SESSION DE SOIN SOCIAL du 26 décembre 2008  19h-21h

L'intégralité de l'enregistrement est accessible sur demande

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Divergences au sein de la Modélisation occidentale

 

 

Préface

    
   Jusqu'à présent, de l'avis des lecteurs, les résumés-retranscriptions ont été difficiles ; et la consultation des enregistrements plus facile. Je laisserai donc les vidéos comme en ce moment et à leur sort, mais en en détachant plus encore le résumé, libre quant à lui de s'alléger. Ces difficultés au demeurant dépendaient d'un nécessaire rigorisme à l'installation des thèses ou de la thèse généralement soutenue ici. A présent, cette installation ainsi solide, on peut s'aérer.
   

 

  

Résumé du chemin parcouru jusqu'à présent

   Nous avons rassemblé avec ceux de la psychanalyse des modèles lointains, éloignés historiquement (Platon) et géographiquement (Véda). Cela nous a permis de reconnaître une unité (généralement nommée Tradition). Mais aussi d'entrevoir en quoi la psychanalyse s'y distingue et, à la pointe du progrès, ce qu'elle affronte de neuf.

 

 Retranscription libre

 

   Le thème de la conférence était ce 26 décembre, lancé par une question : pourquoi ça tourne ? allusion aux rotations des Quatre Discours de Jacques Lacan, aux Roues de Mémoire de Giordano Bruno, aux bascules du Modèle Optique. Or ces boucles sont aussi considérables qu'un seul fil qu'on noue - comme un lacet de chaussure ou un paquet enrubanné. Un tel nœud peut au contraire servir à fixer et immobiliser un mouvement, une ouverture.

   Également ces apparents mouvements, ces rotations sont considérables en physique cosmique - pour mémoire le " et pourtant elle tourne " de Galilée. Mais ensuite suivant Einstein, on se rend compte combien elles sont relatives aux points de vues et perspectives de leur observations. Du coup ces apparences de mouvement dépendent de l'observateur - exactement comme la réalité n'est rien d'animé avant que créée à partir du mental pour les gnostiques ou, autrement dit, comme elle dépend de l'identification. Un autre progrès encore considère ces changements comme des successions d'étapes d'évolution (voir l'option védique des 'mondes').

   Pour retrouver le fil de cette élaboration de la vie, nous rappelons les modalités de la lecture des chaînes cybernétique ou linguistiques (lacaniennes) . Ces lectures de chaînes qui sont aussi celles de la génétique, se développent suivant des règles qui les font ressembler à des phénomènes qui reviennent sur eux-mêmes, qui passent à travers des chaînons antérieurs et sont figurables comme des boucles. Il ne s'agit donc pas toujours de déroulements temporels mais plutôt de strates d'information - ce qui s'entend comme 'mouvement' au terme d'une simplification par la conscience qui met ces étages en successions chronologiques.

 
l'unité cybernétique per se


  l'unité cybernétique en opération  par deux ( part d'eux )  

                                   

   L'essentielle particularité de l'information psychique tient à ce que certaines parmi ces boucles sont éludées, voire exclues. Par exemple on entend éventuellement dans une chaîne 1) l'amante anglaise ou 2) l'amante en glaise en omettant que la chaîne énonce encore que 3) l'âme entend " glaise ". Or cet énoncé N°3 est spécialement au cœur de la chaîne ; c'est ce que la chaîne signifie et pourtant on ne l'entend pas. Qu'il n'apparaisse spécialement pas à l'auditeur des deux premiers sens nous met sur la piste d'une nature particulière de certains chaînons - à savoir des signifiants nodaux, particulièrement signifiant de l'énonciation elle-même, que seule une lettre algébrique pourra indiquer en se distinguant du fil d'un enchaînement littéraire qu'on appelle des signifiants ou lettre linguistique et particulièrement alphabétique.
   C'est ce qui permet d'opposer deux consistances dans le monde ; ce sont celles qui s'appellent Matière & Esprit - ou Prakriti & Purusha en termes védiques - mais aussi l'Inerte & le Vivant que la psychanalyse oppose d'une manière où d'un côté l'objet du désir (à gauche) s'oppose à la série (à droite) de termes enchaînés qu'accumule sans cesse la Pulsion, ainsi nommée Libido.


devant et au-delà du miroir - selon la métaphore de Psyche/Psychisme

 

   Un fois ce 'mouvement' du cosmos perçu ou décrit - observant qu'il tourne par exemple - le sujet repose alors la question, qui demande ce que ce mouvement, cette évolution et ces révolutions, signifie. Or pour savoir ce que cela signifie, nul autre terme ne peut alors répondre autre qu'un objet (et non plus un signifiant littéral lequel ne répondrait qu'à tourner encore et toujours pluss en rond) ; et encore au-delà de l'objet algébrique (qui s'en tient - lui - au virtuel de l'appareil cybernétique), la réponse de ce que cela signifie se trouve dans un cadeau.

