Cabinet du Docteur William THEAUX
Psychiatrie
Médecine et Société

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   La psychiatrie est la partie de médecine traitant des comportement et des croyances sociales. La composante somatique et chimique du cerveau est traitée par la neurologie. Une partie de la chimie des comportements est investie par la psychiatrie. Cet investissement témoigne de la perpétuelle tendance à mener la psychiatrie à la neurologie ; cette réduction constante traduit la condition sociale de la psychiatrie : elle est affrontée par les idéologies collectives.

   La religion et les dogmes politiques réclament leur autorité sur les comportements et les croyances sociales ; à côté de quoi la psychiatrie garantit une liberté par les moyens de la science. Les idéologies collectives sont prompte à tenir cette garantie sous leur régime et avec l'invention des neuroleptiques il y a 50ans les dissidents ou les terroristes étaient traités par ces médicaments. Ce régime prit fin après une réaction qui s'est appelée anti-psychiatrie (1968-1978) ; aujourd'hui en contre-réaction, à nouveau des gouvernements définissent des protocoles de soins pour la pathologie mentale. La psychiatrie a donc reculé à nouveau jusqu'à la neurologie ; et si se mouvement de balancier la reporte demain dans son domaine propre et social, elle doit éclairer son statut politique.

   La psychiatrie ne peut présenter d'autorité politique que lorsque la personne humaine est identifiée comme un être psychique. On appelle cette personne un sujet divisé - elle est composée d'une identité sociale et d'un être psychique ; c'est une combinaison double et narcissique que la psychanalyse explique. La reconnaissance de ce sujet divisé est une nécessité pour un régime scientifique, sans autorité religieuse ni dogmatique - c'est à dire démocratique ; c'est par conséquent une psychiatrie gouvernée par la psychanalyse qui peut la garantir.

   Un rôle de la psychiatrie dans une santé sociale est, sinon une fiction, pratiquement embryonnaire. Il ne peut être joué que lorsque la psychiatrie est guidée par la psychanalyse. Notre époque juge encore archaïque et révolue, moyenâgeuse la notion d'être psychique. Un sujet divisé n'est ni religieux ni citoyens en termes actuels.
    La division du sujet est immanente à la présence de la cybernétique et à sa reconnaissance dans une écologie où l'intelligence artificielle appareille un ego cartésien dépassé ; il craint la schizophrénie, la scission dans la dissidence. Vis à vis de la terreur qu'il refoule, sa division signifie la capacité à être libre & dépendant à la fois des contraintes sociales, voire environnementales. L'ego cartésien reconnu divisé est par conséquent nécessaire à une vie démocratique et probablement même à une société écologiquement compétente.

 

   En résumé il est probable qu'il n'existera pas de transformation sociale ni d'autre régime que celui de la terreur tant qu'un être psychique ne sera pas reconnu et traité socialement. La psychiatrie sera utile à cette fin ; avec un individu social et psychique la collectivité pourra supporter une dynamique tant scientifique, c'est à dire démocratique (savoir collectif) qu'écologique. Ainsi, pour répondre à l'écologie la démocratie demande à ce que la psychiatrie prête à sa psychologie collective le traitement par la psychanalyse du collectif  'pluriel'.

 

 

 

 

 

 

 

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