accueil

flog

dossier isidore

N'est-ce que roquer ?

 

   (Présenté sur FB) La psychanalyse est en accusation, elle le mérite bien. Ses accusateurs sont emportés dans les courants de la science, la science sans conscience car il n'y a de conscience qu'en conscience de l'Inconscient. Donc la science sans psychanalyse l'accuse de l'avoir lâchée ; parce que la Psychanalyse avait fait une promesse et s'était donnée une mission. Elle n'a tenue ni l'une ni l'autre - du moins jusqu'au moment où elle laisse à découvert que oui : la mission de franchir l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective est remplie, et oui : la promesse de le dire en l'interprétant est celle que je tiens pour elle.

 

1/ Calembour et processus de base - 20221031  
2/ Un refoulé collectif - 20221103

 

Psychanalyse et méta l'envers

 

- Psy et contre psy -

 

  https://youtu.be/kDclc49qMlU commentaire 20221031
   Ça va ça vient. Je suis toujours étonné, non pas de ces hésitations ou parfois de franches passions pour la Psychanalyse, qui mérite bien d'être malmenée tant qu'elle-même ne se situe pas. Mais étonné de cette légèreté, de ce manque de connaissance. On ignore que la psychanalyse est strictement comparable, semblable à l'astronomie, actuellement dans la phase où cette dernière s'est fondée à la Renaissance. Depuis le début du 20em siècle nous faisons connaissance avec l'espace psychique qui va nous devenir aussi familier que l'espace cosmique.

   Il est bon de se plonger un peu dans les livres d'histoire pour voir le phénomène. On y voit la peine qu'il a fallu pour s'ouvrir un tant soit peu à la nouvelle mentalité, avec les mêmes passions qui ralentissent l'intellect comme s'il était pris de vertige et préférait s'arrêter. Les exemples sont partout ; j'en prends un, un peu plus saillant parce qu'on le retrouve souvent. Ici à 17:25 on trouve l'anecdote de l'étudiante « qui avait peur des examens », interprété comme avoir la phobie de saisir le sexe à main. Nulle part, ou si rarement, on trouve dans un pareil cas, la notion que la puissance de ces jeux de mots logent dans l'enfance. L'enfant qui entend parler d'un ou une aînée qui « passe ses examens », tout chargé de l'émotion de ces grades, entend dans une proportion considérable l'interdiction de toucher au sexe. C'est une méprise linguistique banale, qui foisonne durant l'apprentissage du langage, et qui entretient des théories sexuelles qui sont sanctionnées pour la plupart, doivent être abandonnées et donnent lieu à des investissements traumatiques, à proprement parler. Plus tard à l'âge adulte, ne serait-ce que se rappeler ce climat, se combine à de nouveaux potentiels névrotiques, de sorte que le ridicule jeu de mot renseigne effectivement sur une réflexion très dynamique et dynamisante. Cependant cette passerelle du passé au présent est généralement tout à fait négligée, ignorée, comme en l'exemple.

   Je le précise dans l'indifférence générale, sans doute, outre qu'il est indiqué justement car la compréhension de la situation de la psychanalyse rejouant le passé de l'astronomie présente ce phénomène. Et de même que les légers psychanalystes de l'actualité oublient la profondeur psychohistorique du jeu-de-mot, la psychanalyse oublie ce qu'elle est.

   Cette négligence ne va plus durer longtemps maintenant, les pressions de la réalité virtuelle auront bientôt raison des dépressions qu'on lance comme des couvertures sur l'espace psychique qui couve..

