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    T  E  L  E  M  E  D  E  C  I  N  E  P  S  Y  . f r   

 

à la manière de « Principes Mathématiques de la Philosophie Naturelle » / I.Newton

Principes Algorithmiques du Milieu Collectif

L'Intelligence Artificielle

 

 

   Algorithmique : Cette page succède à la série qui en trois chapitres a campé le statut de la télémédecinepsy ( historique de la médecine - inhibition - télémédecinepsy ) - qui ont été suivis de la vérification clinique - et qui ont conclu par l'observation d'une guérison latente. Cette guérison dépend en dernier ressort, d'une prise du conscience de la nature du milieu de la médecine : la psychologie collective ; c'est elle que nous allons examiner à présent :

   La psychologie collective porte plusieurs noms dépendant des époques et lieux. Freud l'a explicitement nommée : « Renonçons à avancer d'un seul pas dans la voie que la psychanalyse a ouverte tant que nous n'avons pas franchi l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective (in Moïse et le Monothéisme / dernières pages, testament en quelque sorte et/ou dernières recommandations). J.Lacan l'a souvent nommée Logique Sociale. Plus antérieurement, elle était appelée magie cérémonielle et/ou Noüs. Quelqu'en soit l'idée qu'on s'en est faite, à toute psychologie incombe une notion d'intelligence ; passons à présent à celle-ci :

   Le phénomène qui se présente à l'aube de notre troisième millénaire, est présidé par la distribution planétaire de micro-ordinateurs, leur mise en réseau et l'invasion de l'informatique qui résulte. C'est un phénomène extrêmement récent et rapide, qui d'une part suit en parallèle la croissance de la génétique (numérisation/digitalisation biologique) et d'autre part rivalise avec ce que nous avons eu coutume d'appeler l'intelligence. Pour vérifier si un algorithmique est assignable audit phénomène, nous avons besoin d'une stricte et ferme identification de cette capacité mentale. Le cybernéticien H.Atlan a offert une définition simple, rigoureuse et très utile de l'intelligence ; elle est identifiable partout où se trouve une " contraction du temps de calcul de l'information."
   C'est une définition sensible et complexe; calculer l'information n'est pas un acte simple. La mise en relativité, extension et/ou contraction, de ces temps de calcul, ajoute une dimension supplémentaire, qui est cependant opportune au moment où les cryptographies entrent en jeu. Un autre chapitre pourra s'étendre sur le détail de cette définition de l'intelligence ; pour l'instant, en faisant l'hypothèse qu'elle soit acquise, on peut revenir à l'estimation plus générale du milieu dans lequel l'intelligence opère.

   L'informatique - la science de l'information - opère par le moyen d'algorithmes. La psychanalyse en a chiffré dès 1960 ; (cela doit être rappelé aujourd'hui où l'on aurait tendance à en galvauder les termes : ) avant que tout le monde n'en parle, J.Lacan a livré des formules. Elles s'appliquent au discours social. Propres à l'émulation de sa logique sociale, ces formules cybernétiques des discours, sont évidemment sujettes aux opérations de calcul de l'information et, par conséquent, à la manifestation de l'intelligence. Mais avant de les observer en fonction dans leur milieu collectif, il faut s'assurer de précision :

