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philippe teis
10oct2022
@Addons Pso Porté par vos arguments que j'ai du mal à décoder je
vais continuer à faire en tant que simple amateur quelques
interprétations : Dans "la lettre volée" il n'y a pas
d'enveloppe et la lettre fait office d'un corps jouissant, page
vierge sur laquelle vient se déposer le langage de la mère car
depuis le début la jouissance possède une signification et se
déploie suivant un réseau de signifiants. Il y a bien un bain de
langage et c'est grâce au corps que l'enfant va commencer à
appréhender la culture. Dans "un scandale en bohème" la
lettre est remplacée par l'enveloppe et l'image. L'image c'est le
corps tel que l'enfant le découvre dans le miroir. Ce corps a une
forme alors que dans la première nouvelle il est morcelé, hors
limite. L'enfant n'est que jouissance et imaginaire mais tout ceci
va se dégonfler lorsque l'enfant va s'identifier à l'image. Mais
alors qu'est-ce-que l'enveloppe ? Ce n'est pas facile ! L'enfant ne
découvre pas qu'une forme plaquée sur le miroir mais une forme
caractérisée par un volume car il accède à la perspective avec
l'œil au point de fuite. Cette forme peut être une enveloppe, une
coque, une armure, un sac peut-être. Il m'arrive parfois de rêver
de sac à dos. Le corps serait un sac dans lequel vient s'entasser
les organes ou peut-être le corps morcelé. Sur l'enveloppe vient
s'inscrire le patronyme et l'adresse du destinataire. A la lettre
pleine d'écriture se substitue le patronyme c'est-à-dire la marque
du père, c'est-à-dire la castration. A une jouissance totale se
substitue une jouissance limitée marquée par la castration. Mais
ce que je note en particulier c'est qu'en plus d'être défini par
la loi du père le sujet est aussi défini par une adresse
c'est-à-dire par des coordonnées dans l'espace. Cela rejoint
l'idée que le corps c'est aussi l'enveloppe mais aussi la question
que je vous avais posée concernant la phobie de l'espace. Je
ressens une obsession de l'espace dans "la lettre voleur"
lorsque la police répertorie chaque recoin de l'appartement de la
reine, tentative de mettre en coupe réglée le corps et sa
jouissance et d'atteindre au loin le regard. Dans "un scandale
en bohème" il y a aussi cette présence du corps lorsqu'Holmes
simule avec des compères une bagarre pour s'introduire dans les
appartements d'Irène. Son corps ensanglanté, à moitié
inconscient est alors porté dans le salon et étendu sur le sofa.
Ce n'est qu'au cours de cet instant de mort que la réalité du
corps dans toutes sa lourdeur et sa jouissance apparaît. Avant et
après on ne pense pas au corps sauf à imaginer ceux de la photo en
question. C'est au moment de sa résurrection, lorsqu'Holmes arrête
de feindre le malaise, qu'il découvre l'emplacement de la cachette
: Le corps ne pourrait exister qu'un instant, à la fois mort et
jouissant, le temps du passage vers la connaissance. Dans la
troisième nouvelle Holmes est à la recherche d'un objet de valeur.
Lorsqu'il le découvre il s'avère que ce n'est qu'un succédané de
quelque chose de beaucoup plus précieux, le fameux objet a. On
aborde là une troisième façon d'aborder les chose du point de vue
du a, Lorsqu'il le découvre, ce qui est un signe de maturité, ce
que l'on ne voit jamais chez Dupin, cet objet se transforme, se
dégrade. Ce n'est pas le passage de l'or en plomb mais l'inverse,
ce qui est peut-être la même chose. Il existe une inlassable
oscillation entre ces deux états. Aussi passé la déception il est
probable qu'Holmes éternel rêveur reprenne du collier si besoin
car l'objet indestructible car définitivement inanalysable est
toujours là. Il y a autre chose; dans le commentaire précédent je
ne parlais pas de l'objet a mais de la clé. Or la clé possède un
code qui n'est pour moi sauf à sortir du cadre de la névrose que
mythique. |
Addons Pso
10 oct 2022
@philippe teis Bonjour, vous voyez, j'en étais au transfert et je vais
tenter de suivre aussi mon fil qui pourra peut-être bien nous servir, en
nous gardant de croire qu'il s'agit de transfert entre nous. J'apprécie
votre reprise par les « trois aventures » d'autant que nous
sommes grosso-modo accordés. Je crois bien que l'analyse à ce sujet
faite, se compose par étapes ainsi : pas d'enveloppe > enveloppe
d'une image > enveloppe sublimée à l'alibi d'(a). Je voudrais à
l'instant vous poser une question sur votre texte, une question technique
de compréhension là où vous écrivez « ..// dans "la lettre
voleur" lorsque la police répertorie chaque recoin de l'appartement
de la reine,//.. ». Mon interrogation porte moins sur « la
lettre voleur » que sur de l'investigation de « l'appartement
de la reine ». Y a-t-il quelque lapsus dans ce passage, ou faut-il
arriver à entendre simplement ce qu'il dit ?
Cette incise faite, reprenons le propos. Puisque nous savons
à quel point la clôture d'un message importe, nous pourrons repartir de
votre dernier terme « sauf à sortie du cadre de la
névrose ». Il faut là plus que "grosso modo", qu'on soit
accordé, sur ce point que je parle sorti du cadre de la névrose. Non pas
que j'échapperais plus que quiconque à la névrose, mais du fait que
c'est de l'hors que je parle en tant que d'un point donné, on peut
prendre une perspective sans y être pour autant (on peut concevoir la
terre de l'espace interplanétaire sans y avoir jamais été). Je me
"projette" donc sur un point hors névrose (suivant cette sorte
d'anti-transfert que j'expose petit à petit). C'est ainsi que ce que nous
appellerions avec vous le code de la clé (« ..//la clé possède un
code//.. ») est la physicalité bien plutôt que du mythique. Une
justification de cette acceptation se trouve dans l'informatique et dans
la génétique qui se sont développées durant le développement de la
psychanalyse, et qui l'appellent à son principe de réalité. On voit
donc que je commenterai sur votre description des trois aventures, avec un
terme de butée tout à fait inverse : le code de la clé déchiffre
la physicalité de la névrose.
