T E L E M E D E C I N E PSY
Quelques FAQ (Frequent
Asked Question) Modalités de contact et de fonctionnement en construction |
Peut-on SOIGNER par la TelemedecinePSY ? |
transcript de la vidéo ci-contre |
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salut à propos de cette émission de RTL sur l'écoute
psychologique au téléphone, il y a évidemment une réponse à faire et
par exemple donc j'indique ça [à l'écran:couverture de Psychologie sept1984]
- cette personne ténébreuse n'est pas du tout
l'objet dont je parle ; elle faisait la couverture du magazine psychologie de
1984. C'est à l'intérieur qu'il y a un article, à la rubrique Point Psy, qui est titré
Allo, je vous écoute. Donc cette année là Mme Blanco m'avait interviewé
parce que je commençais la pratique de l'écoute téléphonique. Maintenant
à propos du livre et de cette émission (le livre La clinique au bout du fil) ce
qui intéresse évidemment tout de suite c'est la position de la jeune femme qui
a écrit ce livre et qui -je cite- à la question «est-ce qu'on peut soigner une
personne au téléphone?» - répond : «Pas du tout, je suis assez radicale là-dessus
: pas de psychothérapie ni de soin.» Mais en même temps elle vient juste
de dire qu'elle est étonnée à quel point il y a si peu d'écrit, si peu de
théorisation sur le sujet, sur la question. Donc c'est bien l'occasion de faire
de la théorisation. Alors on peut commencer - allons au début - pour noter
quelque chose de remarquable, qui nous intéresse évidemment : c'est au début de
ses écrits, jusque avant qu'il n'invente la psychanalyse, dans une article
titré Esquisse pour une Psychologie Scientifique, qu'à la fin de ce texte, Freud fait part d'un acte
manqué qu'il donne en exemple de l'analyse qu'il fait. Cet acte manqué c'est d'avoir oublié de se servir du téléphone récemment
installé chez lui.. et puis ensuite il invente la psychanalyse! Alors on peut vraiment
utiliser - mettre au fronton comme ça d'une théorie, pour ouvrir une
théorie sur le soin avec le téléphone eh bien.. que Freud oublie le téléphone et
qu'il invente la psychanalyse.. cependant que la psychanalyse ressemble beaucoup à la
consultation téléphonique justement ! Alors il aura fallu par la suite Lacan
qui très précisément donc exprime que la psychanalyse démontre qu'on
peut soigner en utilisant le seul moyen de la parole. Lorsqu'on isole la
parole - c'est à dire ce que fait la psychanalyse - quand on s'allonge pour
réduire l'expression corporelle, quand on s'arrange pour ne pas avoir dans son
champ de vision etc.. eh bien, cela soigne. Bon c'est rapide, il faut effectivement théoriser là-dessus, mais je peux annoncer que le chemin est prometteur parce qu'effectivement on va trouver beaucoup de chose à la théorisation. Alors bien sûr on peut dire que la psychanalyse ne marche pas.. que ce n'est pas un soin.. que ça ne traite pas etc.. mais on peut aussi dire que c'est quelque chose qui soigne très précisément, qui transforme et que la cure est effective à ce moment là : sous toutes les conditions de la communication téléphonique. |
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Un article 'historique' de 1984 |
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Quelle est la confidentialité de la TelemedecinePSY ? |
transcript de la vidéo ci-contre |
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la télémédecinepsy soulève une question majeure : Qui est au bout du
fil? Quelle confiance peut-on lui faire? Qu'en est-il du secret professionnel, du
secret médical, de la confidence? De surcroît on peut être écouté!..
par un état de surveillance! un État qui est invisible certainement
mais aussi certainement présent, ou susceptible de l'être, pour notre
protection, la protection de nos enfants, contre le terrorisme et pour nous
informer, par sa propagande et nous faire consommer des choses
que l'on désire. Donc cet état de surveillance pose un problème à la
télémédecine parce qu'il y fait obstacle : il n'y aurait plus de confidentialité
possible. Mais il faut pousser un peu la question plus loin : cet état de surveillance qui est ni plus ni moins une inquisition
moderne, non seulement fait obstacle à la télémédecine ; c'est en soi un agent
pathogène, générant une névrose, éventuellement une psychose et pourquoi
pas ce qu'on appelle l'autisme. Par conséquent serions-nous dans cet état et cette situation
où, pour nous soigner de cette névrose, il faudrait nous abstenir de toute
surveillance ? Mais c'est une épidémie, la surveillance ! C'est quelque chose de très présent.
Comme lorsque nous serions
sous l'eau, si on disait que la solution pour ne pas se noyer est de ne pas
respirer, évidemment ça ne durerait pas très longtemps. Donc nous nous apercevons vite
que nous devons faire avec et donc, si cette inquisition, cet état de surveillance,
génère une névrose.. eh bien, c'est à travers elle que l'on va la traiter.
Alors
pour cela, en deux mots ou un instant, considérons quel est le mécanisme
de cette névrose? On découvre que c'est une fiction Certes il existe une surveillance mais mais sa pathogénie apparaît du fait qu'on en soit séduit. En quelque sorte des phénomènes de séduction en découlent, ou en proviennent, ou sont appelés par nous-même - et en prenant acte et fait de cette surveillance, nous nous mettons à cacher, à diviser, et finalement à le refouler et à nous précipiter dans cet état de névrose - par un phénomène de séduction réciproque avec le surveillant idéal, imaginaire parce qu'il n'y en pas lourd de surveillant autre que les industriels (c'est à dire de l'économie, du chiffre). Donc pour dissoudre désactiver cette névrose, comme toujours il suffit de ce pas céder à cette séduction... c'est à dire au total, se mettre à parler à cette écoute. Le fait de parler sans retenue, avec abondance mais surtout sans aucun soucis de secret, le fait de parler à cette surveillance comme ça, s'appelle, à l'inverse, de la "souveillance". Et en fait de structure de névrose, ce mécanisme de souveillance décrie et désactive la surveillance. Ce à quoi pourra-t-on objecter : oui, mais pour opérer de manière 'souveillante' - c'est à dire pour parler sans secret dans un état de surveillance, il faut déjà être guéri ! oui et non. Il s'agit en l'occurrence de cette logique qui est propre à tout processus thérapeutique (et surtout en logique de névrose) : quand on commence à se soigner, le processus de guérison est engagé et la guérison en partie mais graduellement, déjà s'obtient. Il demeure et subsiste une question cependant à l'issu de ce cheminement , de cette logique et de ce point de vue. Mais alors pourquoi y aurait-il besoin d'un analyse ? ne suffirait-il pas de 'souveiller', de parler (comme on le fait d'ailleurs généralement quand on est sur Internet.. lorsqu'on signifie toutes sortes de choses qui sont surveillées, enregistrées etc..) ne suffit-il pas de s'inscrire en ligne pour automatiquement souveiller et se guérir de cette névrose? eh bien, oui et non . On peut prendre pour comparaison le divan. On sait que s'allonger sur un divan et parler en décubitus dorsal, produit un effet considérable sur le cerveau, sur les zones linguistiques, sur la mémoire. Pourtant il est nécessaire qu'il y ait une présence à l'écoute. Eh bien, la situation est comparable. Comme on sur un divan, de même qu'on parle sur table d'écoute, de même que parler ne suffit pas, comme sur un divan sur table d'écoute il faut parler à l'adresse de quelqu'un et précisément d'une personne opérante et opératoire à ce moment-là d'une analyse. Précisément l'appelle-t-on psychanalyste parce que l'opération (personnelle versus filtre & statistique) qu'elle produit est celle de la psychanalyse. |
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