Compilation de correspondances & travaux
préparatoire(s) à la conférence* Facette Psychique de la Voix

* Conférence 05-06-07 Sept 2002

Cette communication collective est archivée au Forum de la Psychanalyse


 

La préparation proprement dite a été précédée d'un préambule consacré à la corporéité

Le songe au présent

--- Dans psychanalyse@y..., "charles.sl" a écrit 

>> From: William Théaux
>> On regrettera donc ne n'avoir pas trouvé, jusqu'à preuve du contraire d'authentique définition de ce qu'est un corps, tout du moins social. Face à ce vide il reste l'infini à quoi ouvre un zéro redoublé--c'est à dire conjoindre cette absence à celle qui brille au front de la psychanalyse. Puisque c'est mon domaine, ma contribution sera de tâcher, toujours plus clair de mettre en perspective la béance actuelle. Puisque nous n'arrivons pas à penser, songeons au passé:

>On peut essayer de penser et songer au présent. Si pas de social, pas de corps. et pas de corps, pas de principe de la connaissance humaine capable de se gérer.
> Charles

  ne tenant rien de plus qu'un déni

Date : Mon, 29 Jul 2002 17:10:49 -0000
De : "wtheaux2002" <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Re&nbsp;: Sociologie et Psychanalyse: le corps

Cher Charles,

Vous dites
>On peut essayer de penser et songer au présent.

...mais un clivage nous interdit peut-être ce songe au présent. Raison de mon clin d'œil à une pensée qui n'arrive pas. D'ailleurs Lorsque vous vous y essayez, dites-vous encore, ce que ça donne c'est: pas... pas... pas... pas... Comme si votre tentative confirmait que tout ce à quoi on arrive, c'est à pas. Songeons au passé: qu'est-ce que c'était qu'un "corps céleste" pour les gens du passé? Parlaient-ils de ce qu'aujourd'hui nous appelons un "mythe"?
Cette pensée magique dont on prétend se distinguer, n'est-elle pas la raison de notre science des mythes en vérité? 

- Un Oedipe passe
- Oh! c'est Akhnaton.
- Non! c'est un mythe; Vous êtes recalé à votre thèse d'anthropologie.

Crac, forte pensée présente!

Zénon

  - par quel biais, opération ou position, pourra-t-on donc obtenir un présent objectif?

      - Puis le préambule en trois pas se décompose en introduisant la Nature sociale du corps et nature du corps social

Date : Mon, 29 Jul 2002 19:20:08 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : A la recherche de la notion scientifique des corps

Cher SPB,

Très intéressante page que tu m'indiques;

http://www.google.fr/search?q=cache:KX-SPhBBljAC:www.univ-paris5.fr/ceaq/chercheurs/jdubois/corpssocial.html+d%C3%A9finition+du+corps+social+sociologie&hl=fr&ie=UTF-8

J'y trouve le même syndrome que je pressens dans la revue: On dirait que ça commence avec l'intention de traiter du Corps Social et puis, très vite, ça s'évente, ça s'élude, et à chaque fois ça revient, retombe sur le corps individuel. On en arrive à des discours sociologiques qui sont centrés sur le corps individuel. C'est très bien - mais ça semble rater l'objectif (corps social). De surcroît la psychanalyse affiche dans sa candeur, que des corps on ne prendrait au sérieux que ceux des mythes. L'ironie réputée de l'Inconscient nous ferait-elle marcher sur la tête en sociologie aussi?

Voici mon rapport de page:

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Pour commencer, J.Dubois écrit: <<Le " corps social ", est tout d'abord une notion métaphorique plus suggestive que cernée par un ordre d'idées.>> Un 'corps' en général n'est pas réputé pour être difficile à objectiver. Il existe des corps chimique, fait d'atomes on ne peut plus matériels (si tant est que matière il y a); les molécules que ces atomes forment constituent aussi des corps que l'on ne dit pas souvent 'métaphoriques'. Quant aux "corps" dont Galilée étudiait les chutes, c'était pour éliminer que leur notion fut suggestive. Pourquoi donc, si l'on attribue la qualité de corps dans un grand nombre de domaines, n'y en aurait-il pas dans le domaine social?

Cette question est encore plus actuelle lorsque J.Dubois arrive à la Sociologie. Il écrit <<Déterminant l'objet propre de la sociologie, tel que le social s'explique par le social>> ; en quoi on trouve une ressemblance avec les études de la métaphore serrées par la psychanalyse. Acculée à sa redondance, c'est le moment où elle émet un corps. Voir le classique Modèle Optique si besoin - si pareil modèle est correct, la sociologie serait particulièrement propre à traiter de corps spécifiquement sociaux.

Un troisième extrait nous appelle encore à "cerner par un ordre d'idées" pareille notion que corps: <<parler d'une " instrumentation des affects ", au sens donné par Michel Maffesoli, où la contagion affectuelle se transmet du corps individuel au corps collectif ?>> Qu'est-ce donc qui peut recevoir un affect transmis par un corpsADN?

