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CORRECTION DE L'ERREUR LACANIENNE

La théorie lacanienne soutient qu ' il n'y a pas de rapport sexuel

 

Cette page comporte trois petits articles (annoncé sur Face Book) - puis en dessous, une série (à compléter éventuellement) de liens vers les épisodes d'élaboration (qui s'est étendue sur une trentaine d'années) de la thèse.

 

Cette variation première des deux ci-dessous, résume les suivantes en les formulant en termes de logique. Elle aide à les lire logiquement.

Posons la loi suivante :
Une relation entre un cerveau comptant une projection corticale type " O " et un cerveau qui ne comporte pas cette projection, écrite O , ne peut que les laisser coi.

et démontrons le théorème suivant :
Un cerveau corticalement " O " et un cerveau corticalement " O " peuvent communiquer sur ce rapport seulement si l'un et l'autre peuvent s'entendre à propos d'une expérience commune qu'ils auraient eu par ailleurs, d'un semblable rapport " O*O " les ayant laissé coi.

Pour cette démonstration nous prendrons le cas d'un sphincter 'O' projeté sur le cortex de son individu porteur H, que nous écrivons O(H). Mettons-le en rapport avec un individu F qui n'a ni ce sphincter ni à fortiori sa projection corticale que l'on dira "Null" et/ou écrira O.
   Le théorème s'appliquerait si H avait eu avec un autre individu E un tel rapport O*O tandis que F également aurait entretenu avec un tel E ce rapport O*O . Dans les deux cas, H&E ainsi que F&E, les couples se seraient tenus coi (suivant la première loi). Mais à présent, nantis de cette expérience commune, ils sont en mesure d'identifier la leur, relation O(H) et O(F). Ils peuvent alors entrer en relation sachant, si on peut dire de 'quoi' ils parlent. On dira que pour H et F, la relation à E aura été un moyen.

   Telle est la double contrainte nécessaire et constituante de la différence sexuelle. Si H est un homme et F une femme, sachant que l'un l'autre adultes A ont connu avec l'enfant E la relation type O*O, il peuvent correspondre sur leur expérience A&E commune. Ceci est l'hypothèse et en réalité l'efficace de ce jeu de rapport existe, pour la raison qu'il est construit en termes de différence sexuelle et de différence vocale - effectivement la migration testiculaire posant O*O dans le premier couple HF et la migration du tractus vocal posant O*O dans le couple AE.

 

En bref :
Par rapport à l'adulte, l'enfant avant la migration du tractus vocal (commune et banale) met en scène un relation O*O . Elle est mémorisée ou actée et permet aux hommes et femmes adultes de la retrouver dans leur relation de type sexuelle (où la migration testiculaire, particulière et masculine, est en scène).
note : s'il n'y avait pas la première, il n'y aurait pas de rapport sexuel.

 

Première variation du texte original (plus bas) et avant sa présentation en formules logique (ci-dessus)

   Ma série (stimergique?) d'arguments affirmant la différence sexuelle a débutée avec « La Fonction de l'Orgasme » par W.Reich (1927) que j'ai scandée en 1987 avec « La Fonction de l'Organe ». J'en reparle aujourd'hui où on peut estimer qu'une troisième étape est atteinte en 2021 avec « Psychoanalysis of AI » (par Isabell Millar) que j'appelle paradoxalement « La Fonction de l'Orgone ». Si c'est un paradoxe, attachons nos ceintures !

