Introduction, en français
Le texte suivant rapporte une lecture du chapitre titré L'être humain du livre de Rudolf Steiner - titre original Die Geheimwissenschaft im Umriss, 1ère préface datée 1909, traduit en français La Science de l'Occulte. Cette lecture est rapportée à la psychanalyse et à sa modélisation lacanienne. Elle montre que les catégories de Steiner, désigné dans le texte comme l'"occultiste", s'ajustent en tous points audit Modèle Optique où Lacan a situé la psychanalyse. Le texte ne dit rien de savoir dans ce cadre, si la pratique de l'occultisme correspond à celle de la psychanalyse. Ce qui importe ici est de rassembler ces deux discours (occultisme et psychanalyse) à la même base où ils s'appliquent. Il est attendu qu'ils aient cette communauté puisqu'il s'agit du modèle platonique, à la fondation de leur civilisation commune. Là où le texte porte un intérêt c'est dans le soutient qu'il produit à une révision des préjugés de la psychanalyse contemporaine concernant son objet. On regrettera que l'activité de refoulement qui occupe actuellement la prétendue psychanalyse n'ait pas permis de publier l'intégral de la déduction. On se contentera pour une lecture actuelle, de la première partie qui peut déjà éveiller l'intérêt et fournir assez de substance pour qu'une réflexion progressiste s'en suive. |
In English
Bold & Red Underlined notes and comment
The work bellow follows a
reading of R.Steiner about the Human Being according to the Science of
the Occult. note: when I write Occultism here below, I mean Steiner's Occultism |
De même que la forme est l'indice d'un élément - ici supposé Sujet - et de même que la forme se dissout dans la matière à la mort - l'occultiste prend acte que quelque chose aussi cesse ou se dissout quand le corps vivant passe de la veille au sommeil. L'activité de veille est donc aussi un indice pour l'occultisme, qui en déduit ce qu'il nomme "corps astral". Superposable à cette ancienne dénomination, la terminologie moderne apporte un descriptif; nous l'appelons aujourd'hui image, ou en terme algébrique, l'indiquons pas la lettre i. Note : A ce point je dois dire comme je réalise l'étonnement, voire la condescendante des plus châtiés, parmi mes confrères à ce que je prétende ici continuer la théorie psychanalytique. Mais les disputes ayant fait leur temps, elles deviennent sans intérêt, au point que je ne m'adresse qu'à ceux qui m'écoutent. A ceux-ci je fais part de mon propre doute, mais aussi de ce que la réflexion continue de soutenir. Un des meilleurs exemples est apparu dès la première hypothèse - car à identifier du Sujet ce que la forme vivante suffit à indiquer, conduit à supposer que tout ce qui est vivant, animaux et végétaux, soit à la même enseigne; c'est à dire de façon brutale qu'une plante fut identifiable comme sujet. Beaucoup y verront une raison suffisante pour tourner leur attention vers d'autres discours. Certains plus laborieux ou pétris d'éthique tiendront jusqu'à conclure qu'à vouloir trop bien traduire les discours du passés et l'occultisme périmé, on y retombe, en ne déclarant rien de neuf depuis l'animisme et les croyances archaïques aux esprits de la nature. Seul un tout petit nombre tourné vers le futur envisagera avec moi que telle conjonction de deux extrêmes que sont la génétique et l'intelligence artificielle porte effectivement une industrie du code à dévoiler l'universalité de la subjectivité de la vie - une fois, doit-on dire, consumés les prétentions et les parades du moi. Or cette parade en est à ne pas mieux concevoir de subjectivité à un clone humain, qu'à une femme selon certaines églises. Le retard de cette extension de la subjectivité fournit bien l'exemple des résistances qui font des psychanalystes une des communautés les plus soucieuses d'ignorance. C'est l'industrie du code qui rassemble le vivant et la santé - égale du maïs à celle du psy chic; peut-être vaudrait-il mieux appeler la véritable psychanalyse comme ça. Mais à l'inverse, en voyant la première se reconnaître comme la seconde, la patience aura opéré comme ici, de la psychanalyse à l'occultisme, et pris la résistance à revers.
