INDIVIDUATION (A
PARTIR) DU CORPS SOCIAL
Sous Titre:
Les événements tragiques sur la
scène d'Amarna
ou
Pre-histoire
des noms
TABLE:
trois parties couvrant trois notions:
1) L'Individuation Collective
2) La Multitude Mélangée - le Pluriel
3) Le Meurtre du Père
Plus une conclusion |
1er notion:
L'Individuation Collective
La signification
de l'expression "l'Individuation Collective" est ambiguë - car elle indique un nouveau concept, ou le concept du
Corps Social
qui
a été refoulé.
Un exemple dans l'histoire nous en donne une illustration.
Depuis que les simulations par computer ont
prouvé que la désertification du
Sahara à l'aube de la civilisation égyptienne était en relation avec
une modification
du champ magnétique terrestre (validant par conséquent l'hypothèse
de Velikovsky dans son 'Age in Chaos'), nous sommes dans l'obligation
de considérer que la population Saharienne participa a la fondation
de l'Égypte, en y tenant un rôle particulier. Ses caractéristiques furent celles d'une population et de sa
culture, réduite, résiduelle, survivante. Particulièrement la population
en place au pouvoir dut
se transformer, migrer, négocier, s'adapter etc... On trouve des indications
que des groupes d'une culture dite matriarcale - ou féminine - véhiculant
leur tradition et leur savoir, se déplacèrent vers le Nil, pour un
refuge et des alliance nécessaires avec les populations qu'elle remplaçaient
ou rencontraient.
Il semble que les
conditions de ces alliances fussent trouvées avec une classe
assez homogène qui régnait sur l'Isthme (j'appelle l'Isthme la région
de
rencontre de l'Afrique et de l'Eurasie, c'est a dire le Croissant
Fertile et
aussi le Nil, son Delta ainsi que la péninsule Arabique et la région
Égéenne aussi bien que la Mésopotamie). Ces dirigeants formait une seule famille
ou classe dirigeante.
Le groupe
'féminin' venu du Sahara les rencontra à la bordure
de leur domaine
- où les éléments les plus jeunes, excentriques et mobiles dominaient
- à l'inverse du centre plus stable qui dominait en Babylonie (ou en
Arabie dont une large portion devenait aussi un désert). Ces groupes
de frontière étaient de prévalence plus 'male' à la différence de la population plus
établie et centrale de Babylonie, qui était aussi d'influence féminine.
Ces
groupes 'masculins' se mélangèrent à l'élite Saharienne féminine.
Cette nouvelle communauté féminine resta en mémoire suivant le nom 'Sahra/Sarah' (typiquement
Sarah est une figure de mémoire qui porte des enfants sur une si
longue période de temps, et a un age aussi avance selon la légende,
que son épique indique qu'elle n'était pas tant un individu physique qu'un groupe).
Cet
exemple, comme il en foisonne dans les observation psychanalytiques,
corroboré selon le modèle de Charles Pope, montre
comment ce qui était en réalité un groupe, dans le passé et aux origines, fut probablement
garde en mémoire en tant qu'une seule entité qui fut par la suite
comprise et imaginée comme un individu. C'est ce que j'appelle l' "Individuation
Collective" - un concept qui comporte encore d'autres aspects:
La phase suivante de ce moment collectif montre une tendance du
groupe Sahra
a évoluer vers une réduction conceptuelle, pour finir par être représenté
par un seul individu physique. Ce phénomène, peut-être fréquent, a eu lieu,
au moins, dans
les circonstance ci-dessus écrites (inter-relation masculine/féminine, survivance,
facteur de pouvoir, migration etc...). Nous pouvons évaluer cet
évènement
sociologique et psychologique, selon l'observation de trois étapes,
de Sarah, à Hatchepsut, à Tiye (ensuite a Antigone).