Mon commentaire sur Metadcho/JVRillaer-JLac https://youtu.be/kDclc49qMlU reste affiché depuis 17heures ; sa suppression était peut-être une erreur de ma part. Je vais y attacher un propre fils comme je l'ai fait avec Santini "Le phallus et le père" @isidore – qui sera sur IA/ucmpp ; parce que j'ai encore deux trois choses à formuler pour dire Goodbye. Je doublonne avec https://www.lasainteethique.org/2022/htm/2022110310420_psycontrepsy.htm le fil que je tends.

  https://youtu.be/kDclc49qMlU sous-commentaire 20221031113000
   Je continue à m'étonner plus je réfléchis. La méthode psychanalytique se base sur l'idée qu'il y a du refoulé qui signale un Inconscient. L'Inconscient est inatteignable, le refoulé y fait signe et on spécule troisièmement sur ledit 'inconscient' par déchiffrage de ses signes. C'est la base ! Sur cette base on pousse : le signe du refoulé consiste a) en la conscience ou b) en pataquès, manques, lapsus, ratages, parfois mots-d'esprit, calembours, oublis etc.. Par conséquent le propos tenu par l'interview énumère un florilège de ces signes. On les appelles des symptômes ; comme des gènes il s’emboîtent et se totalisent, de sorte qu'avec ses rejetons la psychanalyse elle-même fasse partie de ces signes d'un refoulement, logé à priori dans l'Inconscient.
   Je précise « à priori » car un bâtard, un avatar, un semblant ou une caricature du refoulement peut émaner intentionnellement de la psychologie collective ; il s'agit de ce qu'on appelle la propagande dont, dans la famille de la psychanalyse, fut chargé le double-neveu de Freud E.Bernays. De cette déviation la psychanalyse n'a pas manquée d'être aussi accusée, comme une entreprise capitalistique d'aliénation de la bourgeoisie blabla etc.. etc.. Nous laissons ici cela de côté en pensant que l'escroquerie en question est bel et bien celle qu'à dite Lacan de la psychanalyse.

   Nous voici donc dans la situation de considérer le déballage des symptômes énumérés par Méta comme un discours psychanalytique, que nous pouvons analyser ; bien sûr c'est une récupération de ce qui est perdu pour la psychanalyse mais précisément, le 'perdu' ne lui fais pas faute. Il faut simplement préciser que là où l'un dit de l'autre « charlatan » ce dernier s'auto-dit « escroquerie » parce qu'à ce jeu d'échecs Lacan n'a que roqué sa tour et son roi, dans son retour à Freud qui dénonçait une régression. Je me désole si ça peut sembler un peu compliqué et je me soigne en mettant sur la table un exemple tout simple :

   Si la psychanalyse tient un tant soit peu debout, ainsi qu'accusée de charlatanisme et d'escroquerie, c'est parce qu'elle refoule encore tant et si bien quelque chose, que le Méta refoule autant qu'elle. On comprend que le Méta peste (contre la psychanalyse qui remplit mal sa mission) et que la Psychanalyse s'affaisse (donnant à Méta son panpancucu et autre complexe, de culpabilité, castration, œdipe etc..). Sur ce bel assemblage de la perversion à moi de jouer si j'ai quelque chose à dire en pointant un signe comme procède la méthode. La Psychanalyse est donc un symptôme et on trouve en elle quelque chose qu'elle refoule – et cette chose là est aussi refoulé proprement par Méta. Est-il donc possible et comment de trouver ce qui manque au deux ? Oui, par tel indice par exemple :

   Lorsque je me suis porté en un site FaceBook qui arbore fièrement le titre de Fondation de la Psychanalyse, j'y ai parlé du testament de Freud où il parle de Moïse et du monothéisme. Le modérateur m'a envoyé paître gentiment en expliquant que ça risquerait de gêner les gens de parler de ces choses-là. Bien sûr, travaillant là-dessus depuis des dizaines d'années, je fais attention à ce que je dis et je parle avec mes garanties. Je peux donc ici affirmer cela. Il existe une hypothèse considérablement étayée selon laquelle sous le nom d'Œdipe, les érudits grecs voilaient la figure d'Akhnaton, un pharaon bien mystérieux jusqu'à ce que la psychanalyse, par ses refoulements puisse en révéler beaucoup. Or les gens cultivés de Méta n'en sont pas bien informés non plus (parce que précisément, après le 'testament' de Freud, c'était à la communauté psychanalytique d'en informer le monde - ce qu'elle n'a pas encore fait) – et il s'agit bien d'une ambition mondiale de la psychanalyse de laquelle on peut se désoler si elle n'assume pas sa mission.