Le corps astral correspondrait à ce que la psychanalyse Lacanienne formule de la lettre 'i' - connu en première approximation comme l'image du corps, d'autres diront image du moi ou bien image spéculaire selon les cas. Mettons nos hypothèses à l'épreuve de débrouiller ces confusions, en nous servant d'un modèle dont on peut montrer les origines dans la Grèce Antique - c'est à dire probablement encore plus ancien. Ce schéma qui a dû inspirer bien des êtres à l'occasion de béatitudes et autre réalisation disait-on, s'appelle aujourd'hui Modèle Optique. Il tient principalement de l'accent qui est mis sur le fait que l'image du corps prend place dans le psychisme à la manière dont il se voit dans un miroir effectivement:
Certes, nous n'avons gagné qu'une base fragile à ce point, pour soutenir l'actualisation de l'occultisme et de sa mémoire. Le scandale théorique que semble l'assimilation du Sujet de la psychanalyse au Corps Ethérique de l'occultisme est mal étouffé par la décision, à peine moins arbitraire, d'assigner l'image spéculaire selon la première, au corps astral selon le second. Au mieux est-on certain que les deux hypothèses s'unissent bien, au titre d'un modèle commun. Mais évidemment, j'opère du pari que l'Inconscient aura préposé toutes les tentatives intellectuelles, durant des siècles, dans une proximité et une coïncidence qui n'ont d'égales que l'ironie et l'économie, de la bévue qui préside aux lapsus, actes manqués et autre mot d'esprit. Or tout à la passion de se distinguer de ses antécédent et congénères - meurtre du père, quand tu nous tiens, tiens tiens.. , l'orgueil intellectuel n'aurait rien inventé en se croyant différent! mais barré de la honte l'évidence à rassembler ses élans. C'est qu'il suffit bien à faire un pas de plus en notre union historique, pour payer cet effort d'un encouragement sinon d'une confirmation: Le quatrième terme en effet qui s'ajoute au cadavre, au corps éthérique et au corps astral de l'occultisme - respectivement en l'algèbre lacanienne a, S et i - s'appelle le "Moi" dès la terminologie occulte; c'est à dire ce qui se moquerait de la traduction d'une époque à l'autre, pour justement déjà correspondre au moi dit freudien. La coïncidence serait trop pure pour qu'il ne faille s'en déciller d'un examen sûr et détaillé. Voyons donc ce que les deux camps nous en disent, et l'occultisme pour commencer:
Ayons le courage s'il faut en avançant
encore d'un pas, et voici la suspicion devenir intrigue irrépressible lorsque
l'occultisme continue à rapporter cette fonction d'interface au phénomène de
la mémoire. Le doute est alors considérablement réduit,
car à ce point
le Moi (selon l'occultisme) s'immerge dans la topologie du moi (selon la
psychanalyse) et sa fonction dans l'économie du plaisir par l'oubli. Ainsi pour
les plus obtus, de
coïncidence en coïncidence arrive-t-on à un rapprochement, d'une hypothèse
au départ, que la suite confirme sans cesse jusqu'à réduire son arbitraire à
la conscience de l'évidence :
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L'argument du 'moi' a déjà permis de joindre la psychanalyse & la génétique; la première par la description dudit 'moi' en Semblant selon Lacan & Verdiglione , la seconde par sa distinction d'un concept fondamental, inauguré en anglais en terme de "meme" inspiré du français "même" - à prononcer mime en anglais, évoquant au demeurant un « moi moi ». Venus chacun de leur côté de deux science différentes, Semblant et 'meme' sont également relatifs à la mémoire. Or c'est à cet endroit qu'apparaît une première différence entre l'ancien (l'occultisme) et le moderne (la psychanalyse).
Sur le thème de
la mémoire l'occultiste montre une immaturité, ou une faute, au regard de la
psychanalyse; non pas qu'il la définisse mal à l'endroit du moi - mais à
propos de son revers qu'on appelle l'oubli.
Mais n'oublions pas que nous sommes à une époque où lorsque l'on dit sexualité,
c'est à peine si on entend reproduction et encore moins mémoire.
J'ai d'ailleurs assez dit que parmi mes confrères, le développement de la
psychanalyse que j'ai constitué, même avec ses preuves ne suscite aucune
attention. A la limite où ces trois termes ouvrent à l'histoire d'une
civilisation en terme d'industrie du code pour une écologie qu'ils abhorrent de
leur egologie, c'est une raison pour que je pose une borne et ; cette borne est celle où j'occulte la
suite de ma démonstration. |