fonction homéomorphique que compose psychologies individuelle et collective.

L’Histoire, à la connaissance des pulsions de la psychologie individuelle selon la psychanalyse, est une composition de trois termes : un symptôme (motif pour lequel l’allusion a été faite à l’appel de l’Histoire Hystaire – pour évoquer l’’hystérie’) – une chronique (qui est l’évènementiel de ce symptôme assimilé au Semblant) et un refoulement (aussi connu comme trauma, assignable en cybernétique à un objet que l’on formule ‘a’). La suite va expliciter ce condensé :

C4.30.20.10
Composition psychologique de l’histoire ; psychohistoire (symptôme, chronique, refoulement)

Tandis que la connaissance du statut d’Histoire est annoncée et qu’il ne reste plus qu’à la décrire pour finaliser l’information de la communication que ce texte présente, le descriptif historique commencera naturellement par l’estimation des catégories qui font l’histoire de ce qu’on finira par décrire de chronologie. Ces catégories de l’histoire peuvent être en l’occurrence distinguées en trois termes que sont d’abord le symptôme, puis l’évènementiel et le refoulement. En introduction une peinture phonétique aidera à camper le tableau :

Le symptôme est la raison pour laquelle on peut légitimement jouer sur la lettre qui se permet d’écrire l’Histoire Hystouïr ou Hystaire selon le jeu qu’elle prête à l’hystérie. Avant qu’on puisse ouïr son histoire, tel organe psychologique que la mémoire peut s’exprimer comme ce qu’on appelle mnémotechnique en art de la mémoire ; le premier aide le souvenir, le second la signification. L’hystorisation est notamment y s’taire ; c’est-à-dire que c’est d’abord par le symptôme du silence que la solution hystérique de la névrose va se présenter pour biaiser le mensonge ; l’Histoire le montre, soit par le silence imposé du dissident soit par sa réclamation de la liberté d’expression.

Par la psychanalyse ce silence est levé. On pourra constater que c’est par la psychanalyse que le silence sur l’Art de la Mémoire s’est révélé comme un symptôme – puisque l’histoire montre qu’en traduisant l’Art de la Mémoire, la psychanalyse sous la forme du freudisme a d’abord paru comme un symptôme. Puis en analysant ce symptôme l’Art de la Mémoire reparut ; il ne fut plus tû.

fig.C4.120 :  Histoire déroulée

 

L’analyse du symptôme permet ensuite de retrouver l’évènementiel refoulé. Cette chronique des événements déroule les signifiants du symptôme sur le lit du semblant (il s’agit de la métaphore déroulée en chaîne de Shannon [C3.40]) jusqu’à l’ultime chronique du refoulement. Sur cette dernière analyse l’Histoire est alors restituée et là où se tenait la scène primitive de l’histoire, le ‘Je’ acquis de la subjectivité peut s’instituer. Retrouvons donc pour commencer le moment actuel de l’analyse, autrement dit l’analyse contemporaine :

 

 

C4.30.20.20
Retrouvaille de l’Art de la Mémoire – symptôme

À l’acmé du freudisme – c’est-à-dire du symptôme (de la psychanalyse et/ou de l’Art de la Mémoire) – il y a quelques années – en 1985 exactement, j’étais en position de procéder à l’analyse sur deux signes (du symptôme) : le transfert qui soutenait la souffrance qu’avoue le fantasme de la ‘pulsion de mort’ et la transmission, autrement dite la garantie du psychanalyste.

En mal de garantir une qualité des psychanalystes les écoles traditionnelles garantissaient bien plus certainement ledit fantasme de pulsion de mort. Tout cela était maugréé par Jacques Lacan. J’ajoutais à mon examen les gestes et conceptualisations de son analysant italien Armando Verdiglione qui avait pris son indépendance, réclamait qu’il inventait le semblant et procédait à un type de technique plus saillant encore que celle de son prédécesseur : les séances courtes et les salles d’attente pleines.

Dans un contexte que je commenterai au cours de chapitres ultérieurs j’étais également disposé à la dissidence – c’est à dire à l’occasion d’expression de l’hystouïr telle qu’à l’instant définie. Cette composition me mena à imiter ce que la filiation Lacan-Verdiglione permettait de distinguer. Pour parler et du transfert et de la garantie dans les conditions de les analyser, j’exaspérais la situation du transfert en l’objectivant et je provoquais une garantie effective qui n’était pas celle de la convention du mensonge qui objecte à la libido l’inconséquente pulsion de mort.

Sous le titre d’une association régie par la loi de 1901, les analysants d’un même psychanalyste (lequel en l’occurrence j’étais) garantissaient ladite garantie. Ici le même mot répété souligne que c’est une association d’analysants – non pas un collège et encore moins des pairs – qui peut procéder à la formation et certification de la fonction de son psychanalyste en l’occurrence – et que c’est par les analyses procédées, c’est-à-dire par les membres de cette association que cette dernière en a la capacité. D’autre part et surtout beaucoup plus évènementiel, cette association systématisait ce que Verdiglione, comme Lacan, éventuellement comme Freud faisaient de psychanalyse comme Monsieur Jourdain sa prose, sans le savoir. C’est-à-dire que les séances courtes et l’extraction d’une salle d’attente mijotante – que ces psychanalystes faisaient à l’alibi de la contestation, des contraintes de temps, du rendement financier, de la subjugation du transfert etc. ne se faisaient plus qu’au motif d’une opération systématique. Passer de l’alibi au motif constitue la distinction que la nomination traduit ; en l’occurrence cette façon de procéder porta dès lors un nom et particulièrement celui de psychanalyse plurielle ou Analyse Plurielle.

Plus tard l’examen continu de cette technique allait permettre la dénomination également de l‘état que le procédé instaure du côté de la psychologie collective ; à savoir un état qualifiable de Pluriel. Cet état du milieu social est homéomorphiquement correspondant à celui du transfert, exactement comme l’Idéal, comme un décrit ci-dessus, dans la psychologie collective correspond à l’anomie ou plus précisément à l’anonymat de l’engrame, également comme expliqué ci-dessus. À cette occasion, la psychologie collective dans cet état se caractérise d’être nommé un ‘Pluriel’.

C4.30.20.20.10
Le Pluriel Analytique – (résolution)

On aura commencé à reconnaître un banquet à la manière dont nos philosophes et politiciens antérieurs en parlaient. Si on commence également à comprendre la transformation dans la Psychanalyse que je décris après l’état symptomatique du Freudisme il apparaît que ce qui tient de la seule distinction du D2V à l’initial ouvre au traitement de la psychologie collective. C’est-à-dire que la psychanalyse comme Freud le pressentait sans pouvoir ne pas s’en empêcher traite la psychologie collective.

Ce faisant, elle n’est d’aucune manière en déclin sur ce qu’elle a acquis de psychologie individuelle. Une fois que le rappel du banquet et de la scène simonidienne est éveillé aussitôt l’analysant, c’est-à-dire celui qui sort de la salle d’attente à présent appelée pluriel pour une séance généralement courte est-il également appelé à se savoir comme Simonide à la rencontre de Castor et Pollux. C’est effectivement la fonction des Dioscures apprêtée par mes explications ci-dessus que l’analysant ‘extrait’ du pluriel rencontre lorsqu’il répond à l’invitation du serviteur – c’est-à-dire du psychanalyste qui l’avertit que cette rencontre l’attend.

Avec la brève suspension du réduit où l’analysant et le psychanalyste effectuent une séance D2V toute la fondation de l’Art de la Mémoire est répétée :

Dans le groupe au revers du transfert chacun connaît l’anonymat de la foule au leadership dissipé ; un poète absent hante l’espace mi-humain-mi-dieu de la parole subvocale et de l’être-pour-la-mort. Quand il reviendra, il pourra nommer les signifiants tels qu’ils étaient composés l’instant d’avant sa brève sortie.