Je reste gros de la question de la nature d'un corps social, à la recherche d'une pulsion de vie (Eros/Libido) dont paraît-il l'écosystème aurait besoin.

Zénon

     - puis en explicitant le corps selon la sociologie (c.a.d. association ; à confronter à la condensation, image réelle, et autres formes linguistiques du Modèle Optique)

Date : Tue, 30 Jul 2002 21:09:55 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Du pluriel minuscularisé au Corps retrouvé sublimant

Cher Philibert S. Bernard,

Ton message ci-dessous décrit bien le problème. Ce que donc je constate en psy, le sociologue l'observe dans son domaine. En résumé: pour les sociologues d'aujourd'hui, le corps social est "vilain" ('vilaineté' ci-dessous); un mot qui met sur la piste, peut-être, d'un vile 'un.' Les psychanalystes en effet dénotent avec le déclin des idéaux, une abjection corrélative du Un. Et ils ajoutent que pour en faire une teneur éthique, s'en soutient le Zéro.

En d'autres termes du Corps au tissus - comme de la Machine au réseau - l'intelligence manifeste la conceptualisation du Un suivie de la conceptualisation du zéro. Certains osent suggérer que ça puisse se comparer à une sorte d'intégration d'une imago de la mère, suivie ou confirmée d'une du père. Mais ce n'est qu'une base approximative dont les réserves du Totalitarisme disent bien comme il faut s'en méfier. Je salue donc bien les autruches en passant.

Et nous voici en phase d'éveil ; maintenant que tout est minuscule (comme tu expliques ci-dessous les aboutissant, jusqu'à présent, des sciences sociales), nous sommes soudain percutés par la globalisation, mondialisation. Il n'y a encore que des troublions qui le manifestent, mais bientôt on va voir les universitaires leur courir après. Le Big Body d'ailleurs est déjà à l'affiche du Surmoi.

Puisqu'on en est à préparer le spectacle, pendant qu'on remonte le chapiteau, voici ce que j'avais remarqué à la dernière mise-en-scène, concernant Émile Durkheim ; j'aimerais bcp que tu me dises ce que tu en penses, puisque je ne le connais que du point de vue psychanalytique. C'était à l'époque où Freud inventait la psychanalyse, d'un geste que Lacan décrivit plus tard ; à savoir : en assignant à l'âme (telle qu'on appelait encore Psyché à l'époque) le marqueur d'une lettre algébrique. Ainsi apparut un objet, dit 'a' selon Lacan, au registre des formules de la science psychologique.

A l'instar de Freud, Durkheim inventait, lui, la Sociologie. Comme Freud il assigna à sa science un objet ; en cette occurrence : l'association. Je crois comprendre qu'aujourd'hui, si on dit 'association', on entend 'lien social' - comme si déjà on avait abandonné le 'corps' associatif. Retenons-le un instant. L'association, disons que c'est l'objet 'a' de la sociologie. Ce qui m'a immensément intéressé, fut de considérer le fait qu'aussitôt Durkheim avait-il ainsi posé sa première lettre abgébrique [ce n'est pas un lapsus; il est commode d'intituler l'objet 'a', un abjet, et partant de citer une abgèbre] - aussitôt donc, Durkheim est appelé de Bordeaux à Paris et, dans la même année: d'une part les politiciens s'emparent de ladite 'association' et la désignent Personne Morale - et d'autre part on crée la chaire de Sociologie, et on met Durkheim dedans. 

Dans cette bourrasque de l'année 1901 on aurait donc à la fois déclaré une science et porté un objet scientifique à la charge du Code Civil. Pour bien faire sentir l'étonnant de l'évènement, les psychanalystes apprécieront la fiction d'une législation qui va codifier le droit applicable à l'Inconscient, voire à l'objet de la pulsion. Il me semble que c'est quelque chose d'analogue qui est arrivé en 1901, lorsque le gouvernement, les députés et le Sénat ont décidé qu'un corps social serait le représentant le mieux personnifié de la Morale. J'en ai donc conclu que le Corps Social constitue l'objet par lequel le 20em siècle a sublimé la morale au faîte de l'abgèbre, accomplissement scientifique.

Je salue en passant les lanceurs d'anathèmes. Voici ce vers quoi je débouche après le virage ; aussi résumé qu'une carte postale : Les psychanalystes demeurent embarrassés dudit 'abjet' tant qu'ils ne le voient pas plus loin que par le Signifiant. C'est là où Lacan les a mené, "pour que la psychanalyse y mourut," à ce qu'il raconta quand on le dit gâteux. Mais il suffit d'y regarder de la bonne manière pour observer qu'à ce terme fatal une issue donne le change - à savoir lorsque ledit 'abjet' en est repris par la logique de Code. (le code est un degré où Lacan n'avait pas pu aller de son temps). C'est ainsi que mené plus loin par le Code, la psychanalyse répondra des énigmes des clones ainsi que de l'écologie. Semblablement les sociologues paraissent embarrassés par cet abjet équivalent que constitue l'association (dite 1901). Selon eux, le Corps Social est, in status nascendi, une pourriture du totalitarisme. Or ce mort-né est généralement condamné par des sociobstétriciens qui n'ont pas porté attention à l'usage du Code dans leur salle d'accouchement républicaine. Pas plus que Lacan ils ne se sont frottés à la lecture scientifique du Code Civil (qui est en passe d'être engagée, par l'Intelligence Artificielle, comme son pendant, celui de génome, par les analyses moléculaires computarisées que Lacan n'avait pas connu de sa jeunesse).

