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Le Cas Kéo

 

   Ci-dessous deux posts du https://www.facebook.com/groups/2039376819588577 où Cryptopher Keo expose a) une difficulté qu'il a rencontré avec Marc.B./Brainspore et b) la rencontre qu'il a faite avec DWT et Alexandre StJevin à travers leur littérature & leur rencontre personnelle avec DWT, qui se propose - ici présentement - de donner son point de vue sur la difficulté première.
   C'est une bonne opportunité car, dans cette rencontre DWT/Kéo il y a une éminente énigme, qu'il y a lieu là d'éclairer. Elle se forme du fait du lieu d'où vient Kéo. Dans son groupe (Turfu/Futur) on trouve le nombre considérable de ses ressources émanant de la logique et de l'informatique de vaste culture technique, sociologique, cybernétique, éthique, écologique etc.. mais il manquait la psychanalyse.
   Or Kéo rencontrait une difficulté, il en témoigne avec Marc B.

   Marc B. présente le cas du philosophe historien Lewis_Mumford théoricien des « mégamachines », c’est-à-dire des machines utilisant les humains comme composants. C'est le cas sublimé par Norbert Wiener, père de la Cybernétique, qui écrivit The Human Use of Human Beings. Marc B et Kéo se sont rentrés dedans, la tête dans le guidon.. euh! je veux dire la tête dans le tiers, tiers-exclu, tiers-inclus.. toute l'histoire de la philosophie de la logique en deux petits mots. Héros du Monde des  , l'apologie du clonage comme Le Meilleur des Mondes le fut des ectogènes (utérus artificiel), Marc B se défie de la machine comme Hiéronymus (Machine à Hiéronymus; John W. Campbell, Dianétique). À l'inverse Kéo pense que les machines existent bel et bien mais quand il résout simplement le problème : «il convient donc de le conscientiser» ; il rencontre le fait que (dixit DWT:) ce n'est pas un problème de conscience, mais un problème d'Inconscient. Leur conflit sera toujours entretenu par un Inconscient tant que ce dernier ne sera éclairci. Or Kéo le pressent. Il prête par conséquent un intérêt à DWT et à la "Table des éléments cybernétiques de St Jevin" (analogie à celle des éléments de Mendeleev).

   StJevin en 'bon psychanalyste' ne répond pas - du moins n'a-t-il pas encore répondu, et du coup, c'est à son appui que je fournirai ma solution à Kéo. Il y a quelque chose qui manque et rate chez StJevin (c'est pourquoi à si bien suivre ses garants il risque de s'ajouter 'bon samaritain'!). Là où il soutient - et justement - Kéo contre Marc B, c'est sur «le virtuel n'est pas un devenir inhumain mais au contraire un moyen inhumain d'accession à l'humanité». Car Jevin montre que Lacan aura su «donner une définition du virtuel». Mais Jevin n'aura pas (bien) vu et/ou montré que ce 'virtuel' lacanien porte aussi le nom de «Semblant» dans le texte-même lacanien - sans omettre qu'il était, dans cet usage, "volé" à un de ses analysants nommé Verdiglione.

   Il y a quelque chose qui rate et manque à Kéo (& Marc.B). Aussi brillamment que peut être StJevin avec ses éléments (lacaniens), Kéo&B le sont avec les éléments métamémétique (logiciens), et comme StJevin le virtuel, ils conscientisent le tiers-inclus. Seulement ai-je signalé à Kéo que, si Lacan n'a pas adopté ce fruit de Lupasco, c'est parce qu'il lui faisait déjà porter le nom d'«objet (a)». De sorte que voilà..
   Nous avons un nombre correct d'événements à combiner pour que que Kéo puisse s'extraire effectivement avec StJevin du complexe qu'il dénoue avec Marc B, et qu'ensuite il puisse s'extraire aussi de la combinaison procurée par StJevin.
   Tout cela, comme j'y opère en parallèle relève de la nécessité d'ainsi remonter jusqu'à une scène primitive que la psychohistoire par conséquent rend indispensable à pratiquer - ce qui veut dire pratiquer la scène primitive selon la fonction dite réflaxion.

à suivre.. en cours d'hypertextualisation et construction

 


https://www.facebook.com/groups/2039376819588577/posts/2044332402426352/

Cryptopher Keo
Turfu Non-A et apports Brainspore (Marc B.)
2020 Rencontre avec Marc B. créateur du jeu Brainspore, contribution clé au corpus TURFU. (BuildTheTurfu 2020)
Marc travaille depuis plus de 10ans sur la création de ce jeu Brainspore, construit sur les fondations non-A dont il est devenu un expert. Il a tout naturellement apporté ses références Lupascienne Trialectique, non-aristotélicienne (ADK/ Non-A), Sémantique Générale (SG), au corpus Turfu, un apport considérable.
J'ai trouvé son approche ainsi que la narration Brainspore passionnantes et épistémologiquement robustes:

Parasite non-A à travers le langage défini comme un organisme parasitaire ou mutualiste: théorie de Leiden school of language evolution - Van Driem et Kortlandt, métamémétique, logique non-A, et des modus-operandi très clairement identifiés : une praxis assez complète et inspirante. De nombreuses synergies avec ma vision.
J'ai proposé une vision méta-éthique et méta-structurelle (intégrant une dimension technologique et outil-appareil-age), dans laquelle Brainspore pouvait faire partie intégrante de l'incubateur TURFU, et participer avec son corpus et son projet, au projet Transdisciplinaire -Action-Recherche-T.
Notre collaboration a atteint ses limites et s'est arrêtée brutalement courant 2021 suite à un conflit, en effet Brainspore et son créateurs sont dans une démarche anti-technologie (hautes technologies) et civilisation industrielle (cf. Corpus DGR, PMO).
Malheureusement ma structure en proposition technologique a été perçue comme un techno-solutionnisme dangereux voir à combattre.
La collaboration a pris fin suite à des accusations qu'il devient légitime de relire, et questionner humblement. En effet il a pensé voir dans la proposition TURFU
:
"un techno-solutionnisme 100%",
"ni + ni - l'imposition de l'open society voulue par Soros",
"Une société T c'est avant tout une société psychique (c'est à dire peu matérialiste). Ce n'est pas une société à haute technologies",
"Ca ressemble plus aux Aborigènes et Amérindiens pré-colonisation (peut être l'empire chinois avant sa destruction par les jésuites)",
"En tout cas ce N'EST PAS une société centralisée ultra hiérarchique et disciplinaire (aka une structure inhumaine ABSOLUMENT NECESSAIRE à la fabrication et à l'entretien de hautes technologies)",
"La courbe exponentielle est une résolution non-contradictoire. C'est un cul de sac, une pathologie".
"Là ce que je veux c'est toi et moi dans un octogone (et t'imagines même pas comme je suis chaud) Un scandale".
"je peine même à trouver des traces d'humanité dans ce que je lis. C'est clairement robotique. Tu m'étonnes que tu ne t'entoures que de transhumanistes".

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L'argument principal que j'entend complètement et enregistre est le suivant: "une structure inhumaine ABSOLUMENT NECESSAIRE à la fabrication et à l'entretien de hautes technologies", comme le souligne N.Casaux avec son exemple du couteau ikea, ces choix de hautes technologies entrainent toute une organisation sociale, révélant une non-neutralité des techniques (à un niveau de réalité) avec leurs implications en terme d'organisation/structure sociale, structure ici considérée inhumaine et probablement à juste titre au regard de l'exploitation minière et l'extractivisme.
C'est donc une question fondamentale d'ordre anthropo-technique qui doit être traitée au niveau méta-éthique. L'argument est fallacieux à divers degrés mais celui qui me saute aux yeux est appelé "Argument From Ignorance".
L'argument de l'ignorance (du latin : argumentum ad ignorantiam), également connu sous le nom d'appel à l'ignorance (dans lequel l'ignorance représente "un manque de preuve contraire"), est un sophisme en logique informelle. Il affirme qu'une proposition est vraie parce qu'elle n'a pas encore été prouvée fausse ou qu'une proposition est fausse parce qu'elle n'a pas encore été prouvée vraie. (notre cas ici: la capacité dans l'avenir de créer des technologies n'impliquant pas les externalités négatives actuelles et ces architectures hypercentralisées hyperverticales inhumaines antiécologique.) Il s'agit d'un type de fausse dichotomie en ce sens qu'elle exclut la possibilité que les recherches aient été insuffisantes pour prouver que la proposition est vraie ou fausse. Elle ne tient pas compte non plus de la possibilité que la réponse soit inconnue à ce stade, qu'elle ne puisse être connue ou émerger que dans le futur ou qu'elle ne soit ni complètement vraie ni complètement fausse. Le terme a probablement été inventé par le philosophe John Locke à la fin du 17e siècle. Il rappelle 'également le fameux "absence de preuve n'est pas une preuve d'absence".
De nombreux détracteurs affirment que les solutions pour obtenir ces fonctionnalités offertes par la haute-technologie (celles ci impliquant pour le moment une architecture humaine non désirable) sans ces externalités négatives, ne sont tout simplement pas possibles, (ex. fabriquer des smartphone en local sans usage des composants hypercentralisés chinois et extractivisme lié... ou.. Réorganiser cet extractivisme pour le rendre humain...)
mais leurs arguments finissent par échouer en raison d'une erreur connue sous le nom d'argument de l'ignorance. En effet, ils affirment que parce qu'il n' y a pas de solutions non violentes connues (qui, selon eux, fonctionneraient), c'est impossible. Ils décident donc d'arrêter de chercher et/ou de travailler vers des solutions non-violentes. Autrement dit, ils choisissent de croire que la violence est nécessaire voir inhérente à ces technologies. (ou violence contre ces technos). Dans les deux cas, la croyance d'un individu façonne sa réalité.
Je pose également l'hypothèse que l'usage desdites technologies choisies par Turfu n'entrainerait pas une augmentation de la dégradation (régression) de ces conditions de vie biologique sur Terre par rapport à ce qui est déjà en cours et promu par des acteurs puissants, induisant cette deuxième hypothèse également partagé par Lê Nguyen dans son ouvrage sur l'IA, ce "progrès" est probablement inarrêtable (la puissance des acteurs de ce paradigme qui ont des intérêts de contrôle/pouvoir...) et cause déjà de nombreux dégâts de par son invasion non-conscientisée, non-contrôlée, inégalitaire, totalitaire et immoral.
Il convient donc de le conscientiser et effectivement de se battre contre ce parasite, peut être en tentant de rendre l'IA robustement bénéfique et thérapeutique, si la détruire n'est pas une possibilité ou d'une difficulté bien trop grande et violente.
De ces techniques actuellement autoritaires, peut-il émerger des techniques et psycho-technologies non-autoritaires?
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BRAINSPORE SE VEUT ÊTRE UN ALTERNATE REALITY GAME.
Extraits de la présentation (en cours de dépot INPI d'après lui)