La persona
intermédiaire d'Hatchepsut montre encore une identité physique individuelle
instable - comme le montre ses apparences 'masculines' dans les interprétations
des commentateurs. La personne terminale Tiye, bien individualisée selon des traits qui la qualifie de
féminine, représente la condensation
collective originale (et donc s'accouple avec le père, le frère,
le fils etc... - suivant les récentes conclusions que l'inceste de Jocaste
mère d'Oedipe - ou de Jocheba, mère de Moïse - c'est a dire Tiye de la Maison/Caste
de Yo/Yuya reconnu par l'Égyptologie, qui était pratiqué suivant ses relations
de procréation avec le pharaon Amenophis.3, aussi bien qu'avec son père
Yuya, son frère Aye, son fils Akhnaton . Ce sont les croisement d'indices
archéologiques et Bibliques qui conduisent a cette observation). A la
suite de cette majeure configuration d'une femme/mère 'totale', que
nous nommons
d'inceste, représentante de l'ancienne tribu 'femme' - succède Antigone,
qui conclue en montrant la fin du processus et une mutation de mentalité,
établissant une nouvelle 'personne' utérine (Hysteria) et la phase
présente de l'humanité.
Ceci exemplifie la partie qui est l'INDIVIDUALISATION A PARTIR DU
CORPS SOCIAL et qui caractérise l'état actuel du concept d'INDIVIDUATION
COLLECTIVE.
Intermède/resumé:
En
termes analytiques, l'expression "Individuation
Collective" représente la phase
primaire de l'individuation du collectif,
qui implique une phase secondaire
d'individuation a partir du collectif - et résulte
dans la possibilité psychologique dans l'histoire humaine de
développer une
conceptualisation du
corps social.
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2em notion:
La Multitude Melangee - le Pluriel
Il existe une
légende de Moïse, issue de sources variees
(Bible, historiens
comme Manethon, Josephus, etc..., Égyptologie aussi) et qui a été bien
dépeinte par C.Pope. En regroupant les descriptions éparses et parfois
différentes de l'Exode, un fait en ressort, mystérieux mais suffisamment
indiqué,
en terme du destin d'une dite "Multitude Mélangée"
(Myxed Multitude
en traduction Anglaise). Elle est décrite dans la mémoire égyptienne
comme une foule de gens malades et conduits à leur extermination.
Parmi
les facettes que Moïse présente dans la Bible, ce leader, c'est a dire
Akhnaton
aussi nommé, aurait même été l'un de ceux qui auraient reçu l'ordre de
les massacrer.
Selon toutes
probabilité, à travers ces éléments historiques égyptiens, Akhnaton
aurait été le pharaon qui n'aurait que partiellement exécute l'ordre venu de
Thèbes. Il aurait épargné une partie de la foule - particulièrement
les jeunes qui n'étaient pas 'malades'); il aurait ainsi fuit
avec eux, devenant pour eux 'Moïse' - dont ils auraient alors gardé le
souvenir
d'un guide les sauvant de la menace pharaonique. Mais qui étaient ces
gens massacrés, et pourquoi étaient-ils menaces?
Le fait que les
égyptologues - qui sont par structure aliénés à refouler
un 'discours gris' selon la surdétermination de la structure universitaire
- négligent la cause politique dans la construction d'Amarna par
Akhnaton (débattant seulement de l'aspect idéalistique et religieux), constitue
un bon indice. La 'Cite de l'Horizon' (Amarna) avait pour but de réunir
et d'unifier
les composantes d'un vaste empire hétéroclite, de peuples et de coutumes
diverses. La population d'Armana dut être cette 'Multitude Mélangée'
(peut-être aussi incluant d'autres bases territoriales secondaires,
ou l'expérience politique fut initiée).