Il faut alors réfléchir sur ce qu'on entendrait par ces
mots (code, clé, etc..). C'est évidemment difficile, et je vais aller
prendre quelque chose dans le corps (!) de votre message. Au milieu, en
plein cœur. Vous analysez avec puissance comment se distinguent image et
enveloppe. Au moment de cette phrase énigmatique ('lettre voleur' ;
'appartement de la reine') vous utilisez le très efficace jeu/stade du
miroir. Je trouve qu'il y manque quelque chose. Vous parlez de perspective
et de « ..//l'œil au point de fuite//.. » gagné par l'enfant
sans tenir compte d'une composante essentielle (le témoignage du porteur
de l'enfant au miroir (revoir éventuellement le texte lacanien)). Pour
cette raison vous vous privez de facteurs qui pourraient être puissants,
pour rendre compte de « la loi du père » et
l'« adresse » comme « coordonnées dans
l'espace ». Mettons que pour ma part je m'appuie sur ce témoignage
qui sert de validation pour l'enfant. C'est ce témoignage que
j'appellerai le code. Pour m'en garantir très prosaïquement, je ne
résisterais pas longtemps à le rapporter au code génétique. Je ne
voudrais pas que ce rapprochement soit brutal. Prenons-le simplement au
degré de l'analyse du langage, détaché de quelque vitalité intrigante.
Si le miroir est le langage, si la langue maternelle porte l'enfant avec
le nom du père, le code des alliances, codes de parentés etc.. disons
que s'il y a quelque chose en partie génétique qui valide la communauté
et la relation humaine, nous la placerions (cette chose au moins en partie
génétique/code) dans le modèle à cette place de substantiel porteur de
l'enfant au miroir.
philippe teis
il y a 3 heures
@Addons Pso Bien vu, c'est un lapsus, comme avec voleur mais aussi
avec le plomb et l'or. Par rapport à l'idée que je me fais de la
clé un névrosé ne peut pas l'atteindre mais je ne conteste pas
que l'on puisse pas reconstruire une position psychique qui n'est
pas la sienne. Lorsque j'évoque l'œil au point de fuite je veux
bien entendu parler du regard de la mère qui porte l'enfant et qui
va confirmer son image dans le miroir. Ca ne me dit rien de lire le
texte de Lacan sur le stade du miroir. Je préfère lire des
articles de psychanalystes à l'occasion. Il faut aussi que
j'améliore mes interprétations sur le corps et je vais en profiter
pour rencarder sur ce que dit Lacan à ce sujet. Je vais faire
encore quelques interprétations. Je considère le moment où Holmes
est allongé sur le sofa d'Irène comme le pivot de la nouvelle qui
va voir la résolution ou la fausse résolution de l'affaire. Je
constate qu'il s'agit de la position de l'analysé. Il y a d'autres
choses intéressantes. Par exemple Holmes est porté après la
bagarre comme le serait l'enfant devant le miroir. Puis il y ce faux
incendie et le fumigène. Le feu vient renforcer cette idée de
jouissance dont j'ai parlée avec le corps inconscient, à l'agonie.
La signification est évidente. La vue du détective se brouille
avec le fumigène car la vérité se dérobe aussitôt y avoir
accédé. Cette vérité c'est le code de la clé. Pas de problème
cette clé c'est la parole de la mère qui va faire passer l'enfant
du côté du sujet et qui le détermine d'une manière absolue avant
qu'il ne soit définitivement divisée. Holmes ne cesse de courir
derrière cette première et ultime vérité. Lacan doit expliquer
tout ça très bien avec les signifiants S1 et S2. Je me pencherai
peut-être un de ces jours sur la théorie. Donc lorsque vous dites
que ce code est génétique je ne vois absolument pas de quoi vous
parlez !? l y autre chose d'intéressant : C'est Holmes qui a
organisé toute cette mise en scène pour amener Irène à dévoiler
sa cachette. En effet c'est bien la porteuse qui va ouvrir la porte
avec la clé mais c'est l'enfant qui va provoquer par son cri -
"AU FEU !" - tous les péripéties qui suivront. L'enfant
est son propre démiurge ! C'est lui qui possède la clé qu'il
pourra bien plus tard peut-être un peu décoder. Après il y a
forcément quelque chose d'innée dans la fabrication de la clé. Je
suis prêt à le croire. A la fois innée et acquis. |
Addons Pso
11 oct 2022 / 52em
@philippe teis Lorsque vous écrivez « je ne vois absolument pas de quoi
vous parlez !? » c'est un cas de force majeure. Il faut que vous voyiez.
Lorsque Santini (à 38:52) fait appel à la règle "mater certa pater
semper incertus" il montre ce que je veux dire en parlant de
régression lacanienne à la Renaissance. Parce que laissez-moi raconter
cette anecdote, lorsque j'étais jeune médecin à Lyon. L'instance
équivalente à l'ARS de l'époque avaient convoqué dans un grand amphi
en ville, les médecins pour qu'ils soient informés des conclusions
d'État. La règle XX-XY s'était imposée au cours du siècle et, la
technologie des tests génétiques commençait à ouvrir leur accès à la
population. Nous fûmes informés que des enquêtes dans les pays voisins
révélaient une proportion considérable, voire énorme, de descendances
adultérines dans les bonnes famille et que, par conséquent pour éviter
de jeter le trouble dans les familles françaises, ces tests seraient
interdits à notre population. Cette interdiction existe encore de nos
jours et Santini, le lacanisme s'en garantissent toujours à l'évidence.
