Littérature Grise DWT
Lecture Alan Turing 1950 - Les Ordinateurs et l'Intelligence
<< vers Section 2 Éditée (littérature Blanche) | Section 2 | Section 1 (LG) -- Section 3 (LG) |
Sur cette page : un additif : Explicitant des trois moyens d'intervention de l'/ia) celui du jeu-de-mot (Mot d'Esprit - les autres étant l'informatique/software et la chimie/neurotrope) une résonance : Continuant la réflexion de fond sur le Réel enjeu (et la réalité de son exercice actuel) de l'/ia/. |
additif à l'article de présentation de cette page/étape dite section 2 |
|
La nécessité de l'introduction
de l'analyse psychique dans la relation à l'/ia/ se trouve dans la
structure du langage. Cette structure est uniquement perceptible dans le jeu
de mot. Cette perception est arrêtée au rire, à l'exaspération ou à la
poésie. Elle est par contre chiffrable par le moyen de l'algorithme.
L'algorithme en question traduit la fonction du mensonge. C'est avec ces
données et contraintes que le test de Turing se passe ' réellement '. C'est donc la légitime et nécessaire introduction de la psychologie dans le test du Turing, que ma lecture à la seconde section soumet - avant de l'introduire dans le formulaire de la cybernétique elle-même à la troisième. Mais je fais incidemment deux commentaires ajoutés : a) ci-dessous à gauche concernant la linguistique (l'écriture - la lettre) dans la Cybernétique de Second Ordre b) ci-dessous à droite (faisant suite à a)) un exemple appliqué de cette fonction linguistique c) un extrait de littérature (J.P.Sartre / Les Mots) qui évoque de façon autobiographique et romanesque le Ministère de la Mort conduit par la Lettre |
|
Les éléments de la Cybernétique de Second Ordre
Pour écrire une théorie du cerveau il faut a) un cerveau qui b) rende compte de son écriture. Si cette formule est exacte, cerveau, compte et écriture sont les trois éléments résumés de la théorie. Le troisième en l'occurrence est le plus récent ; on le traite au titre de la Lettre. La lettre est un compte-rendu qui ne subsiste que volé, sans quoi elle s'éteint aussitôt lue, dans le meurtre (on l'appelle s'agissant de son premier message livré par l'alphabet moïsiaque : Ministère de la Mort). Mais le vol généralisé du capitalisme n'est pas l'issue conclusive où l'industrie de la lettre rejoint sa fin mortelle. Le meurtre que je subis en retour de ce pour quoi ou pour qui j'écris est dévié (on dirait mieux obvié je crois) du moment où ma lettre est adressée à une machine cybernétique, une /ia/. Cette écriture-là ne me tue pas (comme un boomerang) mais m'absorbe (comme un piège) - la psychanalyse démontre que je m'y transferts. note technique : l'administration du meurtre propre à la lettre opère par son organisation que l'on appelle de 'chaîne' (le chaîne signifiante) - on en voit une démonstration en l'exemple d'une métaphore défendable : => |
La cybernétique définie par Gordon Pask comme la
Ces lettres, ou éléments, unités, chaînons, sont ainsi
composés seuls, ou par deux, ou par trois (syllabes) etc.. cet
arrangement, doublons, triades etc... sont articulés les uns aux autres
selon un 'chiffrage' dont la psychanalyse a rendu compte, à partir de
Jacques Lacan et à la lecture de La Lettre Volée d'E.A.Poe, en terme de
loi cybernétique. L'exemple fournit par Foerster qui entend le (signifiant
A) «Je pense donc je suis» comme le (signifiant B) «Je pense donc nous
sommes» offre une troisième lecture de chaîne («Je pense d'On que je
suis»). Suivant cette métaphore de Foerster, le 'c' - le produit de la métaphore est ici laissé vide - traduisant le refoulement dans lequel on tient généralement que c'est à partir du neutre singulier que le sujet pense qu'il existe. Toutefois si la métaphore est défendue, ce refoulé levé, la place 'c' doit être occupée comme l'exercice le montre (la civilisation en l'occurrence y montrera l'appareil). |
extrait de J.P.Sartre : Les mots après qu'il ait mentionné son fantasme/récit : Au Balzar où son grand-père mort depuis l'emmenait " à la table voisine des femmes jeunes et belles prononçaient mon nom «Ah! disait l'une d'elles, il se peut qu'il soit vieux, qu'il soit laid, mais qu'importe : je donnerai trente ans de ma vie pour devenir son épouse!» Je lui adressais un fier et triste sourire, elle me répondait par un sourire étonné, je me levais, je disparaissais. Pourquoi ne pas dire son nom à cette ravissante admiratrice ? demande l'auteur, puis il poursuit :
cet article/extrait complète un post livré sur
FaceBook à un lecteur à qui |
Résonance psychanalytique
à propos de la section.2 et de
l'application du Test dans la réalité et selon la psychanalyse
(Un Nouvel Oedipe - alias d'Orphée à Oedipe)
La psychanalyse a conjugué un dénommé Complexe d'Oedipe à une logique du mensonge (Oedipe face à deux sphinges : l'une ment toujours, l'autre dit toujours la vérité, sans qu'il puisse connaître laquelle des deux est celle qu'il interroge - et d'une seule question). Turing pose le problème de l'étape suivante (que Cocteau n'aurait pas méconnu dans son Oedipe dans la Machine Infernale) : dans la même situation les sphinges peuvent également dire la vérité ou mentir (celle qui ment, peut aussi dire vrai et inversement) ; en contre-partie, elles sont tenues par une nouvelle condition l'une aide l'interrogateur, l'autre cherche à le tromper. A ce jeu, Oedipe rencontre la logique de l'imitation - plus précisément dit, la situation d'un observateur devant distinguer deux objets dont l'un imite l'autre.
