accueil > .. > psychohistoire 

conférence Psychohistoire 3/3 - 06janv2014 - 20h

page d'étude et préparatoire

annonce le 04janv2014 avec vidéo préparatoire

P R E F A C E

   Lorsqu'au début de Le Cycle Humain Aurobindo en 1916 présente K.Lamprecht - son éditeur, des années après 1949, adjoint une note d'information sur cet historien allemand et sa bibliographie ; il ajoute une phrase résumant la thèse de KL. Or cet ajout ne paraît pas nécessaire puisque précisément c'est l'œuvre du texte d'Aurobindo que de résumer et présenter cette thèse. On peut donc estimer que la note de l'éditeur constitue une interprétation seconde.
   Ce sont les interprétations secondes qui prêtent à l'analyse (à la psychanalyse) l'accès à l'insu de la primitive. Ainsi l'éditeur écrit-il en présentant Lamprecht : " il soutenait que la science de l'histoire est psychologique et sociale plutôt qu'exclusivement politique ".
   Nous venons de le dire : cette présentation est celle qui est faite dans le texte (par Aurobindo). Pourquoi l'éditeur éprouve-t-il le besoin de le redire avec ses propres mots ? Aurobindo aurait-il manqué quelque chose ayant besoin d'être précisé. Aurait-il écrit quelque chose d'insuffisant réclamant d'être souligné ? En nous concentrant sur la description de l'éditeur, nous constatons une absurdité : la science de l'histoire est toujours "exclusivement politique", puisque la politique est précisément ce qui exclu et prend la place de la psychologie et de la sociologie. Il est absurde de dire que l'histoire est psychologique et sociale plutôt qu'exclusivement politique à moins que l'on veuille exclure et supprimer la politique.
   Comme dans le cas des rêves, des lapsus, une absurdité traduit un désir, une réalité refoulée. En l'occurrence il s'agit bien de la suppression de la politique que Le Cycle Humain profile, mais en terme de progrès, c'est à dire en tant que dépassement. De quoi s'agit-il alors ? De la notion de Supramental qui fera le motif et le but de l'œuvre d'Aurobindo. L'énoncé éclairé de la note de l'éditeur se formule donc ainsi : la traduction politique de la science de l'histoire est une évolution psychologique et sociale... qu'il est dorénavant licite de nommer. Il est convenable qu'elle porte le nom de psychohistoire. Mais alors, qu'est-ce que la politique lorsque la psychologie et la sociologie se combinent en psychohistoire ? Elle en devient le traducteur, c'est à dire l'instrument que la psychohistoire emploie.
   Il convient donc d'exploiter le renseignement que procure les notions de Supramental et les indices contemporains. En effet nous savons que la psychoshitoire a été décrite par ailleurs comme une science de la prédictibilité basée sur les statistiques de la cybernétique. Nous savons également qu'un appareillage permet sa mise en oeuvre, aujourd'hui dénommée Intelligence Artificielle - qui porte le nom de machine à gouverner quand elle s'applique à la décision politique.
   On arrive à la définition suivante : la psychohistoire est une (l')évolution de la psychologie et de la sociologie à l'égide du Supramental dont le traducteur est la machine à gouverner.

   Cette définition posée, l'histoire permet d'examiner l'expression initiale de cette psychohistoire. Des discours (propagande et science fiction) y ont contribué (ils ont été examiné lors de la conférence précédente) ; des personnages aussi : Lamprecht, Aurobindo, mais aussi Mirra et Devi. Leur observation permet de recenser des informations relevant d'une scène primitive. Cette mémoire ainsi récoltée à la bouche du ' traducteur ' politique substantialise de manière confirmatoire que nous faisons ici une science de l'histoire.

 

   Les données historiques : Mirra, Devi, Amarna :

   a) En 2009, la philosophe Catherine Clément publie les derniers jours de la Déesse où les origines Judaïque de Mirra Alfassa sont révélées - révélées du moins au lecteur que je suis, particulièrement versé dans une études et un suivi de Shri Aurobindo depuis une quarantaine d'années.
   A la suite de cette lecture j'ai effectué mon enquête personnelle, qui a confirmé l'activisme de la famille de Mirra ainsi que le caractère dissident de cette dernière vis à vis de cette famille.
   Cette lecture par ailleurs met en connexion essentielle Mirra avec le mouvement monothéiste post-zoroastrien Bahaii. Je connais le peuple Bahaii, d'abord en le rencontrant en Nouvelle-Zélande, puis plus tard à New-York lorsqu'il s'associait à ma première des deux conférences que j'ai données à l'ONU présentant Akhnaon-Moïse-Oedipe et troisièmement par une coïncidence notable - puisque je vins résider à New-York au sommet d'un building, dressé à l'adresse même de la résidence du premier apôtre Bahaï missionné aux Etats-Unis - une ferme, des dizaines d'années auparavant.

   On sait que le mausolée du prophète fondateur Bahaii - originaire d'Iran - est érigé en Israël à Haïfa, comme le décrit Cathérine Clément dans son roman historique.

   b) Il m'est arrivé de faire connaissance avec Savitri Dévi (alias de Maximiani Portas) d'une manière également caractéristique de n'apprendre qu'après-coup des origines cachées. Il s'agit de ma lecture en 1986-87 de Akhenaton, fils du soleil. où je découvrais ce qui est encore reconnu comme sa "vision d'un monde écologique idéal". J'en fis la promotion et l'éloge jusqu'à ce que des années plus tard, aux Etats-Unis, on m'avertit que je parlais d'une des principales 'déesse' de l'hitlérisme.
   Là encore j'enquêtais et découvrais que la base de retraite et résidence de cette activiste avait été l'Inde suite à son mariage en 1940 avec un brahmane bengali. C'est ce que me confirmèrent les Editions Rosicruciennes expliquant par ailleurs les raisons de l'édition tardive de l' "Akhenaton, fils du soleil" (écrit en 1946 et publié par les Ed.Ros qui attendirent la mort/transition de S.Dévi pour une publication après 1980).

   c) L'observation de ces deux informations, traduit sans ambiguïté que dans les années 40 à 50 et plus largement, Mirra en Inde et Devi étaient en proche activité - géographique et culturelle. Il n'est généralement fait aucune mention de la relation entre les deux - dans le même ordre d'absence d'information sur une composante occultée de leur vie. Ces éléments refoulés prennent d'autant d'importance. Autant l'œuvre de Dévi est-elle une étude de l'évolution psychologique et sociale de l'humanité (intégrant la source amarnienne) autant examine-t-elle une psychohistoire comme Aurobindo en même lieu, même milieu, même centre d'intérêt et même époque, laquelle est également d'autant attachée à la scène primitive amarnienne - de manière occulte comme Catherine Clément le révèle.

 

   Nous obtenons par conséquent une donnée/data historique propre à alimenter et baser notre identification actuelle de la psychohistoire.