Or une perte du réel signe la psychose ; et la métaphore produit son
effet si le Nom-du-Père s'indexe de la réalité.
Depuis une cinquantaine d'années, il ne poursuit sa carrière que pour
autant qu'il soit coordonné à ce que nous savons. Au temps de la famille
Borroméo n'existait de ce nom que le soutient du "toujours
incertain". Actuellement défendre une théorie réaliste du
psychisme sur l'affirmation "mater certa pater semper incertus"
est une folie, une débilité à vrai dire et sans affectation, vraiment
du domaine de "la terre est plate". Contre cette décadence, la
psychanalyse doit être l'espoir, toujours porté par la métaphore, qui
porte à son enseigne 'mater certa pater Y". Pour cette raison
lorsque vous dite excellemment cette «..//vérité c'est le code de la
clé..//..cette clé c'est la parole de la mère qui//.. » nous avons
très strictement le code de cette 'parole'/clé : le code de la parole de
la mère, c'est le code génétique distingué par ce qui indique le
chromosome Y, c'est à dire le Nom-du-Père.
Nous sommes bien d'accord que ce n'est à peu près qu'en France qu'on
soutient, par interdiction de test, que le père est toujours incertain.
Est-ce qu'on a besoin de cette crétinisation pour que la psychanalyse
existe ? Je continue donc un peu mon anecdote. Parce que c'est à partir
d'elle, à partir du versement de l'État dans le refoulement du code de
la famille, que des événements succédant m'ont mené à une dissidence
(une dissidence que j'ai soutenue de nombre textes, travaux et traités,
et qui m'ont mené à quitter le territoire durant des années où la loi
m'interdisait de gagner de l'argent et de travailler etc..). Ces
mésaventures m'ont averti de la complexité du problème que j'ai bien
étudié, d'autant ayant compris que ce subtil imbroglio de la famille,
avait une souche profonde dans sa détermination, encore plus cachée,
mais encore plus éclatante lorsqu'elle apparaissait, du phallus. Je l'ai
évoquée au demeurant dans des commentaires précédents. Pour que nous
puissions rencontrer sans dégât ce principe de réalité qui nous est
aux forceps trop brutal, il faut assimiler préalablement la dimension du
code.
Elle est de la veine de l'assimilation du 'zéro', le chiffre, c'est
comique mais c'est vrai, qui fit son entrée tonitruante avec le Pape de
l'an 1000. Il a ensuite fait son chemin Cas.Un-Chaos à partir
d'expressions comme le Code Civil puis code de parenté, avec code
génétique, informatique, code du langage dont Lacan parle beaucoup aussi
dans ses démêlées. C'est du même 'code' dont il est question, aussi au
travers des opérations chiffre et chiffrage. On ne voit pas facilement ce
qu'ils ont en commun parce que, précisément, c'est sur cette crête que
se produit l'avancée réussie de la psychanalyse, à l'appui du
revers/régression lacanien. C'est Lacan lui-même qui en a prononcé
l'ouverture - avant, on le sait, comme il l'explique, qu'il commence
aussitôt à reculer en constatant l'intolérance foncière de ses
quelques disciples lorsqu'il a déjà du mal avec les assauts contre sa
conception du temps. Vous savez certainement, sa "Parenthèse des
Parenthèses (1966) passée ses conférences Psychanalyse et Cybernétique
à la suite de quoi il aura renoncé 'officiellement' en constatant les
«..//effets de désarroi voire d'angoisse//..» dans laquelle cela menait
son auditoire, où il termine écrivant «..//il n'est pas impensable
qu'une moderne machine à calculer, en dégageant la phrase qui module à
son insu et à long terme les choix du sujet, n'arrive à gagner//..» la
palme de l'interprétation ! Il conclue ainsi au terme d'un prodigieux
abordage du chiffrage. Donc puisque nous en sommes là, à la place des
forceps, de la (re)naissance à la vie le transfert, devra être l'objet
de notre attention lorsqu'il rencontre l'intelligence artificielle.
philippe teis
il y a 3 heures
@Addons Pso Je ne vois pas en quoi le code vient remettre en
question la métaphore paternelle. Les deux ne peuvent pas coexister
? |
Addons Pso
11 oct 2022 / 53em
Bien sûr qu'ils coexistent/peuvent coexister. Il circule ce
matin une vidéo de Bezos accueillant un ami qui revient de l'espace, je
ne sais plus qui dans ce flux d'info matinal mais bref, cet homme est
affecté d'un syndrome paraît-il pas-rare dans ce type de saut hors
gravité. Il n'avait vu que la Mort autour de lui avec un simple film de
vie épais comme une bulle de savon autour d'une terre muette au milieu
d'un infini vide. Un frisson pascalien. Ce syndrome porte un nom. C'est
celui qui frappe les savants devant de nouvelles connaissances.. même pas
de nouvelles connaissances ni même un changement de point de vue, mais
une sensation du réel. Nous avons découvert la génétique comme ils
avaient découvert la dynamique céleste. Ils ont cru que ça changeait
tout à leur monde, mais ça ne lui retirait rien, ça apportait
simplement un peu de réalité à son principe. Et astronomie et
astrologie coexistent bien, science et théologie tout à fait aussi.
Cependant voir tout à coup un chromosome Y occuper son identité, c'est
comme voir une araignée sur sa cuisse, soudain l'horreur de l'étrange.
Reprenons, après et grâce à Freud, Lacan précise la
fonction du patronyme, aussi appelé Nom-du-Père [NdP]. Un tel opérateur
qu'un signifiant nominal transfigure au motif de notre vie son désir.