Il y a aussi des indices de la 'maladie' qui frappa cette
population. Les épidémies infectieuses sont courantes dans l'histoire de
l'humanité et il est
possible qu'elles fussent en cause a cette occasion - mais cela n'explique
pas la complexité et les mesures spéciales qui furent prisent durant
cet épisode. Il y a une autre série d'indices qui doivent être mentionnes:
Plusieurs auteurs et des
études scientifiques (menées par les laboratoires
Sandoz entre autres) permettent de soupçonner que l'usage d'un champignon
psychotrope - le parasite "Ergot de Seigle' (LSD) précisément - fit partie
des sacrements chrétiens (ceci ne doit pas être plus choquant que la remarque
de l'emploi du vin dans les contrées voisine d'Israël, d'où Bacchus et son
ivresse dussent être signifies dans la Scène des évangiles). Si
l'on tient à laisser actuellement cette question discutable, dans ses attenances
chrétiennes,
elle n'en reste pas moins considérable comme un facteur important
des anciennes religions d'Égypte et autres Cultes sacrés, ou Mystères.
Le rôle des Sem-prêtres, au coté du Pharaon, et en substitut duquel ils
entreprenaient les dangereuses expériences d'initiations (near-death experiences)
est maintenant bien décrit par l'Égyptologie. Le cas de Moïse-
décrit par la Bible comme 'avide de voir Dieu' dans sa quête du 'Buisson
Ardent' présente les conditions et les caractéristique de l'intoxication par l'ergot
de seigle - connue aussi comme le Mal des Ardents lorsqu'au Moyen-age,
des épisodes accidentels d'intoxication alimentaires étaient
exorcisés
par des émissaires spécialises du Vatican, qui avaient pour patron Saint
Antoine, lequel était de mémoire un médecin alchimiste Grec,
de la région du temple de Déméter où l'on trouve précisément une forte concentration
à l'époque, du pollen de ce 'seigle', et qui était en son temps,
missionné pour aller instruire
les premiers moine chrétiens en Égypte, lorsqu'ils mettaient en danger
leur santé, sans savoir bien préparer l'hostie sacrée de la nouvelle religion.
L'intoxication par l'Ergot provoque aussi des
symptômes similaires a ceux de
la lèpre qui étaient décrits dans la Multitude Mélangée. Il y a donc
de forte probabilité que les gens d'Amarna aient fait l'expérience collective de ces
drogues - lesquelles étaient traditionnellement seulement utilisées dans le
secret des temples et par les "grand prêtres".
Intermède/resumé:
La
population de l'expérience Amarnienne constituait un rassemblement
de nombreuses localités variées de l'immense empire que l'Égypte venait de
conquérir.
Ils partageaient en masse le projet d'une expérience culturelle unifiée
- au nom d'Aton - et la pratique de rituels et de drogues, qui étaient
auparavant limités à des initiations secrètes et hiérarchiquement
institutionnalisés.
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3em notion:
Le Meurtre du Père
Freud a
été le premier auteur a avoir rapproché Akhnaton et Moïse et, tandis
que l'on mesure le silence de l'université qui l'a depuis lors
entouré,
il a aussi été probablement le premier a avoir refoulé quelque chose
de particulier avec son observation. Sans doute cette chose est-elle liée
au fait qu'il n'a pas strictement et absolument identifié l'un avec l'autre
(Akhnaton et Moïse - avec l'omission d'Oedipe de surcroît). Mais sans doute aussi est-elle
liée à la connexion qu'il fit entre cette identification et le 'meurtre-du-père',
qu'il avait théorisée préalablement dans Totem et Tabou. Dans Totem et Tabou, Freud
décrit un traumatisme ancien avec
l'origine de l'humanité - quand la tribu primitive était cannibale et
dévorait le
male dominant après qu'elle l'eut tué. Freud prétendait qu'une compulsion
de l'être humain à abattre et aimer son leader trouvait ses racines dans ce rituel
archaïque - tel que par exemple le sacrement chrétien le
re-évoquait quand le fidèle ingère le 'corps' du Christ.