"Disons qu'il s'agit d'un dispositif d'augmentation de la réalité prenant forme d'un jeu de rôle grandeur nature, susceptible d'être couplé à de multiples extensions analogiques et numériques, créant ainsi une interface humain-environnement intégrale"
"Il se compose de trois pôles: Vision, Orientation, Action.
Les pôles sont à intégrer dans un ordre précis. Il s'agit de prendre ses marques avec l'infrastructure (vision), puis avec les moyens et les buts (orientation) et enfin avec les règles (action). Une fois ce processus terminé, vous aurez complété la première itération de l'installation du jeu sur votre cerveau et pourrez commencer à jouer"
"Mais venons-en aux faits. J'espère ne pas vous l'apprendre mais l'humanité est entrain de s'autodétruire et d'emporter avec elle toute la biosphère. Or, ce n'est pas la faute d'une soi-disant mauvaise nature humaine. C'est celle d'un parasite. Un parasite contrôle nos comportements en modifiant nos perceptions dans le but d'assurer sa propre reproduction. Nous sommes actuellement victimes et vecteurs de la plus grande infection de masse jamais vécue par l'humanité. En témoignent les guerres perpétuelles et l'omnicide planétaire qui s'enracinent dans notre hallucination collective de constituer des entités séparées. Le but ultime du Parasite est d'utiliser nos intelligences et nos mains pour se fabriquer un corps synthétique immortel. Il est sur le point de réussir, mais nous pouvons encore l'en empêcher."
"Il est important de savoir que la première action du parasite est d'induire dans son hôte le sentiment de séparation d'avec le Tour, c'est à dire de désactiver ce que nous pourrions appeler le Wi-Fi cosmique. Ceci constitue le prélude à toute possibilité d'exploitation et correspond à une nouvelle condition neuro-chimique de notre cerveau. Nous venons de nous faire hacker. Nous pouvons modéliser le cycle de vie du Parasite à laide d'un diagramme composé d'une croix interpolant les notions de personnel et de collectif avec celles d'interne et d'externe, ce qui nous donne quatre quadrants: Idée, Actes, Mythes, Institutions."
"Le Parasite existe au départ sous forme d'idées et si nous ne sommes pas attentifs, celles-ci prennent racine en nous et deviennent des comportements qui alimentent alors des mythes, qui eux-même cristallisent sous forme d'institutions, propageant toujours plus loin ses germes pathogènes et assurant ainsi la perpétuation et l'aggravation de notre condition. "
"Alors comment faire ? La première étape du processus de guérison est, comme nous venons de le faire ensemble, de prendre conscience de l'existence du parasite, et de connaître les différents stades de son développement. D'ailleurs, je vous félicite, vous venez de mettre à jour votre antivirus psychique et vous pouvez désormais sécréter des antimèmes de nouvelle génération ! Une fois que nous avons repris l'initiative, nous reprenons le contrôle de notre avatar. Ce que nous réalisons en modifiant définitivement la neuro-chimie de notre cerveau à l'aide de la puissante trame narrative de la vision."
"Fortifiés nous consolidons nos nouveaux appuis en intégrant les éléments du pôle orientation ; à savoir ; une stratégie globale commune (1), de nouvelles fondations logiques à partir desquelles nous développons notre propre corpus scientifique et réinterprétons l'ancien (2) ainsi qu'un outil qui nous permet de modéliser tout système et de partager nos perceptions entre humains, au delà des barrières culturelles, tout comme la trame de notation musicale permet de partager une mélodie entre musiciens par délà les frontières linguistiques et instrumentales (3)."
"Déterminés, nous nous organisons collectivement autour des éléments du pôle action, qui comprend une structure organisationnelle gamifiée issue du monde de l'entreprise ainsi que plusieurs valeurs clés qui garantissent notre cohésion et notre intégrité, même dans les situations plus difficiles."
"Enfin nous créeons le premier noostère, premier serveur analogique où la réalité virtuelle est actualisée en continu (24/24 7/7) un véritable monde parallèle persistant. (...) un noostère peut prendre différentes formes, urbaines, rurales, correspondant à des versions techno ou no-tech. Il sagit de laboratoires d'élaboration et d'expérimentation où l'on simule et stimule une humanité vraiment augmentée."
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https://journals.openedition.org/rfsic/9032
Brainspore d'après Marc serait donc une MetaMachine, en ref à la Mumford Megamachine.

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PROPOSITION DE MARC POUR TURFU
À L'ARRÊT DE LA COLLABORATION.
TURFU
Constat :
- destruction des fondations de la vie biologique sur Terre
- destruction des réseaux humains non médiés
- destruction des moyens de l’autonomie (AQAL)
- destruction de la capacité à penser le réel
Inventaire sommaire, renvoi vers des liens externes de personnes ou organismes ayant dressé des états des lieux (articles, enquêtes, diagrammes, etc).
Diagnostic :
- Tous ces problèmes ont une racine commune, une infrastructure logique aristotélicienne basée sur le postulat du tiers-exclus, qui sous tend la quasi-totalité des systèmes cognitifs et organisationnels modernes.
Proposition :
- formuler et assembler les éléments d’un nouveau cadre de référence basé sur une épistémologie ternaire
- appuyer un entraînement systématique pour permettre son intégration neuro-comportementale en profondeur
- fonder cette approche sur les éléments axiomatiques de LIR/PIR & GS
- dériver de ces éléments une éthique non-aristotélicienne
- proposer une appli (déjà existante) afin de simplement recenser les participants et que ceux-cis puissent directement connaître leurs positions géographiques et encourager ainsi la rencontre et les échanges IRL sur le sujet
- sélectionner des outils technologiques permettant aux agents de déployer leur puissance sur le terrain, c’est à dire de se coordonner de manière stigmergique/ad-hoc pour contribuer au patrimoine informationnel commun
- sélectionner les meilleurs apps existantes permettant de réaliser au moins en partie les objectifs avec un minimum d’investissement
- augmenter la puissance du réseau en mettant à sa disposition une première salle/bâtiment, sur le mode du tiers-lieu où seront expérimentées tous les dispositifs techniques (DID, biométrie, etc pr l’accès H24, entre autres).
- créer sur place des ateliers de travail, médiathèque/omnithèque, véhicules, etc