Deux autres phénomènes ont lieu au cours de cette systématique : ce qui se passe du côté de la psychologie individuelle dans la pièce du psychanalyste au long de la série des extractions analysées et ce qui se passe dans la salle du groupe au moment où un absent répétitivement décompte en son nombre un moins-un. Dans des chapitres ultérieurs de La Sainte Éthique pourrai-je décrire ces deux phénomènes importants mais ils ont déjà été scrupuleusement et largement détaillés aux nombreuses occasions de communication depuis 1985. Au chapitre actuel c’est le rapport de cet épisode d’analyse du symptôme du freudisme qui atteste que c’est initialement sans en avoir ce qu’on appelle « conscience » que l’Analyse Plurielle, c’est à dire l’Art de la Mémoire a été identifié au motif de la Psychanalyse. Telle était donc la psychanalyse à la fin du symptôme.

C4.30.20.30
Évènementiel de l’Art de la Mémoire – chronique

Ayant traduit le symptôme de la psychanalyse au 20em siècle en terme d’un Art de la mémoire antécédent, l’examen de son événementiel est à présent accessible au plus réduit des risques d’y laisser encore le refoulé s’imprimer.

 

 

C4.30.20.30.10
Moyen Age

L’Art de la Mémoire est décrit par Cicéron le léguant à Rome. Cicéron vécut des siècles après Simonide, intellectuel de premier ordre il rencontra un destin comparable à celui de Socrate. La fin de sa vie fut un assassinat par des sbires de l’État. Il est considéré pour avoir été l’un des principaux transmetteurs de la philosophie grecque à Rome

Entre la période du Socrate de Simonide et la période de Cicéron, la Grèce athénienne s’est éteinte ; comme Socrate le prédisait : explosant comme une étoile s’éteint, en super-nova – c’est-à-dire une géante qui a couvert mais avec une énergie affaiblie un immense territoire sur la Méditerranée, l’Asie et l’Afrique. La détonation fut Alexandre de Macédoine qui instaura en Égypte une Ère Ptolémaïque. Les Ptolémées furent des Grecs de cette faible période géante rouge. L’Italie durant ce temps, affranchie de la Grèce se développa librement pour finalement, au temps de César et son contemporain Cicéron arriver au point de reprendre le flambeau grec.

À ce moment la dynastie ptolémaïque régnait en Égypte par la reine Cléopâtre. Il était naturel qu’avec César ces deux dirigeants pensèrent d’abord à s’allier ; ils se marièrent. La Grèce allait pouvoir renaître et reprendre son élan avec pour domaine la géante et pour énergie celle du nouveau centre romain. La démocratie de la mer Égée allait redémarrer élargie à la mer Méditerranée. Or pratiquement la même année César et Cicéron furent assassinés ; Cléopâtre vivant alors à Rome, mariée à César n’avait plus non plus beaucoup de jours à vivre. La translation d’Athènes sur sa péninsule égéenne en Rome sur sa péninsule méditerranéenne fut un échec dans le mesure où le monde se divisa et le bord romain dévora le bord ptolémaïque.

À la suite de cette mésunion, l’Art de la Mémoire fut également réduit à une mécanique sans esprit. La technique consistant à placer des images sur des places devenait celle d’une mnémotechnique de singes savants plutôt que de sages sauvant. La subtilité discrète de la nomination avait disparu et l’art de la mémoire devenait plutôt celui d’une décalcomanie. Dans ces foires réputées que sont les cours des royaumes, des fakirs et instituteurs de l’Art de la Mémoire apprenaient à faire des discours sans les lire. Au comble de la décrépitude l’orateur moderne fait la preuve en lisant ce qu’il dit qu’il sort au moins de 6em – mais aussi preuve d’un déni que le Moyen-Age n’atteignait pas – un semblant étant opératoire en sa signification réduite.

C’est ainsi que l’Art de la Mémoire subsista durant de nombreux siècles avant que le refoulement se manifeste à la fin de la Renaissance. L’évènementiel recelait donc quelque chose qui n’autorisa pas la nomination d’éclairer les chères images de cet Art. On se souvient que Simonide, en remettant les images sur les places permettait que ce fussent leurs noms que leurs parents y retrouvèrent [C4.30.10.10]. Cette subtilité, qui fait tout l’art, demande qu’on aille au plus profond de l’évènementiel, particulièrement avant Cicéron et dans l’espace ptolémaïque, entre ledit Socrate de Simonide et l’avènement gagné de Rome :

 

 

C4.30.20.30.20
Hermétisme

On trouve en Égypte durant la période ptolémaïque un lieu, une place où, à posteriori l’Art de la Mémoire allait rappeler que le flux d’Alexandre s’y distribuant appliqua une image. La valeur de ce lieu était égale au Vatican au jourd’hui pour le Christianisme, à la Mecque pour l’Islam etc..; cet équivalent en lieu saint pour l’hellénisme en transformation était nommé la grande cité d’Hermès – autrement dit Hermopolis Magna.

C’était un lieu de pèlerinage et de culte et certainement aussi de mémoire car il avait été désigné sur une place de ruines préalables. Cette région avait été essentielle juste avant l’émergence de la Grèce ; il était alors associé à Thoth qu’on y vénérait ; puis il avait été le lieu d’évènements politiques réprimés. Le site avait été rasé en Égypte juste avant l’arrivée en Égée des peuples de la mer et l’écriture des premières lois grecques.

Thoth signifie l’Écriture et Hermès les Carrefours et les Voyages ; il avait été partout célébré en Grèce et particulièrement à Athènes où sa carrière avait mal fini, puisque des profanations de son culte avaient produit l’étincelle de la persécution de Socrate au moment où celui-ci disait qu’il n’était pas nécessaire de voyager en Sicile en équipage militaire pour un carrefour de civilisations avec les Étrusques, proches de la Rome à venir. Si par la suite il lui fut donné la primauté des cultes en Égypte ptolémaïque, son mimétisme à la divinité de l’Écriture à partir de ce moment prête à ce qu’on fasse attention aux lettres.

La première des associations de langage que prête l’évènementiel de l’Histoire vise le domaine d’Hermonthis, lieu du culte de la guerre en Égypte bien avant que l’hellénisme ne fleurisse en mer Égée. Hermonthis était en quelque sorte l’école militaire de Thèbes, sa cité voisine. Plus près de la Grèce une autre coïncidence de lettres le Mont Hermon, à la frontière entre Israël et le Liban actuel. C’est la montagne légendairement réputée comme la limite la plus au Nord de l’extension militaire du prince égyptien Moïse. La convention rabbinique inscrit d’un tabou tout ce qui aurait pu s’en suivre au-delà. Effectivement rien n’indique qu’il y ait un rapport entre la naissance d’Hermès sur un mont du Péloponèse bien loin du Mont Hermon. De même au carrefour de ces civilisations les dates de la conquête et établissement d’Israël ainsi que celle de l’émergence de l’Hellénisme ne sont les mêmes et coïncidentes que par pur hasard qu’il faut bien dire fortuit puisque autrement qu’entre psychologies individuelle et collective, il n’y a dans leur cas aucun moi pour les associer.

Loin de ces jeux stériles, le dieu des carrefours Hermès et celui de l’écriture, Thoth ont été rassemblés à Hermopolis Magna en un seul ‘Hermes-Thoth’ ; il était également les dieux des voleurs et des tours de passe-passe. Longtemps plus tard, en décrivant l’écriture comme une manifestation primordiale d’élusion et de vol, la psychanalyse avec Lacan n’aura manqué ni à Thoth, divinité des subtilisations, ni à Hermès qui vola aussitôt né les troupeaux d’Apollon. Nous sommes manifestement dans un repaire de significations dérobées. Il n’y a pas de raison d’y tenir longtemps ; d’ailleurs Hermopolis ne dura pas plus que les quelques siècles du règne ptolémaïque. Aussitôt que Cléopâtre disparut, l’Égypte fu tlaissée à Rome qui n’oublia pas les usages que fait de la mémoire le militarisme.

