AVERTISSEMENT

   Des négations et attaques professionnelles que l'on trouve dans les sociétés les plus pauvres en paroles occupent ma communauté professionnelle. Les conflits que les psychanalystes, voire les psy en général, savent entretenir entre eux sont réputés. J'y ai dernièrement si peu manqué, et surtout du fait que j'ouvre une voie, qu'objet d'atteintes déontologiquement fautives et de fantasmes incongrus, j'ai été incité à produire de façon assez précise, ci-dessous, ce que j'entends par psychanalyse.


 

PSYCHANALYSE ,   définition :

et   Mémo   pratique

 

  

 

I  N T R O

    L'existence humaine peut négliger son corps, sa nature physique ; ce qu'elle montre par une psychologie ou une santé écologiquement ignorante. Dans cet embarras la personne humaine risque souvent la fuite en avant ; à ignorer son corps, elle néglige aussi son psychisme. Il ne lui reste ainsi rien d'autre que ce que l'on appelle des 'objets de consommation', avec des titres de propriétés et une image de son corps qu'elle trouve dans des magasines. Évidemment cela mène à des idées de révolte, et il faut alors recouvrer ses coordonnées psychiques.

   Le psychisme loge ce facteur abstrait à partir duquel la personne humaine prend un point de vue sur soi. Lorsque certains disent qu'ils sont sortis de leur corps et se sont regardés, par exemple, dormir, il se sont vus du point de vue psychique. C'est d'une modalité d'une telle extraction que la personne réfléchit. Même si cela n'est pas toujours agréable, il est parfois nécessaire de réfléchir. L'analyse du psychisme permet d'accomplir intégralement cette performance sans pour autant voler dans les airs, ou dans l'éther...

   L'analyse du psychisme, qu'on appelle psychanalyse dans la société moderne rencontre naturellement les objets de cette société - dite de consommation - qui tend à favoriser à leur avantage ce que l'on nomme un principe de plaisir qui se nourrit de l'ignorance du psychisme ; de sorte que la psychanalyse est bousculée, déchirée et, pour une large part, circonvenue par l'exigence du monde matérialiste.
 

 

S u i t e :

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ou  bien
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   Autant faut-il admettre la grande misère que l'humanité arrive à créer sur sa planète Terre, qu'il ne faut pas refuser un certain humour pour évaluer les ambitions de sa capacité de réflexion. 
   Pour mesurer l'état de la psychanalyse en l'état actuel, il n'est pas mauvais d'observer un peu d'ironie. La psychanalyse, en effet, déchiquetée par sa propre fonction d'analyse et par son milieu lui-même déchiré par sa propre industrie... se trouve coupée en trois. Pour deux de ses morceaux, ou en deux de ses états, on trouvera à l'épingler d'un surnom : appelons-la " pffkanalyse ", du pfff.. mode pédant ; tandis qu'au plus loin de ses états contraire désignons-la de l'apsy-qui-ne-lyse ; seulement troisièmement pour rester réaliste, il sera juste de garder le nom de psychanalyse pour ce qu'elle constitue nécessairement.


Une définition par ses trois faces :

 
   Les trois sèmes - apsypffpsy - ainsi posés déjouent le fait que l'analyse s'estompe dans les succès de l'objectivation matérielle, l'un perpétuellement provoquant l'autre, l'opposant au sommeil . Dans le domaine de la psychologie, cette objectivation matérielle a lieu du fait des Neuro-Sciences. Elles sont actuellement ce qui appelle à négliger le psychisme, voire ce qui arme une mise en accusation fatale de la psychanalyse. Les NS affirment que l'homosexualité est génétique, ainsi que le goût pour le sucré ou les voitures rouges, l'appétit pour une cigarette dépend de tel ou tel neurone etc...
   Et l'instar d'un combat titanesque entre l'astronomie et l'astrologie, qui aurait vu son terme à la Renaissance avec la victoire sans appel de l'astronomie - une rivalité a toujours opposé neuro et psycho-logies. Aujourd'hui, nous sommes sur le point d'attribuer la victoire à la sciences des neurones et de leur cybernétique [logique des réseaux]. Mais à cette perspective il convient d'indexer une remarque : si la psychanalyse a marqué deux grands moments dans sa carrière - ces moments étant ceux de Freud et de Lacan - l'un et l'autre aura respectivement marqué la fondation de leur étape d'un argumentaire neurologique (Esquisse pour une Psychologie Scientifique ; 1er écrit de Freud) et d'un argumentaire cybernétique (La Lettre Volée ; parenthèse des parenthèses ; 1er écrit de Lacan). Autrement dit, la psychanalyse par deux fois a déclaré sa fondation du domaine des Neuro-Sciences ; il est donc remarquable et quasi-comique qu'aujourd'hui neuro-sciences et psychanalyse s'opposent !