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Suite aux différents commentaires émis : voici mon itération et plus largement mon diagno de cette proposition TURFU par Marc au 25/11/2021 :
Extraits:
- A titre personnel : je suis en complet accord avec ces constats, et ce diagnostic, pour moi ils sont clairement pertinents et méritent d’être au coeur de la recherche autour de ce que l’on nomme Cosmodernité (merci Nicolescu), de la Transdisciplinarité (donc des niveaux de réalité, du non-A, et de la compléxité). Nous les reprenons en grande partie déjà dans le manifeste, ce avant même la contribution lupascienne, qui ceci dit vient TRES FORTEMENT appuyer la narration en lui apportant une robustesse épistémologique
- Seulement ces constats sont insuffisants de mon point de vue ils omettent une grande partie de la réalité vécue par l’ensemble des populations du monde, qui subissent justement le joug de ces organisations et ces modèles que tu décris comme aristotéliciens. Penser le problème de façon meta c’est également proposer un cadre qui permet d’agir sur tous les niveaux de réalité, tous les niveaux de conscience, tous les niveaux d’éducations, tous les zones géographiques sans exclusion aucune (certaines zones d’esclavage très poussé). Cela passe par remettre en cause les outils et les structures qui sont constitutifs de nos organisations (anthropologically constitutive : TAC theory) et d’en identifier la nature centralisée, (logique tendancielle homogénéisante), leur nature fondamentalement informationnelle, et les modes d’organisations et de développements du vivant qui en découlent qui ne peuvent que mener à son autodestruction progressive. Il convient donc de proposer également des solutions qui permettent à tous les niveaux d’organiser une nouvelle structure de création de la connaissance, de traitement de l’information et de le faire avec une compréhension de la thermodynamique, de la nature de l’information, son traitement, et l’aspect néguentropique et d’organisation, d’une information non centralisée, manipulée, par quelques entités qui ont la main mise sur nos vies (et nos modèles de représentations ; cartes)
- Il convient donc avant toute chose de pouvoir également proposer des alternatives qui viennent s’opposer à ces géants qui représentent un risque sans précédent de contrôle d’information et de centralisation de pouvoir : cela ne se fera pas sans l’aide d’outils digitaux qui seront adoptés par la majeur partie de la population répondant à leurs besoins actuels tout en inséminant une nouvelle éducation et une méta éthique construite et décrite précédemment
- Des outils des communications préservant la vie privée des utilisateurs, sont aujourd'hui indispensables, ainsi que la base de connaissance décentralisée, sinon il n’existera pas le cadre permettant la création de la vision TURFU décrite dans ce document, puisque tous la plus grande partie des “joueurs” potentiels resteront sous le contrôle de ces organisations qui deviennent de plus en plus puissantes, puisqu’elles s’appuient sur nos données privées pour mieux comprendre nos comportements et mieux nous manipuler. Seul une structure alternative de nature informationnelle mais construite sur une méta éthique et des principes de préservation de la vie privée et liberté d’expression, peuvent nous permettre ensuite de construire une nouvelle organisation du vivant en rapport avec des logiques adaptées à celle-ci. Sans quoi nous retomberons nécessairement dans des dérives et des tentatives de centralisations/ intermédiations/ manipulations/contrôle/appropriation abusive/ de pouvoir, et de potentiel disparition de notre espèce et toute vie sur terre
"Tous ces problèmes ont une racine commune, une infrastructure logique aristotélicienne basée sur le postulat du tiers-exclus, qui sous tend la quasi-totalité des systèmes cognitifs et organisationnels modernes.é"
Comment est établi ce diagnostic, et validé par qui ? Il y a selon moi un processus par lequel ce diagnostic doit pouvoir être identifié, et par lequel il sera surtout plus en mesure d'être considéré par des contributeurs pouvant permettre sa résolution (approche pragmatique certes, mais c'est concret : si le diagnostic est bon, il convient de trouver le meilleur moyen de faire en sorte qu'il devienne une priorité pour un grand nombre de personnes, à minima les investisseurs et les gens qui peuvent croire au projet)
Cette réponse pour moi, se trouve dans le process de construction de ce diagnostic, j'émet l'hypothèse et propose la solution qu'est un outil et un cadre qui permettra à la suite d'un' processus libre de contribution et dynamique, itératif, d'obtenir ce diagnostic, c'est ce cadre que je pense le plus légitime à produire des constats et des diagnostics qui ont le pouvoir d'être conscientisés par une masse importante de gens suffisant pour bifurquer et donc résoudre ces "problèmes". Ce cadre à ce jour n'existe pas, toute l'épistémologie est centralisée dans des structures aristotéliciennes et supprimant l'émergence et l'autodétermination (non médiée..).
Cette manière de proposer un diagnostic est Ok, nous le faisons également à travers le Corpus/Manifeste, qui sera une version 1 publiée puis ouverte à la contradiction et aux contributions diverses. Mais il est nécessaire de mon point de vue de proposer un espace de recherche perpétuelle et d'identification, diagnostic de ces problèmes (world problems & human potential), et leur racines, et cela doit se faire de façon bottom-up, collaborative, et itérative. (répétition mais ces principes semblent peu présent dans cette vision TURFU que tu présentes). Il manque l'octogone qui permet d'opposer ces idées et laisser place à la contradiction, à l'émergence de nouvelles théories ou d'amélioration de celles-ci.
Log complet: https://drive.google.com/.../1geTJ9p9H.../view...
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Cette opposition révèle des questionnements légitimes sur la nature de cette relation homme-technologie et plus largement homme-machine, homme-haute-technologie.
Elle repose avant tout sur quelques postulats qu'il convient d'identifier tels que les questions de type : pouvons-nous réellement arrêter cette évolution technologique, si non, que pouvons nous faire face à cette invasion ? Est-il possible de produire ces hautes technologies ou l'équivalent fonctionnel sans ces implications dites inhumaines et ces architectures mortifères ?
A quoi il est possible de s'opposer radicalement en évacuant toute l'eau du bain en étant purement anti-technologie.
Nous tenterons de définir adéquatement ces nouveaux récits intégrant (ou non) ces technologies et ce que nous en ferons, après avoir tenté de comprendre ce rapport avec la technologie informatique en croisant les travaux de René Girard (bouc emissaire, bébé jeté avec l'eau du bain, logique sacrificielle anti-techno) et ceux d'Alexandre St-Jevin (anthropologie de la psychanalyse et de l'informatique / la cybernétique) qui tente de voir en la machine et le virtuel une condition, un moyen inhumain d'accession à l'humanité.
(A.StJevin: "la notion lacanienne du virtuel inscrit la dimension aliénante de ce dernier dans un processus mortifère proprement symbolique, démontrant combien le virtuel n'est pas un devenir inhumain mais au contraire un moyen inhumain d'accesion à l'humanité. Ces moyens quels qu'ils soient, étant toujours inhumains, c'est la dimension inhumaine de toute accession à l'humanité , qui peut engendrer une souffrance de devoir être humain, telle qu'elle peut s'observer dans la psychose." (...) "Subséquemment, la machine se réalisant dans les appareils, est pour Lacan non plus spatiale mais temporelle. la rétro-action. C'est l'ensemble des 0 et des 1 c'est-à-dire l'ensemble des agencements possibles du symbolique,"... "La machine, ce sont les limbes d'inhumanité nécessaire à tout avènement d'une humanité se sachant telle. C'est l'inhérence de la pulsion de mort à l'instauration du symbolique.")

 

https://www.facebook.com/groups/2039376819588577/posts/2044427399083519
Cryptopher Keo

DWT et Alexandre St-Jevin, La machine cybernétique lacanienne. Quel apport pour notre Anthropo-tech?

Dr William Theaux, Psychanalyste, Psychohistorien.
DWT m'a mis sur la piste Alexandre St-Jevin pour ces questions d'ordre anthropo-techniques, il convient donc de resituer cet apport dans son contexte, et partager dans le corpus TURFU les raisons pour lesquelles il considère cet apport de StJevin fondamental pour la psychanalyse, mais plus largement l'écologie, la cybernétique, l'informatique (qu'il nomme plus largement I.A).


Intro express DWT ? Libre et réorganisateur d'un hippocratisme détaché de la technocratie. Auteur de quelque 3000 pages web et d'une centaine de vidéos, depuis 1995 (naissance du web), DWT a constamment poursuivi le déroulement de la 6em extinction planétaire en y relevant la solution de survie (supramentalisation/Aurobindo) de l'espèce humaine. Écologiste avant que Cybernéticien avant que Psychanalyste, il parachève ainsi un cursus des humanités ; son activité thérapeutique se poursuit par la psychanalyse et/ou psychanalyse plurielle.

Son site: https://www.lasainteethique.org/ est un regroupement d'une dizaine/approx de sites webs réalisés / publiés ISBN depuis 1985 et sur le web.www depuis 1995 constituant un volume de 2314* pages ;
Ils couvrent les domaines de l'écologie, de la psychanalyse et la cybernétique ; de la psychiatrie, de la psychohistoire, histoire de la psychanalyse et de la civilisation monothéiste
Spécialisé dans le domaine de la psychanalyse, il décrit d'importantes corrections à apporter au freudisme et au lacanisme, en maintenant leurs acquis mais de manière évoluée. Il en résulte des dispositions politiques suggérées par un progrès de l'histoire des sciences.
Dans sa perspective pratique, il instrumente une préservation de l'ADN et histoire humaine, sous l'assistance d'un gouvernement par intelligence artificielle.
Ses moyens ont été des textes/pages scientifiques et textes/pages de littérature science-fiction
Sa formation psychiatrique s'est déroulée (1967-1979) des années durant lesquelles la vigilance était instruite de la dissidence et des abus politiques ; elle lui a été utile pour comprendre que la médecine était obligée de changer avec la modernité, mais qu'elle prenait nécessairement une forme technocratique.
La médecine hippocratique ou 'artisanale', prétendument obsolète s'en distinguerait néanmoins beaucoup plus forte, et plus consciente que par le passé. Elle doit garantir de façon indépendante la liberté et en priorité de ne pas nuire.