Hermopolis Magna fut fermé, démonté, démoli. Il y avait d’autres choses à penser puisque le Christianisme naissait la porte à côté. C’était le moment où l’Art de la Mémoire parût à Rome sans plus de ressort que la mnémotechnique. Cependant, une très subtile annexion fut faite à l’origine du Christianisme naissant à Rome. C’est cette subtilité qui réclamait que je fasse allusion à l’évènementiel que je viens de dire et sans laquelle on ne comprendrait pas ce à quoi aurait référé un  « Hermes-Thoth-Trismégiste » à l’époque et pour tout le bassin méditerranéen.

Lorsque les premiers chrétiens germèrent à Rome les Pères de l’Église les plus fameux bien sûr nommaient Moïse avant Jésus-Christ comme essentiel chaînon antécédent de la lumière de Dieu – mais ils précisaient que ce prince égyptien avait été le disciple d’un enseignement d’un roi d’encore plus grande ou antique majesté qu’ils nommaient Hermes-Thoth-Trismégiste. Il n’y avait qu’une ou deux générations de pèlerins depuis la fin d’Hermopolis Magna et son immense renommée, pour une mémoire que la Renaissance affirma encore, un millier d’années plus tard sur le parvis de la Cathédrale de Sienne ; on y trouve une célèbre représentation de l’enseignement du Trismégiste.

Je mentionnais avant ces apparentes digressions ‘hermétiques’ une subtilité de l’Art de la Mémoire qui avait accompagné son réduit mnémotechnique après son importation à Rome et jusqu’à la Renaissance. C’est cette invisible composante qui se révèle à la fin du règne du semblant lorsque sa facture s’élève au refoulement. Évidemment ce n’est pas à ce scandaleux moment que la facture s’honore puisqu’au contraire elle est rejetée jusqu’à ce qu’à l’analyse du symptôme finalement on la lise : c’est à ce moment que l’on découvre non seulement que l’Hermétisme recelait la part subtile de l’Art de la Mémoire (comme la psychanalyse l’esprit de l’organicisme [C1.10.10.30]) mais réciproquement que l’Art de la Mémoire détenait l’esprit le plus intime de l’Hermétisme.

C4.30.20.40
Refoulement

Ce que je relate à présent n’a été permis et délivré que tard dans le 20em siècle. On doit à l’historienne Frances Yates et à l’Université Royale de Londres l’histoire de l’Hermétisme et de son refoulement.

L’Hermétisme est une tradition, un enseignement et une pratique qui se réclamait du patronage d’Hermes-Thoth-Trismégiste à partir du début du christianisme. A la fin de la Renaissance il fut proscrit ; ses adeptes prenaient systématiquement la direction du bûcher. Après avoir été affilié à l’origine de l’enseignement chrétien par les Pères, il avait nourri la science à l’époque du Moyen-Age, c’est à dire ce qu’on appelle magie et alchimie.

C4.30.20.40.10
Subtilisation

Il existe actuellement à Rome un Marché aux fleurs. C’est une place qui est six jours par semaine couverte de fleurs qui vont ensuite orner la ville et les intérieurs. Cette occulte célébration a lieu autour d’une sombre statue qui se dresse au milieu, représentant un homme comme les mains menottées sur un livre. Il s’agit de Giordano Bruno – en mémoire de son exécution par les flammes qui eu lieu à Rome au début de l’année 1600. Il n’est pas sur terre de tombeau qui soit aussi honoré par le fait et la signification des fleurs.

On trouve en Europe une ville du nom de Brno ou Brünn en Tchecoslovaquie qui n’a pas la seule assonance pour rappeler Bruno ; elle est au centre de la Bohème et de l’histoire de la Guerre de Trente ans. Le jeune philosophe René Descartes y fit un important séjour. Quand il en revint, à Paris le voyant peu les salons murmurèrent qu’il était Rosicrucien. Comme les Frères Rose-Croix émergeant à cette époque avaient la réputation d’être invisibles, Descartes venait dans les salons se faire voir et disait « vous voyez que visiblement je ne suis pas rosicrucien » ; puis il rentrait s’isoler à l’écart. France Yates est beaucoup moins allusive que moi dans sa La Lumière des Rose-Croix.

Beaucoup plus tard le jeune Conan Doyle voyagea et explora la Bohème. Après un bref passage à Vienne à l’époque de Freud, il rentra à Londres où il créa Sherlok Holmes. Il mérite d’être cité parce que l’aventure Un Scandale en Bohème est l’objet de ce scandale dans le lacanisme que j’ai décrit au rang des symptômes du freudisme [C2.30.20.10.20]. Le Royaume de Bohème avait été ce qu’on appela les noces alchimiques de la politique de la Renaissance ; à l’origine de la guerre, juste après la mort de Bruno, cette tentative d’unifier l’Europe avait marié dans cette région une princesse anglaise et un prince germain. Descartes assista à la défaite du royaume mis en pièce aussitôt né. La brève Reine de Bohème migra et finit ses jours en Suède où Descartes la rejoignit souvent. Il finit ses jours auprès d’elle. Pour beaucoup historiens, il s’agit de l’origine du rosicrucianisme qui succéda à l’Hermétisme après que celui-ci fut proscrit par l’Inquisition. Telle est la scène du refoulement de l’Hermétisme et/ou Art de la Mémoire.

C4.30.20.40.20
Savoir

Durant tout le temps de la réduction de l’Art de la Mémoire simonidien à une mnémotechnique d’automate le Moyen Age avait passé dans l’oubli de la réflexion essentielle que recelait l’allusion à Castor et Pollux. Jumeaux opposés comme l’horizontale et la verticale du D2V, ils sont, analyste & analysant, le chiffre qui donne à la simple mémoire mécanique la signification – de même que Thoth, Ibis et Babouin à la fois, fait procéder les lettres pour Maât son épouse, la Vérité. Ce chiffre sera retrouvé dans la lettre volée que Jacques Lacan dépose au premier plan de son enseignement, glissée dans l’enveloppe de parenthèses où il insère son traité cybernétique. Sur ce chemin aboutissant à l’humain divinisé du christianisme et son jumeau bionique, parèdre nécessaire que Thoth, Hermès Trismégiste compose avec la Vérité chrétienne, on trouve le savoir de l’Hermétisme inconscient depuis la Renaissance.

La première expédition circumterrestre objectivement imposée au savoir de la psychologie collective le fut en 1522, à l’heureux tour de l’expédition de Magellan. Nécessairement il fallut établir ce que Copernic n’osa faire qu’en 1543, c’est-à-dire le jour de sa mort où il autorisa la publication de ses découvertes. Un nouveau procédé topologique des sciences humaines était imposé et se manifestait corrélativement par de nombreuses révisions des vues savantes et des techniques. Des peintres révélaient l’anatomie, des savants dessinaient des machines qui voleraient bientôt, l’horlogerie et l’optique gagnaient de nouveaux instruments. L’Art de la Mémoire rencontra également sa part de Renaissance. C’est à Giordano Bruno qu’on le doit visiblement.

Bruno n’opéra pas que visiblement dans ce domaine puisqu’en son parcours en diverses capitales européennes, on crut lire qu’il développait une certaine notion de l’histoire et de politique. Son art de la mémoire combinait des catégories d’images à des catégories de places parfois très incongrues puisqu’en associant des registres d’âges, de cultures, de systèmes de symboles et de lettres leurs connexions ouvraient des perspectives révolutionnaires. En 1600 Bruno fut exécuté au fond sur ce motif et les historiens jugent rationnel de lier les évènements européens de Bohème en 1619, en lien avec cet hermétisme.

Les algorithmes de la cybernétique formulés en terme de Quatre Discours par la psychanalyse [fig.C1.70] valent bien d’être appelés 4D – après que la 3D signifie trois dimensions ; leur circulation d’images sur des places s’adjoignent une dimension lorsque la métaphore des signifiants s’y enroule. Il s’agit de la nomination déjà citée à l’enseignement originel de Simonide [C4.30.10.10]. C’est également ce que Bruno relançait préfigurant le lacanisme – à moins qu’à l’inverse ce dernier préfigure les temps prédits de l’Hermétisme. La dimension du temps ajoutée se réalise psychiquement en mémoire que Bruno traitait avec sa technique rénovée puisant dans les tables de symboles de la magie, kabbale et autre chiffrage en usage depuis le détachement d’Hermès Trismégiste de la théologie d’église et son patronage de l’alchimie naturelle, mais aussi l’alchimie psychologie – que l’on nommait céleste – et politique – que l’on nommait cérémonielle. Mais comme à Lacan, c’est à dire au premier siècle de la psychanalyse il manqua LAPAREIL.