Salut en passant les passéistes ! Je serre la pince au présent,

Zénon

     - Le 3em, répondant par le jeu des mots (pluriel) à la question de l'Un social

Hypothèse et/ou risque que le corps social fait UN

3em pas: introduction du psychisme au corps, par la psychanalyse qui le pluralise et résout le risque de l'UN

Date : Thu, 1 Aug 2002 16:02:00 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Un objet de pulsion pour la sociologie

AVERTISSEMENT: l'écrit reçu en html (caractères gras, soulignés etc...) perd peut-être son format au passage par le egroup.

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Cher PSB,

Il faut toujours se méfier du pain ("cogito ergot sum"). Mais il faut aussi avoir le courage d'avancer. Ce matin une de nos connaissances m'a téléphoné pour que j'écoute sur France-Culture un Alexandre Adler parler de la nouvelle chronologie égyptienne. C'était intéressant. J'entendais les arguments forts qui permettent de superposer la Bible et l'égyptologie, spécialement grâce aux tablettes d'Amarna. Je remarquais qu'Adler essayait une nouvelle combinaison. Tu sais que dans le catalogue des hypothèses que l'académie offre à son public, on peut recenser à peu près tout le possible et l'imaginable 'sauf une.' C'est cette remarquable élision centrale qui débute dès avec Freud. Il a beau bel et bien rapprocher au si proche se peut son Moïse d'Akhnaton - pas une fois il n'assimile franchement, ne serait-ce que par hypothèse, l'un à l'autre : tandis que Osman a montré depuis que c'était tout du moins possible, voire même très facile (cfr son Moïse = Akhnaton).

Le plus simple en cette énigme est donc frappé d'un tabou ou de quelqu'autre censure. Sous cette botte, Adler joue à son tour la combinaison inverse de Freud. Il fait d'Akhnaton un disciple de Moïse. Mais venons-en au fait et raison pour laquelle je t'en parle: Adler propose que les Hébreux aient célébré un culte au Dieu Un - et qu'Akhnaton (hébreux au demeurant, comme on peut le supposer au moins par sa mère) en aurait appris la formule, qu'il aurait essayé ensuite d'appliquer, pour aboutir à l'échec que l'on croit savoir. J'ai pour ma part écrit d'assez nombreux développements, et soutiens qu'il est bien plus approprié d'identifier le culte qu'Akhnaton représenta à celui du Dieu Zéro.

Il existe un livre de qualité moyenne, mais qui présente l'avantage de bien mettre en scène ce qu'on peut entendre en effet d'un culte rendu à quelque chiffre fondamental. On connaît la superstition appliquée au chiffre treize & on sait que l'on peut dévouer une religiosité à un animal, un totem, un organe, une planète etc... pourquoi pas à un chiffre etc... Ce livre, titré L'Archéologie du Zéro, fait voir comment des pythagoriciens pouvaient effectivement associer le divin à quelque chiffre.

Je ne prétends pourtant pas que la religion d'Akhnaton fut celle du Zéro. Mais c'est utile d'en parler pour éclairer un peu ce qu'Adler veut dire, ou ne pas dire. Il n'est pas illogique en effet qu'à l'initiation de la conception du Un, succède celle du Zéro - puisque c'est un peu ce qui s'est passé historiquement. On sait que les romains n'avaient de chiffres qu'à partir du Un, et que ce n'est qu'au début du second millénaire que l'Europe adopta l'influence musulmane qui lui permit de compter sur le Zéro.

Tu vois où je veux en venir..:
La psychanalyse de Lacan apprend qu'on ne traite pas bien de l'UN sans qu'on le vérifie par le Zéro qui lui succède. Ainsi par exemple et à gros traits, le psychotique ne se sort pas bien de la Mère, faute de l'avoir par après vue du Père. De ce point de vue, à diriger le regard vers Durkheim, on se demanderait alors si le UN ne serait pas ce groupe 'com,' ce 'soc' que tu décris, et que le Zéro serait l'individu à l'image du 'pore' cher audit Durkheim qui s'y entendait déjà un bout sur la question du res-O ('res':la chose & O pour réseau). Mais du coup, on aurait escamoté l'"anomie" qui n'était pas moins fondamentale à la fondation de sa sociologie. Ce n'est qu'à revenir à nouveau du regard vers Lacan que l'on aboutit à une théorie, certes complexe, mais peut-être générale à rejoindre psycho & sociologie.