   Comme il se doit, c'est un paquet entouré d'un ruban, qui constitue la libido qui enserre et tient un corps en forme - c'est à dire la chaîne de signifiant, laquelle nouée de sorte qu'elle permette l'échange des points de vue et cette apparence de mouvement qu'on appelle la vie, passant d'une boucle à une autre ou d'une signification à l'autre , et enserrant le paquet ou " pas qu'est " ( 1 ).

   On peut dénouer ce fil et le nœud s'évapore. On peut ainsi penser que la psychanalyse - et même le monde - ne révèle qu'un sophisme. Ainsi pour les généticiens, la vie n'est qu'une chaîne de molécules-bases qui se tortille contre une statistique darwinienne pour rien. Ainsi pour la psychologie et de nombre de psychanalystes qui n'en portent que le nom ; mais la vie ne tient qu'à un fil, voire à rien, si on ne réfléchit pas à l'objet qui est dans le cadeau. On l'appelle objet de la pulsion. Les étapes pour y arriver sont celles de l'histoire de La Lettre Volée

   Quand fut reçu le colis, il tenait et était tenu par ce fil rouge ( la chaîne, en l'exemple : l'amante anglaise ou l'amante en glaise et son nœud -  l'âme entend " glaise " ). En l'ouvrant, le nœud a disparu, il s'est envolé. Si ce nœud était le nom-du-père, en déclin, dénoué, il ne reste de fils que fils-elle. De même y a-t-il dans l'apport de J.Lacan quelque chose qui est éclipsé et qui trône en sa culture ; ce que nul policier - les psychanalystes suivant la métaphore de Lacan - ne détecte ou ne voit. Il s'agit de Un Scandale en Bohème que le très fameux Conan Doyle, en disciple déclaré d'E.A.Poe, écrivit en hommage à La Lettre Volée. Il s'agit d'une version pastiche de la nouvelle de Poe, que Doyle a renversé simplement : une femme à la place d'un homme (le ministre), une image à la place de la lettre, l'échec de Holmes à la place du succès de Dupin et, pour couronner l'ironie de l'histoire, la qualification éternelle de LA femme par Holmes là où Lacan traduira son célèbre " LA femme n'existe pas ". Nulle part le lacanisme ne fait mention de cette lettre de Doyle à Poe ; il s'agit de l'objet-même de La Lettre Volée - le cadeau de Lacan.

   Un Scandale en Bohème est donc, réellement, la lettre volée, cachée dans les Écrits de Lacan au chapitre de La Lettre Volée. Si cette lettre est dite Signifiant, on nomme le 'scandale' du terme de " Cachant " ; et forcément il existe une troisième variation (second pastiche de La Lettre Volée et de Un Scandale en Bohème, titrée La Seconde Génération) qui confirme que ni lettre, ni image, c'est encore un troisième terme qui fait l'objet de l'intrigue. Ni lettre ni figure, quel est donc l'objet d'un cadeau ?

   Entre les signifiants - homme & femme par exemple - existe le corps qui, tel l'enfant entre Père et Mère, n'est pas réellement identifié pour commencer. L'identification se fait d'abord à un titre, un signifiant ou un idéal, une image. De là, la science ou la civilisation prêtent seulement plus tard à l'identification au corps ; qui commence par le corps cadavérique qu'on honore, corps inerte qu'on convoite, ou corps vaguement objet de la médecine ou du commerce. La psychanalyse ensuite le retourne - retourne l'enveloppe du cadeau - comme un gant et du coup, l'intérieur qu'il contenait devient l'extérieur, le monde. Ainsi ce corps acquiert-il son environnement. Par l'effet de cette identification au corps, l'individu est devenu écologique. Pour cela il aura fallu reconnaître l'identifiant, le signifiant de ce corps, logé, imprimé en son intérieur. C'est ce que le modèle de La Caverne (Platon) décrit comme les ombres projetées sur sa paroi, et le Modèle Optique (Lacan) décrit également, ainsi que la neurologie en terme de projections corticale, etc.. C'est enfin seulement que la fille de LA femme (ref: Seconde Génération) peut entrer en possession de son corps. Mais avant cela - avant cette issue gnostique (Aurobindo, Véda), l'étape occidentale, actuelle, de la tradition aura eu à réfléchir sur les projections corticales dans le monde cybernétique présent.

   On trouve cette fonction projective exploitée par le système Stan Tenen ( rabbin) qui préconise des exercices de projection (corticale) de la lettre hébraïque (par l'intermédiaire de positions rituelles des mains). 

                                         etc...

(  la dénommée danse du philame, ritualistique  )

   Dans ce cas la lettre est son propre objet - il ne s'agit pas d'un sphincter ou bien il s'agit d'un sphincter qui est sans cesse occupé par un objet, jamais absent (ce qui annule la fonction dite sphinctérienne). Il s'agit d'une littérature sans objet, mystique ou au plus réel qu'il puisse, porté jusqu'au sophisme que le védantisme résume en nirvana. Son objet se signifie dans la pulsion de mort.
   A l'opposé ou à l'inverse, la psychanalyse maintient une position vitale par la force qu'elle compte dans l'objet qu'elle ajoute à cette lettre.

