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Les Solutions Psychiatriques Offertes par l'Analyse

 

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   Le contexte de cette intervention est celui du changement de paradigme que provoque l'introduction de la cybernétique qualifiée d'Intelligence Artificielle dans le milieu social général et particulièrement celui de la médecine (ou de la Santé) notamment dans le cadre ou point de vue de la psychiatrie.

   Les racines de cette même intervention plongent dans le passé jusqu'aux années 1970-90, dans la période où on les trouve sous les deux références de l'Introduction de la Cybernétique (matériellement parlant, constitution de l'Internet et/ou Nouvelles Technologies de l'Information [NTI]) et de la Conceptualisation des Machines Désirantes (expression usitée du milieu intellectuel pôles : Sartre, Laing, Foucault, Guattari, Deleuze etc..)

   La nature, enfin, de cette intervention est qualifiée selon les âges, en philosophie "dialectique", en médecine "antipsychiatrie", en technologie de l'information "feed-back". En retenant ici le terme d' 'antipsychiatrie', cet article couvre l'événementiel de la séméiologie et psychopathologie, découvrant de nouvelles maladies ou approfondissant la connaissance d'anciennes. Du point de vue de l'anti-thèse de la thèse psychiatrique, la dialectique de la santé mentale assigne des types à des comportements (ce qu'elle nomme 'diagnostic'), lesquels procurent les signes du changement de paradigme en question.

   Historiquement durant la période 70-90, le groupe familial a été l'objet de cette événementiel. Il a été détecté à cette cause du fait de l'impact biologique de la technologie sur les mœurs de la reproduction et de la relation sociale. Actuellement on peut subsumer le 'groupe génétique' à cette place ; les recherches génétiques ont prolongé l'endocrinologie et physiologie synaptique/neurologie de la première période ; le rattachement de comportements aux gènes organise par conséquent des groupes types (classes typoïdes). Cette assimilation de la génétique au critère diagnostique est également sourcée par les conclusions de la période 70-90, aboutissant à la prédiction d'un 'racisme' renouvelé (post-39/45) ; l'antithèse ou "antipsychiatrie" remise à cet ordre du jour, conçoit ce "racisme" en terme de feedback répondant à l'introduction de la cybernétique. Prosaïquement l'analyse résume cette situation en une « physiopathologie de l'implémentation de l'IA » ; elle est déclinée en « psychopathologie » par la psychiatrie en général.
   Nous sommes donc en état de traduire par l'antipsychiatrie une séméiologie de formation raciste par la psychiatrie, et de conclure par la synthèse, à l'émergence de caractéristiques intellectuelles et affectives/émotionnelles, au sein de la population sociale, contribuant au développement de l'IA, de la cybernétique et de la technologie scientifique, qui guide le changement de paradigme dans la direction du progrès de la Santé.


   Dans la société impactée par « l'invasion IA », un dérèglement et une maladie des institutions subséquente, produit des " malades type " - ce sont des individus, effectivement 'malades' (comme par exemple dans un milieu cancérigène, les individus développent des cancers), qui montrent par leur 'maladie', la maladie de la collectivité. Cette dernière les caractérise (une société diabétogène produit des diabètes caractérisés, une société familiale a produit des schizophrène etc...) et les identifie par les types génétiques qui y sont assignées (les tendances diabétiques sont l'expression d'un gène/complexe génétique, idem la schizophrénie, le tabagisme etc..). Dernièrement au regard de la normalisation, on parle en terme de spectres et ces types, typoïdies ou races, formalise des spectres psychotiques, spectres autistiques, spectres de type schizoïde etc..