Pour que le Zéro suive le UN, encore faut-il, décrit Lacan qu'il y ait un objet, en quelque sorte 'encore plus initial.' Il s'agit de ce qu'il néologisa l' "abjet" - lequel s'avère très bien correspondre à l'anomie de Durkheim. Tu vois qu'après avoir identifié l' _association_ à l' _abjet_, une fois passée ton observation, c'est à présent l' _anomie_ que j'y associe. En tout cas nous aurions tout du moins gagné ceci à définir le UN que tu dis, sociologue, avec le Conscient du psychologue ou du philosophe--et le Zéro à définir comme une possibilité de l'Inconscient. On reste toutefois avec tous ces petits 'a,' "anomie", "abjet", "association", voire ces petits tas de matière première marxiste avant qu'elle soit divisée par les compagnons en petits pains. Eh! Bien, j'ai le plaisir de t'annoncer que pour centrer cette profusion la psychanalyse offre aussi l'analogue au "cum/com" que tu attaches au lien. Nous pourrions ici encore faire coïncider les deux discours. Du côté de la psychanalyse, c'est au titre de _Semblant_ que le lien (cum) a été conceptualisé - à savoir: ce qui fait semblable (comme).

Pour récapituler (pardonne-moi parce qu'ici je vais comme une flèche) - c'est à vrai dire l'abjet qu'Akhnaton fut, qui permit que le UN (de Moïse) répondit du Zéro (c'est à dire ce que le Complexe d'Oedipe établit au Nom-du-Père). Il y a dans un groupe en anglais des travaux qui expliquent bien cette conjonction de la Grèce avec le gnosticisme dérivé de l'UN. Revenir à Akhnaton serait donc trouver la source antérieure même à l'UN conscient; source que l'on commence à bien connaître en terme d'objet de la pulsion. En quatre temps trois mouvements dit-on: abjet, anomie, comme, cum & association, UN, Zéro.

Comme je ne suis pas sûr d'avoir atteint la cible, je vais reprendre ça (par obligation de préparer mes conférences de Septembre) à partir de mes mails suivant, en partant du tout début, c'est à dire de la Voix, la Génitalité et la Société. J'aurai besoin de ton aide. J'espère que je t'aide aussi.

Zénon

GLOSSAIRE:

Objet de la pulsion, abjet, anomie, comme, cum, Semblant, association, UN, Conscient, Zéro, Nom-du-Père, Inconscient

 

Sur ces entrefaites un intervenant rappelle que l'on était parti de la corporéité au sens premier de matière comme la physique l'entend

http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3628 = Les instances de la mémoire selon Freud
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3595 = Génération spontanée de la psychanalyse ou mémoire?
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3582 = Paranoïa et Génétique
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3570 = Une intéressante perspective
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3553 = Le travail de la Caverne
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3483 = Le jeu "qu'on-prend-rien" - un jeu pour les vacances
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3470 = La mort en charge
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3387 = La série des Transferts (et à Fab et Fred)
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3351 = Du transfert à la transformation
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3335 = Le transfert dans tous ses états
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3256 = Petite intervention sur le transfert
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3236 = A force de tourner autour du propos
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3221 = Le corps de haine, et celui du désir
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3208 = Pourquoi rattraper les ratés s'il se sauvent? Agnès
http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3201 = Tanquafert

avant compilation qui recentrera ce qui s'en éclaire du Corps Astral, antérieurement ésotérique, et que la psychanalyse resitue au demonaine du discours scientifique avec l'astronomie. La comparaison des psychanalystes aux astronomes l'appuie

Mention d'une association des thèmes astronomiques

Apparté: corps célestes et psychanalystes

Date : Sat, 3 Aug 2002 15:04:07 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Tycho Lacan

Hello JPE,

A propos de la référence Tycho, je ne saurais complètement pourvoir. Petite anecdote: la vie un peu chaotique que m'a imposé le fait d'avancer, m'a conduit à remettre à l'association Unefpé la totalité de ma bibliothèque. C'est avec ses membres analysants et ces documents que nous avions en dix ans tracé la grande ligne du développement que je poursuis.

Conjointement, mon pari qui délègue à l'Intelligence Artificielle (Internet participant évidemment) la sanction d'évaluation de cette 'extension de la psychanalyse', s'est traduit dans l'usage presque exclusif de média électronique. J'ai encore parfois du mal à éviter qq livres, mais je tiens tant que possible à mon ascèse.

Cette info donnée, reste que j'ai lu qq livres de Bruno et de Képler, dont Le Rêve, où il parle de Tycho. Mais ce n'est ni dans l'un ni dans l'autre que j'ai lu ce que je rapportais s'agissant d'un des motifs de débat, voire dispute, que Johannes opposa à Brahé. Bruno en tout cas était déjà partisan de cette théorie de la relativité en herbe qui permit ensuite Képler et Galilée. Je ne saurais vous dire, et je ne crois pas l'avoir dans mon ordinateur, où donc j'ai lu cette affaire de canon entre les premiers astronomes (peut-être dans qq livres en anglais sur Vélikovsky et Einstein). Mais il est certain qu'elle était centrale.