C4.30.20.40.20.10
Le boulon manquant

Après que la renaissance de l’Art de la Mémoire ait été avortée avec la suppression de Bruno, l’Hermétisme, interdit, néanmoins continua à guider, mais en secret les nouveaux savants, les linguistes en herbe comme Athanasius Kircher et jusqu’au plus abouti Isaac Newton qui en atteste en ses carnets secrets dernièrement ouverts. La prémisse de Bruno était égale en établissement à celle que De Vinci établit des machines, Galilée de la physique, Michel-Ange de l’anatomie etc.. chacun dans son domaine et parmi ces auteurs suivis de conséquences Bruno fut celui dont l’élan fut arrêté. Son entreprise était celle de la cybernétique. La manière dont il concevait le procédé de ses roues de mémoire théorisait la notion des interfaces et des chiffrage connues aujourd’hui avec l’informatique, l’intelligence artificielle. Avec son potentiel politique, il est correct de le comparer à Socrate dans l’histoire de l’Hermétisme ; toutes les autres spécialités des sciences ont été libérées et, on  les connaît, jusqu’à leurs extensions à ce jour.

Le refoulement dès lors appliqué par l’Inquisition s’est entretenu durant trois siècles – jusqu’à ce qu’au vingtième siècle les historiens soient arrivé à réaborder le sujet et, en traitant le ré-examen de Bruno découvrirent les concepts et la topologie de la cybernétique. C’est également durant cette période que la mise en exercice du D2V s’est développée avant que, par la force de la réflexion sur l’usage des machines elles-mêmes – l’expérimentation NASA – la raison, comme sur l’évidence de l’expédition circumterrestre doit prendre appui sur l’évidence des boucles interactives, aussi simples fussent-elles, aussi conséquentes topologiquement risquent-elles d’être.

C4.30.20.40.20.20
Analyse Plurielle

Les trois dimensions : le symptôme, l’évènementiel et le refoulement ont été récoltées ; à partir de quoi nous avons une complète description et objectivation d’une histoire de la mémoire. Un intégral système homéomorphique est donc dégagé de la psychologie, le moi pour attestation des parties individuelles et collective qui ont été décrites comme des proto-objets [C3.20.10] sur le modèle initial du Quatrain [C1.10.10.40]. Un commentaire supplémentaire boucle la certitude de cette objectivation ; une fois constaté le refoulement il est possible de revenir au symptôme pour compléter la manière dont il se transforme avec la découverte dudit refoulement :

C4.30.20.40.20.20.10
Le freudisme et autres symptômes démontés pour une psychanalyse plurielle :

Un symptôme aura constitué le premier pas de la psychanalyse – son premier siècle examiné au cours du second chapitre [C2.30]. Il s’agit du chiffrage que le symptôme (freudisme, Scientologie, Lying)  couvre, puis découvre au retour du refoulé. Épuisé par l’analyse et avec la levée du refoulement ce symptôme s’est transformé en l’Art de la Mémoire effectif et retrouvé.

Traité suivant les séquences de ce qu’on appelle en philosophie une dialectique, l’Art de la Mémoire a réémergé comme une psychanalyse, freudisme mais aussi Scientologie, Lying, encore plus proche de son refoulement que de sa renaissance. Cette psychanalyse symptomatique s’est graduellement métamorphosée, à partir du freudisme aboutissant à rétablir exactement le modèle simonidien en activité. Cette renaissance effective ne pouvait revenir au monde qu’inconsciemment ; c’est ainsi que l’Analyse Plurielle [C4.30.20.20] qui a systématisé les extractions de la salle d’attente pour des séances analytiques lacaniennes ignorait qu’elle répétait la scène décrite par Simonide. C’est une fois qu’elle fut mise au point et théorisée que la mémoire – parce que c’était déjà l’Art de la Mémoire – lui revint.

L’Analyse Plurielle mise en exercice en 1985, en France ne conclut qu’en 1990 avec les historiens de Londres qu’en suivant le développement de la psychanalyse elle avait retrouvé l’art de la mémoire. C’est un procédé qu’un désuet vocabulaire aurait dit ‘alchimique‘ et qu’on nomme plus éclairé aujourd’hui cybernétique car il n’a pu effectivement aboutir en l’espèce de la psychanalyse que dans la conjonction où la technologie fournissait l’appoint de LAPAREIL.

C’est au profit de ce produit préfiguré par l’Hermétisme qu’avec la robotique et l’Expérimentation NASA autorisant l’identification du D2V, la psychanalyse devient une science assurée, en retour garantissant que la cybernétique ne soit l’entreprise de déshumanisation qu’ on redoute en l’ignorant.

Cette double confirmation a été décrite en terme d’homéomorphisme en y reconnaissant la fonction du moi. Ce ‘moi’ est celui, rudimentairement établi par Descartes (en retrait du refoulement) est développé par le freudisme (à la levée du refoulement). Cette fonction traduit la structure que les deux ensembles que sont la psychologie individuelle et la psychologie collective entretiennent l’une vis-à-vis de l’autre. Si ces conditions sont déséquilibrées, le moi n’existera plus, c’est à dire que l’humanité ne sera plus.

La psychanalyse mature, connaissant son histoire et par conséquent Art de la Mémoire et analyse plurielle en sa forme, en révélant ces conditions, permet conjointement d’entretenir LAPAREIL dans la collectivité et en vis-à-vis la subjectivité de l’individu ; les prochains chapitres de La Sainte Éthique sont dévoués à cet entretien pratique.


Notes

 

Note 15 (préface au Chap.3) : Ce troisième chapitre constitue un ouvrage autonome ; parce qu’il découvre un territoire qui constituait la Terre Promise de la psychanalyse. Freud n’avait pas pu l’atteindre, comme il en trouvait la comparaison dans l’histoire de Moïse et comme il le décrivit en son dernier livre (Moïse et le Monothéisme).

Ce domaine à défaut duquel il prescrivit que la psychanalyse n’avancerait plus d’un seul pas après lui ; est la Psychologie Collective ; il fallut pour le gagner effectuer un chiffrage – comme on mesure un espace avant d’y lancer un véhicule. Les 2 premiers chapitres en ont fait le compte-rendu, pris la mesure d’un siècle de psychanalyse et de ses coordonnées, par trois mensonges, avec un objet scientifique qui en émerge au milieu. Ce Chapitre 3 habilite cet objet au déchiffrage qu’il fait, preuve d’une psychohistoire par sa psychologie collective.

Cette psychologie dont l’intuition s’était enlisée sous la fascination de l’âme avait été mise à l’écart en l’attente de praticabilité. Comme on va sur la lune avec des mesures mais aussi une fusée, la psychologie individuelle franchit l’abîme qui l’en sépare avec ledit chiffrage et la machine en ce cas cybernétique.

La psychologie collective que la psychanalyse arpente avec son chiffre (D2V),  est un milieu de phases comme la psychologie individuelle; La première condition de leur homéomorphisme est ici montrée. Il s’agit de l’étagement que montre l’histoire analogue à la stratification pulsionnelle décrite par Freud. Nommément ces strates sont : symbolique, typale, conventionnelle, individualiste et subjective. On trouvera la notion de séparation dans celle de liberté, un temps réservée au no man’s land.

Avant que le prochain chapitre montre que cette psychologie collective retourne à l’individu sa deuxième condition en l’espèce d’une histoire de la mémoire, comme les premières conquêtes spatiales sont intégrales avant qu’elles ne ramènent des pierres sur terre, cet ouvrage est autonome.   DWT 2010-03-31

 

Note 30 : (afférent [Préface au Chap1]) en résumé le 1er chapitre [échelonné sur la Table.Chap.1] prend acte d’une expérience de la NASA qui vérifie (50ans plus tard) la théorie Organiciste de la psychiatrie française. Avant cette validation cette théorie avait été mise de côté en psychanalyse. Quand son concept d’inhibition active est démontré par l’expérience la psychanalyse devient donc une science objectivement opératoire selon un chiffre (‘D2V’).