--- Nous reviendrons sur DWT pour ses différents apports au corpus TURFU (et le lien partenariat APSO). Il s'agit ici d'expliciter le lien avec St-Jevin et le rapport homme-machine-environnement.
Une étude de Jevin (https://www.sciencedirect.com/.../abs/pii/S0014385516301906) qui montre que Lacan va reprendre la conception de « machine universelle » pour penser le psychisme en termes de machine et donc que l’informatique est pour la psychanalyse un objet de recherche depuis les années 1950. À partir de l’analyse de la conceptualisation de la notion de « machine cybernétique » dans les Écrits et le Séminaire de Jacques Lacan, il va montrer qu’il ne va pas simplement reprendre les concepts de la cybernétique. Lacan va penser une histoire de la cybernétique et de ses objets techniques, ce qu’il appelle « la machine cybernétique » et inscrire dans cette histoire Alan Turing. La « machine cybernétique » est une « machine universelle » de Turing, notion conceptualisée dans son article de 1936 « On computer numbers, with an application to the Entscheidungsproblem », qui est à la naissance de l’informatique.
Cette reprise l’ouvrira vers la conceptualisation de la notion de _feedback_ de la cybernétique développée par le mathématicien américain Norbert Wiener, considéré comme le fondateur de la cybernétique.
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D'après DWT:
cybernétique<=>psychanalyse<=>écologie.
(citation DWT):
C'est l' idée que lorsque la psychanalyse est née ce qu'on a appelé l'Inconscient est ni plus ni moins, aujourd'hui, l'environnement.
L'environnement comme l'inconscient, sont des facteurs de dépendance et de détermination dans le rapport duquel la vie et la vie humain s'expriment et existent en fonction d'une interaction. Évidemment l'environnement c'est "inconscient" - et c'est le cas de le dire. C'est en même temps notre intérieur & notre extérieur, et les deux sont des lieux de traces - qui travaillent et qui sont organisées dans l'inconscience mais, comme on le voit dans la politique ou dans l'industrie, au principe même d'une certaines ignorance.
Il n'existe donc pas d'écologie sans psychologie collective
respectivement la psychologie collective est nécessairement "écologie", sans toutefois qu'elle ne soit intelligente et cela demande une instrumentation de l'environnement par une intelligence que l'on appelle cybernétique.
Nécessité de la Psychanalyse en Écologie
Durant son premier siècle la psychanalyse a écrit la formule de la rétroaction que la cybernétique appelait feed-back ; la psychanalyse y avait ajouté la parole mais il manquait à l'une comme à l'autre la génétique qui ne fut suffisamment découverte qu'après-coup. Cet entre-temps permit d'abord une révision puis une action. Les quatre interventions du docteur Antheaum Toll, sur l'historique du complexe d'Oedipe, l'objectivité du rapport sexuel, sur le matérialisme de la nomination et sur le politique de la mémoire, ont dicté la mesure technique de la préservation du génome individuel des êtres humains. Ces u.c.m.p.p ouvrent immédiatement à deux extensions : l'écologie, parce que la psychanalyse s'avère détenir les clefs de la dépollution ; et deuxièmement la sociologie, en quoi ils répondent à la prescription finale de Freud d'une psychologie collective. C'est donc à priori l'écologie qui semble tomber comme un cheveu dans la soupe des psychanalystes d'ère ancienne qui n'en parlèrent jamais. Généralement c'est une question sur laquelle ils ont dormi en rêvant de pulsion de mort. Mais l'industrie du code dénonce cette propagande. Elle incite à revenir y voir.
Relocalisant Freud en son époque, sa passion l'amenait certainement à suivre de près son confrère en Allemagne qui y avait fait connaître les théories de Charles Darwin. Ernst Haeckel, qui avait également développé une théorie des origines de l'homme, allait ultérieurement être reconnu comme père fondateur de l'écologie dont il avait créé le terme en 1866. Haeckel fait partie de géants de cette époque aujourd'hui oubliés. Mais il y a un point de vue que la psychanalyse nous a forcé à prendre : c'est un espace que Freud a découvert, strictement figurable comme l'espace cosmique dit copernicien. Or la notion d'espace n'a pas été prise par l'écologie qui lui préféra celle de milieu. De ce point de vue il est inévitable d'envisager que la psychanalyse fut l'intuition d'une écologie complète et que sa découverte de l'Inconscient fut applicable à l'environnement.
En 1904 au sommet de sa gloire, Haeckel est au Congrès International des Libres Penseurs, sacré antipape par deux milliers de personnes à Rome où il attache une couronne de lauriers devant le mémorial de Giordano Bruno. C'est le même mois de septembre où Freud passe brièvement à Rome pour se rendre à Athènes où il témoigne du plus important symptôme de sa découverte. Il le relatera en une fameuse lettre sur l'imaginaire et la réalité qu'il appelle un Trouble de la Mémoire sur l'Acropole. En même temps, dix fois par pages dans ses écrits - je n'exagère presque pas - Haeckel ne parle que de l'âme à un point qui l'aura mené jusqu'à écrire en 1902 une embryologie de l'âme. Et c'est en 1904 que pour la première fois Freud parle publiquement de psychanalyse après avoir longtemps hésité à l'appeler Science de l'âme ou Cure de Mémoire. Il est certain que cette âme qu'il appela Psyché connotait la découverte de Haeckel, qui allait désigner l'espèce par sa niche et sa fonction écologique. Le lien de la psychanalyse à l'écologie est essentiel ; c'est un lien d'essence qui force à confronter l'Environnement et l'Inconscient.
L'écologie n'est donc pas le poil frileux de la psychanalyse mais sa tignasse qui cache son visage. Cette face cachée d'une psychanalyse ignorée se couronne à sa deuxième extension. Au fantasme de la parole y correspond l'Unité Cybernétique de Mémoire de Personne Physique qui coiffe l'écologie ; d'où ces unités par leur vertu sociologique déploient la psychanalyse dans les deux domaines ouverts par Freud au psychisme. La psychologie biologique et la psychologie collective. Témoin de la vitalité de la psychanalyse, l'écologie compte pour une 6em intervention d'Antheaum Toll qui précède celle de la Cybernétique.
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DWT Sur St-Jevin:
"Pendant des semaines j'ai tourné autour de cet événement/trouvaille que j'ai aussi comparé au Tableau de Mendeleev, table des éléments périodiques. Il s'agit d'une pile de pages – un livre – qui était déjà là depuis 2019 ; (...)
Pourquoi est-ce une table d'éléments périodiques ? Parce qu'il s'agit d'une thèse de fin d'études universitaires qui a fait un sériage-compilation des étapes de/par la pensée de la machine-temps qu'on appelle parfois 'psychisme' parfois autrement.. et où on retrouve la/une cohérence périodique.
Pourquoi cette table est-elle comparable à la déclaration de la Loi ? Parce qu'elle a dans la longue marche, l'exode de la pensée que Freud a intercepté à son passage à Vienne, une valeur de récapitulatif. Bref, on va pouvoir faire un peuple avec une machine qui marche. Le livre est « La machine psychanalytique: Théorie de la machine lacanienne » par Alexandre Saint-Jevin – une espèce de surdoué qui passe son temps à faire des dessins (il est professeur de dessin). Il a posé dans l'Amazon sa table des éléments cybernétiques et plus rien ne sera plus pareil.
Ce n'est donc pas une découverte en soi – quoique ce soit déjà très bien de mettre les choses en ordre, voire d'en composer un – mais c'est une découverte pour la communauté qui découvre le mode d'emploi de son histoire (et de sa mémoire etc..)."

 

ALEXANDRE ST-JEVIN. UNE THÈSE EN 2014 ET UN LIVRE EN 2019.
Thèse: La théorie de la machine lacanienne : de la production du virtuel à la chaîne - par Alexandre Saint-Jevin
Sous la direction de Gérard Wajcman et de Gérard Miller. Soutenue le 22-11-2014 à Paris 8 , dans le cadre de École doctorale Pratiques et théories du sens, en partenariat avec La section clinique (équipe de recherche).
https://www.theses.fr/2014PA080061
Résumé:
L'analyse de la théorie de la machine de Jacques Lacan, qui sera une des premières épistémologies de la machine cybernétique, permet de rapprocher la psychanalyse contemporaine et les sciences cognitives, tout en révélant leurs particularités herméneutiques dans l’exégèse de la conception cybernéticienne de la machine. À l'aune des théories de la cybernétique, notamment des textes de Turing, Lacan relira la notion freudienne d'appareil psychique en termes de machine cybernétique, afin d'y intégrer les apports du Sigmund Freud. La psychanalyse passera ainsi d'une métaphore théâtrale de l'inconscient à celle d'une usine, permettant à Lacan de donner une définition du virtuel qui influencera la pensée deleuzienne. Ainsi, la machine lacanienne révèle la part inhumaine constituant toute humanité. C’est la dimension mortifère propre à l’accès au symbolique.
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Livre: La machine psychanalytique. Théorie de la machine lacanienne
https://eud.u-bourgogne.fr/.../654-la-machine...
Résumé:
Cet ouvrage révèle que les apports de la psychanalyse à l’histoire de l’informatique sont restés enfouis depuis près de soixante ans, alors même qu’elle fut une des premières disciplines à conceptualiser l’informatique. Il s’agit alors de montrer l’apport pour la psychanalyse des recherches sur les machines électroniques de l’informatique naissante, et la particularité de l’approche psychanalytique de l’informatique, plus particulièrement chez Jacques Lacan. Comment les recherches des années trente aux années soixante, qui constitueront l’informatique ont-elles bouleversé le concept de la machine ? Et réciproquement, de quelle façon la psychanalyse a-t-elle proposé des voies tout à fait novatrices pour penser ces nouvelles formes de machines ?
_La machine psychanalytique_ propose ainsi des outils et des concepts au lecteur pour prendre des distances par rapport à la trop simple opposition entre les sciences cognitives, voire les neurosciences, qui seraient la psychologie à l’ère du numérique, et la psychanalyse contemporaine. Nous pouvons ainsi repenser les liens entre la psychanalyse et l’informatique.
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Ekitcho:
Je n'ai pas terminé la lecture et le déchiffrage des travaux de Jevin, qui sont monumentaux...
Mon intuition m'amène à penser que DWT et Jevin ont adéquatement identifiés un versant "thérapeutique" (voir psychanalytique/psychothérapeutique) à la machine et l'IA, nous permettant de (re)trouver notre humanité contrairement à ce que les récits dystopiques-transhumanistes laissent présager. Les éléments me paraissent suffisant (ainsi que la robustesse des travaux proposés par Jevin, intégrant la théorie des jeux, et toute l'histoire de l'informatique croisé à celle de la psychanalyse et donc de la découverte de l'espace psychique sur lequel travail également DWT) pour intégrer ces travaux en étude dans le corpus TURFU, et donc le centre de recherche Transdisciplinaire lié. Les problématiques et thématiques extraites de ces travaux sont nombreuses et semblent coïncider avec nos champs de recherche actuels.