   Il n'y a logiquement, qu'une seule raison pour que la situation en soit arrivée là : puisque la Psychanalyse fut la première apparition d'une neuro-science, avant la naissance desdites Neuro-Sciences, leur contradiction aujourd'hui ne saurait tenir qu'à un faux-pas de la première et à un mauvais départ de la seconde ; car elles sont historiquement semblables et ne sauraient acquérir une prévalence ontologique l'une sur l'autre.
 

NEURO-SCIENCEs   ou   PSYCHANALYSE

   Sous quel reproche la psychanalyse tomberait-elle sous la critique des neuro-sciences ?
   Les NS reprochent à la psychanalyse des hypothèses et une pratique, qui n'ont ni preuves ni vérifications scientifiques. En d'autres termes les NS reprochent à la psychanalyse de se comporter comme si elle était au-dessus des lois scientifiques - et qu'avec un silence qui semble hautain elles paraissent méprisées par les prétendus psychanalystes qui les traitent d'un revers de main comme ça :   ...  pfff...
   On comprend que la rigueur laborantine des neuro-scientifiques soit exaspérée par l'attitude de ceux qui prétendent à la vérité en ne faisant que repousser la statistique, la vérification, la reproductibilité. Ils leur paraissent ne tenir que par l'escroquerie et leur analyse par l'arrogance.
   Ils appellent donc cette activité de la
pffkanalyse....
   Mais à contrario, les pffkanalystes ont une seule, mais bonne carte dans leur manche : les neuro-sciences, elles, n'analysent pas ; elles ne se soumettent pas aux mêmes expériences dont elles usent - c'est d'ailleurs la problématique générale de toutes les sciences aristotelliciennes et la raison pour laquelle elles sont si dévastatrices.
   Ainsi les pffkanalystes ont-il beau jeu de dénoncer les NS comme tout à la fois niant le psychisme, " a-psy ", et sa vertu lytique de réflexion sur soi. A leur tour se pfff gaussent-ils de l'apsy-qui-ne-lyse .
 

   Au total, nous trouvons donc une psychanalyse devenue dédaigneuse - "pfff.." - de ses origines scientifiques - pffkanalyse  à coté de laquelle nous trouvons une reprise de ces mêmes origines : les neuro-sciences, mais reprise du même pas de l'oubli - appelons-la, qui ignore sa nature égale au psychisme : l'apsy-qui-ne-lyse . Le langage appelle cette forme courante et logique : bonnet-blanc et blanc-bonnet. Il s'agit aussi d'une situation de pathologie familiale lorsqu'adolescents et parents se rejettent leurs échecs les uns sur les autres, à qui les plus ignares et prétentieux. Chacun y trouve son compte névrotique, et aucun n'est pressé de changer.

Pour une autre part de cette crise de croissance, il demeure une psychanalyse qui soit neuro-sciences ;
et c'est ce que les neuro-sciences en mûrissant deviendront.



   LA SCIENCE psychanalytique ET ses deux FAIRE-VALOIRS   

 

   A distance du drame narcissique qui se joue entre pffka et l'a-psy, la science a dernièrement fourni une validation en quelque sorte définitive. Il s'agit d'une présentation spectaculaire qui a été faite en 2004 par la NASA, et que l'on voit diffuser rapidement. On y a vu un être humain piloter un robot ou un ordinateur simplement par la pensée. Cette expérience prouve que l'on peut communiquer d'une manière télépathique avec une machine ! seulement la ruse est ici : elle n'apprend rien sur la télépathie, mais montre que c'est la pensée qui n'était pas.. ce que nous pensions ; et cette remise en question radicale était celle qui fonde la psychanalyse originelle et véritable. Elle n'est donc pas nouvelle mais se trouve confirmée.