 

Note 60 : (afférent [Préface au Chap2]) en résumé le 2nd chapitre [échelonné sur la Table.Chap.2] le D2V substantifie l’idée que la psychanalyse soit une peste en supportant une épidémiologie ; premièrement le signifiant de la maladie est distingué, deuxièmement des foyers de la propagation sont objectivés, troisièmement sa pathologie clinique est observés. A ce stade, la psychanalyse est un chiffrage.

 

Note 100 : (afférent C2.0.40) La prescription de Freud selon laquelle il est nécessaire de ne plus avancer d’un seul pas sur la voie qu’il a ouverte est écrite lors des dernières pages de son ultime livre, publié à Londres au moment de sa mort – où il écrit : « ..franchissons l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective et nous pouvons traiter les peuples de la même manière que l'individu névrosé  //..//  S'il n'en est pas ainsi, renonçons donc à avancer d'un seul pas dans la voie que nous suivons, aussi bien dans le domaine de la psychanalyse que dans celui de la psychologie collective. »

 

Note 150 : (afférent C2.30.10.40 & C2.30.20.20.10 & C2.30.20.30.10 & C2.40.10) La désignation par ‘A’ et ‘B’ qui est ensuite détaillée selon (d-r)/g prend modèle sur le b.a.ba de l’algèbre qu’on apprend à écrire (a-b)c. L’apparente simplicité/évidence de la formule distrait de ce qu’elle cache ainsi qu’elle le dit. L’analyse de cette évidence est égrenée au fil de quatre articles. Le premier soutient  qu’à égalité et à eux trois, Lying, Dianétique et Psychanalyse (LDP) refoulent la psychanalyse en tant que réelle et strict exercice du D2V (chiffrage et déchiffrage). Le second détaille ces dénégations refoulantes (‘A’) et le refoulement du D2V (‘B’) à l’instar de l’exercice que Lacan exhibe dans ses Écrits et addenda sur l’article métaphore. Ici une dénégation refoulante est préposée par La Lettre Volée dont l’usage lacanien dénie qu’il cache Un Scandale en Bohème ; c’est l’affirmation que la vérité de La Lettre Volée est révélée qui dénie que cette affirmation a volé Un Scandale en Bohème.

Le Séminaire sur La Lettre Volée dans cette conjecture est désignable de la lettre ‘a’ dans la formule où ‘b’ désigne le scandale écrit par Doyle – comme la Théorie sur l’envie du pénis dénie la scandaleuse élusion des gonades dans l’écrit de Freud sur l’anatomie sexuelle.

Nous sommes ici en présence d’une collusion du refoulement qui fait toute la subtilité et la difficulté de ce que Lacan chercha à analyser selon la métaphore. En l’occurrence nous voyons ici qu’une fois la dénégation ‘a’ – selon son effet d’hypnose en l’exemple des disciples lacaniens – échancrée par soustraction du refoulement b’ dont elle distrait, une composition résulte qui signifie l’objet compulsif qui est l’émergence du réel (ici de la génétique, gonade et ADN). Cette ‘composition’ est ce qui est nommé en psychanalyse : ‘complexe’ – ici formulé (a-b).

Après la clinique de la biologie le troisième article expose ce rapport de la réalité au complexe du vrai-mensonge selon la clinique de l’histoire et notamment selon la psychologie collective qui fera l’objet détaillé du chapitre.3 suivant ; c’est le corps réel d’Œdipe, personnage historique, qui est soumis au complexe de la mythologie de la nomination, déniant sa mémoire refoulée pour cacher son corps.

C’est enfin le quatrième qui rappelle qu’en l’espèce de la psychanalyse c’est sa propre réalité (le D2V qu’elle est) qu’elle cache sous le complexe de son aliénation.

 

Note 200 : (afférent C3.20.10) Selon Jayne, la faculté que nous avons à regarder au fond de nous-même en nous disant : Qu'est ce que je pense de tout ça ? - n'existe que depuis 1000 ans avant J-C (environ) ; avant cette "date" l'esprit de l'homme était bicaméral, divisé en deux compartiments distincts : quand un "homme bicaméral" ne savait pas quoi faire devant une situation inédite par exemple, la volition, l'élaboration et l'initiative s'organisaient sans l'aide de la conscience dans l'hémisphère droit et étaient ensuite transmises au "cerveau gauche" par l'intermédiaire d'une voix. Ce sont ces voix, ces hallucinations qui, selon Jayne,  sont devenues des dieux (ou des démons).

 

 

 


Schémas

Aux algorithmes de l’intellect abstrait, les figures soumettent la vérification sensorielle. Une structure générale - leur chiffre commun – occupant ces images, les illustrations du texte sont regroupées ensemble pour exploiter leur comparabilité.

 

fig.C1.10 : composants de la pensée - C1.10.10.30

La théorie de la participation du corps à la pensée fait appel à la notion d’un croisement également nommé chiasme combinant frayage et inhibition.

 

fig.C1.20 : Quatrain - C1.10.10.40

 

Lorsque le chiasme de la pensée organique est individualisé, il se présente selon quatre angles : deux stimulations/réflexions et deux places qualifiées d’objectivation.

 

fig.C1.30 : dimension collective du chiasme - C1.20.20.10.10

La pensée du organiciste divisée par la réflexion appelle le Quatrain à une doublure en l’espèce et espace de collectivités et facteur de ‘représentants’.

 

 

fig.C1.40 : schéma L - C1.20.30.20.30 (à gauche)

          

fig.C1.50 : le Bouquet Renversé ibid ( à droite)

 

 

fig.C1.60 : graphe du Désir  ibid

 

J.Lacan offrit de nombreuses figures de la structure quadripartite et de la division organique de la pensée en écho à partir d’expérience d’optique et d’algorithmes cybernétiques

 

fig.C1.70 : Les Quatre Discours -  ibid

A la structure s’ajoute une activité dynamique qui résulte d’une prise en compte (de l’observateur dans l’observation) propre à la psychanalyse. Des termes circulant sur des places composent des discours selon Lacan :

 

fig.C1.80 : schéma de la foule  - C1.30.20.30

Freud figura par une oscillation (du moi entre objet et Idéal)  la dynamique (de l’observateur dans l’observation) au sein d’une foule orientée vers un objet pulsionnel. (‘x’)

 

fig.C1.85 : Chiasma de l’inhibition active - C1.30.10.40

 

fig.C1.90 : Ulysse & sirène

Doublure et représentant de la position organique procède par l’allégorie et, objectivement, par une opposition horizontal/vertical en psychanalyse.

 

fig.C1.100 :   modèle Cybernétique   ibid

La cybernétique procure également une raison logique du contraste organo-dynamique

fig.C1.105 : Structure spéculaire de la cybernétique ibid

fig.C2.10 : relation cybernétique  - C2.0.20.10

Aux allégories et aux algorithmes l’appui expérimental (robotique) du Quatrain ajoute un support. En résulte un chiffre reconnaissable au jeu du divan et fauteuil (psychanalyse) croisant horizontale et verticale.

 

fig.C2.20 : exergue du chiffre  - C2.10.10.20.40

 

Une fois son chiffre connu, la psychanalyse est reconnue en divers exercices l’appliquant éventuellement sans le déclarer.

fig.C2.30 : modèle de la Psychanalyse - C2.30.20.30.20

Un complexe de trois exercices, imaginaires mais chiffrés, établit le premier siècle la psychanalyse.

 

fig.C3.10 : le D2V et ses spins  - C3.20.10

Le chiffre D2V (quatrain superposé à la cybenétique) exprime en phases historiques le rapport entre individu et société

 

fig.C3.20 : figure du Mot    ibid

Première phase symbolique : élabore l’écho (parole subvocale) du Quatrain en une systématisation de la lettre qui oppose le  ‘mot’ alternatif à l’idée

 

fig.C3.30 :  schéma 0  - C3.20.30.10.10

Une phase typale traite le mot en logique du mensonge ; l’opposition entre les mots est acquise mais sans croisée organique et donc sans dynamique.

