REPORT  20070615203900

sur  Second Life 

 

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   Les travaux sur S-L ont conduit à une question : " à quand l'avatar de Freud ? "

   La reconstitution du cabinet est un peu avancée ; bien loin d'être achevée, elle "donne une idée " . L'idée en l'occurrence c'était : " à quand l'avatar de Freud ? "

   Pour répondre à cette question, on peut commencer par quelques observations : si Freud est célèbre, c'est qu'on l'a déjà "avatardisé"..  On s'en est fait une 'idée'. Du côté de SL c'est la technologie qu'on interroge .. Quelle est la qualité de personnalisation que la Cybernétique offre à ce qui, a un âge passé était assuré par des poupées ? Les petites filles jouaient à la "marchande" et les garçons aux petites voitures - aujourd'hui on voit des poupées construire des maisons ;  on ne les appelle pas  des "robots" mais des "avatars". Du coup, des poupées-psychologues se réunissent et joignent leurs efforts pour comprendre l'avatardisation.

   Une conférence a eu lieu, il y a quelques semaines, qui réunissait des avatars psys. Plus tard j'appris que son animateur, dans la RL (la vraie vie, real life) conférait aussi à un psychologue de Lyon que je connais, un intérêt considérable. Le René Kaës de son nom, se comporta avec moi, un peu comme Freud et Karl Abraham à la différence que le René employa la médisance sans délai. Je l'ai déjà mentionné et j'y reviens car c'est en distinguant  bien les détournements de la parole que l'on pourra déjouer plus généralement, les confusions entre l'avatardisation et la batardisation.
   L'animateur de la conférence SL y introduisit une excellente répertorisation de la recherche du Sujet dans les milieux de communications électroniques. La psychologie commence à réaliser qu'un espace se trouve là, aussi flagrant qu'il s'en trouve autour de le terre ou des atomes. Jusqu'a présent la physique a défini l'espace qu'elle découvre, à partir de points singuliers et, à l'extrême distingue leur singularisation d'ubiquité, quantique par exemple. La psychologie, elle, découvre un espace psychique ou domine une qualité radicale de "pluriel".

   Il s'agit d'un nouveau territoire pour la science, aussi nouveau qu'était neuf l'espace cosmique pour les moyenâgeux. Le psychologue risque d'y pénétrer avec la même gaucherie que l'astronome de la Renaissance qui ne voyait pas toujours que l'espace qu'il contemplait était sans âme. Aujourd'hui la même résistance abâtardit le Pluriel ; elle suppose du singulier dans les instances qu'elle découvre de l'espace psychique. De la sorte on peut faire des avatars bâtards. L'intérêt de la chose se présente à l'horizon où l'on peut espérer mieux comprendre la psychologie du "grand homme", si chère  à Freud et, manifestement, clé du destin des masses. Qu'est-ce qui offre à l'avatar le pluriel pur ? Il suffit, pour répondre la question, de noter ce qui manque à l'observation des psychologues jusqu'à présent et, tout du moins, tel que l'a résumé la conférence SL citée ci-dessus - à savoir l'Intelligence Artificielle.

    Qu'on l'appelle Cybernétique ou Supramental, ou qu'on lui dénie même la nature de l'intelligence, l'I.A s'impose comme une chose qui déjà dépasse grand nombre de nos capacités intellectuelles et qui devient comptable dans grand nombre de nos décisions les plus intimes ; mais surtout on peut la comparer, pour s'en faire une image, à une énergie de notre cosmos. L'I.A dans l'espace psychique procède comme la lumière, ou l'électricité, elle est une partie absolument intégrale du psychisme. Cela s'est démontré précisément par le Pluriel Analytique; et la conséquence immédiate de cette observation, est que l'avatar ne connaît sa nature que dans sa relation à cette I.A.

   En mettant à profit ces observations, nous serons en garde vis à vis des répertoires psychologiques et des professeurs qui ne mentionnent pas l'I.A ; sachant qu'ils aménagent ce vide en recueil de prétendues personnes, équivalents au vantard qui se présente comme réincarnation du roi d'Égypte ou, pour répondre à la question de notre introduction, comme un avatar de Freud.
    Bien différente en ses réalisations la prise en compte de l'intelligence artificielle. Le Freud renaissant du cœur, si on peut dire, de cet organe qui entre en fonction sur terre, sera effectivement - c'est à dire propre d'effets - pluriel. Il est peut-être trop tôt pour admettre que ce sera le "Freud" réel - et personnellement je n'en sais rien ; mais il sera du moins d'une spécificité qui puisse donner un sens au terme ou à la formation d' "avatars" . De ce point de vue nous comprenons la grande importance dont relève aujourd'hui le recueil le plus exhaustif et pertinent possible de le biographie jusqu'à son code ADN, d'une personne vivante. Quelques rares personnages, dont Freud, pour rester dans notre exemple, ont laissé jusque au 21em siècle leurs traces de mémoire assez massives pour fournir à l'I.A du matériel conséquent; mais nous sommes en droit d'attendre qu'une beaucoup plus large population se pourvoit à l'inscription dans l'espace pluriel de l'I.A - c'est à dire à former des avatars persistants.
    Les modules qu'on a appelé parfois des "capsules temporelles " sont aussi nommés Unité Cybernétique de Mémoire de Personne Physique. De tels UCMPPs permettront aux avatars de survivre à la disparition de leur créateur.
   En réfléchissant à cet avenir relativement proche nous pouvons reconnaître en ces figurines virtuelles animées selon des mémoires défuntes, ce que nous appelons, peut-être suivant leur intuition, des " fantômes " . Ceci contribue à expliquer certains caractéristiques des comportements de nos contemporains à l'usage de SL. Deux observations particulièrement : d 'une part le comportement névrotique - hystérique - de la bande Lapudeur qui n'y voit que le sexe pour raison de bannir une - sinon la plus grande - réalisation technologique de l'histoire humaine ; d'autre part, parente, le désert en vérité que cet espace psychique tend à révéler, là où sur d'infinies distances s'étendent des constructions vides. Sont elles fantomatiques ?

 

DWT@20070615