Jevin offre clairement une perspective psychanalytique à considérer.
Je met ici sa conclusion du livre de 2019, pour donner un aperçu de sa position...
p364
CONCLUSION
"L'informatique est une discipline dont l'objet n'est pas l'homme mais un simulacre de l'homme" - Gérard Chazal, Le miroir automate, 1995
La théorie de la machine lacanienne
[...]
La conception de la machine chez Lacan, est une theoria, en ce qu'elle permet non seulement d'instaurer une distance avec la technique psychanalytique, mais aussi en ce qu'elle est un dieuxième temps, par rapport à la praxis psychanalytique. Elle conditionne la production du discours car elle permet de produire du sens. Elle est un paradigme. (...) Notre but est de montrer combien cette théorie permet d'apporter un nouveau point de vue sur les notions de machine et de virtuel, afin de montrer l'importance de la conception psychanalytique pour des notions contemporaines telles que le cyborg. Premièrement, le virtuel apporte un éclairage sur le rapport entre imaginaire et symbolique chez Lacan. Deuxièmement, la notion lacanienne de virtuel inscrit la dimension aliénante de ce dernier dans un processus mortifère proprement symbolique, démontrant combien le virtuel n'est pas un devenir inhumain mais au contraire un moyen inhumain d'accession à l'humanité. Ces moyens quels qu'ils soient, étant toujours inhumains, c'est la dimension inhumaine de toute accession à l'humanité , qui peut engendrer une souffrance de devoir être humain, telle qu'elle peut s'observer dans la psychose.
Subséquemment, la machine se réalisant dans les appareils, est pour Lacan non plus spatiale mais temporelle (la rétro-action). C'est l'ensemble des 0 et des 1 c'est-à-dire l'ensemble des agencements possibles du symbolique, conditionnés par une impossibilité irréductible (la structure), impliquant une répétition (la persistance) automatique, au sens d'une impossibilité de ne pas supposer le sujet en tant que délibéré (l'automaton), qui produit une sorte de pensée échappant au sujet (la Gedanke), et instaure la possibilité d'un corps par le sacrifice (la livre de chair), à travers un hors corps (le a) instituant la possibilité du commerce des hommes par l'aliénation (le virtuel). La machine, ce sont les limbes d'inhumanité nécessaire à tout avènement d'une humanité se sachant telle. C'est l'inhérence de la pulsion de mort à l'instauration du symbolique."
D'UNE ÉPISTÉMOLOGIE DE LA CYBERNÉTIQUE À UNE PHILOSOPHIE DES TECHNIQUES
Pour Lacan, la cybernétique permet d'envisager les problématiques de l'homme-machine, non plus du point de vue spatial (chez Descartes, La Mettrie, Spinoza, etc. il était toujours question d'un agencement spatial des structures matérielles déterminant les conditions de possibilité d'un rapport corps-esprit) mais temporel.
(...)
A travers cette archéologie de la notion de machine, Lacan est sans doute l'un des premier épistémologues de cette notion, au sens foucaldien du terme, puisque Foucault dans 'Les mots et les choses', définit l'épistémologie comme une recherche où
"il ne sera donc pas question de connaissances décrites dans leur progrès vers une objectivité dans laquelle notre science d’aujourd’hui pourrait enfin se reconnaître ; ce qu’on voudrait mettre au jour, c’est le champ épistémologique, l’épistémè ou les connaissances, envisagées hors de tout critère se référant à leur valeur rationnelle ou à leurs formes objectives, enfoncent leur positivité et manifestent ainsi une histoire qui n’est pas celle de leur perfection croissance, mais plutôt celle de leurs conditions de possibilité ; en ce récit, ce qui doit apparaître, ce sont, dans l’espace du savoir, les configurations qui ont donné lieu aux formes diverses de la connaissance empirique. Plutôt que d’une histoire au sens traditionnel du mot, il s’agit d’une « archéologie »."
(...)
p371
Loin de proposer une dystopie, qui s'insérerait dans les mythes posthumanistes du cyberpunk ou du biopunk, Lacan propose pourtant une conception de la machine où l'homme est aliéné. Pour autant, cette aliénation dépasse la dialectique du maître et de l'esclave, puisqu'il ne s'agit pas pour lui de se libérer de l'aliénation. Cette aliénation de la machine est nécessaire pour advenir en tant qu'humain. Nous pourrions reprendre Gilbert Simondon, et dire que pour Lacan "ce qui réside dans les machines, c'est la réalité humaine, du geste humain fixé et cristallisé en structures qui fonctionnent". La nécessité pour l'humain de la machine, dans la théorie de la machine de Lacan, ne pourrait trouver de meilleure illustration que l'analogie que propose Simondon du chef d'orchestre :
"Loin d'être le surveillant d'une troupe d'esclaves, l'homme est l'organisateur permanent d'une société des objets techniques qui ont besoin de lui comme les musiciens ont besoin du chef d'orchestre. Le chef d'orchestre ne peut diriger les musiciens que parce qu'il joue comme eux, aussi intensément qu'eux tous, le morceau exécuté ; il les modère ou les presse, mais est aussi modéré et pressé par eux ; en fait, à travers lui, le groupe des musiciens modère et presse chacun d'eux, il est pour chacun la forme mouvante et actuelle du groupe en train d'exister ; il est l'interprète mutuel de tous par rapport à tous. Ainsi l'homme a pour fonction d'être le coordinateur et l'inventeur permament des machines qui sont autour de lui. Il est _parmi_ les machines qui opèrent avec lui."
Nous pouvons donc affirmer que Lacan, un peu plus de deux ans avant Gilbert Simondon qui écrivait encore sa thèse de doctorat à l'époque, affirmait déjà que "la vie technique ne consiste pas à diriger les machines, mais à exister au même niveau qu'elles, comme être assumant la relation entre elles, pouvant être couplé, simultanément ou successivement à plusieurs machines"
Ce que reprendront plus tard Deleuze et Guattari. La machine, comme nous l'avons vu, pour Lacan, permettait de sortir de la dialectique du maître et de l'esclave. Si Simondon critique le thème de l'aliénation à la machine, c'est que, pareillement à Lacan, il remet en question la soumission de l'homme à la machine. Pour Lacan, l'aliénation à la machine n'est pas une question de soumission de l'un à l'autre. Premièrement parce qu'il n'y a pas deux entités distinctes, il n'y a pas "l'homme et la machine". Deuxièmement, parce que l'aliénation n'est pas une soumission mais une altération de soi, autrement dit une advenue autre à soi-même. C'est ce que le néologisme de Lacan "s'autrifier" exprime parfaitement. Ce n'est pas qu'il y aurait une unité originelle perdant sa pureté. C'est par l'Autre que du soi advient, et réciproquement, c'est par soi que de l'Autre advient. Ce que rend parfaitement l'analogie du chef d'orchestre de Simondon. De plus, comme nous l'avons vu, les machines cybernétiques affirment que, par la technique, la pensée ne vient pas seulement représenter, mais modifier le monde. Autrement dit, l'objet technique d'une théorie n'est pas seulement son produit, il vient la questionner. C'est ce que le Triclot nomme le "phénoménotechnique".
DE L'APPORT PSYCHANALYTIQUE À UNE PENSÉE DES TECHNIQUES
(...)
p374
Ainsi, le matérialise cartésien, et par extension le matérialisme du mécanisme ne serait pas une opération de confusion de l'homme et de la machine, mais une réduction du premier au deuxième afin de pouvoir saisir l'essence de l'humain chez l'homme. Le recours à la machine est l'émergence du cadavre, soit de ce qui fonde l'homme. Par conséquent, Lacan reprend cet entrelacement entre mort et langage dont parle Foucault mais à travers la notion de machine. Fort de l'histoire du mécanisme et de la cybernétique, ce rapport entre humain (universaux de l'homme), machine et cadavre n'échappera pas à Lacan. Là où la science-fiction (cyberpunk ou biopunk, par exemple) avec le thème de Günthers Anders de l'obsolescence de l'homme, interroge par la machine le risque de sa propre perte, celle que la machine pourrait faire courir à l'humain, la psychanalyse lacanienne renverse le questionnement en se demandant si ce n'est pas la machine qui conditionnerait cette pensée d'"une" humanité. Loin de tomber dans les fantasmes sur la machine, Lacan prend la technique comme de la pensée. C'est ce que Baudrillard pose comme le système construit par les "technèmes", car, pour luin ces agencements provoqués par les techniques s'inscrivent dans une structure, qui est un système de signification instauré par ces premières, désigné par lui de "système parlé" des objets de la technique. Ce système serait un plan structural dépassant la desciption des objets de la technique, c'est en ce sens qu'il y a une possibilité d'archéologie car ses objets ne donnent pas seulement une description formelle mais, dans leur formes même, renvoient à un plan les dépassant, qui serait un certain rapport aux états de choses d'une civilisation à un temps donné.
(...)
L'enjeu, la problématique actuelle est alors de déterminer, si ces "technèmes" permettraient une advenue de la subjectivité ou s'ils annihileraient toute subjectivité ? En d'autres termes, si la machine conduirait à l'obsolescence de l'humain comme le dirait Günther Anders, ou si elle serait la condition de possibilité d'avènement de l'humain ? Comme nous l'avons vu, pour Lacan la question est toute tranchée, il n'y a pas de subjectivité sans machine, c'est par la machine que l'homme advient. L'humain en tant que l'ensemble des universaux des hommes, se constitue, à travers le paradigme de la machine. Ainsi, la machine renverrait au plan pré-individuel fondant l'individu dans une communauté. Par opposition, l'autre plan renverrait à ce qui est le plus personnel, à la personne comme le singulier de l'individu. Subséquemment, le paradigme de la machine chez Lacan renvoie à ce par quoi l'homme se saisit comme objet d'une méthode d'agencement discursif, - tel que le discours se disant scientifique, - en existant discursivement par et dans son langage, à l'aune de ce qui dans son inhumanité fonde l'énonciabilité de son humanité à travers l'analogie de la fabrique. C'est ce par quoi il existe discursivement comme autre qu'à lui-même. Ce qui est la condition sine qua non de sa mêmeté, autrement dit de son humanité en tant que rapport continue, fondement de l'identité et tant qu'identique. Pour cette raison, du lieu même de ce qui fonde l'inhumain s'articulent des énonciabilités agençant des possibilités de discours de l'homme sur lui-même. La machine serait l'antéréfléchi, l'antéprédicatif mortifère que Lacan tente de ne pas escamoter.