 

fig.C3.35 :  C3.20.40

 

Les monuments occupent la psychologie collective, encadrant l’espace du semblant…

 

 

fig.C3.40 : Phase Conventionnelle   C3.20.40.20

 

.. La psychologie individuelle y réfléchit de la dynamique signifiante. Suit une convention de mensonge vis à vis de la réalité environnementale.

 

fig.C3.50 :  Age de l’ Individuel  - C3.20.40.30

 

Le semblant de l’âge typal fournit le lien qu’en moi la Réalité atteste de la Vérité déléguée.

 

 

fig.C3.60 : Psychanalyse  - C3.20.5

 

L’identification au semblant clôt l’âge individuel lorsque le moi est formulé ‘oscillation’ ou ‘spire’ selon les auteurs,

éventuellement ‘torsion’ de brique (inversion & retournement, D2V ou fonction homéomorphique)

 

fig.C3.65 : brique de passe-muraille -  ibid

 

 

 

fig65 : un logo de la cybernétique  - C3.30

La cybernétique instrumente l’inversion & retournement de la topologie du moi autrement inappliquable

 

fig.C3.70 :  schéma de Shannon - C3.40

La formule initiale de la science de l’information (Shannon) s’insère dans la psychanalyse ; sa chaîne s’enroule dans le tambour du Quatrain

fig.C3.80    Age Subjectif - ibid

.. en prenant corps de discours au motif des Quatrains du D2V, le train de l’information s’organise en opposition croisée.

 

 

 

fig.C4.02.a&b : phrénologie & religion - C4.00.10.10

         

 

fig.C4.04   transmission - C4.10.20.10.10

La transmission physique du signal n’est pas assimilable au Quatrain

fig.C4.07     chiasme de l’information - ibid

Un chiffrage du signal transmet une information ; quand ce chiffre est D2V, l’information peut être traitée par Quatrains

fig.C4.10   Shannon en volume - C4.10.20.10.10.10

Dans le Quatrain enroulée la chaîne de l’information devient le discours du Signifiant. Par cette opération la chaîne linéaire de l’information acquiert une dimension, équivalente à un volume, de la signification.

 

fig.C4.20 psychologie à PaloAlto - C4.10.20.10.20

S’il reste seul le Quatrain actualise l’étape de l’âge typal (fig.C3.30 ).

 

 

fig.C4.30  discours Université  - ibid

 

Le vis à vis croisé du D2V  (fig.C3.80) formule avec deux Quatrains la rotation propre à l’Art de la Mémoire

 

fig.C4.40 roue brunienne - C4.10.20.20

 

En 1600 l’Hermétisme aboutit aux roues de mémoire (de Giordano Bruno) – qui réactualisait l’Art de la Mémoire et préfigurait la cybernétique.

 

fig.C4.50   bande de Moebius - C4.10.20.20.20

       

Entre les deux Quatrains le moi présente une topologie moebienne.

fig.C4.60   schéma de la relation - ibid

 

Une bande de Moebius est réalisée par l’inversion de ses bords qui retourne la surface – figurant la struture typale  lorsqu’un symbole devient signifiant ; l’axe qui est alors croisé est celui du semblant.

fig C4.70 : bricolage

L’enroulement de l’information en psychologie puis en discours (shannon) dépasse l’analyse universitaire ; sans titre ni profession elle est l’esprit et assure la liberté  de l’individu.

 

 

 fig C4.80  châle du moi  - C4.20

 

J.Lacan s’étonnait qu’il n’ait pas été remarqué que son Graphe du Désir (fig.C1.60) figurait un plexus solaire (comme le Modèle Optique - fig.C2.30 - un cortex cérébral)

 

 

 

fig.C4.100 variations sur la subejctivation - C4.20.10

Le passage de l’âge individuel à l’âge subjectif.a été illustré de nombreuses manières A) à partir de son inhibition (le transfert) le huit intérieur peut B) s’ouvrir – comme un huitre figurant les deux Quatrains reliés par le moi – lequel tantôt C) oscillation, spire, voire D) série de tores que l’on reconnaît en chaîne borroméenne.

 

 

 

fig.C4.110 L’Art de la Mémoire - C4.30.10.10.10

La topologie moebienne, le moi, met en relation les Quatrains, social et individuel.

 

 

fig.C4.120  Histoire déroulée - C4.30.20.10

La composition de l’Histoire ainsi mise à jour permet de redérouler sa signification et de restituer la structure/chaîne de l’information.


Glossaire / Index

 

 

Avertissement : un glossaire est relativement arbitraire ; cet arbitraire est ici mis à l’usage d’un résumé raisonné. Les renvois à des index de paragraphes ou sections (au lieu de pagination) ne sont pas exhaustifs ; les versions ultérieures du Chapitre.1, imprimées et/ou électroniques les coordonneront et préciseront en fonction des chapitres à suivre. (actuellement le glossaire ne renvoi qu’au Chap.1)

 

 

 

 

Aliénation : C1.20.30.20

Opposé à capitulation; il s’agit de l’option du chiasme suivant laquelle le refoulement est conflictuel.

 

Assistant ; Expérimentateur : C1.10.10.10

Deux composantes de l’expérimentation Nasa – l’Expérimentateur constituant en lui-même une parole subvocale prescrite par la commande de l’Assistant ( par exemple « faites-vous entendre en votre tête le son ‘A’ »

 

Aurobindo : C3.10.03

Politicien Indien après une formation en Angleterre et avant de devenir philosophe vedantiste engagé dans l’étude du supramental assimilé à l’évolution future de l’humanité.

 

Capitulation : C1.20.30.10

Opposé à aliénation ; il s’agit de l’option du chiasme suivant laquelle le refoulement est autoritaire.

 

Cérébrale, somatique, génétique :

Par observation cybernétique, un organisme est segmenté par des systèmes entretenant des relations interactives : ainsi la distinction d’un système nerveux par rapport à la composition somatique (idem somatique & génétique etc..). Ces segments peuvent être considérés comme organes de la mémoire.

 

Chiasme : C1.20.20.0.10

Croisement des deux positions ontologiques (organicisme et monoïdéisme). Sa notion couvre l’acceptation de frayage, psychisme et inhibition active. Il est soutenu selon les deux options de la capitulation ou de l’ aliénation.

 

Commande :

Un des quatre éléments du Quatrain également identifié comme l’Assistant.

 

Cybernétique :

Science des relations et de leur contrôle entre les êtres vivants et les machines. Cette définition classique est absolument identique à celle de l’écologie lorsque dans le système écologique une des espèces est humaine.

 

D2V : C1.30.20 ; C1.30.20.40

Acronyme de « Décubitus Dorsal Vocalisé et Verticalité ». Structure de la pensée humaine et Chiffre du rituel psychanalytique propre à s’inscrire dans le code psychiatrique.

 

De Clérambault Gaëtan Gatian : C1.20.10

Psychiatre et aliéniste français, théoricien de l’organicisme.

 

Engrame : C1.20.30.20.20

Préparation somatique d’un organe coordonnée à l’inhibition active par le traitement de laquelle elle est coordonnée à une impression sensorielle que l’on dit cérébrale (voir parole subvocale, geste subagi). Cette notion emploie sa dénomination après son usage en Dianétique qui l’écrit en anglais engram et en française engramme. L’orthographe ici particularisée (employant un seul ‘m’) est destinée à marquer à la fois cette antériorité (usage en Dianétique) mais aussi qu’elle s’en distingue par son origine psychanalytique (la Dianétique s’étant inspirée de S.Freud et W.Reich).

 

Expérimentation NASA : C1.10.10.10

Technologie et sa présentation réalisant un pilotage de machines par l’exercice de la parole subvocale détecté au niveau du tractus vocal. En pratique il s’agit d’un pilotage des machines par la pensée – et démontre la lecture de la pensée par les machines.

