I N T R O
L'existence
humaine peut négliger son corps,
sa nature physique ; ce qu'elle montre par une psychologie ou
une santé écologiquement ignorante. Dans cet
embarras la personne humaine risque souvent la fuite en avant
; à ignorer son corps, elle néglige
aussi son psychisme. Il ne lui reste ainsi rien
d'autre que ce que l'on appelle des 'objets de consommation', avec
des titres de propriétés et une image de son corps qu'elle
trouve dans des magasines. Évidemment cela mène à des idées
de révolte, et il faut alors recouvrer ses coordonnées
psychiques.
Le psychisme loge ce facteur abstrait à
partir duquel la personne humaine prend un point de vue sur
soi. Lorsque certains disent qu'ils sont sortis de leur corps
et se sont regardés, par exemple, dormir, il se sont vus du
point de vue psychique. C'est d'une modalité d'une telle
extraction que la personne réfléchit. Même si cela n'est
pas toujours agréable, il est parfois nécessaire de réfléchir.
L'analyse du psychisme permet
d'accomplir intégralement cette performance sans pour autant
voler dans les airs, ou dans l'éther...
L'analyse du psychisme,
qu'on appelle psychanalyse dans la société
moderne rencontre naturellement les objets de cette société -
dite de consommation - qui tend à favoriser à leur
avantage ce que l'on nomme un principe de plaisir qui se
nourrit de l'ignorance
du psychisme ; de sorte que la psychanalyse est bousculée,
déchirée et, pour une large part, circonvenue par l'exigence du monde matérialiste.
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S u i t e :
Directement passer
au Mémo - psychanalyse
usage pratique
ou bien
Continuer en suivant l'exposé détaillé du
statut du soin psychanalytique :
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Autant faut-il admettre la grande misère que l'humanité arrive à créer sur sa
planète Terre, qu'il ne faut pas refuser un certain humour pour évaluer les ambitions
de sa capacité de réflexion.
Pour mesurer l'état de la psychanalyse en l'état actuel, il n'est pas mauvais
d'observer un peu d'ironie. La psychanalyse, en effet, déchiquetée
par sa propre fonction d'analyse et par son milieu lui-même déchiré
par sa propre industrie... se trouve coupée en trois. Pour deux de ses
morceaux, ou en deux de ses états, on trouvera à l'épingler d'un
surnom : appelons-la " pffkanalyse
", du pfff.. mode pédant ; tandis qu'au plus loin de ses états contraire désignons-la
de l'apsy-qui-ne-lyse ;
seulement troisièmement pour rester réaliste, il sera juste de garder le nom de psychanalyse
pour ce qu'elle constitue nécessairement. |
Une
définition par ses trois faces :
Les trois sèmes - apsy,
pff, psy
- ainsi posés déjouent le fait que l'analyse s'estompe dans les succès de l'objectivation
matérielle, l'un perpétuellement provoquant l'autre, l'opposant au
sommeil . Dans le domaine de la psychologie, cette objectivation
matérielle a lieu
du fait des Neuro-Sciences. Elles sont actuellement ce qui
appelle à négliger le psychisme, voire ce qui arme une mise en
accusation fatale de la psychanalyse. Les NS affirment que
l'homosexualité est génétique, ainsi que le goût pour le
sucré ou les voitures rouges, l'appétit pour une cigarette dépend de
tel ou tel neurone etc...
Et l'instar d'un combat titanesque
entre l'astronomie et l'astrologie, qui aurait vu son
terme à la Renaissance avec la victoire sans appel de l'astronomie -
une rivalité a toujours opposé neuro et psycho-logies. Aujourd'hui,
nous sommes sur le point d'attribuer la victoire à la sciences des neurones et
de leur cybernétique [logique des réseaux].
Mais à cette perspective
il convient d'indexer une remarque : si la psychanalyse a marqué deux
grands moments dans sa carrière - ces moments étant ceux de Freud et de
Lacan - l'un et l'autre aura respectivement marqué la
fondation de leur étape d'un argumentaire neurologique
(Esquisse pour une Psychologie Scientifique ; 1er
écrit de Freud) et
d'un argumentaire cybernétique (La Lettre Volée ;
parenthèse des parenthèses ; 1er écrit de Lacan). Autrement dit,
la
psychanalyse par deux fois a déclaré sa fondation du domaine des
Neuro-Sciences ; il est donc remarquable et quasi-comique
qu'aujourd'hui neuro-sciences et psychanalyse s'opposent !
Il n'y a
logiquement, qu'une seule raison pour que la situation en soit arrivée
là : puisque la Psychanalyse fut la première apparition d'une
neuro-science, avant la naissance desdites Neuro-Sciences, leur contradiction
aujourd'hui ne saurait tenir qu'à un faux-pas de
la première et à un mauvais départ de la seconde ; car elles sont
historiquement semblables et ne sauraient acquérir une
prévalence ontologique l'une sur l'autre.
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NEURO-SCIENCEs
ou PSYCHANALYSE |
Sous quel reproche la psychanalyse
tomberait-elle sous la critique des neuro-sciences ?