Vous avez donc une opinion 'Tychotique' mon cher!..:)

Il y a une autre variation de l'influence de la rotation terrestre sur les tirs de canon. Elle est connue comme l'affaire de la pierre et du mat. Remarquablement, une population du 20em siècle répond presque à 50% que la pierre tombe dans l'eau. Je me souviens d'une enquête à ce sujet. L'affaire est celle-ci: étant donné qu'un bateau avance, si on lâche une pierre du haut du mat, va-t-elle tomber au pied du mat ou derrière le bateau? (admettons que le bateau avance vite sans pourtant qu'il y ait de vent pour dévier la chute). La réponse est que la pierre tombe au pied du mat (car tout l'ensemble du bateau-pierre forme un système unique au sein duquel se passe l'événement). D'ailleurs on l'observe facilement dans le TGV quand les miettes qui tombe du sandwich se répandent notre pantalon plutôt que sur celui du passager en face (à moins de postillonner).

Ce problème de la pierre et du mat, est repris par Einstein dans ses abrégés, sous la forme d'une pierre qui tombe de la fenêtre d'un train; dans ce cas, la pierre atteint le sol derrière le train, parce que le sol et le véhicule forment là deux systèmes désolidarisés. Je ne saurais en dire plus; et serais réciproquement fort intéressé si vous m'informiez de ce qui appuie vos arguments. Bravo en tout cas pour votre passion secrète. Peut-être savez-vous aussi qu'il existe un livre qui compare Lacan à Tycho Brahé. Il s'agit de Le_Titre_de_la_Lettre. Il a été écrit par des élèves de Lacan, et celui-ci l'a commenté épisodiquement au fil de plusieurs journées de séminaire. C'était remarquable. Au début Lacan les trouvait très gentils et intelligents, ayant admirablement compris et reproduit ce qu'il disait. Mais en arrivant au chapitre où ceux-là avaient cru bien faire en prolongeant la comparaison qu'il soutenait de Freud avec Copernic, Lacan manifesta une de ses plus notables colère publique. Il disait qu'on voulait l'assassiner. Il ne digérerait pas du tout que LACOUE-LABARTHE (les auteurs) comparent son système à celui du Brahé. Et pourtant...  

Mais enfin c'est déjà mener à une assez dure épreuve la liste présente avec une psychanalyse en évolution; n'allons pas la perdre dans les coulisses.

Amitiés

Zénon

Ainsi introduites, six pages/chapitres sont présentés une par une

                    1er Chap : La psychologie des corps

Objet : Dans le cadre d'une préparation d'exposés sur la pulsion et la voix
Date : Fri, 2 Aug 2002 23:45:03 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>

JPE,

Merci pour votre observation

http://fr.groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/3809

Ca ne m'étonne pas ce que vous avez trouvé chez les japonais. J'étais un peu au courant mais surtout je me souviens que c'est aussi du Japon que furent achetés la plupart des qq livres qui furent vendus il y a qq années.

Leur coût s'élevait pour certains d'entre eux à plus de 2000Fr. Certaines universités française en ont fait acquisition, mais il y avait aussi le Maroc, les US et d'autres. Le monde culturel n'est pas tout à fait ce que la rubrique du Nouvel Obs affiche! Je n'en ai pas vendu beaucoup, que personne ne s'énerve; et l'exemplaire de FLEUVE, et un autre je crois, dont la fameuse Bibliothèque Publique de New York a fait l'acquisition, y est répertorié à la rubrique "Marxisme"! C'est dire que Liliane n'a pas à faire plus de complexe que moi quant à nos opinions. 

A propos de "ne rien comprendre", l'histoire nous donne de nombreux exemples bien sûr. Voyez l'obtusion totale de Tycho Brahé à l'argument de Johannes Képler quand ce dernier lui explique qu'un boulet tombe à la même distance du canon, qu'on tire vers l'est ou vers l'ouest. Pourtant Tycho mérite qu'on l'appelle astronome. Quant à moi, de mon chemin bonhomme, je garde mon pas sûr à la comparaison d'une fiction qui n'existe qu'en psychiatrie. Une blague canonique de ce milieu d'où Lacan émergea, et celle du fou qui se prend pour Napoléon. Évidemment on ne va pas se soucier chaque fois de la vie de Napoléon, lorsqu'on rencontre un cas pareil. Mais c'est parce qu'on tient pour su que Napoléon exista. Notez cependant que la situation serait encore plus comique si les psychiatres négligeaient radicalement qu'il fut un personnage historique. Et les efforts du Napoléon délirant encore moins bien compris.

A vrai dire, vous admettrez avec moi qu'il importe pour la théorie en ce cas (du narcissisme et tout ça), qu'on soit averti que Napoléon fut ce que Freud appelait un grand homme. Or c'est bien de psychanalyse dont il s'agit quand on cherche la raison sociale et psychologique de l'Idéal du moi. Imaginons deux minutes une psychiatrie qui prétendrait que cela n'a aucune importance, que Napoléon ait été réel ou pas. On voit bien qu'elle partagerait à peu près pour moitié la folie du fou.

Je sais bien que c'est ce qu'on dit des psychiatres - qu'ils sont fous.