 

 

 

 

notes 

 

1 : allusion au " Je te demande de refuser ce que je t'offre parce que ça n'est pas ça " de la formule lacanienne de l'amour.

 

 

 

A suivre ..

   Une radicale opposition entre deux valeurs se distingue : un système explique le monde ( et/ou le monde psychique ) par le rôle seul et suffisant de la lettre ( Lacan en fut au début de sa carrière partisan - au titre de la Suprématie du Signifiant; à quoi la suite donnée par Verdiglione aboutit à l'identification au Semblant ). Ceci correspond au Ministère de la Lettre désigné par St Paul au motif de la mission d'Israël ou, du moins, de son rabbinat - par opposition au Ministère de la Parole.

   La suprématie d'un objet dans la lettre n'a pas maqué de tenter Tennen qui y voit la pomme tracée par la lettre - mais pour mieux la cacher dans l'alibi du virtuel.
   C'est en effet un système opposé qui distingue, au lieu d'une seule forme, l'objet, lequel pulsionnel dans le sphincter du corps humain.

   La psychanalyse qui n'est pas une mystique réclame donc un objet mais le cheminement de la psychanalyse montre à cet égard une évolution par étapes, avancées et résistances : bien qu'à l'origine de cette radicale objectivité, Freud recula sur sa description et, manquant à désigner les objets précisément en cause, mit comme Tenen et à la place de sa pomme, le pénis, avec pour conséquence la thèse de l'envie du pénis - non pas fausse mais témoin d'une erreur précisément répandue sinon naturelle et raison de fantasmes.

   A ce pénis, modèle et prémisse du virtuel, la suite des SSSs substituera le ou les objets réels ; à suivre donc..
  

 

 

 

 

 

Addenda

 

   Le mail de l'annonce de la page :  

 

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr [mailto:UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr]De la part de DWTheaux
Envoyé : jeudi 01 janvier 2009
À : unefpe_membres
Objet : [UNEFPE_MEMBRES] SSS081226
  

 

Bonjour

   La SSS du 26/12 est mise en ligne ; du moins son transcript.
(accessible aussi par la page ' conférences ' )

   Malgré une période de cafouillage d'accès internet, elle arrive avant la suivante qu'elle introduit. Ayant fait le point sur la pensée et ses modèles - modélisation et traitement que la notion de psychisme autorise - les SSSs arrivent au point de pouvoir distinguer et comparer lesdits modèles (védantiques, rabbiniques, psychanalytiques).

   Soit dit en passant : c'est bien la notion de psychisme qui autorise la pensée à réfléchir et donc à opérer sur elle-même. Autrement, les entreprises de la psychologie et de psychiatrie qui ne s'octroient pas cet espace de recul, usurpent le droit d'agir sur les mentalités. On observe des tentatives - comme par exemple le systémisme - qui cherchent à établir une telle base et espace de réflexion ; mais s'il arrive à décrire quelque système qui soit efficace, il revient au même qu'à celui qu'on nomme depuis des lustres psychisme.
   Sans pareil espace qui peut bien être virtuel, mais néanmoins nécessaire, les traitements de la pensées sont des idéologismes esclaves du désir, tels que sont le consumérisme et la propagande.
   Les temps modernes ont cependant introduit d'eux-mêmes une dimension qui peut devenir concurrente du psychisme classique - il s'agit de l'espace de la réalité virtuelle ou cybernétique. L'usage et l'exploit de ce lieu dépend là encore d'une conceptualisation de principe. Cette fois-ci, ce n'est plus la notion de psychisme qui est réclamée puisqu'elle est alors acquise par le fait (le lacanisme s'écrit à partir de l'égalité entre psychanalyse et cybernétique, à la fondation des Écrits). A ce stade c'est une notion d'objectivité qui s'ajoute et forme l'option critique.
   Ou bien cette notion d'objectivité est - pour ainsi dire : sans objet ; et la linguistique pure y pâlie. Mais alors cette lettre fixée et auto-formatrice se déroule jusqu'au Surmoi, c'est à dire du père au pire.
   Ou bien cette lettre loge un très-hors - un objet et pas seulement l'objet qu'elle est elle-même (précédemment dénommée philame). Alors cette lettre peut s'adonner à la science, véritablement. C'est ici qu'on trouve la différence entre la mystique, la religion et la psychanalyse. Les SSSs arrivent à cette extrémité décisive.

DWT

 

Les points à régler

A propos de R.Kaës : la création collective et son éthique

" des dizaines de manifestants interpellés à .. "  cet article n'est plus disponible (France Info chaîne publique)

“Burn after reading.” “This message will self-destruct in 10 seconds.” Secret messages and code are portrayed very dramatically in the movies. In real life, they can be quite subtle etc..