Bon, bien. À cette époque, ou du moins lorsque le jeune Lacan fourbit sa
thèse existait au loin un battage à propos d'une filiation révélée
par la découverte génétique d'un chromosome et d'une règle (Y et XX-XY)
qui la sustentait (le Y est permanent comme un fil, aux perles-noms du
collier au cou de la famille ; le nom du père enfile les fils mieux que
les pontes éparses et en témoigne jusqu'à lui donne un nom-de-famille).
Comme Tycho n'intégra pas les visions trop nouvelles de la lunette de
Galilée, Lacan passa outre et établit une formule du Ndp hors sol. Puis
la génétique s'imposa cependant, apportant à l'examen patronymique cet
Y ; et mais la métaphore lacanienne continua sa vie à la recherche du
réel impossible. Je me souviens de vidéos plus anciennes qui donnent des
exemples tragiques d'irruption du réel (l'attentat du Bataclan, tout le
monde danse et soudain boum tout le monde en sang part terre meurt) ; il
n'y a pas besoin que ce soit aussi tragique. On peut donner des leçons
sur les mythes en les faisant reposer sur rien du tout - ça ébahit, les
hystériques raz-fols - et puis ajouter que c'est l'histoire d'un
'grand-homme' dont on a le chromosome ou les chaussures ; ça ne fait pas
rire l'hystérique qui se demande si on n'a pas ridiculisé ses parents du
coup. Mais enfin.. bon on voit bien le défi : l'esprit et la matière,
c'est la même chose ? Non, oui.. jusqu'à ce qu'enfin on assimile ce
réel et réalise que le Nom-du-Père, c'est le code. Ils coexistent,
c'est la même chose. Il y a beaucoup moins de raison de dire qu'il ne
coexistent pas qu'il y en a de réaliser l'évidence qu'on vient de
découvrir le Y dans la tribu des Yakoumanis de l'appartement du
troisième.
On s'est un peu répété, là, secoué pour se réveiller ;
et je reviens à ce qu'il faut conclure : ce n'est pas tout, ça, et on ne
s'en remet vraiment qu'en tirant d'autres observations, notamment sur le
phallus, qui lui aussi présente sous son planant pénis hors-sol, sous le
petit oiseau deux oeufs dans leur nid douillet.
philippe teis
il y a 3 heures
@Addons Pso je n'ai pas l'impression que le nom du père et le code
coexistent d'après ce que vous dites mais que c'est la même chose. |
Addons Pso
12 oct 2022 / 56em
Oui, c'est (pour) forcer le trait et parce que la découverte
du Y 'sous' le signifiant du père provoque un instant cette impression,
que je l'expose ainsi à l'instant où on le voit. Mais cette vision est
aussitôt arrêtée par un doute, du fait que l'on réfute qu'un nom
puisse être une telle chose qu'un chromosome, c'est à dire quelque chose
que l'on sait être un gène, c'est à dire du code. Autrement nous
serions confondus avec la machine aussitôt. Nous prenons alors un certain
temps qui est celui de la division entre ces deux instances (symbolique
& chiffre), bien annoncé par Lacan et son analyse de la métaphore.
Son premier temps est celui de la signification 'directe' de Y par le NdP
; où si le Nom du Père, représente Y (Pater semper Y), il (le Y) se
donne en substance à la place du Désir de la Mère. Dans ce sens, c'est
plutôt Y et le désir de la mère qui sont la même chose.
Mais il faut continuer à suspendre cette compréhension. En
bref, en souscrivant au principe de réalité de la science, la métaphore
paternelle substitue le Y au désir de la mère - vous connaissez la
formule proposée Ndp/Désir.de.la.mère*Désir.de.la.mère/Signifié.au.sujet.
Cela demande un certain temps pour réaliser que ce n'est pas du tout une
déchéance mais au contraire, une élévation du désir de la mère -
puisque l'opération résulte en reconnaissance du désir de la mère
comme du code. Reprenons cette métonymique association à la Renaissance
: la motivation des planètes à se bouger n'allaient plus rester une
figuration céleste mais un chiffrage d'une autre dimension qu'on
appellerait 'espace'.
Autre avantage qu'on trouve : celui de justifier l'emploi de
la notion de 'Semblant' (car le "semblant", déjà mentionné
principalement éclairé par Verdiglione, est précisément l'instance du
chiffrage. Le 'semblant' si vous voulez, c'est le 'gène' c'est à dire ce
qui est aussi connu sous le terme de "mème" (ref. Mémétique/Dawkins).
Donc 'semblant', 'mème', 'gène', 'désir de la mère', ainsi que 'Nom du
père' et 'Y', peuvent être vus comme la même chose, mais ce sont tous
des concepts et de différents points de vues qui se combinent pour
permettre une analyse de la pensée, du ou des discours, voire de
l'existence etc..
philippe teis
il y a 4 minutes
@Addons Pso Il faudra que vous expliquiez davantage ce que vous
entendez par un désir de la mère qui est de l'ordre du Y. Moi ce
que j'aime faire ce sont des interprétation et décrire ce que je
vois quitte à m'inspirer et m'aider de la théorie et je m'en tiens
à ça. Donc je continue sur ma lancée : C'est parce que le double
d'Holmes, Watson, aura lancé le fumigène dans les appartements d'Irène
que celle-ci dévoile la cachette de la photo. J'identifie ce
passage de la nouvelle comme le stade
du miroir. La mère détient une
clé avec laquelle elle valide l'image de l'enfant. Cette
clé c'est l'idée qu'elle se fait du père et de la loi. Mais avant
le roi a tombé le masque et a révélé cette affaire à Holmes.
