La longue histoire des administrations des populations, de leur santé morale, mentale, voire physique montre qu'il y a toujours une sorte de contradiction ou un revers entre les intentions sociales d'aide à l'individu et les applications coercitives qui tentent leurs administrations. Comme par exemple pour le développement de la fonction paternelle d'initiative et d'autonomie, les juristes impriment leur autorité sur la famille et dictent aux pères défaillants la manière d'avoir des initiatives ; d'autres développent le sens de la responsabilité maternelle sur la base d'un avortement de droit. L'avortement du droit aussi est une manière d'éduquer à sa nécessité. Pas en reste sur ce paradoxe l'État oblige le citoyen à souscrire une assurance et, quand il l'emploie, l'oblige encore à payer son médecin avant d'être remboursés, ce second paiement l'éveillant à se prendre en charge.
   Ce traitement par l'absurde garde la population de se livrer aveuglément à un État et repousse donc la dictature. La névrose qui en paye le coût est en fin du circuit traitée par la psychiatrie. Une manière relativement romanesque offre à son interprétation la vertu d'analyse de la psychologie collective.

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