 

Fable de la Brique : C1.30.15.30.10

Mise en scène du rituel employant l’unité de construction d’une structure aux fins de traitement de ladite structure ou d’un rapport à cette structure (traitement par exemple d’une maladie à partir d’une action au niveau cellulaire)

 

Frayage paresthésique ; psycho-sensoriel : C1.10.10.30 ; C1.20.10.20

Terme usité par De Clérambault ; voir parole subvocale. voir inhibition active.

 

Freud Sigismund/Sigmund : C1.20.20

Psychiatre Autrichien ayant soumis l’organicisme aux lois thermodynamiques. Il les distingua dans les jeux de mots. Sa méthode par exemple est interprétée comme un taire-mot dynamique, par la suite désigné inhibition active.

 

Geste subagi :

voir parole subvocale.

 

Inhibition active : C1.10.10.30 ; C1.20

Phénomène de chiasme engageant une préparation organique (engrame) sans accomplissement et ne récoltant que la sensation de la commande accomplie.

 

Lacan Jacques : C1.20.20

Psychiatre français ayant déplacé les lois cybernétiques de l’organicisme dans l’exercice psychanalytique à la suite de S.Freud.

 

Monoïdéisme : C1.10.10.30

Position ontologique du primat de l’idée et de la virtualisation essentielle de la réalité. Alternative à l’Organicisme.

 

Organicisme ; Psychiatrie Française : C1.10.10.30

Position ontologique de l’interaction essentielle entre les systèmes cérébraux et somatiques. Préfiguration de la cybernétique.

 

Parole subvocale : C1.10.10.30

Expérience sensorielle d’une vocalisation par ailleurs inhibée quant à son expression physique, communément traduite dans le langage courant selon l’expression « parler à voix haute dans sa tête. ». Sont analogues les ‘visualisations’ et des sensations de mouvement nommés geste subagi. Certaines écoles psychiatriques en rapprochent les hallucinations – relatives à ce qu’on nommait au début du 20em siècle frayage paresthésique, actuellement inhibition active.

 

Pulsion : C1.30.15 ; C1.30.30.20

Energie vitale, méconnue ou mise-de-côté par la physique post-Renaissance, réintroduite lorsque l’écologie est raisonnée en fonction de la cybernétique.

 

Psychanalyse :

Position ontologique d’une triple interactivité, ajoutant à l’Organicisme l’équivalent d’un système dit psychisme.

 

Quatrain : C1.10.10.40

Le quatrain est une combinaison de quatre éléments (configurée selon l’expérimentation Nasa). Elle est structurellement préposée au D2V qu’elle constitue par couplage (de deux quatrains perpendiculairement orientés).

 

Synthétique/synthétisme : C1.30.10.30

Produit de l’industrie qualifié de Réel en ce qu’il offre une inadaptation au code génétique ADN (sans cela harmonique à l’environnement et à ses lois de l’évolution). Par cette dysharmonie, l’espèce humaine est propre à altérer la systématique des lois darwiniennes.

 

Transfert : C1.20.30.30.10

Relation imaginaire cultivée à l’exploit du semblant.

 

Verdiglione Armando : V1C3.20.40.10

Psychanalyste milanais – analysant avec J.Lacan ; théoricien du Chiffre et du Semblant

 

Wilhelm Reich : C1.20.20 ; C1.20.30.20.10

Psychiatre austro-hongrois élève de S.Freud en application des termes de l’organicisme (inhibition active, engrame) entreprit une observation physique de la pulsion. Il fit de cette énergie une description contestée par les physiciens, mais identique qu’ils établirent, quelques années plus tard, au titre du magnétisme (plasma)

 


TABLE

LA SAINTE ETHIQUE

 

Livre.1

 

Préface au Livre.1 DWT 2010-05-26

Préface au Chap1 Version 1 (V1C1) DWT 2010-01

Préface au Chap2 Version 1 (C2V1 - Chiffrage) DWT 2010-02

 

 

Chap.1 V2: Chiffe

 

C1.0 Introduction

C1.0.10 Evolution darwinienne

C1.0.20 Apocalypse numérique

C1.10 Nasa

C1.10.10 Expérience publique de lecture de la pensée

C1.10.10.10 L’ Expérimentation NASA

C1.10.10.20 Détection cérébrale directe

C1.10.10.30 Retour à NASA

C1.10.10.30.10 Parole subvocale et Corps subagi

C1.10.10.40 Cybernétique

C1.20 L’Inhibition active

C1.20.10 De Clérambault

C1.20.10.10 L’automatisme mental

C1.20.10.20 Brouillage de l’automatisme

C1.20.20 Lacan, Freud, Reich en trois exils

C1.20.20.0.10 Ratés des débuts de carrière

C1.20.20.0.20 Débuts chaotiques et carrières pathétiques

C1.20.20.10 Chiasme de l’inhibition active

C1.20.20.10.10 Analyse du Chiasme

C1.20.30 Psychanalyse ou psychiatrie

C1.20.30.10 La capitulation de la psychiatrie

C1.20.30.20 L’aliénation de la psychanalyse

C1.20.30.20.10 Organicisme reichien

C1.20.30.20.20.Effectivité des engrames

C1.20.30.20.30 Modélisation lacanienne

C1.20.30.30 Persistance de l’ambiguïté dans la psychanalyse

C1.20.30.30.10 Le repli transférentiel

C1.30 Du transfert à l’Organicisme

C1.30.10 Outre la pulsion imaginaire

C1.30.10.10 La collectivité à deux

C1.30.10.20 La collectivité quatre

C1.30.10.30 Le quatrième élément de l’Ethique

C1.30.10.40 Inhibition active et synthétisme

C1.30.15 Franchissement de l’illusion

C1.30.15.10 L’engrame et son correspondant

C1.30.15.20 Subsistance organicisme

C1.30.15.30 Fable de la brique

C1.30.15.30.10 Capitulation dans l’emprisonnement citadin

C1.30.20 Le D2V – chiffre de la pulsion

C1.30.20.10 Effet neuro-physiologique de la suspension de cuirasse

C1.30.20.20 Un accessoire D2V

C1.30.20.30 Tiens-tient.

C1.30.20.40 Le chiffre

C1.30.30 Neurosciences et Cybernétique

C1.30.30.10 Restitution à la psychiatrie d’une psychologie collective

C1.30.30.20 Un organicisme restant à sonder la génétique

 

Dos de couverture CHAP1.V1

 

Chap.2 – V2 : Chiffrage

 

C2.0 Une biologisation

C2.0.10 Les origines de la psychanalyse

C2.0.10.10 Aucune antériorité connue

C2.0.10.10.10 Les préséances potentielles à la psychanalyse

C2.0.10.10.20 Les préséances hypothétiques ; Hermétisme et Art de la Mémoire

C2.0.10.10.30 Un indice récent qui éclaire les préséances

C2.0.10.20 La psychanalyse est-elle synthétique ?

C2.0.20 Élément unité de construction

C2.0.20.10 Distinction de la structure unitaire

C2.0.20.30 Brique & Bactérie

C2.0.30 le chiffre comme un virus

C2.0.30.10 Qu’est-ce que du signifiant ?

C2.0.30.20 le vibrion de la peste (mëme/semblant/chiffre)

C2.0.30.20.05  ‘mémetique’

C2.0.30.20.10 L’exigence d’une seconde distinction

C2.0.30.30 Épidémiologie

C2.0.30.40 Disparition des espèces

C2.0.40 Confirmation de la casuistique du D2V..