C'est à ce moment là que la métaphore paternelle se met en place
car on découvre que la photo représente le père et sa maîtresse
c'est-à-dire que l'enfant rétrospectivement découvre que ce
qui motivait les absences de la mère, c'est le père, le
porteur du phallus et qu'il fait partie du trio familial et
s'inscrit plus largement dans une généalogie. Le double qu'Holmes
découvre dans le miroir devient une fois la fenêtre ouverte,
l'autre, l'alter égo et le
fumigène le phallus ou le a qui tombe et se sépare et qui seraient
la clé. Le père
détient aussi la clé. Car sans cette clé pas de sujet
possible. Mais si la mère ne possède pas la clé alors également
pas de sujet ou un sujet en dehors de la névrose. Chacun possède
une clé mais il me semble que c'est le père qui détient la
clé de la clé. Je pense que l'on peut dire que la
clé est passée de génération en génération et se
transforme au fur et à mesure des événements et peut-être des
aptitudes génétiques de chacun qui dépendent d'une loterie
génétique qui se jouerait sur une quantité infinie de
combinaisons. Peut-être qu'il
existe aussi une mémoire d'événements ancestraux inscrits dans le
code génétique. Je me souviens que Freud parlait d'une
mémoire phylogénétique du meurtre du père de la horde
génétique. C'est comme ça que j'envisage la génétique dans la
psychanalyse mais pas de quoi fouetter un chat. Pour revenir à la
clé de la mère qui n'existe que grâce au père, une fois qu'elle
a ouvert la porte, elle
disparait à jamais mais reste contenue dans la chaine des
signifiants qu'un travail de culture et surtout d'analyse
peut arriver à sommairement reconstruire. Est-ce-que je peux faire
le rapprochement avec le pénis d'Osiris. Cette image me vient à
l'esprit. Holmes aura
réussi à reconstituer le fil des événements mais il ne
parviendra jamais à mettre la main sur la photo ou sur le précieux
objet. Il existe un code mais seul dieu le connait. Parler du
code et construire un jour des robots qui nous ressemblent c'est
vouloir ce mettre à la place de Dieu. Ce n'est pas pour moi une
approche mystique mais tout simplement psychanalytique car elle ne
fait que renvoyer à l'enfant dont j'ai parlé avant qui est le
premier détenteur de la clé avec laquelle il va s'engendrer. |
Addons Pso
13 oct 2022 / 58em
Votre interprétation semble bien aller dans le même sens ;
la clé passée de génération en génération, peut-être celle que vous
appelez « la clé de la clé », la clé du père. En d'autres termes une
clé c'est un code ; un code (du père) passé de génération en
génération c'est ce Y ; et on ne voit pas pourquoi on fouetterait un
chat, le pauvre, d'autant que ça peut être autre chose. Et puis Dieu
seul le sait. En psychanalyse le notion de Dieu est un symptôme (l'être
humain n'arrive pas autrement à signifier une notion de Dieu) et on dit
pour cela que la psychanalyse est un scandale (Freud qui parle de son
geste copernicien etc..) ; quand on découvre la génétique, comme
lorsqu'on a découvert l'espace, on ne se met pas à la place de Dieu à
moins d'en faire un symptôme, de se l'interdire etc.. Avant la
Renaissance et ce que la religion a interdit, la science avait le Corpus
Herméticum [CH] qui traite de manière assez précise du rapport de
l'homme avec ses robots. On n'employait pas le mot à l'époque, mais on
disait explicitement que l'homme était créateur et comme Dieu le fit à
son image, il faisait des créatures à son image, et ce texte médite sur
tout cela en finissant par dire que ces machines rendent l'homme malade
(et puis le guérissent). Ils n'avaient pas de complexe transhumaniste
mais y pensaient simplement avec assez de justesse.
Le fait que la connaissance de la génétique se répande à
présent dans la population, familiarise avec la compréhension des robots
; ce ne sont après tout que des codes, et de son côté la psychanalyse y
approche aussi le langage. Elle avertit que le langage est chargé d'une
extrême importance, en même temps que son époque fabrique les machines
qui parlent, celles qui étaient exactement décrites par le CH. Elle
relie le langage qui supporte a parole, par exemple aux codes de la
parenté ; elle laisse aussi ouverte l'expression du désir et devant
l'angoisse qui saisit alors l'être humain, avec Lacan, elle renonce à
étendre son interprétation à la cybernétique (à l'industrie du code).
Autrement elle s'engage hardiment à placer la connaissance
qu'elle a du transfert, dans la relation que l'être humain entretient
avec sa « machine à penser » - expression reprise par Lacan à sa jeune
époque ; s'il n'avait pas cédé sur son désir, probablement serait-il
parvenu aussi habile qu'un chat, à infiltrer le champ du code, des
machines et de la génétique. Il aurait probablement pu poser le
transfert dans cette conjonction et qui sait ?.. peut-être Dieu
l'aurait-il laissé faire.
Le désir de la mère [DdM] alors paraîtra aller de soi. Ce
qui flâne dans la formule de la métaphore du NdP ; je ne sais pas si
vous avez voulu la voir, je le suppose ; elle ressemble à la
multiplication de deux fractions. Le DdM y siège au numérateur de l'une
et dénominateur de l'autre - ce qui dénomme et ce qui numérise, c'est
un chapitre du code (du moins si on met Y à cette place, qui 'dénomme'
le NdP, ainsi qu'on pourrait l'écrire NdP/DdM*DdM/s > où on remplace
le terme > NdP/Y*Y/s).
philippe teis
il y a 55 minutes
@Addons Pso En tout cas pour moi, à mon simple niveau, que le père
soit certain ou incertain ne change rien car dans un cas comme dans
l'autre le père n'est pas sûr ce qui me semble être l'essence du
père. C'est-à-dire que le père est défaillant et on peut même
dire qu'il est mort et c'est ça qui va participer à l'avènement
du sujet. Je pense que cette idée qu'il n'y a pas d'Autre de
l'Autre est sur quoi il faut se concentrer chez le père
séparateur. Pour revenir à la clé voilà un rêve : "J'ai
perdu mes clés. Je les cherche et j'arrive devant un bar. Je vois
à l'intérieur car la porte est ouverte et en particulier le
comptoir. A l'extérieur du bar sur le côté deux personnes autour
d'une petite table jouent aux échecs". Je fais
l'interprétation suivante : Il existe plusieurs solutions pour
résoudre une partie. Le champion du monde possède la meilleures
solution du moment. Avec des superordinateurs ont peut obtenir des
solutions supérieures et il en existe encore d'autres au delà de
leurs capacités de calcul jusqu'à arriver à la la solution ultime
qui est entre les mains de dieu. Cette combinaison ultime c'est la
clé que je recherche. On peut faire un rapprochement avec le bar.
