La SCÈNE PRIMITIVE AMARNIENNE
C O N C I S
Introduction
C'est en réponse à la demande de mon
point du vue sur la scène primitive que j'ai appendu ce texte dans le
cours de la Raison de la
Psychanalyse, puisqu'elle (la psychanalyse) commencerait à
Amarna qui constitue sa scène primitive
La steganographie
L'Hermétisme qui constitue le stade
moyenâgeux
de la psychanalyse s'est distingué d'un montage sémantique à
l'ambition de traduire ce qu'un codage rendait à une signification
primitive
La psychanalyse
La psychanalyse qui continue l'hermétisme
témoigne de l'illusion qui résulte de l'absence de perception du code
(et du refoulement de la scène primitive qui nourrit l'alibi de cette
illusion)
Trois Notions
Moïse steganographique
Oedipe alchimiste
Enveloppement du passé
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20030804
- Introduction
L'idée d'une scène primitive a
été exploitée par la psychanalyse, dans son usage le plus usuel, pour
inscrire et désigner le rapport sexuel des parents d'où
l'enfant est conçu dans
le trio du Complexe d'Oedipe. C'est une scène d'amour et créatrice ;
elle tient la place aussi de concept de cause ou
d'origine ; c'est à dire une des notions les plus mystérieuses à
la pensée. Dans l'histoire de la psychanalyse, on la voit aussi paraître dans la thèse ou théorie du Meurtre
du Père - outre que cette scène-là, bien que Freud l'ai placée à
l'origine d'un fondamental Complexe de Culpabilité,
n'est pas tant primitive qu'une représentation
déjà de quelque autre, plus antérieure, plus primitive. On pourra dire que le
Meurtre du Père est un semblant de scène primitive.
Discutable ou pas, cette distinction (entre scène et semblant)
n'en est pas moins mineure tant elle est dépassée par la question posée par
l'histoire - non plus celle du mythe individuel du névrosé, voire du groupe primaire que constitue
la famille, mais de la scène qui
préside historiquement, primitivement, aux signifiants de la civilisation, qu'on appelle autrement Archétypes, voire
plus individuellement Fantasmes. Ainsi comme l'histoire familiale présenterait une scène que
le Complexe d'Oedipe re-présente - l'histoire humaine présenterait une scène,
historique et datable, que sa civilisation représenterait. A sa recherche, Freud s'est
représenté qu'elle aurait pu se
dérouler dans la région du Sinaï (meurtre de Moïse), répétant déjà une
fondation précédente en quelque pré-histoire et horde cannibale. Mais un
examen attentif permet, sur la base de cette représentation freudienne, d'émettre
une autre hypothèse plus puissante.
Nous prendrons donc acte
de l'hypothèse de Freud, tout en saisissant
l'indice que Freud, en supposant une scène antérieure (anthropophage) au
meurtre du Sinaï, néglige - pas sans signaler qu'il le regrette - de tenir compte
de la scène qui précède immédiatement l'histoire sinaïque - il s'agit de
la
scène amarnienne, c'est à dire un événement encore mystérieux, mais
qui s'était tenu en
Egypte ; là où un prélude au monothéisme de Moïse aurait eu lieu - et qu'on
appelle
l'expérience Atonienne.
Affermis par le recul du temps, la désolation que Freud avoue
ou confesse, de ne pas pu tenir
compte d'Amarna, nous incite à présent à examiner si l'Atonisme d'Amarna ne
serait pas, à vrai dire, bon candidat à l'hypothèse exemplaire d'une 'scène primitive'.
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20030823
L'étude que j'ai dernièrement appliquée à la
Stéganographie de Trithémius est susceptible d'ici nous intéresser, car
il s'agit d'une oeuvre censée représenter une manière de coder un texte ou
une vérité, par nécessité antérieure ou primitive au codage en
cause. Et deuxièmement car cette oeuvre marque tant la fin, l'échec, ou
l'épuisement ultime d'une époque, d'un genre ou d'un discours (l'Hermétisme
à la Renaissance) qu'il constitue aussi bien le moment d'origine ou une scène primitive du
discours qui lui succède - la Renaissance et sa Science.