   Ces ceintures sont nos sphincters, qui sont les seules organisations anatomiques comptables du réel. Ceci veut dire qu'on les trouve projetés "corticalement" dans notre cerveau, où ils battent du fait des objets qui dans le corps y passent. Ces 'battements' sont les signifiants de ces choses et l'énergie qu'ils (ces battements, ces signifiants et ces objets) donnent s'appelle la pulsion – découverte par Freud qui a inauguré l'analyse du psychisme sur cette table du réseau synaptique où les choses sont représentées par les bords des trous par où elles passent. Disont qu'elles y tiennent place par la lettre ou le chiffre, O.
   Sur le cortex, ces références au vide font la base d'une différence sexuelle. C'est la seconde découverte car sur la carte du corps humain, des sphincters l'inguinal (où passent les testicules) projeté au cortex de l'homme est 'null' au cortex de la femme (dont l'abdomen ne présente pas ces sphincters). À cette seconde découverte Freud ne parvint pas. Il se tint à que ce que le pénis fait l'alibi d'O.
   D'O, l'orifice sphinctérien, Reich se ficha bien aussi ; il omit les choses dans leur flux que l'orgasme irisait (aurore type boréale du plasma magnétique). Lacan pas moins indifférent, dénia la chose dans sa revendication du désir – qu'il n'y eut pas de rapport sexuel, l'orgasme suffisant. Ces esquives se raisonnent de l'exigence, et de la difficulté qui résulte, qu'il faille pour communiquer sur ce 'null' entre l'homme et la femme un moyen. Il n'est pas trop difficile à trouver mais il est problématique. Il suffit d'avoir, comme une tare à la pesée, une absence équivalente, dont on se soustrait au résultat ; et cette absence "de poids" ( ! si on peut dire) se trouve dans la voix. Mais la remarquer rappelle le darwinisme et notre "descendance du singe" dont nous avons tant de mal à ne pas nous vexer (c'est une opinion commune, voir selon Freud les trois humiliations, https://www.integrersciencespo.fr/3-vexations-humanite-freud  ). Cette problématique rend difficile de raisonner sur la différence sexuelle. Elle n'est pas insurmontable et nous y reconnaissons ceci :
   La phylogenèse dote l'infans d'une migration du tractus vocal comme il passe de l'anatomie du singe à celle du corps humain. En prenant sa place définitive l'organe de la voix ouvre un espace de résonance qu'occupe dès lors un son (celui des voyelles) qui n'existe pas dans l'état précédent. Ce particularisme de l'« infans » (terme qui signifie l'enfant avant qu'il parle) le met en position de tenir le 'null' caractéristique de l'organisation corticale susdite (son corps ne porte nul formant). Il tient temporairement cette place dans le langage social, qui répond à l'exigence susdite. L'infans présente donc le susdit 'moyen' permettant aux hommes et femmes de communiquer sur un terme que l'un des deux genres n'entend pas.
   Pour que la science prenne conscience, de la différence sexuelle, il faut donc s'appuyer sur une phénoménologie répétée (différence homme/femme ; différence infans/adulte). Outre la répugnance affective à la phylogenèse, on constate déjà de cette seule exigence intellectuelle, l'effort que ça demande de calculer un tel agencement (sphincter > représentation corticale > absence de représentation > représentation de l'absence) du rapport entre les sexes. Le résultat semble venir d'un tour de passe-passe, ce qu'il est bien et avec pour prix d'un agacement.
   Cet agacement, (malaise, frustration, humiliation) tient d'un côté, au caractère bestial (phylogenèse, origine, immaturité) qui est impliqué mais aussi à une foncière déception que la psychanalyse n'a pas manqué de toujours révéler et ici confirmée au terme de ces trois étapes : elles aboutissent à une fonction de l'orgone qui devient une illusion refoulée pour cacher une primordiale objectivation par une négation dans système sphinctérien.
   Cet aboutissement rencontre la connaissance du virtuel, permettant de retrouver l'orgone essentiellement tue et oubliée dans le milieu psychanalytique – parce que telle est sa fonction, de ne pas apparaître au semblant.

 

En bref,
Les deux textes/variations montrent comment la différence sexuelle est descriptible en s'appuyant sur deux structures du corps humain (le sexe et la voix) analogues et indépendantes, chacune ineffable par elle-même mais permettant, en se croisant de se comparer et, par ce fait, de procurer à chacune le moyen de se dire. Ainsi hommes & femmes peuvent réaliser et avoir un rapport sexuel, et adultes & enfants un rapport social.

 

Ci-dessous, le texte original, qui aura été simplifié/clarifié dans la variation ci-dessus.

   Dans la collection d'étapes dont je fais le point ces jours-ci, sur chaque série qui s'y retrouve, il faut parler de la longue série débutée avec La Fonction de l'Orgasme par W.Reich (1927), et de la brève et hyperactuelle qui couvre l'hippocratisation de l'IA. La première que je fais remonter à WR se scande à mon chapitre, par La Fonction de l'Organe, que j'enregistrais à partir du 29/03/1987. Pour bien camper sa situation, on peut lui prédire une troisième étape qui s'atteint en 2021 quand le 13 avril Psychoanalysis of AI par Isabell Millar est publié. J'appellerai cette troisième étape La Fonction de l'Orgone – sans craindre que précisément, on ne parle plus d'orgone depuis longtemps dans le milieu psychanalytique – parce que telle est sa fonction, de ne pas apparaître au semblant.