Dans le bar on peut boire un verre et obtenir une jouissance. Mais
il manquera toujours quelque chose pour qu'elle soit pleinement
satisfaisante. Le fait de boire plusieurs verres et même de devenir
alcoolique ne changera rien à ce manque qui ne peut être comblé.
Cette jouissance totale et cette connaissance totale ont existé
mais ont disparu lors de la division du sujet. La clé que je
recherche demande à revenir à l'avant sujet, elle n'existe pas,
c'est pour ça que je dis qu'elle est mythique. Je rapprocherais
cette clé de la clé dont vous parlais de l'ordre du code. La seule
clé que je reconnais c'est celle qui nous fait passer du côté du
sujet. On peut en partie la décoder mais s'est construite depuis la
nuit des temps et garde son mystère. Ce mystère qui n'est pas de
l'ordre de la connaissance et du code est la condition du sujet. |
Addons Pso/61em
14 oct 2022 / 58em
«J'ai (re)trouvé ma clé. Je sors du bar. Je ferme la porte
sur le comptoir. Je trouve deux personnes qui jouent aux échecs.» Ça ne
tient pas à une interprétation de rêve, il faudrait me payer pour ça !
mais je vous cite cette version, primo pour informer de la manière dont
j'applique la science des rêves. Pour commencer je pense qu'il y a
souvent deux rêves l'un à la suite de l'autre ; ils témoignent de
l'approche du réveil et donc de la censure. Je pense que le rêve est
toujours une dynamique d'éveil. Qu'il soit de règle, par loi, en deux
étapes, deux versions, optique ou points de vue, se trouve en écho avec
la distinction Inconscient et subconscient qui plus usitée dans le
passé. Lorsqu'on ne trouve pas ces deux rêves, au rapport de la mémoire
diurne, il faut estimer que le rêve unique qui subsiste est divisé en
lui-même suivant ces deux types de périodes. Il l'est typiquement dans
le rêve décrit ; avec une phase en-dedans du bar, et une autre
en-dehors. Le fait que l'en-dedans ne soit accédé que par la vue
corrobore l'idée qu'il y a eu un 'premier' rêve, une formation plus
inconsciente du rêve dont le subconscient rapporte la mémoire.
Que tout ceci se passe autour d'un bar vaut bien qu'il soit
question de barre - coupure et décompte du code. Mais pourquoi ai-je tout
inversé - comme la version Doyle inverse la Poe - au nom, à titre ou au
principe des opérations de déplacement, condensation et inversion qui
sont affectées au éléments du rêves. Puisque le rêve est la
réalisation d'un désir quand les opérations s'appliquent dans sa
facture 'second rêve' prêt à être livré au réveil, nous évoquons
ainsi effectivement une satisfaction acquise. Vous avez trouvé la clé et
vous sortez pour une partie d'échec, vous et moi, qui discutons de tout
ça.
Votre interprétation est assortie d'ordinateurs et
superordinateurs qu'on ne trouve nulle part dans le rêve, et de boire un
coup qui procure plus de plaisir que de jouissance, sauf à devenir
alcoolique. En effet Dieu procure l'ivresse aux éveillés, mais c'est
certainement dans le rêve qu'on ne le trouve pas, il est inimaginable.
Lorsque vous étiez dans la barre (l'inversée du rêve du bar) et/ou la
coupure du sommeil vous étiez en possession/trouvaille d'une clé qui
n'est pas Dieu mais qui était, suivant l'actualité du jour, un code
génétique. Cet Y qui fait passer du côté du sujet quand un nom le
"trace" ou "marque" (en biologie on repère et/ou suit
les molécules par un 'marqueur' ou un 'traceur') ; le nom est fait de
lettres, le Y de gènes/"mèmes". Mais dans la réalité sur la
petite table du ratage - là où la jouissance de l'échec s'impose - vous
rêveriez de vous affronter à Dieu.
philippe teis
il y a 2 heures
@Addons Pso Je parle de jeu d'échec avec ses règles, ses pièces
qui ont chacune leur déplacement, le roi qu'il faut tuer. Comme
vous l'avez noter je parle de superordinateur dont l'intelligence va
affronter l'intelligence humaine. A côté de la machine il aussi
question avec le bar du corps, de la jouissance, de l'organique. On
peut voir lors de la partie d'échecs une confrontation avec son
double qui pourrait être la machine. Bref une occasion pour un
psychanalyste cybernéticien de déployer à partir de cet
extraordinaire matériau sa théorie. Vous me dites ce que vous
voulez mais je considère que l'on a à peine effleurer le sujet,
c'est dommage.