    Lorsqu'on détaille l'expérience de la NASA, on constate que ce qu'elle prouve, c'est qu'en se formulant apparemment auditivement dans sa tête, la pensée commune s'appuie sur une mise en tension des muscles du tractus vocal, qui est à la fois inhibé pour se retenir d'émettre le son pensé. Cette inhibition, qui est assez active pour que la sensation de pensée se manifeste est appelée depuis longtemps par la psychanalyse "inhibition active". C'est ce frémissement avorté dans les muscles de la parole que l'ordinateur, équipé de capteurs bien disposés, est capable de détecter. Ce n'est donc pas la pensée que l'ordinateur ou le robot capte mais néanmoins sa composante sensori-motrice qui lui est essentielle.

   La participation du corps à un certain type de pensée - participant de la sensation vocale avant qu'on le montre avec d'autres muscles - intéresse le débat ' psy' au plus haut point, car il s'agit de ce que la psychanalyse a décrit, proche du discours manifeste : l'intuition que la pensée participe d'un certain type de tension du corps avait été posée comme hypothèse par Gaëtan de Clérambault, théoricien majeur de l'histoire de la psychiatrie et maître de Jacques Lacan. C'est en effet sur une théorie de l'automatisme mental que Clérambault avait formulé avant lui, que Jacques Lacan initia les fondations de sa psychanalyse. Selon De Clérambault, les hallucinations auditives dont ses patients souffraient étaient toutes relatives à une tension de leur corps, dont le tractus vocal esquissait la vocalise en même temps qu'inhibée. Il s'agissait déjà du schéma de l'inhibition active que Lacan mit en 1950 au principe de sa psychanalyse et dont la NASA a démontré dernièrement la très pertinente exactitude. Voilà donc les neuro-sciences validant l'hypothèse cybernétique fondatrice de la psychanalyse selon Jacques Lacan.

   Nous sommes probablement tout près également d'une validation de l'hypothèse biochimique de Freud qui, rappelons-le, fut un des premiers scientifique à faire, lui, d'une théorie du fonctionnement synaptique à partir de l'introduction de drogue - qui lui permit de renoncer à l'attitude magique de l'hypnose et d'inventer une véritable neuro-science de la communication.


   Nous pouvons à présent évaluer scientifiquement les conséquences de l'usage du divan :

   Notre condition corporelle influe sur notre pensée. Cette évidence n'a pas été notifiée par une archaïque étape de la psychanalyse ayant tout au plus considéré de son outil - le 'divan' - pour une sorte de fonction symbolique qui, accessoirement permettait au psychanalyste de se tenir hors de la vue du patient. Mais les structures toniques de la vigilance imposent un conditionnement de la pensée obéissant aux lois d'une inhibition active ; et en modifiant ce tonus en position déclive, la psychanalyse exploite une altération de la pensée bien plus précise.

   La neuro-science (NASA) démontre le rôle des clivages toniques, entre le tractus vocal, le cou, la tête et comment le fait de parler sur le divan freudien met biologiquement la pensée en état d'analyse cybernétique. En faisant le constat que les théoriciens de l'Inconscient freudien en étaient arrivés à ne plus en faire cas - à mesure qu'ils élaboraient des théories linguistiques et métapsychologiques, certes pénétrantes mais sans plus de fondation, ils se sont nécessairement perdus dans le statut de la pffkanalyse définie ci-dessus.

 

   Nous pouvons également mesurer ce que ratent les neuro-sciences à refouler la position psychanalytique.

   Avec l'ambition de maîtriser la cybernétique, des réseaux et des systèmes, les neuro-sciences se chargent d'une épineuse gageure, qui sera d'être plus réfléchie que l'intelligence artificielle ! suite à quoi la logique voudra qu'elle conclue à se tenir inactive, d'observer ou écouter en silence. Elle se sera alors rendu compte que lever l'inhibition active (formuler allongé sans réfléchir ses pensées) fait du divan l'appareil cybernétique parmi les plus caractérisés ; si donc elle le méprise, elle se condamne à s'interdire elle-même.