DOCumentation dans psychanalyse@yahoogroupes.fr, message
daté : Fri, 22 Aug 2003 19:38:48 +0200 - on trouve un extrait d'un texte de
Pascal Quignard, dans Le_sexe_et_l'effroi
qui figure l'éros en la forme d'une couche tectonique:
L'éros est une plaque archaïque, préhumaine,
totalement bestiale, qui aborde le continent émergé du langage humain
acquis et de la vie psychique
volontaire sous les deux formes de l'angoisse et du rire. L'angoisse et le
rire, ce sont les cendres épaisses qui retombent lentement de ce volcan.
Il
ne s'agit jamais ni du feu brûlant ni de la roche encore en fusion et
visqueuse qui monte du fond de la terre.
Alors que les remarquables études de Couliano nous ont
permis de voir l'Eros en sa fonction de transparence, de miroir et de
mythe, y adjoindre celle d'une couche primitive de la terre, va
nous être utile pour illustrer la manière dont la scène primitive
accouche de l'humanité réfléchissante. Voici donc un plaque
archaïque qui se dresse et
se couche, sur le langage humain acquis mais encore primitif ; et voyons
là ci-couchée comme une stéganographie.
fig.1
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Le terme de farce choisi par Couliano, n'est pas
désobligeant dans son application à la Bible si c'est pour y lire ce phare
- c'est à dire ce qui indique, mais sans montrer, comme on dirait un phare
à on. Si la Bible doit cacher un élément d'Égypte, comme un voile doit
couvrir quelque trait de la face de Moïse, elle recèle dans la mesure où elle
est réputé sacrée, un code qui détient ce qu'elle cache - de même qu'une scène
primitive ne saurait être en ce qui la représente que de manière
chiffrée.
La scène primitive a lieu ; ce n'est qu'aux yeux de la
pulsion de mort qu'un mythe n'a pas de corps à l'origine. Mais elle ne peut
être en effet que par l'intermédiaire d'un
chiffrage, que l'on décode pour sa retrouvaille en lettre ; tant que c'est sous
ce mode qu'on lit, outre l'occasion qu'on trouve alors à déduire à rebours,
par inférence logique (reversed technologie en anglais) ce qui fait lieu
d'origine.
fig.2a
Généralement, on s'en tient au pied de la lettre. On ne
remonte pas à la scène primitive. Ce sont ceux que Bruno appelait pédants
en son temps, qui aujourd'hui se tiennent aux pieds de Freud, comme Freud aux
pieds de Ramsès etc.. Toutefois la connaissance de l'arrière-scène de ladite
lettre laisse évidemment voir que la meilleure chose que cette lettre puisse
soutenir (fig.2b ; sous-tenir), pour seconder la farce, c'est un mensonge.
fig.2b
Il ne reste plus qu'à se remémorer le
modèle linguistique à
quoi ce développement conclut - et de retenir de Freud le principe avant son
revers ; à savoir que le Signifiant Second, S2, aussi nommé Représentant de
la Représentation est ce qui est refoulé dans l'Inconscient.
Nous reconnaissons de manière encore plus détaillée, la raison
de système pour laquelle c'est un mensonge que Freud trouve dans la Bible ;
Freud interprète au pied de la lettre ; voit le produit qui reflète la
farce qui doit initialiser tout chiffrage - c'est ainsi que le secret de la Bible est
gardé ; la Bible elle-même n'a jamais énoncé de mensonge, mais celui-ci
apparaît par effet virtuel - il s'agit de l'illusion signifiée dans la
fonction de miroir de l'écriture. Toutefois, tout jeu d'illusion que le
mensonge soit, il est suffisant pour faire croire au meurtre de Moïse, et
donner la raison fausse de la pulsion de mort.
Le rappelant assez à mes confrères qui font la sourde oreille,
je peux alors ouvrir à la reconstitution du chiffrage qui aboutit à ce
piège et, repassant devant sa farce gardienne, contempler alors ce qui fait une
scène primitive en l'occurrence de la lettre Biblique.
La Pirqu'analyse
Négligence sur
une cité rasée
Pourquoi Freud escamote-t-il la scène d'Amarna?