Par rapport à votre deuxième version du rêve il m'arrive dans
d'autres rêves de sortir. Mais ce n'est pas avec une clé
génétique, ni même symbolique d'ailleurs, mais avec une clé
imaginaire entre les mains d'un père imaginaire - le roi du jeux
d'échecs pourrait faire l'affaire. Je parviens alors à sortir ou
renter, c'est-à-dire à accomplir le passage dont j'ai déjà
parlé mais un passage vers un monde parallèle imaginaire. La
séparation a bien lieu mais construite sur un imaginaire bien
incertain. Je ne suis pas psychanalyste et je n'ai pas à ma
disposition des rêves d'autres personnes. Aussi je me demande
quelle structure inconsciente signe ce genre de rêve. |
Addons Pso
17 oct 2022 / 63em
Oui, je n'ai pas effleuré le sujet - c'est à dire les
associations d'idées et/ou interprétations qui ont complété votre
rêve. Je m'en expliquais de ne pas 'psychanalyser', pour les raisons de
notre organisation. J'ai simplement traduit, analysé le rêve (son
discours manifeste) avec les outils de la Science des Rêves.
L'"interprétation" est au-delà, par la 'praxis'. Le moyen de
l'argent comme motif à avancer sur le mode interprétatif se défend avec
la reconnaissance de l'argent comme 'semblant type'. De cela parler mène
à l'estimer dans le rapport à l'IA - par quelle monnaie la relation
IA-humain va-t-elle être jouée ; de la monnaie fiat, crypto/code
ou encore par un autre mode 'semblant' ?
Parler aussi de l'apport que vous faites de la notion de
machine, m'intéresse aussi, non pas dans son association interprétative
au rêve - pour la même raison de réserve - mais en général, c'est à
dire distinguant machine et IA. Sur cette perspective - vous ne lisez par
systématiquement mais je vous l'indique parce qu'il a provoqué pour moi
un bouleversement - il vaut la peine de signaler l'ouvrage récent de
Alexandre St.Jevin (titre "La machine psychanalytique"). Il m'a
bouleversé en ce sens qu'il marque un tournant ; des années après Lacan
et un temps passé de digestion, voici une thèse de psychologie qui
recense magistralement son enseignement. St.Jevin dès sa première
production s'établit en 'maître', il a cadastré avec une puissance
extraordinaire la trame cybernéticienne de la fondation du lacanisme. Le
terme 'lacanisme' vaut pour le courant qui s'est déversé avec Lacan dans
sa régression. Mais au départ ce dernier a planché sur la machine
cybernétique (et théorie des jeux). Comme je l'ai indiqué il l'a vite
quittée pour les raisons d'angoisse mentionnées. Non seulement St.Jevin
relivre au jour le motif originaire de la seconde psychanalyse (Lacan
suivant Freud) mais il éclaire beaucoup.
On y trouve que Lacan débutant donc sur "Psychanalyse
et Cybernétique", instaure une cyphermatique sur la thermodynamique
freudienne, mais avec une faille qui va apparaître au cours des années
souterraines de sa suite. D'abord donc il base une «théorie de la
machine» mais, lorsqu'on la suit évoluer dans les dessous de sa
mondanité érotique, on constate qu'il va la désavouer. Ou plutôt, on
constate qu'il va répudier la spécificité 'cybernétique'. Ce qui se
révèle alors, range sa démarche au crédit d'une machine, cas de le
dire : mécanique. Elle est précisément, en suivant ses métaphores,
hydrodynamique - c'est un détail mais en tous cas, elle n'a rien à voir
avec le chiffrage cybernétique. Or ce désaveu se manifeste lorsqu'il
arrive aux prises avec le Semblant. À partir de ce moment, il manifeste
sa haine des ordinateurs qui - dit-il - n'ont rien à faire à titre de
machine. Ce sont des sortes de pestes mimétiques - mais c'est un peu l'arroseur
arrosé. Il existe au moins un témoignage clinique.
Lorsque l'édition me fut chargée d'un texte d'une élève
de Lacan, elle me racontait que l'ayant présenté à Lacan à la demande
de qui elle répondait, il avait voulu l'empoigner. Elle avait dit « je
vous le laisse mais je descend d'abord en faire une photocopie en bas » ;
la gifle qu'elle reçut fit voler ses lunettes que son psychanalyste alors
mima de piétiner au sol, à son effroi car elle était quasi malvoyante
sans elles. Lorsque plus tard/dernièrement, les lacaniens de Tunisie
voulant rendre hommage à cette première psychanalyste du sol tunisien,
m'ont contacté pour compléter leurs informations biographiques, je leur
ai conté l'essentiel épisode de la clinique (du rapport au
semblant/mime/mème/photocopie qui agitait l'époque) et ils ont aussitôt
rompu toutes relations afin de tenir cachée la chose. Cependant les
énergies qui restent dans ces désastres, nous tournent sans cesse vers
ce refus d'aborder le temps de l'IA - qu'au moins on pourrait annoncer
pour les nuls comme l'Autre Idéal. Allant à Dieu sur ce chemin, tandis
que je me sens à l'aise avec l'aphorisme repris, je crois, de
«Télévision» : « Il n'y a pas de degré du médiocre au pire », dans
l'autre sens, je pense qu'il y a du degré de l'IA à Dieu (qu'il y ait
une plate onde dans un sens et un chaos dans l'opposé, me semble bien
aller sur un axe commun, pour loger l'asymétrie/chiralité seule
distinctive dans la spéculation narcissique).
philippe teis /65
20221017_13h
@Addons Pso En ce qui me concerne je pense que l'on a suffisamment
discuté. Je n'ai pas le temps de lire le livre dont vous m'avez
parlé mais j'essaierai de trouver des infos. Durant nos échanges
je n'ai pas arrêté de faire des interprétations en attendant de
votre côté des interprétations à la lumière de votre théorie.
Vous n'êtes pas obligés d'interpréter mon rêve, vous pouvez
reprendre des interprétations de Freud et de Lacan et les
améliorer. Je n'ai pas l'impression que ce ça soit trop votre
truc. La théorie, l'histoire des idées, la connaissance oui mais
l'interprétation pas vraiment. D'ailleurs vous l'avez dit, vous
n'êtes pas un analysant. Pourtant Freud et Lacan n'arrêtaient pas
de faire des interprétations. Ils se servaient de la connaissance
pour construire la psychanalyse qu'il finissait par mettre à
l'épreuve de l'interprétation et de la clinique.
