SESSION DE SOIN SOCIAL du 27 mars 2009 - 19h-21h
vers la 22 - SSS N°23 - vers la 24
L'intégralité de l'enregistrement est accessible sur demande

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La neurochimie et l'Autre objectivé

 

 

 

 

Résumé du chemin parcouru jusqu'à présent

   Les Sessions précédentes ont décrit la limite où la civilisation arrive au seuil de l'écologie, mais dans l'impasse où la perversion du pouvoir arrête l'issue cybernétique. La cybernétique appareille l'interactivité que l'écologie réclame. Le dépassement de ce qui y fait obstacle réclame une possibilité d'objectivation que les neuro-sciences et l'imagerie cérébrale sont en train d'acquérir.

 

 Retranscription libre

 

  
   Prévue pour expliquer avec plus de simplicité les phases d'inversion et de retournement qu'opère la subjectivité (complément à la SSS précédente et remis à Sessin ultérieure) dans son développement, la Session prit un autre tour pour répondre à des questions qui s'y présentèrent, visant sans détour l'objectivité que ces inversions-retournements confectionne.
   Ces questions cherchaient un éclairage plus sensible et demandaient à en venir plus rapidement au fait : l'objet. Cet objet que la subjectivité révèle au prix de ses réflexions psychiques (inversions et retournements que l'on dit aussi contorses - comme contorsile en botanique) est de la qualité interactive, pulsionnelle - ce qui est particulièrement apparente en sa forme cybernétique. Il peut s'agir de l'appareil informatique intelligent ou, à son extrémité microscopique, de la molécule chimique complexe (ogm) ou encore plus fine, neurologique et synaptique que les comportement scientifique et recherche créent pour modifier des comportements externes autant qu'à l'inverse elles modifient en retour les comportement de recherche et de science qui les ont mis au jour.
   On appelle ces molécules interactive cybernétiques, drogues, médiateurs synaptiques, effecteurs neuraux, neuroleptiques, psychédéliques, voire enthéogènes ou médicaments et par d'autres noms encore.

 

   La personne humaine n'est encore qu'à l'approche des objets du monde qui l'entourent et qu'elle ne saisit par sa conscience d'abord qu'imaginairement. C'est avec la science qu'elle en gagne toute la nature - et particulièrement cette interactivité entre toutes choses et les corps qui les perçoivent et qui font l'objectivité essentiellement cybernétique. L'histoire donc de l'humanité a montré cette pénétration graduelle, d'abord en ayant conçu comme objectifs, les corps célestes (Copernic - Renaissance - astronomie) puis ayant conçu comme objectif la lettre et la nomination de ces corps (Champollion - Révolution - linguistique) et dernièrement la biochimie (aboutissant à ce que l'on peut appeler une sorte de Réveil, inauguré par l'Esquisse pour une Psychologie Scientifique de Freud).

   L'histoire de la biochimie ne fait pas exception à l'histoire des autres sciences, à savoir qu'elle gagne une praticabilité et sa possible objectivité à partir du moment où une observation s'impose par ses propres appareils - navigation circumterrestre pour Copernic, conclue par la lunette astronomique - pierre de Rosette de l'égyptologie de Champollion, en conclusion par le traitement informatique des langues - neurochimie microscopique de Freud à conclure par l'imagerie cérébrale.
   L'industrie de la drogue - terme diabolisé (mais témoin de l'effectivité cybernétique) qu'on peut remplacer par 'neurochimie' (au risque d'une recapture par l'imaginaire universitaire) - a rencontré sa difficulté dans l'histoire du fait de sa distribution (qui sans intelligence de la cybernétique est nécessairement soumise à la perversion de l'objectivité). Les impasses de la distribution de la drogue se réduisent à présent par ce qu'on rassemble sous le terme d'Imagerie Cérébrale. Ce moyen (vision spéculaire) que la société est en train d'obtenir à mesure d'une baisse des coûts, banalise les optiques nombreuses - vasculaire, électrique, magnétique, thermique, chimique - permettant d'observer - et donc de cybernétiquement contrôler l'état et le fonctionnement du système nerveux. L'essentielle impasse qui a toujours astreint la médecine psychiatrique à la sorcière ou à la perversion du pouvoir _1_  - est franchie et la distribution de la neurochimie accède aux promesses de la civilisation.

   En passe de ce franchissement technologique, la Session a demandé une réflexion sur l'histoire _2_ et sur la situation actuelle _3_ ; à plus long terme, l'usage de la neurochimie doit être compris dans la perspective de l'écologie.
   L'histoire de la neurochimie est d'une grande importance - puisque ce sont dans les circonstance shamaniques qu'elle a donné corps à probablement toutes les religions. Actuellement ces drogues sont presque toutes interdites (sauf l'alcool, légal dans certains pays, ainsi que le tabac) mais leur consommation est largement rattrapée par près d'un quart de certaines populations qui sont sous l'effet de tranquillisants. Ce type de neurochimie, appelée psycholeptique a été introduit et a cours avant l'usage de l'imagerie cérébrale ; s'affranchissant précipitamment des circuits de la sorcellerie par le moyen de l'observation statistique. Il s'agit d'une forme d'imagerie, mais très imprécise et surtout sans aucune solution à l'autre écueil de la distribution - dépendante de la perversion du pouvoir qu'elle laisse sans amélioration. La batterie des autres imageries plus sensibles étant en cours d'installation, on peut estimer que ce recours statistique passera rapidement à un plan secondaire. Avec la réduction de ce second écueil la personnalité individuelle sera d'autant étendue à la responsabilité écologique.

