REPORT  20070617165200

sur  Second Life 

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   Le premier reportage a donné lieu à un commentaire de la résidente de SL - appellons-la " Mex " - qui écrit :

[5:16] Mex : votre texte est intéressant, il jette plein de questions qui donnent envie d'approfondissements. Quant à  l'avatar de freud, il reste une question : pour quel utilisateur, pourquoi et pour quelle utilité. Puisque pour qu'un avatar existe dans sl il lui faut un utilisateur vivant derrière....  sinon il n'est qu'un potentiel, un fantasme sans image

 

   ..Je ne me suis donc pas du tout fait comprendre ! puisque j'affirmais que seul un avatar (de Freud en l'occurrence) soutenu par l'intelligence artificielle méritait ce nom en comparaison de toute autre gestion par ce que Mex dénomme " un utilisateur vivant derrière " lequel ne produirait, selon moi, qu'un abatard.
   A la manière dont Mex écrit que sans un utilisateur vivant derrière SL ne saurait produire qu'un fantasme sans image ou autrement dit, un potentiel sans existence, elle ne réagit pas à ma suggestion selon laquelle c'est seulement sans utilisateur vivant que l'on peut attendre de SL, sinon Freud 'réel', du moins un sens à l'animation d'avatars.
   Avant cela, la production et les animations d'avatars par nos contemporains 'vivants' sont imaginaires, autant que le moi (le moi, cette fonction que Freud, par la science, a classé comme fonction imaginaire) ; tout au plus les avatars de nos contemporains figurent-ils des " images d'images " - c'est à dire de l'Art et, pour commencer, de la pornographie. Par contre, l'animation de défunts par l'I.A soutient la plus fabuleuse des conquêtes de l'humain, sur la mort.

   L'objection des Religions, objectant à la mort, aura été infime en comparaison de sa conquête objective par la cybernétique (c'est de dire par SL animée par I.A). Tandis qu'actuellement l'humanité franchit ce pas, psychologues et psychanalystes forment les cohortes les plus investies de résistance, pour ignorer le phénomène. Quelques philosophes et mondains en débattent dans une certaine confusion . Quand j'en ai un peu parlé à Mex, elle m'a demandé 'pourquoi?' ; pourquoi Lacan n'a-t-il plus parlé des ordinateurs intelligents, et pourquoi n'y pense-t-on pas ?Nous devrions pourtant y penser avec une certaine expérience, puisque cette conquête rejoint celle du vide intersidéral de l'espace cosmique par le vivant écosystème de le planète Terre débuté à la Renaissance.

   On n'arrive pas à penser au rôle prochain de SL, ni à le comprendre, parce que nous manifestons là une inhibition. La psychologie collective peut aider à dévoiler cette névrose d'échec, ou cette passion d'ignorance. Un souvenir d'il y a 20ans me rappelle qu'entre universitaires, nous correspondions avec un projet californien qui décernait un prix au software permettant - dans les limites d'un thème donné - de confondre son usager et de le laisser incapable de savoir s'il parlait à une machine ou à un autre être humain. Le prix avait été gagné et le software conçu, la récompense fut décernée vers les années 1990. Poursuivant sur sa lancée, l'université californienne relança les enjeux, au degré maximum : un software que l'on ne pourrait distinguer d'une personne humaine, même en l'interrogeant sur n'importe quoi, dialoguant sur tous thèmes, domaines ou spécialités. Or depuis cette date, depuis 20ans, il n'est pas possible de savoir si le but a été atteint.. Beaucoup de raisons peuvent expliquer pourquoi le concours inter-universitaire fut annulé ; l'une d'elle est très probable lorsque l'on remonte plus loin dans le passé, et que l'on prend connaissance des ambitions des gouvernements de classer la cybernétique en secret militaire  ibid / .