Les NS reprochent à la
psychanalyse des hypothèses et une pratique, qui n'ont ni preuves ni vérifications
scientifiques. En d'autres termes les NS
reprochent à la psychanalyse de se comporter comme si elle était
au-dessus des lois scientifiques - et qu'avec un silence qui semble hautain
elles paraissent méprisées par
les prétendus psychanalystes qui les traitent d'un revers de main comme ça :
... pfff...
On comprend que la rigueur laborantine des
neuro-scientifiques soit exaspérée par l'attitude de ceux qui
prétendent à la vérité en ne faisant que repousser la statistique,
la vérification, la reproductibilité. Ils leur paraissent ne tenir que
par l'escroquerie et leur analyse par l'arrogance.
Ils appellent donc
cette activité de la pffkanalyse.... |
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Mais à contrario, les pffkanalystes
ont une seule, mais bonne carte dans leur manche : les neuro-sciences,
elles, n'analysent pas ; elles ne se soumettent pas aux mêmes
expériences dont elles usent - c'est d'ailleurs la problématique
générale de toutes les sciences aristotelliciennes et la raison pour
laquelle elles sont si dévastatrices.
Ainsi les pffkanalystes
ont-il beau jeu de dénoncer les NS comme tout à la fois niant le
psychisme, " a-psy ", et
sa vertu lytique de réflexion sur
soi. A leur tour se pfff
gaussent-ils de l'apsy-qui-ne-lyse
. |
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Au total, nous trouvons donc une psychanalyse devenue dédaigneuse
- "pfff.." - de ses origines
scientifiques - pffkanalyse
à coté de laquelle nous trouvons une reprise de ces mêmes origines : les neuro-sciences,
mais reprise du même pas de l'oubli - appelons-la, qui ignore sa nature
égale au psychisme : l'apsy-qui-ne-lyse
. Le langage appelle cette forme courante et logique : bonnet-blanc et
blanc-bonnet. Il s'agit aussi d'une situation de pathologie familiale
lorsqu'adolescents et parents se rejettent leurs échecs les uns sur les
autres, à qui les plus
ignares et prétentieux. Chacun y trouve son compte névrotique, et
aucun n'est pressé de changer.
Pour une autre part de cette crise de croissance, il
demeure une
psychanalyse qui soit neuro-sciences ;
et c'est ce que les neuro-sciences en mûrissant
deviendront.
LA SCIENCE psychanalytique ET ses deux FAIRE-VALOIRS
A distance du drame narcissique qui
se joue entre pffka et l'a-psy, la science a dernièrement
fourni une validation en quelque sorte définitive. Il s'agit
d'une présentation spectaculaire qui a été faite en 2004
par la NASA, et que l'on voit diffuser rapidement. On y a vu un être humain
piloter un robot ou un
ordinateur simplement par la pensée. Cette expérience prouve
que l'on peut communiquer d'une manière télépathique avec une machine !
seulement la ruse est ici : elle n'apprend rien sur la
télépathie, mais montre que c'est la pensée qui n'était
pas.. ce que nous pensions ; et cette remise en question
radicale était celle qui fonde la psychanalyse originelle et
véritable. Elle n'est donc pas nouvelle mais se trouve
confirmée. Lorsqu'on détaille
l'expérience de la NASA, on constate que ce qu'elle prouve,
c'est qu'en se formulant apparemment auditivement dans sa
tête, la pensée commune s'appuie sur une
mise en tension des muscles du tractus vocal, qui est à la fois
inhibé pour se retenir d'émettre le son pensé. Cette
inhibition, qui est assez active pour que la sensation de
pensée se manifeste est appelée depuis longtemps par la
psychanalyse "inhibition active". C'est ce frémissement
avorté dans les muscles de la parole que l'ordinateur, équipé
de capteurs bien disposés, est capable de détecter. Ce n'est donc pas la pensée que l'ordinateur ou
le robot capte mais néanmoins sa composante sensori-motrice qui
lui est essentielle.
La participation
du corps à un certain type de pensée -
participant de la sensation vocale avant qu'on le montre avec
d'autres muscles - intéresse le débat ' psy' au
plus haut point, car il s'agit de ce que la
psychanalyse a décrit, proche du discours manifeste : l'intuition que la
pensée participe d'un certain type de tension du corps
avait été posée comme hypothèse par Gaëtan de Clérambault,
théoricien majeur de l'histoire de la psychiatrie et maître de
Jacques Lacan. C'est en effet sur une théorie de l'automatisme
mental que Clérambault avait formulé avant lui, que Jacques
Lacan initia les fondations de sa psychanalyse. Selon De
Clérambault, les hallucinations auditives dont ses patients
souffraient étaient toutes relatives à une tension de leur
corps, dont le tractus vocal esquissait la vocalise en même
temps qu'inhibée. Il s'agissait déjà du schéma de l'inhibition
active que Lacan mit en 1950 au principe de sa psychanalyse
et dont la NASA a démontré dernièrement la très pertinente
exactitude. Voilà donc les neuro-sciences validant l'hypothèse
cybernétique fondatrice de la psychanalyse selon Jacques Lacan. |
Nous sommes probablement tout près également
d'une validation de l'hypothèse biochimique de Freud qui,
rappelons-le, fut un des premiers scientifique à faire, lui, d'une
théorie du fonctionnement synaptique à partir de
l'introduction de drogue - qui lui permit de renoncer à
l'attitude magique de l'hypnose et d'inventer une véritable
neuro-science de la communication.