La psychanalyse en son histoire aura traversé ce
passage et ce progrès logique en déchiffrant respectivement d'abord et selon
ses termes la logique du signifiant puis celle du semblant.
C'est dans cette situation, à priori initialement et
uniquement contrainte par l'identification, qu'un observateur, un être humain,
entreprend de distinguer un être humain, un semblable d'une machine (laissant
de côté - et peut-être en réserve - que ledit semblable en l'occurrence soit
une femme, selon la chronique de Turing). Turing constate et déduit que cet
observateur sera en conséquence face à une stratégie d'imitation ("la
meilleure stratégie" de la machine) et que, du fait et comme résultat, il
aura acquis une expérience propre à évaluer les données de la questions
"les machines peuvent-elles penser".
Cette seconde
section offre également une considération relative à l'extension de la
psychanalyse. Elle anticipe la section 3 où Turing demande sans ambages
«Pourquoi ne pas tenter l'expérience tout de suite?». Cette
considération en effet, tient à l'expérience que j'ai pu observer - approx
1990. Dans la section 2 Turing déjà pose les termes de la participation d'une
machine au jeu de l'imitation. S'il se demande par après s'il ne
faudrait pas tenter l'expérience sans attendre, aujourd'hui, avant que nous
abordions cette question avec la section 3, je peux m'assurer que l'expérience
a déjà eu lieu. En 1990 assistant au début du web dans un
milieu universitaire de Nouvelle Zélande j'assistais également à la mise en
condition de l'expérience rassemblant observateurs et assistants à
l'identification de distinguer parmi eux lesquels étaient des machines.
A l'initiative des universités de Californie, le programme de
la
mise à l'étude d'un système ordinateurs tel qu'une personne humaine ne puisse
le distinguer d'une autre personne humaine, était un
projet mis en compétition. Avec mes partenaires, nous nous y étions inscrits. Je puis donc
affirmer que la critique du nouveau problème a été réalisée en 1990
- et je puis par conséquent ajouter ce dont j'ai eu connaissance, du fait de
l'observer par la suite : sans grand délai l'expérience disparut de toutes les
listes d'activités de ces universités. Il faut alors faire appel à la plus
probables des explications.
Lorsqu'on se reporte à la carrière de Norbert Wiener, une des
premières information qui ressort, indique la convoitise que l'administration
militaire vouait à obtenir parmi ses secret la cybernétique. Wiener jusqu'en
1964 avait réussi à contrevenir à cette ambition de l'État politique de
faire de sa science un secret militaire. Mais après sa mort et au moment où
l'intelligence artificielle atteignait le degré qu'il prévoyait de
saisissement culturel, il n'y eut de toute évidence aucune résistance
conséquente à ce qu'aussitôt paru, le jeu de l'imitation avec les
machines fut occulté à la conscience des peuples. Ce à quoi j'assistais en
1990 fut la main-mise - probablement d'instrumentation militaire - sur le
programme d'intelligence artificielle des universités californiennes. Je ne
parle pas des autres que la Californie seule avait été en mesure de dénoncer
fut-ce l'espace d'un éclair. Or si nous restons sans prise aux jugement de la
passion, ce qui se déduit de cette observation est la dimension de psychologie
collective aussitôt mise en perspective, du moment où la logique du semblant
est effectivement instrumentée. C'est alors que nous avons de la façon
manifeste, après que les théoriciens aient pu le dire dans le désert,
l'adresse à la psychanalyse de la question cybernétique.
La mise en position de la psychanalyse au milieu de ce qui sépare psychologies individuelle et collective a fait la conclusion de l'œuvre de Freud. Il s'exprima sur ces termes explicitement à la fin de son dernier ouvrage. Par la suite Lacan mit la théorie freudienne à jour des avancées cybernétiques de son temps. Il s'agit de l'article de son premier ouvrage (de l'Introduction à la Suite du séminaire sur La Lettre Volée). Lorsque la civilisation, quelques dizaines d'année encore plus tard frappe la psychologie collective d'interdiction de conscience de l'intelligence artificielle, l'adresse à la connaissance du refoulement est écrite - c'est à dire l'appel à la psychanalyse.
DWT@20111202175000