Ce post fait date d'une adjonction à l'examen de la clinique
duelle des narcissismes de Y.Minh & P.K.Dick. Il inscrit
l'apport d'une autre dualité du même ordre,
cette fois-ci entre deux objets, nommés anoptikon et eloptica.
Cet ajout à l'alimentation de l'analyse, procure un avancement
considérable (en bref l'anoptikon procure la constitution* du
Semblant - qu'*on pourrait aussi appeler 'structure',
'organisation','diagramme' etc.. du semblant), car le Semblant
jusqu'alors (annoncé par J.Lacan, A.Verdiglione et, sous le terme de 'mème'
par R.Dawkins) était une entité, présumée ou dénommée mais dont la
constitution interne était restée opaque, ou transparente, non
décrite. Dorénavant l'anoptikon le figure.
D'un côté on peut dire que Minh et Dick sont deux
personnes, deux expressions du narcissisme. D'un autre côté
maintenant, nous avons aussi deux objets,
qui 'objectivent' ces deux personnes et caractérisent leur distinction
; ce n'est pas rien de donner de l'objectivité à une personne ! on
peut dire que ça donne matière à la subjectivité (autrement toujours
en fuite).
Cependant qu'ainsi nanti, on peut encore se plaindre qu'il
ne s'agisse toujours que de belles paroles, un jeu d'intellect - dire
que l'anoptikon est le paragon du semblant - et l'eloptica
celui de la machine, n'avancerait donc pas plus loin qu'avant.
Mais une vigueur particulière affecte ce stade de l'exercice, car il
est indissociable du fait qu'il s'est joué dans
un cénacle d'architectes où, comme à Minh et Dick, il a été
coordonné à Brunelleschi et LeCorbusier.![](../ima/20221226200800_anopelop.jpg)
Dans le cénacle en question, le Pr. Lorens Holm déduit de ces
'perspectives' (de Brunelleschi à LeCorbusier) qu'il confronte en vis
à vis, de part et d'autre du spéculaire (miroir/algorithme) lacanien,
d'un côté la névrose (le refoulement/Brunelleschi) et de l'autre la
psychose (le trouble de la perception de LeCorbusier sur l'Acropole**).
De ce stade nous sommes assurés de reconnaître la distinction Minh
& Dick (j'ai rapporté succinctement comment
suivre la démonstration de Holm). Si on note également que l'anoptikon
est au chapitre de la Perspective, un produit de série dérivée
Brunelleschi, autant trouvons-nous le placement de l'eloptica
en vis à vis. Pour atteindre en conclusion la dimension
pratictico-pratique de la Psychohistoire, nous sommes donc à présent suffisamment
renseignés pour pouvoir replacer, graphe à droite, les trajets (en
rouge) de Moïse et Monothéisme et celui (en bleu) d'Orphée-Oedipe,
comme on le retrouve sur la carte
historique - que je copie à gauche pour comparaison.
Les deux options narcissiques sont à chaque fois figurées. Le trajet
de Moïse, puis de son semblant suivant Freud en rouge correspond à la
logique d'anoptikon - celui de la névrose et du refoulement, le
mouvement avec Brunelleschi pour initial. Celui en bleu et celui de Le
Corbusier, de K.Dick, de la psychose, celui de l'eloptica. Mais ni l'une
ni l'autre ne présente de terme satisfaisant ; elles sont même
fatales.
Y a-t-il une issue, une troisième voie ? La suggestion en
est donnée par une solution médiane. Elle devient une affirmation
lorsqu'on exploite le dégagement que nous avons à présent acquis, de
la forme du semblant (anoptikon). Tant que nous n'avions
que des personnes pour appuyer l'ensemble, la solution était/restait
subjective ; et même en réalisant qu'elle passait par Hélène,
Néfertiti, à savoir l'identification féminine, c'était encore
précisément une personne.
Cette situation change lorsqu'un instrument objectif est mis à
disposition. Nous pouvons dire alors que l'anoptikon et/ou l'eloptica
rempliront cette fonction, proposant à l'impasse subjective
narcissique, l'opérateur matériel, objectif, spatio-temporel, en
espèce de système informatique et d'algorithme lacanien. - - - - - -
- - ** : qu'on rapportera, ultérieurement, évidemment, au trouble
de la mémoire de Freud sur l'Acropole.
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