Nous pouvons à présent évaluer scientifiquement les conséquences de
l'usage du divan :
Notre condition
corporelle influe sur notre pensée. Cette évidence n'a
pas été notifiée par une archaïque étape de la
psychanalyse ayant tout au plus considéré de son outil -
le
'divan' - pour une sorte de fonction symbolique qui,
accessoirement permettait au psychanalyste de se tenir
hors de la vue du patient. Mais
les structures toniques de la vigilance imposent un
conditionnement de la pensée obéissant aux lois d'une inhibition active
; et en modifiant ce tonus en position déclive, la
psychanalyse exploite une altération de la pensée bien
plus précise. |
La neuro-science (NASA) démontre le rôle des
clivages toniques, entre le tractus vocal, le cou, la tête et
comment le fait de parler sur le divan freudien met
biologiquement la pensée en état d'analyse cybernétique. En
faisant le constat que les théoriciens de l'Inconscient freudien
en étaient arrivés à ne plus en faire cas - à mesure qu'ils
élaboraient des théories
linguistiques et métapsychologiques, certes pénétrantes
mais sans plus de fondation, ils se sont nécessairement perdus
dans le statut de la pffkanalyse
définie ci-dessus.
Nous pouvons également mesurer ce que ratent les
neuro-sciences à refouler la position psychanalytique.
Avec l'ambition de
maîtriser
la cybernétique, des réseaux et des systèmes, les neuro-sciences se chargent d'une épineuse gageure, qui
sera d'être plus réfléchie que
l'intelligence artificielle ! suite à quoi la logique
voudra qu'elle conclue à se tenir
inactive, d'observer ou écouter en silence. Elle se
sera alors rendu compte que lever l'inhibition
active (formuler allongé sans réfléchir ses
pensées) fait du divan l'appareil cybernétique parmi
les plus caractérisés ; si donc elle le méprise, elle se
condamne à s'interdire elle-même. |
Nous voyons là deux forces conjointes mais qui,
comme deux peuples qui se font la guerre au nom de la paix,
n'ont au motif de leur mésalliance que l'unique aspiration à
résister à la même chose que l'une l'autre réclame.
D'un côté conscience sans science -
de l'autre science sans conscience, s'opposent à la
connaissance de l'in-conscient qu'elles gardent mais qui, passé
leur garde se livre au moment de la psychanalyse effective.
Quand seule la psychanalyse originaire a lieu :
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pffkanalyse |
> ou <
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apsy-qui-ne-lyse
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psychanalyse
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|
|
P S Y C H A N A L Y S
E
Derrière ses deux formes masquées, pff
& apsy, qui la gardent et la
cachent, la psychanalyse réside. Elle est issue d'une théorie, de Freud, selon laquelle
l'existence humaine se déroulerait sous le prima d'une libido, Eros
- unique et seule énergie intégrale, se gardant de deux contradictions, pff
& apsy. Pour l'atteindre donc, il faut franchir ce que sa défense
présente comme Thanatos, une pulsion de mort entretenue dans le
Transfert dont se réclame la pffkanalyse.
Pour cela, Freud avait noté que la vitalité de la psychanalyse
dépendait qu'elle aménage la cure individuelle d'un franchissement
qu'il
appela dans la psychologie collective. C'est à cet appel que répond le PLuriel
ANalytique aux temps présents.
C'est pour cette raison que l'activité freudienne du 2bis
Fbrg St Jean associe cures individuelles et PLuriel
ANalytique - accueillant
également le bureau d'UNEFPE.
Ces sauvegardes permettent de garantir la psychanalyse dans son
plus épuré principe que la science explique à présent de la seule, simple et unique activité de s'allonger et
parler. Avec la seule rigueur de transmettre un message signifiant dans
cette position, le tonus de la verticalité mis au repos, la
résultante dissociation de l'inhibition active révèle un complexe dont
l'analyse découle automatiquement. C'est en conscience de cette base
neurologique que la théorie lacanienne peut seconder le freudisme - sans
cette base au contraire elle est à peu près aussi toxique qu'un
traitement par le mal et sans connaissance (c.a.d
le Transfert que l'apsy-qui-ne-lyse
ignore mais reproche à la pffkanalyse).
Par contre, l'inhibition active située dans la
sociologie, de la
parole la solution imaginaire du Transfert se comprend, et l'abîme qui
sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective est
franchi. |
Puisqu'elle éclaire les formes résistantes, on comprends
que la pratique psychanalytique au 2b Fb St Jean ait été décriée
à partir des
cabinets pff... C'est
exactement et suffisamment ce que cette pratique réclame de matériel à
son analyse de la résistance.
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