   En conclusion, si au début on pense sexe (Freud), c'est pour éviter, ensuite, de penser mort (Lacan) -  et pour éviter qu'après tout, troisièmement on pense vie. Pour preuve on verra même SL remettre en vie Bouvard et Pécuchet comme il le faut, c'est à dire deux olibrius dans la vraie vie qui, manifestement cherchent à se faire voir dans l'autre ; profitons d'un bon moment :

Quelques jours auparavant la presse annonçait la mise en procès de Second Life.
SL était connu, il restait à savoir la qualité de l'accusation. Elle s'avère du type projectif des plus exemplaires.

Ci-dessousrésumé surligné vert " la faute à SL " telle qu'on la trouve rapportée à :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/20070619.OBS2667/second_life__des_sequencesvirtuelles_contestees.html

NOUVELOBS.COM | 19.06.2007 | 14:50
PROCES
Second Life : des séquences virtuelles contestées

La justice est saisie sur l'accès des mineurs au monde virtuel et à ses "dérives", notamment la pornographie et les casinos.

Le tribunal des référés de Paris s'est penché lundi 18 juin sur le monde internet de Second Life et sur l'accès des mineurs aux contenus les plus choquants. L'audience s'est focalisée sur les séquences virtuelles enregistrées par un huissier, et que la défense a présentées comme étant fabriqués.
Le juge décidera le 2 juillet si des mesures visant à interdire aux mineurs français l'accès à Second Life doivent être mises en place.
"Second Life, c'est la vraie vie, mais sans les lois", s'est inquiété
Antoine Chéron, avocat de l'Union départementale des associations familiales de l'Ardèche et l'association Familles de France, qui ont saisi la justice.

"Dérives"

Familles de France s'alarme des "dérives", notamment la pornographie et les casinos du monde virtuel Second Life, réclamant des "mesures techniques efficaces" pour protéger les mineurs.
"Les utilisateurs ont la possibilité de se faire greffer sur un avatar un sexe, masculin ou féminin", a affirmé Me Chéron documents à l'appui montrant un "avatar", l'alter ego virtuel d'un utilisateur, présenté comme un "mineur" et doté d'un phallus disproportionné.
La défense du monde virtuel développé par la société américaine Linden Lab a cependant
reproché à l'avocat et à l'huissier d'avoir provoqué la quasi totalité des faits incriminés pour établir ce constat, dont elle a réclamé la nullité.
"Le constat d'huissier est rempli de cas abominables commis par les petits avatars qui s'accouplent entre eux", s'est amusé l'avocat de Linden, Me Winston Maxwell.

Viol… virtuel

Pour "les scènes les plus crues, la seule scène où on nous dit que c'est un 'viol de mineur' (virtuel, NDLR), les deux seules personnes présentes sont Me Chéron et l'huissier", a-t-il ironisé.
Me Maxwell a souligné que, sur Second Life, "chaque îlot a un éditeur qui est responsable du contenu" et qui doit s'engager à ne pas diffuser de contenus illégaux.
Selon l'avocat, seulement quatre cas de pédopornographie ont été recensés la création de Second Life en 2003. Chaque fois, ils ont entraîné une procédure radicale : copie intégrale des fichiers incriminés, écrasement du compte de l'utilisateur et transmission aux autorités.

"Guet-apens judiciaire"

Le 4 mai, sur son site, Linden Lab a annoncé une amélioration du contrôle de la fraude à l'âge. Selon son avocat, ce contrôle sera mis en place "d'ici 60 jours au plus".
De son côté, Christophe Caron, avocat de l'Afa (association des fournisseurs d'accès internet) a contesté la compétence du tribunal. Il a invoqué la jurisprudence selon laquelle "il faut pour qu'un site soit soumis à la loi française et que ce site cible les internautes français".
Me Nicolas Bruault, qui représente quatre des fournisseurs d'accès, a évoqué
un "guet-apens judiciaire" tendu par les plaignants. Enfin, l'avocate de Telecom Italia a dénoncé "un coup monté".

 

 

 

DWT@20070625200800