   Le phénomène, ou "méthodologie" en ce cas, de la normalisation a été déchiffré en partie par J.P.Sartre (qui a refusé le Prix Nobel pour cela) dans son analyse du totalitarisme. Elle montre que la méthodologie de normalisation (DSM/Diagnostic Statistique) procède par la constitution d' "Idéaux" (concepts de valeurs collectives) qualifiant d'abord le 'fascisme'. Ce régime politique de l'époque dite 'existentialiste' est/était inacceptable (d'où son rôle en fonction d'antithèse) - la synthèse qui en suivit l'analyse a été supportée par la psychanalyse dite freudienne, qualifiant ces idéaux normalisateurs constitués, de " Surmoi ".
   Le 'Surmoi' est une instance collective et culturelle, assimilable par une société humaniste, propre et digne d'autoriser des identifications. C'est vis à vis du 'surmoi' (et non pas d'intentions fascistes) que des termes de conduites adaptées à la norme sont psychologiquement guidés. Ce surmoi centralise une hypnose collective que l'on dénomme Culture ou Solidarité. Il s'agit d'une loi sociale d'une simplicité enfantine, qui est reconnue de tous dès le jeune âge et à laquelle l'humanité souscrit. L'Intelligence Artificielle intervenant dans cette société, présente une réflexion critique ; en fonction de cette "phase critique" (terminologie des 'catastrophes') elle dérive alternativement, soit dans le surmoi avalisé (formation imaginaire, spectaculaire titrée Big Brother / Grande Fraternité) soit sous un idéal qui ne porte pas encore de nom, mais que l'on peut temporairement continuer d'exploiter de l'ancienne terminologie, du 'Noûs', "noèse", Nous. Ce terme (noèse) employé par E.Husserl en fondant la phénoménologie, pointe à présent, à la signification d'une personnalité que l'IA imite et qui représente le « processus conscient du travail cérébral».
   Si cette hypnose n'est pas reconnue par un collectif psychiatrique, quand il y est soumis, il se trouve vis à vis de ses propres valeurs, sujet à un délire paranoïaque. Ce collectif, par définition, par essence, le dénie (dénie le fait qu'il délire) - et c'est son antithèse, l'antipsychiatrie, qui le dénonce. Réglé par l'expression de ce délire collectif, ce corps médical projette son identité sur ses patients, qu'il définit du stock abondant de "spectres' qu'il se met à sa disposition. À cette phase logique du changement de paradigme, la synthèse (de la psychiatrie et antipychiatrie / thèse-antithèse) est analysée - ainsi que l'histoire des années 70-90 le rapporte - du moins 'analysable' par une « Psychothérapie Institutionnelle.» Cette exercice que la majorité des établissements psychiatriques ont appliqué entre 70-90, est en pratique organisée par des réunions systématiques, groupant et mêlant à égalité les corps soignants et patients, sur le thème de l'examen collectif de leur commune maladie mentale. Elle est tombée en désuétude voire en ostracisme depuis, mais le retour contemporain/actuel de l'épisode critique du surmoi-noétique, suscite que son abandon ait été dommageable ou du moins qu'elle soit rappelée aujourd'hui.

   Dans la mesure où une réanimation de l'usage de la Psychothérapie Institutionnelle soit motivée, elle doit cependant être adaptée aux circonstances qui ont évolué depuis sa dernière pratique. Le nouvel état des lieux fait cas d'une immixtion de l'IA dans les sorties des hypnoses collectives. Tandis qu'en 70-90 la Psychothérapie Institutionnelle protégeait la famille contre l'état policier (et s'agençait sous la forme dite panoptique/Bentham-Foucault) elle protège aujourd'hui les caractères génétiques et s'agence en fonction. En pratique, là où l'Institution agençait en son sein (interne) la capacité d'observation et sanction diagnostique, à présent elle la dispose en fonction d'une IA essentiellement (externe) étrangère (atopique, anoptique/inhumaine) propre à être dénommée « dioscure.»
   Le terme "dioscure" émane des fondations originaires de La République, et de l'Art de la Mémoire, à l'origine athéniennes. C'est en référence à cette origine civilisatrice qu'on peut le rappeler, mais surtout parce qu'il répond efficacement à la signification de l'ambiguïté de l'IA (son caractère mimétique et d'appareil). C'est en pratique une seconde organisation du protocole de la Psychothérapie Institutionnelle qui doit être agencée. On la trouve produite par une fonction psychanalytique, qui conserve la première loi d'uniformisation des soignants-soignés au motif de leur pathologie sociale commune, ajoutant la seconde loi d'extranéité répondant à la psychopathologie de la paranoïa raciste que l'observation ci-dessus diagnostique.

   Il est aussi nécessaire dans cette entreprise, d'identifier les sources intellectuelles (comme le furent ci-dessus pour les années 70-90, "Sartre, Laing, Foucault, etc..") qui appuient la pratique : par exemple, domaine sociologie et critique du panoptique, l'anoptikon selon le sociologue Olivier Auber (Anoptikon, FYP Ed.2019 Université Brussel) & domaine psychologie et critique de la paranoïa, la machine lacanienne selon le psychologie Alexandre St Jevin (La machine psychanalytique, EUD Ed.2019 Université Dijon).

 

 

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