A suivre.
La machine psychanalytique - Editions universitaires de Dijon
EUD.U-BOURGOGNE.FR
La machine psychanalytique - Editions universitaires de Dijon
Théorie de la machine lacanienne
3 commentaires
Herve Dornier
Personnellement je trouve que c'est rendre des choses assez simples extrêmement compliquées.
Répondre1 h
Serge Chappellaz
Point du corpus que je juge évidemment "nodal", central, de l'aventure.
La synthèse est remarquable et, pour le coup, ta célérité à compiler les concepts, Cryptopher, me scotche. Bravo !
Mais je veux rajouter, compléter, par une petite mise en mots personnelle car toute cette histoire du rapport (!..) de l'homme à la machine est peut-être celle qui m'a donné le pluss de fil à retordre à admettre, partant de mon intérêt ancien pour la psychanalyse.
Si je parle de point "nodal" c'est en tant que véritable croisée des chemins, bifurcation de l'éthique.
Or, le propos surgit (sa complexité avec..) à un moment clé de l'enjeu.
Dans sa conceptualisation de la cybernétique, Norber Wiener avait bien prévenu que le premier corps de métier à s'emparer de la chose serait le militaire. Ça n'a pas manqué et, ce faisant, a été exploité sous le sceau du "secret défense" et donc tenu bien loin des masses.
Le tout pour revenir maintenant "péter à la gueule" de ces mêmes masses à travers le projet nouvel ordriste en cours de déploiement. Avec tout son cortège tellement délirant (..en terme de prise de contrôle absolu desdites masses : manipulations génétiques à leur insu et asservissement total par une psychotronique peaufinée à l'extrême par l'introduction des nanotechs...).
Tout cela provoque une terrorisante confusion ayant toute les chances de réussir à faire en sorte d'exacerber une méfiance viscérale généralisée risquant de faire rater ce moment éthique par excellence en s'en détournant par.. réflexe !
Répondre21 min
Catherine Dupont-bourgeois
site reprenant ses différentes thèses https://univ-paris8.academia.edu/AlexandreSaintJevin 

 

L'IA gouvernante et le code Asperger

   Je place ce commentaire ici parce que c'est un carrefour, j'aurai pu le poser dans la politique, l'hippocratisme, psychopathologie ou encore ailleurs. De ces routes à telle autre, le caractère forcément étrange autorise la notion étrangère à toutes : l'étrangeté de poser au départ la notion de la validité d'un discours pourtant disqualifié, celui d'un moment de virage, entre l'obsolète et ce qui vient à peine. On en trouve le type avec Tycho Brahé, l'homme entre Copernic et Galilée – autant dire Lacan, entre Freud et Verdiglione. On connaît à peine Verdiglione, mais c'est de l'intermédiaire dont je parle, Tycho ou Lacan, le deux entre le un le trois, celui par lequel le paradigme, du un à trois pivote.
   Pour ceux qui ne le connaissent pas, Tycho est l'astronome qui succéda à Copernic en reprenant son idée d'espace vide (au lieu de sphères cristallines) mais en y remettant la terre au centre. Je vais donc dire – ce à quoi Kéo sera sensible, raison que je poste ici – une idée étrange que je ne cite pas souvent : Tycho pourrait avoir raison, ce n'est pas la terre qui gigote, elle est bien fixe et par conséquent c'est l'univers entier, qui vibre à la fréquence de ce qu'on appelle ses rotations selon notre point de vue courant. Je dis cela à Kéo parce que je le situe couramment parmi les aristotéliens qui se méconnaissent et se fanatisent avec les épicycles
(du point de vue de Tycho les épicycles ptoléméens étaient la traduction de cette universelle agitation, de l'univers aux étoiles, tout vibrait au lieu que la terre tournât).

   À cette idée, étrange, je vais rattacher ou ouvrir à un propos auquel MWonner sera, elle, sensible parce qu'il s'agit de raisonnement sur la politique. Et je convoque MW parce que nous nous sommes situés l'un l'autre en opposition – pas conflit mais distance – sur la fonction politique, voire la fonction sociale universelle, vis à vis de LAPAREIL, la cybernétique que je mets au centre, voir au gouvernement des mouvements sociaux.
   Nous sommes tous deux psychiatres ; ça aide, pas toujours à être d'accord mais souvent à diverger, ce que nous pouvons faire en commun sur la base partagée de la clinique. La comparaison que j'exploite permet de figurer qu'un renversement qui affecte
la politique, qui ne gouverne plus mais qui est gouvernée (comme la terre qui n'agite plus l'univers, mais qui est trimbalée). Ensuite sur cette base détectons-nous ce que ça change. Pour l'astronomie cela signifiant qu'il y a de la vie ailleurs, en politique cela signifie que le pouvoir s'est déplacé, du représentant au citoyen directement.
   La pouvoir est ailleurs ! (qu'à l'Assemblée, qu'à l'Élysée etc..). Je ne vais pas chercher à montrer comment la démocratie, 'directe', est actuellement disponible – mais plutôt chercher d'abord les effets que cela engendre ou engendredrait. Le phénomène le plus probable concerne
le pouvoir et la relation par conséquent, l'identification et la personnalité – ce que la psychiatrie (et la psychanalyse à son aide) explique, de ce que ces 'effets' ne sont perceptibles qu'à travers et sous la forme des pathologies. Comme on ne comprend pas le normal, qui est la norme, et qui comme la terre au centre comme au milieu, n'est pas 'perceptible' ; la psychiatrie s'est divisée en 'antipsychiatrie' pour traiter le problème, comme la philosophie, avec sa thèse, son antithèse et sa synthèse les y ont préparées.
   À ce stade nous avons un recul, dans l'histoire avec l'antipsychiatrie elle-même, pour gérer sensiblement l'équation du problème.
   La première expérience d'antipsychiatrie a eu lieu avec des éléments substantiels ; ils ont été
la schizophrénie et la famille ainsi que les caractéristiques de l'époque. La schizophrénie a été considérée comme le symptôme, symptôme de la mort de la famille, mort de la famille qui était annoncée par la découverte caractéristique qu'était la génétique à cette époque. Pour être encore plus précis, il fallait savoir de quoi l'antipsychiatrie parlait, quand elle mettait en équation la famille ; c'était précisément la "famille oedipienne", qui venait d'être identifiée dans l'histoire de l'humanité avec donc une 'famille' préalable que l'on disait alors 'totémique'. De nos jours, des données, notamment sumériennes, permettent de comprendre qu'un savoir très pointu, ancestral, existait depuis longtemps permettant de mieux nommer cette famille totémique, sous l'expression de "famille génétique".