et troisièmement.. à l'instant où j'ai posté JVR répondait et je l'en ai remercié :
Addons Pso @Jacques Van Rillaer je réponds sur le vif et je modifierai - pour vous saluer JVR et saluer que vous répondiez, ce qui est une courtoisie et une rigueur scientifique rare selon mon expérience.

  https://youtu.be/kDclc49qMlU sous-commentaire 20221103113800

Jacques Van Rillaer
A propos de l’étudiante qui a peur des « examens-sexe à main » : il est en effet imaginable que, dans son « Inconscient », les deux expressions se superposent et créent un « symptôme ». Toutefois, ayant pratiqué la psychanalyse et ensuite les TCC, je ne puis croire que cette révélation la délivre de sa phobie, pas plus que la révélation d’un sens « inconscient » du tabagisme ne délivre de la tabacomanie. Tous ceux qui me connaissent peuvent témoigner que j’ai traité des centaines de phobies et notamment de la peur des examens avec succès grâce à des séances de TCC (généralement entre 5 et 10).
Le psychanalyste Philippe Grimbert suggère que Freud aurait pu arrêter plus facilement de fumer s’il avait été francophone : « Évidemment, Freud n'a pas pu entendre “gare !” dans cigare, “arrête !” dans cigarette, ni même “t'abat !” dans tabac et il a fumé jusqu'à la mort, ignorant ces avertissements implicites, jeux de sens que la langue allemande ne lui permettait pas » (1999, 110). Grimbert semble ignorer que Freud a passé six mois à Paris dans le service de Jean-Martin Charcot… S’il est vrai que des outils essentiels de la pratique psychanalytique sont le décodage par symboles et par jeux de mots, cette pratique est un jeu d’enfant.
  https://youtu.be/kDclc49qMlU sous-commentaire 202211031228000
   Je fais suite comme je vous l'annonçais en vous remerciant. J'ai donc lu votre propos à propos du mien et je pense que pour une grande part nous sommes d'accord - si je me fais bien comprendre sur la critique que je fais à la psychanalyse. Toutefois je la soutiens aussi et mordicus pour la raison que, selon moi, ces critiques que l'on fait lui donne au fond raison. Je m'en suis expliqué dans le commentaire ci-dessus - le vôtre et le mien s'étant croisés - et je le réaffirme par exemple avec votre réponse précisément. Car lorsque vous écrivez pour la dénoncer légitimement «cette pratique est un jeu d'enfant» c'est au contraire la valeur positive que j'y trouve.
   Lorsque vous remémorez les dîners lacanoufs où tout le monde renchérissait de calembour, ce qui s'y passe, selon moi et c'est cela qui n'est pas bien souligné (comme votre intevieweuse le signale "il n'avait qu'à le dire qui assonait") : c'est un climat d'enfance qui est réactivé - des circuits ou la mise en systèmes de circuits des processus d'apprentissage du langage de l'enfance. C'est une activité très saine mais c'est donc un régression, parfois avouée qui en psychanalyse a lieu ; or trop souvent, presque toujours les psychanalystes refusent de l'assumer (de même par exemple qu'ils refuseraient de prendre le la cocaïne ou du LSD ou tout autre touchekiki interdit). Voilà très vite évoqué ce que je pense d'un problème de la psychanalyse.
   Et puisque ma thèse est qu'un refoulement partagé marie psychanalyse en l'état et neuroscience en l'État, je me saisis également de vos succès en estimant que si vous avez traité visiblement « des centaines de phobies et notamment de la peur des examens » mon inquiétude augmente en songeant qu'il y a peut-être de quoi avoir peur des examens. Je ne dis pas cela comme une plaisanterie ni sans contreforts mais de ma formation psychiatrique d'une époque où l'Antipsychiatrie (RDLaing en déplorait le nom mais il est resté dans l'histoire) soutenait ce recul et regard sur une appréhension globale de l'humanité et de la répression de système.