L'observation complexe de Freud est certainement
intéressante - à la
condition
que nous n'oublions pas de mentionner en priorité les observations
les plus simple: avec une fréquence encore plus grande, lesdites
'tribus primitives' ont utilisé de façon rituelle des drogues, le plus
souvent hallucinogènes - avec l'idée de catalyser les phénomènes naturels
cycliques et de régénérer leurs collectivités. Il n'était pas rare par
exemple que le peyotl fut compare au père. A cote donc de l'interprétation
Freudienne du sacrement chrétien, il faut simplement se souvenir
de sa relation probable avec l'usage du seigle ergoté dans la région
grecque
voisine d'Israël. Mais il y a quelque chose de plus qui doit être dit
a propos de l'énoncé freudien:
Si l'Individuation Collective est un
phénomène qui est associé
a la communauté féminine - cela veut dire que c'est certainement un processus
qui concerne
les références masculines en même temps. Si un certain groupe peut être
identifié a la mère - il est par conséquent relié à tel autre groupe propre
à représenter le père. Il existe donc une référence particulière,
dérivant par exemple
de la
signification du peyotl/père, qui sous l'influence de drogue préposera
certain
groupes intoxiqués à tenir la représentation d'un père primitif.
Intermède/resumé:
Les
trois notions précédentes, combinées, présentent la possibilité
que la
population Amarnienne
fut comprise comme le 'père' dans le cours d'une émergence culturelle
- et que l'ordre d'exterminer ce groupe put être compris comme
son 'meurtre'. >>
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En
conclusion nous aboutissons à une hypothèse nouvelle, dans le domaine aussi
bien
de la psychanalyse que dans celui de l'égyptologie.
Durant les phases stables de
périodes évoluées, l'élite et la prêtrise faisait
usage de drogues et de leurs transes - tout en gardant a l'idée que leurs
ancêtres (ou leurs voisins) avaient pratiqué ces cultes de manière collective.
Par conséquent ils avaient la notion que s'il devaient générer une
nouvelle 'Cité', un nouvel ordre, une nouvelle phase culturelle, ils devaient
faire appel a nouveau a ce type de causalité.
Plusieurs
écoles ont peut-être débattu en Égypte de cette nécessite
sociobiologique; et quoiqu'il en soit il est probable que l'une d'elle eu voix
au chapitre - de sorte qu'il fut rationnellement planifié qu'une communauté
limitée fut établie en vue de procéder au rituel collectif. Des gens
de divers endroits de l'Empire y furent réunis. Tel fut Amarna.
Pour des raisons
extérieures et internes, l'expérience fut une catastrophe.
L'alchimie précaire des drogues causa de sérieux dommages dans la
population, tandis que la paix précaire de l'Empire se détériorait. Le
pouvoir
militaire de l'ancien régime dut rétablir l'ordre et restaura les
coutumes préalables. Amarna devait être interrompu et les
initiations redevenir individuelles. Puisque sa population avait pris
connaissance de rituels qui redevenaient secrets, et puisque de surcroît
leur affliction détériorait l'image de leur pouvoir sacre, elle
devait être éliminée.
Akhenaton
reçu l'ordre de cesser son expérience et de procéder a l'exécution de
ses participants - ce qu'il fit
partiellement avec l'aide de la jeune et saine
partie de sa population; mais il savait que le nouveau pouvoir Thébain
attendait
son retour pour l'éliminer à son tour - ainsi qu'il est décrit dans
Oedipe a Colone.
Il
conçu donc de s'enfuir avec le restant de son peuple, qui
fut dès lors chargé
du traumatisme que Freud appela le Meurtre du Père - il s'agissait en
fait, de l'extermination d'une collectivité droguée.
Intermède/resumé
final:
Nous
avons
étudié ici un cas clinique qui requiert l'usage d'un concept
de
Corps
Social. L'agent chimique de cette expérience n'a pas seulement de
valeur
pour son expérience individuelle. Comme par exemple le phénomène
d'une
'absence' techniquement administrée dans un groupe, il s'agit d'un
objet
entièrement fonctionnel dans le cadre d'un modèle social. Dans
l'exemple
chimique, des études ultérieures montreront probablement que le
'code'
biologique de la molécule qui active ici une fonction cérébrale,
identifiable sur une échelle de 'code' correspondante, est lié
à
celui de la
société qu'il affecte, qui est communément appelé le
code 'Civil'.
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