C2.10 Lying

C2.10.0.10 Background et kabale

C2.10.0.20 De Vienne à l’Inde

C2.10.10 Une terminologie distincte nécessaire

C2.10.10.10 Le sitting

C2.10.10.20 Le lying

C2.10.10.20.10 Dépôt légal de dénomination

C2.10.10.20.20 Transfert et émotion

C2.10.10.20.30 Le jeu des mots ment alité

C2.10.10.20.40 Le fruit du divorce entre Lying et Psychanalyse

C2.20 Dianetique

C2.20.10 Historique

C2.20.10.10 Fable de Performa

C2.20.10.20 De la fable à la fiction

C2.20.20 Dianétique et Psychanalyse

C2.20.20.10 Prévention

C2.20.20.20 Clinique

C2.30 Psychanalyse et D2V

C2.30.10 Les critiques visant la psychanalyse

C2.30.10.10 Côté rumeur

C2.30.10.20 Côté Lying

C2.30.10.30 Côté Dianétique

C2.30.10.40 Défense de la sexualité

C2.30.20 Le refoulement par la psychanalyse

C2.30.20.10 Question Signifiant

C2.30.20.10.10 Œdipe Sénèque

C2.30.20.10.20 Lettre volée & Conan Doyle

C2.30.20.10.30 La lettre qui vole La Lettre Volée

C2.30.20.20 Question Sexualité

C2.30.20.20.10 Castration des testicules

C2.30.20.20.20 Forclusion du chromosome

C2.30.20.30 Question Mémoire

C2.30.20.30.10 Oubli de la réalité

C2.30.20.30.20 Négligence des traces

C2.30.30 Isolation duD2V

C2.40 Objet et But du chiffrage D2V

C2.40.10 Synthétisme

C2.40.20 Cybernétique

C2.40.30 Biologie

C2.40.40 Pulsion

 

Livre.2

 

Chap.3 – V2 : Psychologie Collective

 

C3.00 Introduction par le refoulement

C3.00.01 Détection du refoulement par ce qui manque

C3.00.02 Manque de prise en compte de la Cybernétique

C3.00.03 Manque d’estimation de la psychologie collective

C3.10 Psychanalyse an 2000 Trois notions :

C3.10.01 1) Unité/brique

C3.10.02 2) Espace/mur

C3.10.03 3) Psychohistoire

C3.20 L’âge symbolique

C3.20.10 L’Unité du jeu du mot

C3.20.20 La Philame de toutes lettres

C3.20.30 Le mot nûment

C3.20.30.10 Logique de l’âge typal

C3.20.30.10.10 Sortie par le Semblant

C3.20.40 Structure et facture du mensonge

C3.20.40.10 Conventionnel et semblant

C3.20.40.10.10 Semblant et dissidence

C3.20.40.10.10.10 Soumission et déréalisation

C3.20.40.10.10.20 Dissidence en effet

C3.20.40.20 Individualité et réalité

C3.20.40.20.10 Art de la Mémoire

C3.20.40.30 Le chiasme oedipien

C3.20.50 Une ontologie du pluriel

C3.30 Mémoire et Cure de Mémoire

C3.30.10 Mémoire et politique

C3.30.10.10 Les écrasements de la mémoire

C3.30.20 Mémoire et psychologie collective

C3.30.30 Mémoire et écologie

C3.30.30.10 Ectogène

C3.40 LAPAREIL

C3.40.10 LAPAREIL objectif

C3.50 L’APPAREILLAGE

C3.50.10 Refoulement

C3.50.20 Restitution

C3.50.20.10 Dé-idéalisation

C3.50.20.20 Pluriel Analytique

 

Chap.4 – V1 : Métamorphose

 

C4.00 La psychanalyse au bord de son abîme

C4.00.10 Une psychanalyse mise en cause

C4.00.10.00.10--Chiffrage et déchiffrage

C4.00.10.10 Trois exemples de découverte

C4.00.10.20 La découverte biaisée

C4.00.20 Prescription de Freud

C4.00.20.10--Infiltration du Semblant

C4.00.20.20--Insertion finale de LAPAREIL

C4.10 Rive d’une Psychologie Collective

C4.10.00.01 Préhistoire et dangers d’une psychologie collective

C4.10.10 Condition et conditions d’une Psychologie Collective

C4.10.10.10 Risques de la psychanalyse

C4.10.10.10.10 Tentation de l’Un

C4.10.10.10.20 Passage entre deux rives/abîme

C4.10.10.10.30 Un pont c’est tout : le moi

C4.10.10.20 Faveur à la psychanalyse

C4.10.10.20 10 Faveur par la logique

C4.10.10.20.20 Moins l’âme des peuples que celle de la Nature

C4.10.20 Identification d’une psychologie

C4.10.20.10 Technologie et psychologie

C4.10.20.10.10 La série communicative

C4.10.20.10.10.10 La série en relief

C4.10.20.10.20 La communication psychologique

C4.10.20.10.30 L’art haché de l’impossible

C4.10.20.20 Fonction métaphorique de la psychanalyse

C4.10.20.20.10 Métaphore et mémoire

C4.10.20.20.20 L’espace psychique ajouté à la physique

C4.10.20.20.30 Energie de l’Espace

C4.10.20.20.40 Occupation imaginaire de l’espace psychique

C4.10.20.20.50--Connexion objective des psychologies

C4.10.20.30 Fonction homéomorphe du moi

C4.10.20.30.10 Politique de l’Homéomorphisme

C4.10.20.30.20 La politique de l’homéomorphisme

C4.20 La Psychologie Individuelle expliquée

C4.20.10 Transfert et Pulsion de Mort versus Libido

C4.20.10.10 Sphincter et raison scientifique de l’homéomorphisme

C4.20.10.10.10 Rattachement de l’individu à la collectivité

C4.30 Psychologie collective constituée

C4.30.10 Organe psy : la Mémoire

C4.30.10.10 Simonide et l’Art de la Mémoire

C4.30.10.20 Art de la Mémoire homéomorphique de l’individuelle

C4.30.10.20.10 Division des deux ensembles

C4.30.10.20.10.10 Bijectivité de la Mémoire

C4.30.10.20.20 L’analysant et l’être-pour-la-mort

C4.30.20 Expression de la psychologie – l’Histoire

C4.30.20.10 Composition psychologique de l’histoire ; psychohistoire ( symptôme, chronique, refoulement)

C4.30.20.20 Retrouvaille de l’Art de la Mémoire – symptôme

C4.30.20.20.10 Le Pluriel Analytique – (résolution)

C4.30.20.30 Évènementiel de l’Art de la Mémoire – chronique

C4.30.20.30.10 Moyen Age

C4.30.20.30.20 Hermétisme

C4.30.20.40 Refoulement

C4.30.20.40.10 Subtilisation

C4.30.20.40.20 Savoir

C4.30.20.40.20.10 Le boulon manquant

C4.30.20.40.20.20 Analyse Plurielle

C4.30.20.40.20.20.10 Le freudisme et autres symptômes démontés pour une psychanalyse plurielle

Notes

Schémas

Glossaire / Index

TABLE

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

www.psybakh.net

 


Dr. William Théaux

La Sainte Ethique

Ch.3.V2 - ch 4V1

 

Par période et sur un fond chronique on reproche à la psychanalyse de ne reposer sur rien et, à partir de là tout ce qu’on peut imaginer de mensonge, sectarisme etc.. Mais la prise de conscience qu’elle est de fait, est comme celle d’un enfant ; il lui faut un certain temps pour se développer puis assumer des responsabilités.

La psychologie humaine commence avec des théories infantiles. La psychanalyse qui se charge d’analyser sa réflexion n’y est pas étrangère. Elle est également sujette à un développement jusqu’à l’âge de sa maturité que certains signes annoncent. L’un d’eux est la reconnaissance de l’ordre social : non pas l’ordre du commandement qui est encore infantile, mais l’ordre de grandeur, c’est-à-dire une dimension ; on l’appelle psychologie collective.

A la suite d’un premier volume qui a décrit la scène primitive de la psychanalyse puis son infantilisme, ce second volume trouve les phases de type pulsionnelles, puis l’histoire et la mémoire de cette psychologie collective. C’est une maturité acquise du moi reconnaissable comme la fonction intégrative des deux psychologies, individuelle et collective. L’aventure de la psychanalyse peut alors commencer dans le domaine de la science.

 

 

William Théaux est médecin psychiatre et psychanalyste

au Puy en Velay, en Haute-Loire en France.

Il est présent sur le world wide web à :

http://www.william-theaux.net