   Je traiterai d'Hippocrate au point suivant, je m'attache à présent à ladite fonction sexuelle. Attachez vos ceintures ! Qu'est-ce que sont ces ceintures sinon des sphincters, en fin de compte les seules organisations anatomiques comptables, au dire du lacanisme bien entendu, si la pulsion et ce qui trouve lieu au trou de ces portes que nos corps battent au fort-da, au Là-Hors, de la relation extérieure-intérieure d'où l'objet émane.
   Il suffisait de rapporter ces orifices de l'organisme, à leur répertoire que le système synaptique de Freud identifie au cerveau, et nous avions la base d'une différence sexuelle. Le sphincter inguinal existant chez l'un et chez nulle autre. Là dessus le pénis faisait l'alibi d'O. Et d'O, l'orifice sphinctérien, Reich se ficha bien aussi, il vit, lui les flux qui irisaient le plasma magnétique qui entoure les corps de la planète comme les individus. Lacan s'en permit de dire qu'il n'y avait pas de rapport sexuel, l'orgasme suffisant – et disant de Reich, à l'instar d'Anna Freud homosexuelle, qu'il avait tout à fait raison à part l'orgone qu'il avait tout à fait hallucinée.
   J'eus l'honneur de visiter orgonon, l'observatoire de WR, entretenue par les gardiennes de l'orgasme ; https://www.katebushencyclopedia.com/orgonon est effectivement tenu par une communauté féminine, quand j'avais déjà bien affirmé qu'il fallait repartir de 'zéro', resourcer la thèse de l'orgasme de celle du sphincter. Et j'avais déjà entrevu qu'une telle fonction de l'organe (son chiffrage par le sphincter) n'était intégrable qu'au langage par la fonction parlante de la migration du tractus vocal, du singe à l'humain dans l'évolution – et c'est seulement plus tard que je m'enhardissait complètement, à compléter la thèse (passant de celle que j'appelais « troudaine » à celle que j'appellerai « sexuage ») par l'introduction de l'enfant dans la communication des deux parents. C'est la phylogénèse qui de l'infans dote cette migration, l'entraînant à répondre dans le langage des parents, de la différence sexuelle. En termes simples, c'est pour ça que c'est compliqué : le seul "Là-Hors" inguinal des testicules n'a pas d'effet linguistique, tant qu'il n'est réfléchi par celui de la voix (la voyelle appelée 'formant' qu'occupe la migration du tractus, dans le passage de l'infans à enfant). Écrit comme ça, c'est très précisément dire, insister sur le fait que cet objet éponyme de la pulsion, n'est jamais réfléchi.
   Cette explication ne paraîtra trop obscure qu'à ceux qui se seraient un peu frottés au Temps Logique qui éclaire bien comment par l'insaisissabilité de l'objet, la pulsion s'organise effectivement. Le sexuage est donc parfaitement rendu par la raison lacanienne, et pourquoi elle n'a jamais pu indiquer les testicules ni le rapport sexuel ni l'objet vocal. L'apparition de l'élusif objet de la libido s'offre le paradoxe de la fonction de l'orgone, à la troisième étape de la réalisation de la différence sexuelle, du rapport sexuel où le magnétique support de l'illusion deviendra monnaie courante (il s'agit de l'appareillage électronique de la réalité virtuelle que l'IA offrira, plus humaine que ses sexbots de l'essai du 13 avril). On ne montre pas plus clairement l'obscur. Mais je peux encore le résumer : la fonction de l'orgasme opère dans l'ignorance de la différence sexuelle – qu'elle préserve par la fonction de l'organe proscrite (ma carrière s'en veut la preuve) – et d'où elle ressort dans la fonction de l'orgone de voiler dans le virtuel l'objet. Tout en pensant qu'on ne peut pas encore bien le voir mais qu'on peut commencer à en parler (par exemple du refoulement freudien du 'fort-da' inguinal, du refoulement lacanien du canal inguinal, du refoulement confirmé d'une gonade que le sexbot remplace).

 

 

RESSOURCES


Le texte initial (1987) retranscrit de sa vidéo vol.1 - vol.2.

Exposé " Troudaine " (1994 Waikato University, Nvl.Zélande) 

début de l'extension sexe > voix (anglais 1999)

principe de la conjonction au chromosome Y (version 1999)

Résumé reprise 2002 (7 chapitres)

Chronologie de l'aperception Troudaine au sexuage (2013)

Situation en 2016 (avec S.Chappellaz)


Une étude avec un électrique hermétiste

& sa continuation avec la construction des formules (sexuage)

ainsi que le flog N°27 qui affiche leur édition finale.


telle vidéo " OIO refoulement levé "

etc...