   Une "famille génétique" caractérisait l'esprit d'époques très reculées ; plus récemment l'humanité a connu le régime de la "famille oedipienne" ; c'est à la fin de cette dernière que la société appelant au service de la psychiatrie, nourrit son  agonie du symptôme de la schizophrénie. Telle fut la thèse antipsychiatrique entre les années 1960-1980. Que s'est il passé en 2020 ? demanderions-nous alors.
   La famille oedipienne n'ayant plus cours (témoins les nouvelles législations et les changements de mœurs sexuels) il est probable qu'une autre forme de famille l'ait remplacée. Il faudrait l'identifier. Nous observerions alors un renouvellement du phénomène et son analyse par une nouvelle entrée en activité de l'antipsychiatrie, assistant à nouveau à sa fin. Y a-t-il donc quelque chose de
comparable à la génétique mettant fin à la famille oedipienne ? Oui, certainement, nous avons quelque chose de comparable en bouleversement à la génétique : l'IA. Mais quelle type de famille serait corrélativement bouleversé ? C'est ici que nous ne pouvons faire qu'une hypothèse mais fort plausible. On peut l'appeler "famille politique".
   Si nous scrutons cette hypothèse, nous constatons que de dénommées 'familles politiques' jouent un rôle très idoine à la fonction formatrice de la psychologie dévolue aux clans archaïques (ici dénommés "famille génétique" ou 'royales') puis oedipiennes (père & mère). Actuellement où les clans ne sont plus constitutionnels et où la génération sexuelle est questionnée, croisant les conceptions sociologiques de classe et les idéologies, les "familles politiques" sont des entités de reconnaissance et distinctions réciproques, effectivement aptes à former la fonction psychologique de personnes civilisées. Il peut exister d'autres identités, comme les religions par exemple, concurrentes mais la "famille politique" est d'entre toutes, l'une des plus probantes formatrices de la personne sociale voire biologique.
   En estimant des plus probables que la 'famille politique' ait succédé à ladite oedipienne, force est alors de constater qu'elle serait, comme cette dernière en 1960 aux prises avec la suprématie génétique, à présent
aux prises avec la domination de l'IA. Car l'IA, si ce n'est déjà le cas, est en passe de gouverner effectivement les affaires socio-industrielles de la société humaine, par conséquent réduisant la politique au statut de faire-valoir, comme la famille parentale n'est plus qu'une convention sans fondations reconnues. Nous assisterions à nouveau à la Mort de la Famille (maintenant 'politique') et par conséquent l'appel à la psychiatrie à se diviser pour gérer le trouble de l'identité sociale en cours de développement.

   Je ne chercherai pas à défendre cette hypothèse au point où il reste à chacun d'en tirer ses conclusions, mais n'y ajouterai que l'examen de l'autre composante, en toute hypothèse, qu'il reste à tirer de cette nouvelle intervention antipsychiatrique. Comme en relation à la famille oedipienne il y avait la schizophrénie, c'est la personnalité asperger que l'on trouverait à présent, vis à vis de la politique. J'ai peu de références à ce sujet mais je pense d'abord qu'il y a peu de syndromes psychiatriques qui puissent accomplir cette fonction d'exclusion et de subjugation. La schizophrénie sur l'autel du sacrifice (du point de vue antipsy, je le rappelle) fascinait pour un prétendu accès à des vertus mystiques, comme aujourd'hui l'asperger généralement suggère un type de mentalité discordante mais d'un 'haut niveau' surtout relatif à un QI qui est le challenge que l'IA précisément affiche contre les décideurs lucides. Son rapport aussi à l'idéologie et au contrôle émotionnel tellement engagé en politique, est un mobile de distinction de personnalité singulière. Dans son spectre plus large, c'est à dire l'autisme, nous aurions même une confirmation flagrante de l'implication du régime familial, en constatant que ce sont presque les familles qui ont dicté à la médecine la marche à suivre et les explications à ne pas donner de son étiologie. Rien que ces trois points mettent l'asperger en position de cette place qui le fera, avec la fin de la famille politique sous le gouvernement de l'IA, prendre la fonction du schizophrène dans l'antipsychiatrie nouvelle.

 

221223 L'identification du semblant
L'IDENTIFICATION DU SEMBLANT

Suite de deux rapports successifs d'Anth.Toll ; une troisième visite à ZK et son compte-rendu, découvrent la nature d'un énigmatique facteur de l'équation "Espace-&-Psychisme". Déjà prénommé ('semblant' / par J.Lacan et A.Verdiglione) il n'avait pas encore été déchiffré, dénommé comme ZK y parvint.

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   ZK avait quitté les lieux. Il avait disparu de chez lui en laissant juste une adresse https://youtu.be/WnDXm-Ofzxc , mais ce n'était pas la sienne. Lui, il était parti sans laisser de traces. Je pris connaissance de la vidéo et compris. Il m'avait précédemment montré la coïncidence Brunel-Lacan et doutait qu'on ne l'ait désignée avant - bien qu'il n'avait jamais entendu qu'on en parlât. La vidéo/conférence du Dr Holm était l'exception qui confirmait la règle. L' "exception" parce qu'elle traitait Brunel-Lacan - et qui "confirmait" parce que Holm l'avait lui aussi longuement cherchée en vain (cette coïncidence que les lacaniens n'avaient pas vu entre Brunel et Lacan). Holm avait dû y mettre le paquet pour pouvoir dire « S'il y a une découverte dans mon livre c'est celle-là » (18:25). Donc en effet, ZK (avec Holm) inaugurait une connexion préalablement jamais vue.
   S'il était besoin d'en rajouter, le conférencier disait aussi que cette coïncidence concernait le narcissisme (16:00). Bref, ZK s'était à nouveau chargé d'un boulet et.. soit il s'était enfui définitivement pour toujours (!) soit il cherchait à limiter les dégâts.

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   Je rentrais chez moi et je l'y trouvais ! pas de doute, c'était la deuxième hypothèse. Sans perdre de temps j'embrayais :
« Comment vas-tu éviter la poisse ? » Il comprenait que j'avais compris. « Je ne vais pas m'adresser aux lacaniens encore une fois ; tu parles ! Je vais simplement continuer la connexion avec l'inventeur de l'anoptikon. Il est tout de même concerné, non ?! » - « Oui mais tu ne te rends pas compte ; lui, n'a pas cité Lacan. Alors si tu le charges directement là ! il ne va même pas te pisser froid, tu cours carrément à l'éteignoir. » - « Tu ne penses pas que j'y ai réfléchi ? Déjà l'eloptica m'a mis à la cave. Mais il y a un troisième atour qui pare ma cause. »

   Je lui répondais pour bien lui faire comprendre ce que je pensais de son optimisme : « Cause toujours, tu m'intéresses.. » Je reposais mes chaussures délassées à la porte et revenais pour me mettre en chaussons.
   Je me rendis compte qu'il avait dû arriver chez moi depuis un bon moment. Il avait pas mal fouillé ma bibliothèque où on trouvait bon nombre de ses oeuvres (je ne suis pas ucmpp pour rien) qu'il avait d'ailleurs oubliées. « Si tu remontes en 1985, tu retrouveras la dénomination de l'Analyse Plurielle et son dépôt à l'INPI. Elle a ensuite donné corps au Pluriel Analytique en 1995 à NewYork. C'est à ce moment-là que l'anoptikon a rencontré le multicast. »
 - « ah, bon.. » Je banalisais, mais je redoutais de plus en plus que mon ratava se soit, et nous ait encore, fourrés dans une pelote de compétition.
« Quand l'anoptikon s'est optiqué - s'est figuré - dans le multicast, il a exposé toutes les caractéristiques du dénommé Pluriel. Le 'Pluriel' n'avait pas été conçu comme une fonction de machine(s), tel que brille l'anoptikon, le Pluriel est décrit comme un groupe d'humain dans lequel la machine (numérique) entre en fonction. Outre une subtile nuance, ce sont une même chose. »
 - « eh, bien voilà, vous n'êtes plus seuls Holm et toi, vous êtes rejoints par l'anoptikon.. »
« Pas si vite ! Dans l'Analyse Plurielle, l'objet de la pulsion est nettement extrait, ainsi que l'Idéal-du-moi identifié. »
 - « oh, bravo, ils seront contents.. »
« D'autant que c'est déjà de la vieille histoire. L'intérêt que ça présente est ce qui s'ajoute aujourd'hui. Une fois ces reconnaissances faites, , il en résulte encore une (de reconnaissance) : l'identification du Semblant dans l'anoptikon. Avant cette date, ce croisement avec l'eloptica, on ne connaissait pas de structure au Semblant? L'anoptikon la donne. »
 - « uh ! Tu vois ça comme ça ? Comme Lapareil poussé jusqu'au Semblant ? » demandais-je, quand il se leva en signifiant qu'il repartait. « Je remonte. Merci pour les pommes de terre de la dernière fois. Si tu as vu la vidéo, tu sais que Holm pense aussi que c'est au fond le narcissisme qui attend qu'on puisse le faire éclairer tout ça.