Et d'ailleurs, on peut réduire la psychanalyse à ce degré de lucidité tant qu'elle néglige, ignore ou méprise l'importance du personnage historique - Akhnaton - dans la casuistique du Complexe d'Oedipe. Revenons à Tycho, et rassurez-vous en si vous ne comprenez pas. Et considérant seulement l'éclairage de la psychanalyse, vous comprendrez que le but que je me suis assigné demande beaucoup de travail et pas mal de peine. Je dois avancer sans trop traîner. Dans la préparation d'exposés sur la pulsion et la voix, j'ai conçu une page rapide et introductive, qui présente l'avantage de définir la psychanalyse par rapport à la psychologie; ça permettra à ceux qui veulent se faire une idée, de vérifier quelques fondations logiques de la théorie freudienne:

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020801VPmptpmWWW.htm

Merci de bien me dé-lire; c'est comme ça que le peuple avancera

Dupin euh pardon, Zénon

                    2em Chap : Les moyens de la perception de ce qui est étranger au corps

Date : Mon, 5 Aug 2002 22:26:31 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Psychanalystes! encore un effort pour être révolutionnaires

Chers,

Bien sûr mon message n'a qu'un titre de paradoxe, puisque les psychanalystes ne sont pas révolutionnaires - tout du moins pas dans le sens de cet appel que l'on doit à Sade. Mais par contre ils sont sûrement intéressés à la marque 'I' de Ça. Cet Idéal - indiqué parfois par un 'Trait Unaire' - est lié à la sociologie d'une part - que le modèle de la foule de Freud relie à l'objet d'autre part. Cet objet, lui par contre, est lié à la biologie. La psychanalyse donc oscille dans cet espace entre la bio et la socio. Puisque la dernière fois j'ai présenté cette orientation socio,

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020801VPmptpmWWW.htm

voici à présent la fondation analogue de la psychanalyse au versant biologie. Nous savons que Freud et Lacan y ont planté leur graine de psychanalyse, en souhaitant qu'on continue leur type de culture. Allons-y,

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020803VPsycxWWW.htm

Bien à vous,

Zénon

                    3em Chap : La perception de ce qui n'est pas de tous les corps

Date : Sat, 10 Aug 2002 14:12:31 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Théologiens! Encore un effort pour être psychanalystes

Très chers,

J'arrive donc au 3em chapitre de l'Existence et la Voix.

Le premier a décrit le saut que constitue le passage de la psychologie à la psychanalyse.

Le second a rappelé que les sphincter étaient considérés par la psychanalyse comme les points d'ancrage de la libido - et a montré comment la neurologie permettait aussi d'en rendre compte, mais dans la mesure où un 'saut' aussi y était appliqué; à savoir leur chiffrage par la fonction du langage qui y est corticalement jointe.

A présent le troisième chapitre introduit un objet que la psychanalyse, plus occupée de résistance, n'a pas encore souvent relevé. Pourtant il s'agit d'un objet sphinctérien, et partant pulsionnel, qui est constitué par le mécanisme que Lacan mit au principe de son Modèle Optique; c'est à dire une convergence d'onde qui forme un objet réel. Lacan mit en exemple la focalisation d'ondes ou rayons lumineux. Dans le cas de l'objet que forme la cavité laryngée, il s'agit d'une condensation d'ondes sonores. A ceci près c'est tout à fait semblable.

D'autre part évidemment, qu'un pareil objet (que la phonologie nomme 'formant') soit à la source du langage, met l'étude de cette pulsion en première ligne des intérêts psychanalytiques - quand la résistance ne l'en détourne pas.

Enfin, pour introduire la suite, ce 3em chapitre complète la description de la 'neurologie sphinctérienne' par le graphe de la pulsion tel qu'il a été dessiné et théorisé par Lacan.

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020804VPlfdsWWW.htm

Je salue au passage les remarquables études sur Dieu, qui est toujours là quand on en a besoin.

Vôtre

Zénon

                    4em Chap : La diachronie au sein de la perception

Encouragement ou appel au 4em

la diachronie de la perception

Date : Mon, 12 Aug 2002 12:02:51 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : En direction de la satisfaction

 

Puisqu'à la grâce de Diane je suppose Marie-Joelle ajoute le fameux 'I can get no' des rockers [ref ci-avant: "je reste très très peu satisfaite"], vous l'aurez-voulu Marie-Jo, l'effort d'un fort-da va mener la danse. Merci en tout cas de me lire attentivement, vous verrez que bientôt vous allez balancer; tout du moins je mise. La nouvelle page, 4em de 6 temps, introduit effectivement ce qui est nouveau. Jamais (à ma connaissance) les psys chics qui pontifient sur la rivière inconsciente n'ont saisit les observations qui datent de vingt, voire trente ans, concernant une phylogenèse de la voix qu'à la suite de Totem et Tabou ils sont supposés développer. Mais nenni. Je vous le dis et on ose à peine imaginer à quel point Freud avait raison en disant que plus on approcherait, plus on résistera. Et après Lacan les lacs à noeuds sont un peu plus pire que les psycho du moi qu'il dénonçait chez les en glose axons. Je passe.