   La profondeur à laquelle le comportement humain a modifié son environnement n'est pas mesurable par son intelligence. La cybernétique apporte à cette intelligence un artifice qui lui permet néanmoins d'ajuster ce comportement. Ceci est connu d'une manière plus archaïque comme " stade du miroir ", où l'image spéculaire - comme à présent l'imagerie cérébrale - fournit un facteur d'ajustement des comportement ( lors du stade du miroir, à quelques mois d'âge, il s'agit du moi qui est acquis et constitue ce facteur ). Cet artifice, si les robots eux-même vont opérer avec autonomie dans la nature, va opérer bien plus précocement et plus effectivement sur le comportement humain ( en effet de la sorte de feed-back que l'imagerie cérébrale opère et opèrera à mesure du développement des centres d'imagerie dans les unités hospitalières, neurologiques puis psychiatriques ). L'industrie neurochimique va donc inévitablement jouer un grand rôle dans la ressource écologique que l'humain va mettre à sa propre disposition ; les probabilités étant grandes que les drogues anciennement religieuses et actuellement interdites, ré-interviennent au premier plan pour ce type de ressource, à mesure que ce nouveau stade du miroir ' informatique' élimine les impasses (sorcellerie & perversion) de leur distribution.

 

 

 

 

 

 

 

 

notes

 

 

note 1 : La sorcière est la terminologie léguée par l'histoire du Moyen Age et de la Renaissance, pour désigner l'agent de la distribution de la drogue. L'Inquisition estima de son devoir de l'interdire en raison de son contrôle impossible. On nomme aujourd'hui la distribution du terme de 'prescription' ; qui suit des règles administratives. Son contrôle n'est pas pluss accessible par ce moyen qui est assujetti à la perversion du  pouvoir (décrite lors des deux Sessions précédentes). 

note 2 : Entre la Session et son présent compte-rendu, j'ai pu prendre connaissance du livre du Dr Olivier Chambon - Les médecines psychédéliques Ed. Les Arènes - qui offre un bon état des lieux au moment où les pays les plus avancés révisent leur législation vis à vis de la prohibition des substances traditionnellement sacrées. Particulièrement dévoile-t-il bien les options qu'elles ouvrent à une spiritualisation de la société : soit violente soit pacifique, en fonction des caractéristiques différentes de chacun de ces substances. Néanmoins compte-t-il peu les effets ici décrits du développement de l'imagerie et par ailleurs reste-t-il très superficiel sur la substance présente aux temps originaires du monothéisme occidental - or s'il s'agit du LSD comme il le suggère, il est certain que des ravages - fièvre des ardents - lui auront été imputables. Une brève référence à l'expérimentation bien connue, décrite sous " les singes, la banane et la douche " permettra de voir, mieux que toute explication, ce qui a probablement résulté de ces intoxications. Des maladies ayant douché les usagers de ce sacrement, il aura été proscrit et bientôt avec d'autant plus de violence que les générations ne se souvenaient plus ni de ce qui était interdit ni pourquoi. A partir du moment où il est question d'en ré-instituer l'usage, il convient nécessairement d'en rappeler la mémoire et d'en acquérir la compréhension pour seulement librement pouvoir avancer à présent en connaissance scientifique et confiance.

note 3 : La Session a aussi exposé un déchiffrage complémentaire expliquant pourquoi la culture chrétienne aurait opéré occidentalement sur un régime de refoulement du principe actif de son sacrement - en préférant l'inhibition active comprise dans l'effet placebo alt ebook. Le point séminal de ce refoulement se situerait à Quades - historique arrangement politique post-amarnien, entre Hittites et Egyptiens, ouvrant à l'Ere Ramsesside. En contre-partie d'un territoire protégé, le peuple hébreux aura pu prolonger l'essor Amarnien de Moïse, mais sous le couvert d'un refoulement en deux pièces : d'une part celui de la Lettre (détaillé dans les SSS précédentes), d'autre part celui de l'enthéogène (le Manas de Moïse). Or pour le Clergé Amoniste restauré à Quades, ce second refoulement était moins inscriptible - puisque probablement l'usage amarnien dudit manas était originaire - non pas de la source du Nil à l'Iboga probablement traditionnel - mais d'Eurasie et notamment d'Eleusis comme on en nommera plus tard le culte (ref : pollens fossiles, Demeter). En refoulant cette deuxième pièce, l'extension sinaïque de l'Egypte gardait sa spécificité égyptienne tandis que le refoulement de la première la maintenait également mais plus spécifiquement amoniste. Pus tard, au moment de la Chrétienté, les deux refoulements ayant été levés - sur la scène de la Transfiguration et la Cène elle-même - ils sont maintenus par le rabbinat suivant sa mission du Ministère de la Lettre (Saul;Corinthiens) ; puis étendus à Rome.

   

  

   

Addenda

 

   Le mail de l'annonce de la page :  

 

 

-----Message d'origine-----
De : UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr [mailto:UNEFPE_MEMBRES@yahoogroupes.fr]De la part de DWTheaux
Envoyé : jeudi 2 avril 2009 20:24
À : unefpe_membres
Objet : [UNEFPE_MEMBRES] SSS090327

 

  

Bonjour

   La SSS du 27/03 est mise en ligne ; du moins son transcript.
(accessible aussi par la page ' conférences ' )

 

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