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L'Éthique selon la PSYCHANALYSE

J'ai gardé au pied de cette page sa version archive, pour ce qu'elle indique de la préoccupation majeure de la psychanalyse concernant l'éthique.

 

Le corps de la Lettre :

   La psychanalyse manifeste l'éthique du soucis - sinon du soin - qu'elle porte à ce que Lacan nomma Réel, gardé pour un lac à nœud par ses disciples, et assimilable au corps humain pour le médecin. Mais ce corps, ainsi observé, s'entend à la mesure d'une niche écologique, voire d'une écologie voire, comme le même Lacan le notait, d'une immortalité par conséquent.
   La médecine, à cet égard, s'en tient à la santé, selon la place et le moment de ce-dit corps dans l'espace te le temps.

   En outrepassant la médecine, la psychanalyse, qui tient le corps à l'intemporalité de l'Inconscient, à son indimensionalité et son absence de négation, le garde à la main de la médecine par le phénomène du Transfert. Le Transfert constitue la forme de la morale qui réalise le réel de l'éthique. C'est pourquoi le soucis de l'Éthique se manifeste dans ce transfert que Freud a immédiatement conçu comme l'obstacle, sinon le gardien, au seuil du Réel.

   On trouvera donc sur ce seuil l'indice de succès de la psychanalyse, en l'espèce humaine manifestée pas un corps historique. L'historicité, égale à la génétique, instituent la politique, l'archéologie, également la chimie mentale, le cancer etc.., comme les pierres de touche de l'éthique de la psychanalyse.

 

 

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vers l'archive

 

Littérature Grise


 

 

NOTE sur le TRANSFERT

 

En écho du Dr W.Théaux d'une conversation forum

 

En http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3483   vers version miroir je répondais à Daniel sur la séquence qu'il soutenait:

Socrate->Platon->Kant->Hegel->Shopenhauer->Freud->Lacan

   La question débattait de l'identité entre la Caverne de Platon [LaCa] et le Modèle Optique [MoDop]. Le MoDop présente deux phases - ici sur la gauche on voit la phase dite psychanalytique. Il s'agit d'un jeu de miroirs et d'images que je suppose connu. Si psychanalyse il y a, il y a transfert; que je suppose être suivant la perspective du vase à droite à celui en bas à gauche (voir shéma L, voir MoDop1, voir Séminaire Lacan sur le Transfert etc..).

   Le but est ici d'expliciter la similitude de cette phase psychanalytique avec la Caverne, alias modèle de La République, qui est moins complexe et prête à la description de son détail. Il y a dans LaCa des prisonniers, comme celui représenté ci-dessous, en pot enchaîné, l'œil dirigé vers l'ombre que projette sur la fond de sa prison, une figurine (le pot renversé, ci-dessous), selon Platon.

Platon donne des détails: les figurines sont animées par des porteurs (ci-contre à moitié empoté), qui les soulèvent de sorte qu'elle dépassent la hauteur d'un muret; lequel ferme l'entrée de la caverne et occasionne que les porteurs eux soient hors de vue et sans ombre sur la paroi de la caverne.


fig.20: le Modèle de la Caverne de
 La République (Platon) dans son détail

Les autres détails sont: bien sûr la source lumineuse, volontiers le soleil - et, deuxièmement, quelque chose de tout à fait remarquable; à savoir que les clameur de ce monde résonnent, selon Platon, dans la concavité de la caverne, résultant en la condensation d'un son que les prisonniers attribuent aux ombres; ce qui les fait accroire  que ces ombres ont une âme (on voit ces sons comme trois petites bulles au-dessus du prisonnier).

   NOTE: Ce que le lecteur remarque tout de suite, c'est la similitude de ce son réel, déjà présent chez Platon, avec l'image réelle que Lacan met à la fondation de son modèle. Le premier réfère à une résonance sonore, acoustique  - le second à une réflexion lumineuse, optique (un double-miroir concave, image à gauche, montre la formation--au niveau de l'orifice supérieur--de l'image réelle d'une pièce de monnaie). Ce type d'illusion était donc déjà exploitée par Platon; il est remarquable que les élèves de Lacan ne l'aient pas remarqué - à la manière au demeurant dont on ne remarque les lettres volées et surexposées - tout du moins ils en firent si peu cas que des amateurs comme Daniel s'étonnent aujourd'hui de trouver les vieux modèles éternels benoîtement présentés.

 

   A présent, il convient à l'étude de se reporter à la lecture de la description du Modèle Optique de Lacan. On verra comment, autour de cette coïncidence entre son et image réels, les deux schémas sont extrêmement comparables. Pour aider à cette étude , publiée par ailleurs en 1986 sous le titre de Démocratie, j'ai animé la sorte de transition conceptuelle de l'un à l'autre, tendant à prouver que la continuité des philosophes soutenue par Daniel, ci-dessus, soutient la persistance homologique entre ces deux représentations d'époques extrêmes (400avJC et 2000apJC)

On retrouve sur ce modèle animé, A et D figurant respectivement le Modop et la Caverne ci-dessus. Le reste des planches montre leur équivalence graduelle. La station C souligne la perspective où l'ombre est portée au cœur du 'corpot' - ce qui correspond à l'être-pour-la-mort, représenté par le psychanalyste selon Lacan.

NOTE: cette mort en faction que l'analyste interpose par son contre-transfert, a été mentionnée dans le forum   vers version miroir - associé à une image où le psychanalyste est représenté par le bouquet renversé et virtuel, en bleu, ici clickable : 

L'animation pourrait se lire aussi bien en sens inverse, de A (Modop) à D (LaCa), comme de D à A.
B n'est autre que A, toutefois épuré des flèches et lignes, ne laissant que la perspective du transfert en jaune.

Ensuite tandis que le miroir (du Signifiant) s'efface, une bascule montre l'image réelle et la représentation de porteurs équivaloir;
en même temps, tandis que la paroi de la boite s'éloigne pour bien faire voir son équivalent de muret,
et que les pieds, moteurs instinctuels ou automates selon le motif théâtral des marionnetteurs,
viennent remplacer des fleurs de la passion où le sujet moderne se cache (voir l'œil au sein des fleurs).

On voit alors les fleurs dans la Caverne tenir pour les voix réelles, tandis que le Signifiant s'accole à la paroi,
en ces ombres d'anciennes époques; on voit aussi les prisonniers à l'endroit tout ligotés qu'ils sont des mêmes chaînes de la passion.

Quant à l'analysant (planche C), c'est bien cet idéal éclairé par la psychanalyse auquel Platon assigne la connaissance des reflets.
Je mets donc son "I" au cœur du soleil, pas tout à fait pour le barrer comme un phallus.

 

  

EN RÉSUMÉ :   En établissant sa légende sur la logique de trois prisonniers, à une époque où la cybernétique établissait l'ère de la Réalité Virtuelle à nos sens, Jacques Lacan a restauré la conceptualisation de la logique sociale. Du temps d'Athènes, d'abord dans le secrets des Écoles, elle fut divulguée quand cesdites écoles rompirent les sceaux, en répandant leur savoir universellement suite à la mort de Socrate. Des siècles plus tard, la politique scientifique reprenait forme, et dans l'École Freudienne de Paris, le fondateur remit au fronton le modèle antique - non plus dans le secret, mais dans l'évidence au contraire, si éblouissante qu'il lui avait fallu s'en expliquer d'un conte d'A.E.Poe.