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020807VPpirlWWW.htm

(et pardonnez-moi tout de même, pour F.Dolto qui avait observé, à propos du carrefour urétro-prostatique quelque chose de semblable, sans qu'elle en eut à tirer de conclusion, ne se prétendant pas théoricienne) Cette page décrit dans la série des sphincters ce qui distingue celui qui porte la voix. Particulièrement - le chapitre précédent ayant décrit qu'un son réel existait en la cranienne au dessus du larynx à l'instar de l'image réelle en la caverne au-dessus de la boite - l'observation fine rapporte que le sujet vient à la parole sans avoir pour des phonèmes, qui la compose et qui vont de ce fait devenir essentiels, la capacité de les former et donc non plus celle de les entendre comme signifiants.

Je laisse à Marianne Petfull, une de nos rockeuse de choc, le soin d'appliquer cette science à l'écriture sans voyelles de la littérature qu'elle mystifie sans le savoir, et retourne au fourneau pour fondre la page suivante. A ce point nous allons décoller d'une sorte de réalité parce que je ne donnerai pas toute les clés. Mais précisément, puisque c'est comme ça que ça se passe, avec des clés qui manquent à la S1 phonie - saurions-nous faire autrement à la vérité? D'autant que bien sûr, la science est patience.

@+

Zenon

                    5em Chap : De la diachronie à la synchronie anomique

Sorte de piège tendu à l'arrivée au 5em

De la diachronie à la synchronie anomique

Date : Fri, 16 Aug 2002 00:53:28 +0200
De : William Théaux <wtheaux@club-internet.fr>
Objet : Motus et motus sont dans un bateau

En mémoire du mé-sage 4070

- hum, pardonnez-moi, comment faites-vous cette sauce?
Et pendant que le cuistot rafraîchissant ses mains au tablier l'introduit aux premiers principes, le glouton de l'interrompre d'une mise en boite type Andy Warzen
- heum, excusez-moi, je termine mon big mac. Et il claque la porte en sortant prendre sa Chevrolet.

Nous avons là l'exemple du j'te double au jeu des coudes dont le sujet sort égal à ses semblables, bâclage (à la quatre-six-deux) et anonymat dont est grosse la démocratie - et qui commence avec les trois ronds de Borromée basés sur l'escamotage de deux manques. D'abord une question. Puis durant la réponse l'initial annule les deux, partant faire son numéro, pignon de son propre circuit qu'on peut dire pignouf car à s'égaliser au zéro il n'aura certainement pas gagné la vérité.

Pour cette dernière, et les deux ratages à la manque étant d'abord inévitables, il reste l'entourloupe sociale seule à servir. Ce n'est que de cette manière que la bêtise humaine peut se corriger - non pas par le transfert qui, on ne sait, n'arrive qu'à confiner la névrose quand ce n'est pas pourvoir les psychanalystes du meilleur outil du pervers. C'est par l'analyse du nouage borroméen à quoi aboutit l'échafaudage de deux manques escamotés, que l'aliénation de la personne pourra commencer à se dissoudre; cette analyse sociale libérant l'industrie qui éclairera les deux objets autrement indicibles. C'est en offrant cette solution qu'aboutit la description de la fondation pulsionnelle :

http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020808VPlcdmWWW.htm

Et d'ailleurs pour les si trop pressés, là haut Zeus a dit:
"Deux mots"

Zénon

Sorte d'encouragement à l'issue du 5em

De : "jennifer menant"
Date : Vendredi 16, Août 2002 21:49
Objet : Re: [psychanalyse] Motus et motus sont dans un bateau, (il était un petit navire )

Bonsoir William !

On ne peut pas passer à côté de vos pages. "L'infans ne peut entendre le formant puisqu'en lui-même il n'en a l'émetteur. Pour réaliser ce qu'il manque au discours de la mère l'idéale suppléance est ce que la mère manque (et pas par redondance de son propre passé infans). Cette combinaison se déchiffre de la fonction oedipienne de l'anneau mis à la préséance du désir de la mère."

Vous pourriez développer : "Pour un tel déplacement (d'un manque à l'autre), existe ce que la femme rate du corps masculin." Je ne vois pas le rapport entre le défaut d'appareillage phonatoire de l'infans et le corps masculin.

JM


Pas si pressé!
Attente

                    6em Chap : Anomie, prêt, partez!