Serait-ce qu'il ne s'agit que de la farce, accessoire, utopie militaire ou hippie,
qui code pour la mémoire, le meurtre du père, fondamental, comme il l'aurait
pensé avec raison? Mais, rétorquerons-nous d'une part : quel avantage y
aurait-il à négliger une part de l'enchaînement, un chaînon de la vérité? Est-ce
qu'on peut par exemple négliger la phase de latence qui réside après
l'organisation primitive de la libido, et considérer satisfaisante sinon
complète la psychologie qui en résulte? Et, rétorquerons-nous d'autre
part : qu'est-ce qui peut légitimer l'évident refoulement de
l'identification d'Akhnaton dans l'Oedipe à Colone qui échappe à des ennemis
qui, de Thèbes, auront juré de l'assassiner ou
de faire croire qu'il était tué, rapporte très
explicitement Sophocle?
Sophocle nous aura donc prédit une science qui ne
recherche pas la vérité, mais au contraire à faire usage du mensonge -
pour qu'on voit de notre oeil vigile, s'il s'agit des psychanalystes et
leur doctrine de meurtre fondateur.
A cette occasion, nous nous souviendrons des astronomes
arrivés à une solution quasi-complète quand la physique newtonienne
n'était plus questionnable que par deux détails mineurs et excentriques.
C'est pourtant par ces failles négligées que s'engouffra le principe de la
Relativité, réduisant le dogme à une apparence de surface.
Scandalisé par l'obscurantisme qui néglige le corps historique d'Oedipe,
nous trouverons la force d'interroger cette faille :
Que s'est-il passé sur la scène d'Amarna qui pourrait en faire lieu
d'une scène primitive?
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Une psychanalyste, à moins que ce ne soit une
pédante au sens brunien,
demandait : qu'est-ce qu'une scène primitive?
C'est la Vérité qui se constitue par le Signifiant Premier ; mais
avant que ce S1 s'anticipe dans le S2 - ce que la psychanalyse appelle son
assertion de certitude anticipée se constitue dans un chiffrage. Ce qui
déroute la saisie d'Amarna par ceux que Poe et Lacan ont dénoncés de la
police à pied de lettre (la phicaille), c'est qu'Amarna ne trône pas pour
un Signifiant - l'erreur
égyptologique a été décrite en anglais à ce propos.
Contre l'universitarisme totalitaire,
nous trouvons ici la notion d'une scène
primitive, là où l'idéalisation d'un monothéisme d'originaire (S1) trahit
l'ontologie du Surmoi qu'il refoule. |
Traduction et résumé de la critique
de l'erreur égyptologique :
La religion d'Amarna doit être
comptée parmi les formes révolutionnaires du monothéisme. Elle s'opposa
avec la tradition par les formes les plus violentes de la négation, de
l'intolérance et de la persécution. Mais la tradition rejetée n'est
jamais mentionnée dans les textes. Nous sommes donc dans l'incapacité de
saisir sa construction conceptuelle. C'est une des différence
fondamentale entre la religion d'Amarna et le monothéisme biblique.
J'attribue ce fait en partie au manque de tradition et en partie au
caractère 'cosmothéiste' de la religion amarnienne. Nous ne pouvons
exclure la possibilité que, le monothéisme d'Amarna aurait duré assez
longtemps pour créer un corps de textes normatifs et d'interprétation,
qu'il aurait pu développer une construction antagoniste à la tradition
démise - écrit l'égyptologue spécialiste d'Amarna, J.A.
S'il entre ainsi en contradiction avec son intuition par
ailleurs, qu'Akhnaton avait trouvé un chemin hors
religion, c'est pour construire en rêve l'objet qu'il cherche
; voir la fiction d'une période amarnienne qui
aurait duré - tandis que la signification de la période amarnienne est quelque
chose qui n'a pas duré !
Son "Nous
ne pouvons exclure", signifie qu'il inventera - comme
l'explique son appel à la littérature
idéale qu'il cherche en "textes
normatifs et d'interprétation".
Cette confession appelle à lire ses faux prémisses qui
déclarent que la religion d'Amarna fut une formes révolutionnaires du monothéisme.
Si l'on admet la suggestion
psychanalytique qu'il n'y ait pas de religion assignable à l'esprit
humain avant son 'Stade du Miroir', elle exclue même qu'il y eut un
esprit religieux en Égypte ; rien donc à rejeter au sens de la tradition
de J.A. - à moins qu'une libido génitale soit le rejet du stade polymorphe des pulsions
partielles ; ce qui semble tout à fait l'opposé d'une génitalité
aboutie.