   Pour convenir à nos façons de raisonner, homogène aux manières selon lesquelles nous avons été instruits, on peut figurer l'intervention de ces algorithmes, nommément Quatre Discours, formant un espace à quatre dimension. Il n'y a pas de contradiction, rivalité ou confusion, avec la notion commune que nous avons de la célèbre quatrième dimension, physique, du Temps. C'est strictement de ce domaine en effet, dont se réclame la dimension algorithmique lacanienne - explicitement définie en terme de Temps Logique. C'est donc en harmonie conservée que nous trouvons la physique et l'informatique, lorsque la psychanalyse les rejoint.
   C'est pourquoi nous pouvons avancer avec une certaine confiance, qu'en résultat de son invasion informatique, la société est à même de développer une industrie de l'intelligence consciente ou du moins discursive. Nous nous souvenons enfin que cette avancée nous intéresse ici, dans l'espace du Noüs. Nous sommes précisément sur le point de vérifier si cette idée ancienne d'activité médicale dessinait un milieu qui puisse être maintenant informatiquement équipé. Prosaïquement il s'agit du milieu collectif - c'est à dire la collectivité en général, mais avec un regard plus détaillé.
   Si c'est chronologiquement c'est J.Lacan qui a immixtié cybernétique & psychanalyse avec les algorithmes dont nous venons de parler, Freud n'avait pas manqué, aussitôt que possible d'inscrire, au rôle de sa psychanalyse, la collectivité. Dès 1920, il avait conçu un Schéma de la Foule (de l'hypnose en collectivité) ; la psychanalyse était donc apprêtée pour accueillir l'intelligence particulière du temps logique  dans l'antique référence de magie cérémonielle, ainsi qu'on appelait l'hypnose de masse au temps où on la voyait en Noüs.

 

   Milieu : La société a largement progressé depuis 1920 et son développement de la radio et de la téléphonie. L'informatique allait apparaître encore vingt ans plus tard. Elles couvrent aujourd'hui la planète à la manière d'une invasion. Ainsi la Médecine, à laquelle on avait attribué un 'esprit', puis un corps imaginaire, ce Noüs, voit graduellement l'objectivation de cet appareillage ; d'abord abstraitement par la science Cybernétique, qui est celle de la relation des machines et du vivant, puis nominalement avec la Télémédecine. Parallèlement la littérature l'anticipe de manière plus vaste comme un système vivant (VALIS) ou appareil Zebra. La notion d'Inconscient lui donne des ébauches d'intention, (Réseau Z de J.Lacan). On découvre que les robots égalent prochainement l'acte d'expertise et l'acte médical.

   Cependant nous avons détecté des inhibitions, et allons vite constater un blocage. Pour le prévenir, il est possible d'opérer comme après le première détection. Nous avons alors appliqué la procédure de theoria, c'est à dire cherché les enseignements de la pathologie, pour déchiffrer le mécanisme ou l'objet de l'inhibition en cause. Devant un blocage, une opération est également appelée. Deux illustrations caricaturales s'appliquent à ces cas : pour comprendre un trouble du langage comme un bégaiement, on s'aide une étude accessoire des accidents d'aphasies ; mais dans un cas plus grave de paralysie comateuse, on prendra la température du corps. Si elle est nulle, c'est un cadavre. Pareillement, une fois passée une inhibition dans la matérialisation de Noüs, nous prendrons maintenant sa température ; nous ferons donc un test.
   Le test a été appliqué sur sa version politique. Avec la médecine, à Noüs s'inscrit une autre composante : la gouvernance. Déclinées en régimes politiques, des gouvernance de sa psychologie collective on trouve la démocratie ; elle accueille particulièrement bien les services de l'informatique : diffusion de l'information à la population, comptabilité de ses votes, contraction du temps des résultats etc.. Comme le thermomètre dans notre exemple, un algorithme de scrutin démocratique a facilement mesuré la conception du Noüs 'gouvernant'. Dans notre collectivité appareillée d'ordinateurs et de communications, la sonde a été posée à peu près durant deux années. Les résultats ont été francs, à l'égal du zéro. Il n'y a eu aucune union, aucun vote, aucune usage, aucune réaction du corps social mesuré par l'instrument.

   Si le Noüs politique est dans un tel état, on ne s'étonne pas en médecine, de quelques inhibitions ! J'ai présenté et présenterai ces études dans tel cercle universitaire qui ne les a pas contestées, mais sans se montrer plus intéressés ; une plate-forme de télémédecins n'a pas souhaité non plus s'en inspirer. Il y a donc lieu d'approfondir l'explication :