   Nous voyons là deux forces conjointes mais qui, comme deux peuples qui se font la guerre au nom de la paix, n'ont au motif de leur mésalliance que l'unique aspiration à résister à la même chose que l'une l'autre réclame.

   D'un côté conscience sans science - de l'autre science sans conscience, s'opposent à la connaissance de l'in-conscient qu'elles gardent mais qui, passé leur garde se livre au moment de la psychanalyse effective. Quand seule la psychanalyse originaire a lieu :

 

pffkanalyse
> ou <
|
apsy-qui-ne-lyse

psychanalyse
 

  
 

 
 

P S Y C H A N A L Y S E
 
 

   Derrière ses deux formes masquées, pff & apsy, qui la gardent et la cachent, la psychanalyse réside. Elle est issue d'une théorie, de Freud, selon laquelle l'existence humaine se déroulerait sous le prima d'une libido, Eros - unique et seule énergie intégrale, se gardant de deux contradictions, pff & apsy. Pour l'atteindre donc, il faut franchir ce que sa défense présente comme Thanatos, une pulsion de mort entretenue dans le Transfert dont se réclame la pffkanalyse. Pour cela, Freud avait noté que la vitalité de la psychanalyse dépendait qu'elle aménage la cure individuelle d'un franchissement qu'il appela dans la psychologie collective. C'est à cet appel que répond le PLuriel ANalytique aux temps présents.

   C'est pour cette raison que l'activité freudienne du 2bis Fbrg St Jean associe cures individuelles et PLuriel ANalytique - accueillant également le bureau d'UNEFPE.

   Ces sauvegardes permettent de garantir la psychanalyse dans son plus épuré principe que la science explique à présent de la seule, simple et unique activité de s'allonger et parler. Avec la seule rigueur de transmettre un message signifiant dans cette position, le tonus de la verticalité mis au repos, la résultante dissociation de l'inhibition active révèle un complexe dont l'analyse découle automatiquement. C'est en conscience de cette base neurologique que la théorie lacanienne peut seconder le freudisme - sans cette base au contraire elle est à peu près aussi toxique qu'un traitement par le mal et sans connaissance (c.a.d le Transfert que l'apsy-qui-ne-lyse ignore mais reproche à la pffkanalyse). Par contre, l'inhibition active située dans la sociologie, de la parole la solution imaginaire du Transfert se comprend, et l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective est franchi.


   Puisqu'elle éclaire les formes résistantes, on comprends que la pratique psychanalytique au 2b Fb St Jean ait été décriée lien sur web lien sur eBook  à partir des cabinets pff...  C'est exactement et suffisamment ce que cette pratique réclame de matériel à son analyse de la résistance. 

 

 

On peut alors conclure par un :


Mémo du protocole de la cure et séance psychanalytique au 2b
Récapitulatif des usages


   Le début de la cure, fixe un nombre hebdomadaire de séance(s) choisies, soit au cabinet soit par téléphone. Elles peuvent être ensuite déplacées en faisant usage du semainier on-line en maintenant le nombre hebdomadaire de séance(s).

   Durant la cure les changements appliqués à ce protocole sont discutés ensemble, expliqués et décidés d'un commun accord. Les périodes de vacances sont annoncées et suspendent le protocole ; mais des maladies physiques et/ou empêchement de se déplacer donne lieu à des séances téléphoniques.
   La règle des "séances manquées sont dues" est appliquée : par acte-manqué ou décision volontaire une absence reste due à l'analyste ; l'analysant garde la liberté de choisir des activités différentes, restant analysables.

   Fin de la cure : puisque le principe de la psychanalyse ne permet que d'interpréter une décision d'arrêter, c'est par l'acte-même que sa fin est signifiée : deux séances manquées/absence consécutives sans explication signifie l'arrêt de la psychanalyse. Si ultérieurement une reprise a lieu, ces deux séances seront dues.

   La technique durant la séance se règle vis à vis de l'inhibition active - allongé, énoncer les pensées au cours de leur formation, éventuellement faire usage de la technique dite d'associations libres. Pour résoudre la symptomatologie du Transfert, l'emploi d'analyse plurielle en parallèle est disponible.


 

 Info  sur le protocole étendu 

 

DWT
20051127154401