S'il existe un Complexe d'Oedipe comme le décrit la
psychanalyse, l'évènement amarnien néanmoins peut être identifié. Lacan ayant produit une bonne
description de l'objet initial qu'il indique '(a)', la dénomination d' 'a-religion'
indique bien l'Atonisme qui ne peut pas être trouvé
dans son prélude.
Nous devons donc admettre qu'il n'y avait pas d'évolution
sur quoi Amarna aurait pu bâtir une révolution.
Évidemment il y avait des rituels, un
langage, des comportements, il y avait même un culte d'Aton - de
même qu'il y a beaucoup de choses avant qu'un moi se forme au
stade du miroir. Leur exclusion toutefois du cycle initié par
Armana est essentielle. Car ces choses ainsi précipitées dans
l'antécédence d'Amarna attestent de la fondation d'une relation
d'objet antérieure à l'idéalisation religieuse. Elles
constituent la ressource nécessaire à
une économie écologique - et l'analyse ainsi construite, la
source (scène primitive) de son entreprise. |
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20030824
Trois notions doivent à présent être explicitées pour soutenir le
caractère de scène primitive, à présent potentiel de la situation d'Amarna.
D'abord la lettre, puisqu'il en faut qui fasse preuve d'une scène primitive;
je la titrerai d'un " Moïse steganographique ".
Ensuite le code, en sa présence inéluctable - mais disputée par la lettre
; je la titrerai d'un " Oedipe alchimiste ".
Finalement l'incertitude, qui fait que nous échappons à la scène primitive
; je la titrerai comme " la réduction du passé " - mémoire et
sublimation, ouvrant à la distance que l'on sait prendre avec
l'interprétation.
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Moïse steganographique
La Stéganographie de Trithémius
évoquée plus haut est susceptible d'une remarquable comparaison avec la
Bible, réputée chiffrée, voire cabalistique. On sait que Trithémius avait un disciple, qui
demeura célèbre, Cornelius Agripa, qui s'est désolé
de n'obtenir les résultats recherchés avec le texte de son maître.
Aaron était dans semblable position, tandis que le texte connu le succès
qu'on sait.
Cette manière de comprendre qu'une scène primitive ne peut
être que chiffrée d'abord - et que l'organisme élaboré par ce code se
produit dans se qu'il révèle comme un signifiant second (S2) s'affirmant
d'une anticipation d'un premier (S1) qui permet que le produit du code
constitue le refoulé d'un Inconscient - se retrouve dans l'éclairage
d'un paradoxe classique ; voir
la curieuse logique du rêve que Nietzsche remarque lorsqu'un homme
endormi est réveillé par un coup de canon à proximité. Dans les
premiers instants troubles du réveil il construit une séquence
d'événements (une narration) qui se termine par un coup de canon, et
ensuite s'en souvient comme d'un rêve qu'il faisait, ou aurait fait,
tandis qu'il dormait.
Durant le sommeil un scène primitive a lieu, un
chiffrage interrompu qui précipite un homme dans la conscience d'un
environnement - S2 - qui s'affirme en créant un souvenir de rêve : la
narrative S1, qui compose et garde refoulé l'effectif produit du sommeil.
S2 et S1 composent ainsi la Bible, en ses discours que Freud
aura dit manifeste et latent. Mais par son observation
scientifique,{toload} de même que
l'œuvre du précoce linguiste Trithémius
écrivant un texte codé, comportant sa clé (et sa farce), elle est
reconnue comme un codage qui comporte son code (et son masque).
Pareille intelligence d'un scène primitive ne nous
laisse alors pas avec le seul abîme ouvert d'un passé, jamais
retrouvable que par un rêve qui l'éclipse - car si dans la perspicacité
de son alibi (Signifiant) elle a enraciné un chiffre, elle demande, continûment
comme une pulsion, à être déchiffrée. Nous en avons aussi bien qu'exposé logique, la
démonstration historique :
A demeurer dans le cercle clos du Signifiant auto-suffisant,
comme il en donne l'illusion facile, l'universitaire élabore sa théorie
complète avec une religion biblique (S2) et un 'monothéisme
révolutionnaire' (S1) qu'il en déduit après coup. Cette raison, guerre contre guerre, occupe les générations depuis la scène
primitive par l'occasion refoulée. Par contre, lorsque la scène primitive du texte Biblique est
identifié, on trouve qu'Amarna alimente le déchiffrage du
Signifiant, et ouvre le discours de Moïse à la signification de l'Oedipe
qui lui succède en traduisant Akhnaton - comme l'animation l'illustre :
fig.3 : Motif dynamique de la scène primitive et sa signification
percée
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Oedipe alchimiste
Évidemment j'ai dis "percée" (ci-dessus) pour
rappeler que, contre l'horizon bouché par le cercle clos du signifiant
(comme ça peut tourner longtemps en rose, voir la figure ci-dessus),
la scène primitive ne se dégage qu'en fuite (la résistance du
Signifiant l'éclipsant bientôt pour reprendre la circulation compulsive).