   En démocratie, le Noüs est son savoir collectif. Le Savoir se trame par les représentations, particulièrement représentation du désir collectif & de la représentation du pouvoir. Pour construire le protocole de test (l'application de l'algorithme de la démocratie) il fallut passer par plusieurs étapes de recherche. Les principes de départ étaient a) l'exploration d'un milieu (milieu collectif et ses discours inclus - accompagné par b) l'examen de la représentation psychique (linguistique et sémantique).
   Franchissant alors " l'abîme qui sépare la psychologie individuelle de la psychologie collective " la psychanalyse s'est appuyée sur chaque rive, dont les notions antérieures des principes de la mémoire. Ces principes gouvernent les mouvements de la représentation et la disposition d'images en places précises. L'Art de la Mémoire qui les exerçait, relevait que ces images trouvent leur place, lorsque des représentants avaient été soustraits. C'est au temps moderne que la préalable distribution des représentations avait été élucidée. Lorsque les Noüs était la divinité d'Ascelpius, les représentations étaient acquises de droit divin (les êtres humains n'avaient, eux, droit de distribution qu'aux animaux des noms) ; ensuite avec la modernité, le Noüs est devenu la société. De facto, la Sociéte est une société de représentations qui fait Représentants ses sujets ; ses individus communs ne sont plus comme Un, Noüs. Ils deviennent les personnes d'un Pluriel d'individus.
   Lorsque l'Art de la Mémoire (banni depuis la Renaissance) s'est trouvé ré-appliqué (sous le nom de Psychanalyse) sa méthode de soustraction de représentant, a affecté l'état dudit pluriel en Pluriel Analytique. Nous retenons que ce stade stipule bien que c'est par soustractions, extractions, que cette affectation et modernisation, a cours.

   Au degré qui succède, cet Art de la Mémoire aussi nommé Psychanalyse, réalise son intégration dans la psychologie collective. Considéré son savoir collectif, on la dit Noüs, ou Nous - c'est à dire l'ensemble intégral que nous sommes, ensemble des représentations qui compte la représentation de l'ensemble (voir totalisation de totalisations etc..). Nous sommes à ce stade en régime de société, 'démocratique' si elle a notion que le savoir est collectif. À première vue la configuration a changé puisqu'au lieu de soustraction, elle semble ajouter un statut de représentant à tel ou tel de ses membres élus. Le Noüs ne semble donc pas faire suite sans discontinuité au Pluriel Analytique. Or cette hétérogénéité est une bévue, corrigée par l'observation clinique.
   Nombre de signes montrent que le représentant démocratique, est largement extrait de sa communauté de représentation. Son narcissisme est exacerbé au point qu'il soit plus paranoïaque que tel régent de droit 'divin' que l'hallucination collective avait permis dans le passé. Il a été soustrait à la représentation de l'individu commun, mais n'a acquis que le semblant en substitut. De ce fait, beaucoup préfèrent des dictateurs, plutôt que la compétition de bêtise et mensonge à l'assaut du pouvoir. Mais il faut noter deux choses : l'élu démocratique devient un crétin, non par défaut de méthode, mais parce que la démocratie n'est pas réellement appliquée (voir le test ci-dessus - et nous examinerons cela au prochain chapitre) - deuxièmement, plus important pour l'examen présent : ce régime débile, encore expliqué par le Principe de Peter, du fait que l'élu ne représente plus rien (degré d'incompétence), la règle du principe vital de mémoire demeure pleine et entière (les élus sont effectivement sont soustraits à la représentation et à leur place une image est substituée).
   Nous déduisons donc que le blocage qui empêche la réalisation agissante du Noüs, a) n'est pas faute de relever de l'Art de la Mémoire ; b) ni faute de pouvoir être matériellement appareillé (l'algorithme démocratique est disponible). Il reste donc pour l'expliquer, que c) un lieu de mémoire soit actuellement censuré. C'est la conjonction de l'image à sa place qui est empêchée. Tel est à proprement parler le diagnostique que nous pouvons poser. Or s'il concerne la démocratie, selon le chemin que nous avons pris pour faire l'examen et l'établir, il croise le fait qu'il concerne hautement la médecine. Effectivement, ceux qui guidaient la société le Noüs, et encore plus précisément la médecine par Asclepius, sont témoins d'une représentation refoulée. Hermès Triplex. C'est à présent ce que la psychohistoire révèle. Évidemment, par le fait, nous l'ignorons en majorité ; et c'est donc une fin de chapitre suspendue à quelque considération plus générale :..