   https://www.lasainteethique.org/leparti/2022/htm/20221128115200_lekakeo.htm#20230129081100 

20230129081100

avant

Les lois d'équilibres après
 
    En Janv2023, L'œuf Hâle s'est amarré à Lathakh. Le caisson de dockage est ici même où les premières conversations entre ZK et les nouveaux arrivants ont pu être enregistrées.
   XH reçut à temps le 4em rapport. ZK faisait tranquillement ses bagages et dit à Toll qu'il répondait à OxRise qui avait son PLan en panne. Il s'attendait à partir un bon moment et ça lui donnait du temps de parler, à la mesure de sa valise.
Il allait y retrouver Holm qui avait du fil à retordre. Il aimait bien les fils tordus et un Willi faisait une grève qui les remettait droits, d'autant qu'il ralliait à sa cause un nombre croissant de membres.
   « Tu sais, ce n'est seulement l'Art, expliqua-t-il pour commencer. J'ai vite constaté qu'aussi inattendu ce soit, les informaticiens sont le dernier rempart de la technocratie. C'est évident au fond, mais comme la cybernétique est finalement l'alliée, on pourrait croire qu'on y trouve les geeks. Eh! Bien, pas du tout.
- « Ça ne m'étonne pas du tout. Tu sais les transformations que j'ai dû passer pour m'acclimater aux trois hyènes, éclata Toll de rire.
- « Tu parles à la troisième personne ! Eh, bien, plus le geek est haut, plus déjà la deuxième le vertige.
- « Donc tes lamentations sur la pulsion de l'Art sont passées, et tu passes à celle des Techs.
- « Oui, mais c'est la même. Par chance on peut trouver dans l'Art du semblant de l'objet anal, c'est déjà ça, mais pour la Tech qui est déjà d'emblée dans le Semblant, il faut en trouver du faux-semblant. Je crois qu'OxRise en a. Ce Willi doit faire une crise de nerf.
- « Dis plutôt que tu espères. »

    Par la suite, le Mentor de Cheron, fit venir ses rapport par Murscov qu'il avait rallié d'OxRise. ZK y était arrivé sans encombre mais par contre sur place ça bardait.
    Willi protestait en revendiquant la légitimité ABC que Tony avait posée ainsi : »
A : Tout agent A a-t-il le droit réel d’accéder au réseau s’il en fait la demande? A peut-il quitter le réseau librement ?
AB : Tout agent B (présent ou futur, y compris les agents qui conçoivent, gèrent et développent le réseau) est-il traité comme A ?
ABC : Si trois agents A, B et C (trois étant le début d’une multitude) appartiennent à un réseau qui répond aux deux premiers critères, participent-ils du même être en réseau ? Autrement dit, constituent ils des pairs ? Sont-ils en mesure de se reconnaître, de se faire confiance, de se respecter, de construire du sens communs ?)

   « Ça ressemble en gros à AMO, » disait Murscov quand il fut extrait par ZK. Mais à cela s'ajoutait une Règle d'Or qu'y voyait Willi, enfreinte parce qu'il n'était prouvable qu'un admin puisse modifier un vote. Murscov avait vu le contre-sens, mais il entraînait la masse auquel le subtil échappe.
    ZK fit son rapport à la fin. C'était une infraction au PLan mais, tant que Savitri n'était pas identifiée dans la barrière qui séparait l'Institut de Psychanalyse et l'Institut du Pétrole à Londres, les PLans ne pouvaient opérer que comme ça - " L'infraction dans la dissidence oblige... " commençait-il en préambule. Puis :

Rapport ZK 20230129081100


    Le Geek est un expert à qui on demanderait d'évaluer un vélo, afin de l'accréditer ou de l'homologuer au registre des machines à roues. À l'âge De Pierre (une lettre volée pour la fondation du Vatican, que Pythagore avait écrit 2*pi*R) d'où le narcissisme avait bifurqué, les deux roues des chars avaient issues vite aux quatre des voitures et des chars sous couvert de chenilles. Le 20em siècle avait été fulgurant là-dessus en y posant la loi du spin et les geeks au 21em s'attendaient à passer aux fusées avec un allant d'ergol. La symbolique de l'ergot avait fait son œuvre en passant à l'As.
    Sur la branche du Perperdû (ref.dite."meurtre du père"), du narcissisme au peuple de la Mère (Tiye), pariant sur la perte de mémoire, Willi a donc expertisé un vélo. Mais il n'avait jamais vu ça. Lui, il allait passer aux fusées et rouler électrique en voiture. Il suffisait qu'il donne un coup et le vélo tombait. Vous avez déjà essayé de retourner une Tesla ?! Et si jamais vous y arriveriez, on vous enverrait un tank. Encore plus offusquant, si le vélo ne bougeait pas, il tombait directement et tout seul. C'était complètement défectueux ! ça ne passerait jamais aux Mines.

    Murscov au passage en prit connaissance en l'envoyant à XH. Il garda pour lui sa note qu'il transmettrait à ZK à la prochaine extraction.

Note Murscov apport ZK 20230129081100


    La cynétique qui abaisse le centre de gravité du spin ne pouvait pas être connue du geek, que rien ne la lui signalait à la connaissance parfaite de la logique des quatre roues. Le schéma cybernétique de Lapan lui était proportionnellement accessible, mais quelques fussent ses efforts avec la quadripartite, la logique de la gravité du spin ne pouvait lui paraître. Ce n'est qu'à partir d'une certaine vitesse du vélo que l'on peut peut mesurer les inversions de narcicissisme, sans quoi on s'installe vite dans le décors ; mais déjà faut-il qu'on monte en selle. Or ce n'est pas le cas.
    Est-ce que L'Attaque Akhnatonienne renseigne sur la logique spinale ? Je pense qu'on le trouve dans le processus que suit l'Inspectrice des Obéissance, au travers des émotions que lui suscite la logique des "trois négations" ? Pouvez-vous le confirmer ?

   Dans le délai de la transmission Willi eut une conversation avec Murscov qui lui raconta l'histoire du vélo. Le résultat frôla la catastrophe mais le Dr Aste sut y retrouver l'exacte reproduction du phénomène qui avait accueilli AMO, et put m'en avertir. Lui-même le contrôla dans son groupe. Car Willi n'avait pas du tout entendu le message du vélo. ZK avait anticipé qu'il eut compris qu'on parlait de vitesse et de centre de gravité, et que ce que figurait l'image, c'était la facilité avec laquelle une pression fait tomber un cycliste, en comparaison de la difficulté à renverser une voiture par la force d'un triceps. Willi n'avait attrapé de la métaphore que la marque Tesla et s'insurgea contre les abus de vélos électriques.
   Aste avait renoncé à renseigner Willi car il avait connu l'entrée sur scène d'AMO. Le blocage intellectuel était aussi important que l'hypnose parfois spectaculaire. Le fameux 2+2=5 en était pour ainsi dire enfoncé. Le fait est que sur une base de quatre roues, des systèmes logiques remarquables sont inscriptibles. Mais il n'en faut pas plus de deux pour ouvrir l'espace de celles de l'équilibre dynamique, la gravité du spin etc..
   Lorsque Murscov fut extrait et qu'il présenta sa note à ZK, ce dernier avait déjà passé Aste. Il répondit sur les "trois négations" qu'elles n'avaient de sens que dans leur manifestation, et qu'il n'y avait que l'attente qui y donnait lieu.

    https://www.lasainteethique.org/leparti/2022/htm/20221128115200_lekakeo.htm#20230202 

20230202 au Symbolique suprême

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un cas d'inhibition  > psychopathologie de la science quotidienne >
 
Nous avons cherché à croiser deux discours parallèles. Comme on en voit sur un Graphe du Désir, les voix de l'énoncé et de l'énonciation sont parallèles et ne se croisent pas, mais disposent d'une inversion pour fonction de croisement. Les deux discours ne se rencontreront donc pas, mais ils ont constitué une analyse de la pulsion, notamment lorsqu'elle change de phase. Dans leur transition de phase, au cœur du chaos qui abolit le Signifiant dans l'énonciation, et par conséquent le sens dans l'énoncé, l'identification si elle demeure se fait au Semblant.
L'analyse du Narcissisme qui lui aussi présente deux discours (un moïsiaque et un oedipien), donne son point de vue sur ces opérations. Le premier bute au sadique-anal ou régresse dans le stade symbolique de l'oralité (sa source), le second bute aussi dans une fixation, peu durable, au Semblant (qui régresse vite au signe du code*). Si l'identification au Semblant réussit, la butée de l'analité est passée, aboutissant à la génitalité et sa subjectivité.
Mais si elle stagne, l'interprétation est sauvage, c'est là où elle dit vrai.
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* : ceci expliquant la régression générale du corps informaticien, réduit au monde symbolique (première théorie lacanienne) pour toute sublimation de l'oralité/phase pulsionnelle orale.

 > accès au semblant

 

 

 

à suivre