Évidemment, c'est aussi un
mystère que l'on perce ; mystère, tabou ou répression politique
qui laisse percer deux mots de
l'attestation de la présence du code en fonction dans la scène primitive
:
L'Akhnaton=Moïse=Oedipe,
expression historique de la métaphore de la scène primitive amarnienne - au
lieu du meurtre anthropophage (Freud) du père aphasique (Lacan) - décrit
cette ombre et ces ténèbres mais à la lumière d'un être vivant,
individu de l'espère humaine. Le pharaon responsable d'Amarna a existé
sur cette scène primitive - opposant à l'idée que sur une scène
primitive il n'y aurait ni personne si sujet.
Amarna fut aussi nommé Ashmunein ou Adocentyn selon les
époques, voire encore sous d'autres noms dont celui d'Hermopolis durant les
Ptolémées. Ces aléas et long moment de latence attestent que c'est dans
une chronologie que s'affirme la subjectivité issue de ladite scène.
Dans la période du christianisme ce corps humain historique fut nommé Triplex, autrement dit
Trismégiste, trois-fois-maître, trois-fois-né, trois fois nommé,
aussi célèbre qu'agissant en pratique comme le patron de
l'alchimie et/ou des alchimistes.
Il n'est pas contestable que selon l'archéologie,
la
plus grande probabilité soit qu'Oedipe fut Akhnaton, soit
Moïse - probabilité au demeurant renforcée qu'on l'ignore
ou la refoule comme la psychanalyse, et les psychanalystes, le
montrent. Il est également démontrable, avec la rigueur que l'on
exige de la science,
qu'Hermès Thoth Trismégiste (Triplex) constitua durant le
christianisme jusqu'à la Renaissance la mémoire du pharaon d'Ashmunein (voir
Picatrix et archives). Ce Roi d'Égypte
selon le moyen-âge était responsable de la lettre Biblique (fonction
assignée au Triplex dans la documentation du moyen âge), et des
mystères grecs (transmission aussi assignée au Triplex - ibid)
lesquels par conséquents sont traduits d'Armarna par la
steganographie moïsiaque.
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Pourquoi face à de telles
probabilités, dos aux médiocrités pédantes, monté d'un potentiel diagnostique
du malaise, voire de la maladie des guerres du monde, refusons-nous encore
d'avancer au seuil d'employer cette clé de l'élucidation de l'atonisme?
D'abord et superficiellement, parce que reconnaître l'histoire à partir d'Amarna mène à
reconnaître le sacrement de la drogue en usage dans cette
scène.
Mais ce n'est pas l'usage de psycholeptiques ou d'enthéogènes qui incommode
tant les psychologues
du moi, pas beaucoup plus que la génétique de clones - les gouvernements
leur épargne de s'en troubler. C'est donc un motif plus intime, et plus
profond que l'État n'y puisse intervenir - c'est l'industrie du code, la
plus générale qui soit et qui se révèle dans la scène
primitive.
Tandis qu'une steganographie parvient encore à masquer le
code d'un signifiant anticipé qu'elle fait mine de traduire - la
scène et le corps que sa rotation tourne à englober sans cesse sont eux
deux purement assujettis, au code seulement. Que l'industrie du code se
suffise de la scène et du corps institue la vanité du signifiant ;
comment les pédants le supporteraient-ils ? Par une révolution sans
doute, qu'ils savent faire en surface.
Une des révolutions possible, sinon probable à maintenir
une activité occupationnelle à la phicaille, serait un revirement à
justifier d'une consommation de masse de drogues à adoucir les moeurs. A
cette fin on théorisera l'incidence de la consommation d'ergot dans le
rituel atonien. Une page
consacrée à la science indique
ce qu'on trouve lorsqu'un code chimique (drogue) chiffre la scène
Amarnienne - et l'alternative qui s'en suit à l'idée que la scène
primitive fut un meurtre à produire la civilisation ; puisque si Amarna
il y eut, son manas fut celui qu'appela Déméter en Grèce.
