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En admettant que de semblables traces mnésiques subsistent dans
notre hérédité archaïque, nous franchissons
l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la
psychologie collective et nous pouvons traiter les peuples de la
même manière que l'individu névrosé. Tout
en admettant que nous n'avons comme preuves de ces traces mnésiques
dans notre hérédité archaïque que les manifestations
recueilliez au cours des analyses, manifestations qui doivent être
ramenées à la phylogenèse, ces preuves nous paraissent
cependant suffisamment convaincantes pour nous permettre de
postuler un pareil état de choses. S'il n'en est
pas ainsi, renonçons donc à avancer d'un seul pas dans la voie
que nous suivons, aussi bien dans le domaine de la psychanalyse
que dans celui de la psychologie collective.
L'audace est ici indispensable. |
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écrit par Freud à Londres, à
la fin de Moïse et le Monothéisme, durant les dernières
semaines de sa vie - 1939 - et constituant son ultime recommandation.
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