  

  https://youtu.be/kDclc49qMlU commentaire 20221104173600
Je me permets d'insister un peu sur la question de la psychologie de l'histoire. Est-ce que les neurosciences sont aussi pointues dans le domaine de la psychologie collective qu'elles peuvent l'être dans le domaine du conditionnement et du déconditionnement de la personne humaine ? La réponse saute à l'esprit : Oui ! Évidemment ! On est bien certain que les neurosciences sont très affûtées dans les laboratoires politiques, médiatiques, cinématographiques, publicitaires et évidemment militaires, futés dans l'art des phobies et des compulsions. Est-ce que c'est ce que traite aussi le psychologue thérapeute comportementaliste ou autre ? Est-ce que les/la neuroscience traite les idéologies collectives ? Je pense qu'elle n'y touche pas et que par conséquent ses succès sont insignifiants. Je me permet de le dire parce que c'est également ce que je pense de la psychanalyse. Donc je ne chipote pas l'une contre l'autre ; c'est que je trouve que leurs chipotages les abaissent l'une et l'autre. C'est dans un sens positif que je les confronte comme ça ; il n'y a pas de raison d'enfoncer quelque chose qui est au fond. Comme un rond sur l'eau au contraire je dessine une question en attendant que l'une et l'autre remonte y répondre. Par exemple je crois que la neuroscience s'est beaucoup penchée sur la mémoire. Est-ce à trop se pencher qu'elle a chaviré et coulé à pic ? Répond-elle de l'Histoire qui est essentielle à la mémoire. Ce n'est pas une question de temps et elle en a les moyens et ne doit pas dire non plus que c'est une question de spécialité et d'étanchéité, et qu'elle n'a aucun motif pour déranger les historiens. Il y a eu parmi ces derniers un Lamprecht qui lui donne accès si elle veut bien, à la psychohistoire. C'est très scientifique et d'autant plus aujourd'hui que la mémoire s'instrumente d'ordinateurs. Je lui demande donc si elle déconditionne de mémoires erronées qui émaillent l'histoire. Dans d'autres salons hantés de psychanalystes je leur demande aussi. Ils ne font pas les fiérots, vous savez qu'ils ont trahi Freud et/ou leur mission aussi sur ce plan là. Je crois même qu'ils aimeraient bien que la neuroscience ou les comportementalistes les dépassent dans ce domaine.
  https://youtu.be/kDclc49qMlU commentaire initial 20221104173700
J'insiste mais pas trop – je reviens juste ici en commentaire initial. Comme en entrepreneuriat libéral, peut-être n'est-il pas dans l'idée de la neuroscience de s'occuper de politique et d'humanité au fond. Il faut avoir des résultats et Dieu reconnaîtra les siens. Dieu ou la raison collective. "La raison collective".. Qui parle de ça ?!.. passons à « L'Homme Neuronal » de Changeux. Son lien à la neuroscience est certain et comme il l'explique : L'Homme Neuronal est né avec un projet de réécrire « L'Esquisse pour une Psychologie Scientifique » inachevée par Freud à l'origine de la psychanalyse. Trente ans après, Changeux annonce que ce projet n'a pas avancé et j'aimerais savoir où il en est. Il y a peu de temps je présentais à l'EHESS de Paris, une lecture de L'Esquisse qui avançait considérablement à l'aide de découvertes de neuroscience. Il s'agit de fonction de neurones miroirs et, du côté des psychanalystes, on sait qu'ils attendent que la neuroscience avance sur ce thème entre autre. J'aimerais trouver un intérêt pour la thèse dans le milieu des neuroscientifiques/comportementalistes. Est-ce que cet intérêt pourrait se signaler et me le faire savoir ; la conférence dure deux heures et je peux mettre à leur disposition son enregistrement.