De : William Théaux <wtheaux@c...>
Date : Mardi 20, Août 2002 9:15
Objet : Niveau d'autorisation de la psychanalyse

   Voici la dernière page avant le résumé - c'est à dire celle qui exprime pratiquement que, pour élucider le refoulement des objets primordiaux de la pulsion (c'est à dire arriver à une 'objectivité' authentique) il faut s'être anomisé dans la société (à partir de quoi la psychanalyse obtient des résultats autres que pire). Anomie ne veut pas forcément indiquer anonyme, et j'explique en deux mots d'où vient l'anomie et ce qu'elle vient faire là: la sociologie française, voire la sociologie, a été fondée par E.Durkheim quand une chaire fut crée pour cette nouvelle science en 1901, et pour Durkheim qui fut donc le premier à l'occuper. Précédemment, il avait défini à Bordeaux l'objet de sa science à venir; il appelait cet objet "association". Évidemment, Freud durant les mêmes années parlait lui aussi de l'usage des associations et de l'association libre. Disons que c'était un mot dans l'air du temps. Un mot commun. Une autre étape majeure de l'œuvre de Durkheim fut un traité sur le suicide. C'est principalement à cette occasion qu'il exploita le terme d'anomie, qui présidait sociologiquement au suicide. Ce serait certainement une résistance--voir comment Freud décrit la censure; dans son 'Mot d'Esprit' à propos des connexions entre les diverses science--de tenir éloigné cette considération de Durkheim avec celle du transfert et de la pulsion de mort. En fait sociologie et psychanalyse se fondent aisément, et c'est bien évident que c'est ce qu'il faut attendre de l'une et l'autre.

   Il ne faut pas attendre trop longtemps non plus. Dès que la voix et le sexe sont introduits dans la machine industrielle, il est temps. (respectivement ces introductions commencent avec le téléphone, les enregistrements.. et la génétique, les manipulations..). http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020809VPsociWWW.htm Cette page n'apporte pas beaucoup à ce qui précède, mais elle marque le coup.    C'est à dire qu'elle s'achève en déclarant l'analyse de l'anomie.

Zénon

Débat et Conclusion (inachevé)

La réalité ne coïncide pas

De : "Marie-Joelle Tardieu" <mariejoelle.tardieu@f...> Date : Mardi 20, Août 2002 20:31 Objet : Formant et voyelles

Questions à William Théaux:

1.Comment êtes vous si sûr que l'infans n'entend pas le formant ? J'ai beaucoup de témoignages de mères où il l'entend très bien avec réactions à l'appui.
2.Cela a t-il un rapport selon vous avec la production du poème "Voyelles" chez Rimbaud ?

MJT

Réponse

Chère MJT,

   Je n'en suis ni plus ni moins sûr que de la théorie des pulsions. Selon ce que j'en conçois, sans objet il n'y a pas de pulsion et partant, pas d'entendement - ce qui n'empêche les signifiant d'y suppléer (c'est à dire l'articulation du nom-du-père que j'essaie de décrire).
   Je dois dire avoir un jour vu aux US un reportage Tivi, apparemment sérieux, sur l'analyse de l'émission vocale de grands singes spécialement entraînés à la communication humaine. Un filtrage électronique approprié des sons qu'ils émettaient laissait entendre qu'ils arrivaient en fait à reproduire à peu près intégralement la linguistique humaine (mais que c'était nous qui ne pouvions les entendre, de même qu'on arrive avec difficulté à comprendre quelqu'un privé de cordes vocales). Ce reportage était bouleversant. Mais pourtant je n'y ai pas vu l'abolition totale de mon hypothèse. Car en relançant l'argument, il est invraisemblable que cette phylogenèse de la voix soit sans effet, voire cause, psychiques.
   Quant au poème de Rimbaud, je l'ai trop peu en mémoire pour vous répondre. Par contre je rentre de ce soir dîner dans un restaurant nommé Le Bateau Ivre et.. le vin y était bon.

ZK

NOTE: ce que je semble déduire, dans mon hypothèse, c'est que l'infans 'entend' (comme les mères témoignent, dites-vous) et que, pour cela, émet, 'projette' le projet pulsionnel d'y correspondre (voir schéma http://www.akhnaton.net/pages/2002/voxpopuli/20020807VPpirlWWW.htm et chap suivant ; vers la mère l'infans 'tend' très bien la quête.. il entend donc)--mais que c'est une fois au lieu de l'autre, c'est à dire là où est le formant, qu'il n'arrive pas à 'cerner' et rate ce que lui non plus ne reproduira pas. En d'autres termes, il ne parvient, en retour, à y répondre en tant que Signifiant (voyez donc cette subtilité, que j'ai moi-même établie en 5ans plutôt que 5minutes, que c'est dans le lieu de la mère que s'initialise effectivement la més-entendre (c'est aussi en son lieu que le nom-du-père portera la ressource--voir ensuite l'anomie)). Continuant sur cette ligne je déduirais que si les mère témoignent de "très bonnes réactions à l'appui," c'est entendu, mais il ne s'agit pas de réactions 'discourantes' - plutôt de ces coïncidences mimétiques qui devancent, anticipent et 'précursent' l'action à proprement parler signifiante qui, plus tard s'élaborera à l'usage partagé des voyelles. Vous admettez sans doute avec moi que, si les mères n'avaient pas quelqu'illusion d'être bien entendues, le chemin mimétique de l'enfant serait d'autant plus ardu à découvrir, évidemment, et la métaphore d'autant moins d'objet pour s'en sortir. Ainsi les mères témoigneraient-elles plutôt d'offrir la possibilité de l'anticipation logique.

 

 

suite inachevée