Cogito ergot sum
fig.4
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On
appelle scène primitive ce qui premièrement se voit à travers un
codage qui comporte son code (que j'ai appelé ici "steganographie")
- et ce qui deuxièmement se découvre à nu dans le simple appareil du code.
Une troisième caractéristique semble pouvoir être assignée à ce qu'on
appellerait scène primitive :
La réduction du passé
On aura remarqué que la fig.3
ci-dessus correspond au modèle ou Freud situe ce qu'il appelle un objet
extérieur - à l'indice de la lettre x probablement
reconnaissable aussi dans le 'x' du Modèle Optique. En l'occurrence, sur
l'animation fig.3, c'est au lieu AKHTATON/Scène
Primitive que correspond ce 'x'.
Cette représentation peut illustrer la duplicité de la
scène primitive qui se trouve soit extérieur, soit assignable
comme objet (a) à l'usage de la circulation signifiante.
En quoi c'est l'occasion de détailler une troisième notion
qui puisse sembler caractéristique d'une scène primitive :
J'appelle cette notion réduction du passé ou mieux :
distanciation
de l'interprétation ; voulant dire en ces termes que l'histoire
sépare le passé de l'interprétation - que celle-ci prenne un essor par
rapport au premier, voire que celui-là se réduise, in status nascendi
par rapport à l'interprétation traductrice du désir qui donna lieu à
la scène primitive.
Comme la trope est acrobatique, je vais essayer de
l'expliquer rapidement
La correction de l'interprétation de Freud ne se réduit
pas à reconnaître que ce qu'il découvre, c'est un mensonge placé dans
la Bible comme
un leurre auquel il se fait prendre ; mais cette correction mène aussi
à une réduction de l'aventureuse expédition que son grand esprit avait
entreprise ; il parlait en pareille occasion d' 'humiliation'. Mais ce que
j'appelle ici réduction s'avère heureusement réconcilier l'homme
et l'histoire. La chose est simple à voir comme une caricature:
Freud dit : "J'ai appris que Moïse avait dû quitter
l'Egypte parce qu'il était juif ; je change la donne et énonce que
Moïse est Egyptien" - or quelques années plus tard, avec
A.Osman, l'histoire l'accueille et le rectifie
en découvrant que cet égyptien était juif. On peut donc employer le
terme de réduction en cela qu'après l'excursion de
l'intellectuel, l'histoire la réduit à sa plus simple et première
expression : Akhnaton a quitté l'Égypte parce qu'il était juif. |
Dans le même ordre de réduction, nous venons de voir que
la scène primitive se décrit d'un long parcours, relatant un exil et
changement de nom d'Akhnaton, qui comme Oedipe migrant jusqu'à Colone,
rencontre comme Orphée sa disparition dans les territoires des eumédies,
ménades ou amazones.
Mais il arrive qu'on voyage autour de sa chambre, et il n'est
pas nécessaire de faire un long voyage pour qu'une Pénélope tisse des
mondes pour mille et une nuits.
La description des étapes du pharaon voyageur, peut décrire
une théorie, qui comme la théoria de Socrate aurait été jusqu'à Delos
pour ne trouver qu'un centre virtuel, vidé de ses oracles passés. C'est
Charles Pope qui suggère cette idée que d'Amarna, le roi ne serait parti
pour aucun autre voyage - que le déroulement littéraire dont d'autre
allaient faire prétexte de mythe.
Ici littéraire s'entend comme la Lettre Volée,
plutôt que roman. Fabre d'Olivet avait déjà parlé de la lettre
hébraïque volée aux égyptiens. Mais ça n'aurait pas empêché
qu'envolée, la pièce (l'Oedipe à Colone de Sophocle) ait signifié
plutôt qu'une long voyage d'Amarna à la mer
Egée, le bref écart de Thèbes à
Amarna. Auquel cas l'interprétation AMOH, après avoir
démontré un refoulement de la nomination, réduirait néanmoins (comme
le Moïse de Freud bel et bien juif) son histoire physique à l'Akhnaton
classiquement n'étant jamais physiquement sorti de son utopie.
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L'auteur en août 2003,
soutenant un bout de semblant
du pouce à l'index