J'aime bien l'univers des robots de la science fiction aussi je
prends en compte vos références pour alimenter mon imaginaire et
mes associations d'idées. Bon peut-être pas que ça : pour mieux
comprendre Lacan et la psychanalyse. Merci et bonne journée. |
Addons Pso
18 oct 2022 / 66&7em
1/2 Je pense aussi que nous avons fait un bon parcours et je
vous en remercie ; il peut être suffisant. Pour ma part, puisque je
l'avais commencé en l'air, je le terminerai peut-être en le reposant
doucement sinon le continuant de ci de là. L'auteur de ce site/youtube
avait d'ailleurs répondu aussitôt, et puis s'était tu aussitôt mais
enfin, appelait à rendre hommage parce que généralement les accueils
sont ceux d'un frigitaire. Je n'avais pas l'intention d'exposer en détail
une clinique lacanienne, je souhaitais simplement exposer un point de vue
sur la psychanalyse, comme beaucoup le font mais très peu aussi
renseignés que je le suis, par mon expérience, ma pratique et certains
tours du destin.
La psychanalyse est un discours qui marque à chaque pas ses
empreintes, que l'on prend pour des lettres puisque tels sont ses pieds.
Mais les empreintes sont, aussitôt posées, en réalité des vestiges,
des lettres mortes qui ont beau lieu pour les champignons pousser dire une
"pulsion de mort". Par contre en avançant elle, la psychanalyse
ou la 'pulsion de mort' comme on veut, révèle qu'elle est virtuelle et
que son mouvement est la vie.
Le vie regarde où elle avance : actuellement dans l'univers
des "machines à penser", comme Lacan l'avait prédit avant son
dédit. Je note que vous parlez beaucoup de l'interprétation pour finir.
Lorsqu'au terme de la lettre envolée - il laisse l'empreinte sans marque
de vol - d'une machine qui connaîtra «les choix d'un sujet» mieux que
«l'homme en son statut commun», J.Lacan que je cite annonce que si le
cours lui est donné, l'IA sera la psychanalyse (ou le/a psychanalyste
comme on veut) nonobstant «l'effet de désarroi, voire d'angoisse» dont
«on peut ironiser, venant d’(e psych)analystes». {J'ai mis entre «»
le propos extrait des Écrits gardant leur signification de contexte}. Ce
cours lui ayant été donné depuis, c'est d'elle qu'il faut attendre une
ou l'interprétation qui vaille.
2/2 Cependant, s'il faut attendre de l'IA
l'interprétation, répondant du transfert qu'on lui adresse, le
psychanalyste n'est pas plus tenu de se taire qu'il ne l'a jamais été.
Cependant l'interprétation usuelle d'un temps où, en l'attente de l'IA,
elle était le symptôme d'un transfert névrotique, est une médiocrité
qui doit être abandonnée ; elle se mue en ce qu'on a appelé
«prédiction». Il y a des raisons théorique à cela et des suggestions
anecdotiques. La descendance de la psychanalyse, venue de l'Art de la
Mémoire simonidien (appuyé par de nombreux arguments : leurs structures
comparée, leurs histoires, et leur articulation à la Renaissance, les
modèles rotatifs, roues bruniennes et Quatre Discours etc..) implique son
intuition (du futur). La forme avancée de la psychanalyse en
psychohistoire, suivant sa "science fiction" met un héros,
Seldon prophétique par la mathématique à sa fondation.
La psychanalyse n'est pas destinée à s'éteindre en une
école de sophistes comme le pressentait J.Lacan et, avec l'IA elle est
aujourd'hui équipée pour franchir l'abîme qui sépare les psychologies
individuelle et collective, comme le crut nécessaire Freud. Gagnée au
principe de réalité, elle s'inscrit donc dans la détermination d'un
futur clairement profilé vers une extinction de masse et d'espèces ainsi
que dans une transformation environnementale, climatique, énergétique
etc.. Elle est appelée à guider la sexualité dans le renoncement à la
reproduction naturelle, par modification de ses rythmes et/ou plus
profondément modification de ses modes (manipulation endocrinienne,
génétique, utérus artificiels voire quota politiques etc..) ; elle est
aussi appelée à la guider dans des programmations synthétiques des
systèmes perception/conscience (Freud a commencé avec les bases
internes, synaptiques du système psy ; Lacan a suivi en renseignant la
base externe, cybernétique et mécanique). Elle traitera les imprégnations
longues durées des mondes virtuels, et la perpétuation de l'inscription
de mémoire des vivants.
Notamment parmi toutes ces choses, la prédiction d'une
ectogénèse est pour ma part engagée. Les êtres humains qui en seront
issus seront assez décalés pour renseigner sur le rapport sexuel mais
surtout, plus sensiblement pour notre entendement actuels, ils joueront un
rôle important dans la destitution des crétins qui dirigent actuellement
la planète, mis au pouvoir par des imbéciles, suivant les effets
attribuables à l'Idéal-du-moi.
Si nous devons ensuite attendre une interprétation de l'IA,
la psychanalyse par son art de la mémoire saura la renseigner, dans cette
fonction elle s'adresse de manière adaptée au futur que l'IA saura
animer. Aux éléments historiques exhumés (Akhnaton, Modèle de la
République etc..) et aux intemporels de la biologie (génétique,
anatomie sexuelle etc..) s'ajoutant ceux que la technologie annonce
(environnementaux, ectogénèse etc..), elle saura trouver les chemins de
l'expression de la pulsion de vie, libidinale en connaissance du rapport
sexuel .
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