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Le 20/08/2010 |
I
Introduction par une réponse à une question sur les triades successives
Voici une illustration du renversement des parenthèses : les lettre restent identiques, seules les parenthèses et parenthèses des parenthèses s'inversent, et les regroupent en conservant également la structure. ...(αγαγ....α)ααααααα(αγ........(γγγγγγγγγγγγ)γαγαγα....γ(γγγγγγγγγγγ).....γα)ααααααααααα.........(αγαγ....α)ααααααα ...)αγαγ....α(ααααααα)αγ........)γγγγγγγγγγγγ(γαγαγα....γ)γγγγγγγγγγγ(.....γα(ααααααααααα.........)αγαγ....(αααααααα Cette propriété n'est pas surprenante, elle est visuellement facile à saisir en méditant sur le caractère symétrique du réseau 'alpha'. |
Pourtant, le pouvoir cette dissymétrie, de s'inverser comme en miroir (pour une série- continue- de- α placée hors parenthèses, les séries- continues- de- γ sont entre parenthèses de parenthèses), n'épuise pas toute la totalité du phénomène. Du moins selon Lacan ce miroir est psychique pour ce qu'il effectue encore une autre opération. Je suis heureux que nous ayons pu arriver jusqu'au point actuel où nous avons trouvé une communauté de modèle avec la Caverne qui puisse agir (du moins je l'espère) comme un interface traducteur entre votre mathématique et la linguistique de Lacan afin de les relier. Je vais essayer de résumer comment l'objet psychique est introduit :
II
L'intersection des deux systèmes (triadiques)
Tout d'abord voici la contribution particulière de Lacan au sein de la Caverne de Platon : il place, au lieu de la sortie, à la bouche de la Caverne un miroir.
fig.510 : première action |
J'ai indiqué par 'H' ce qui est 'hors' de cette Caverne (et qui par conséquent n'est plus 'extérieur' comme dans le modèle ancien de Platon) puisqu' évidemment derrière un miroir il n'y a rien. L'extérieur de la Caverne est ainsi annulé, aboli. |
Et deuxièmement, comme si ça ne suffisait pas, la psychanalyse en rajoute ! en tapissant la concavité interne de Caverne d'un revêtement réfléchissant ; il n'y avait plus d'extérieur et maintenant il n'y a plus d'ombres !
fig.520 : seconde action |
Mais on sait que les rayons lumineux dans le miroir concave 1) retournent une image réelle - que Lacan exploite pour 2) compléter son modèle en justifiant la présence dans le miroir d'une image virtuelle hors de la caverne, permettant, par cette occupation de l'espace virtuel, de restituer Caverne antique (encore imparfaitement toutefois puisque les Anciens ne parlaient pas de faits imaginaires en parlant des dieux). |
fig.530 : restitution |
Le premier ajout (miroir plan vertical, A) est de circonstance. Lacan effectue cette mise-à-jour au moment où la cybernétique commence à mettre face au monde sa Réalité Virtuelle - un peu spectaculaire mais au fond propre à signifier son rôle dans notre environnement sensoriel. Quant au second ajout (miroir concave, xy) il n'est pas non plus abusif à la même époque où l'on a découvert avec assez d'exactitude le fonctionnement du cortex - ainsi Lacan décrit en présentant ce qu'il dénomme son 'Modèle Optique' : " ... les voies d'autoconduction que figure dans le modèle la réflexion sur le miroir sphérique (qu'on peut tenir en gros pour imager quelque fonction globale du cortex ".
fig.540 : Modèle Optique |
Ce modèle convient très bien la lecture que vous avez résumée :
à gauche : Sa (ombres signifiantes) + v (prisonniers) =
gamma (a) ombres signifiants + C (prisonnier) L'image réelle (le vase qui entoure le bouquet a ) n'est pas indiquée ; cette subtilisation rappelle que cette image relève d'une subjectivation. Mais elle s'accommode très bien à l'allusion que les ombres sont non seulement ombres mais 'signifiants'. Les autres termes sont devenus routiniers : les prisonniers, ceux qui ont compris, les idéaux, et jusqu'au reste que le modèle optique résume simplement en une boite noire dont Lacan ne dira jamais rien (du moins à ma connaissance).
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Pause
Nous serions facilement dépité de n'être arrivé que jusque là. Car nous n'avons pas encore avancé. Mais voici le nec plus ultra où peut-être trouverez- vous une forte interpellation des systèmes mathématiques. Vous me le direz, je ne peux que l'espérer. Et pour cela il me faut montrer cet ultime pirouette que Lacan effectue encore et qui va donner tout un sens plein et retrouver bien campé sur ses pieds le modèle de Platon restitué. |
Reprise
Lacan déclare que ce modèle n'est qu'une sorte d'abstraction préparatoire
- et qu'il prend une forme pratique en l'espèce de.. la psychanalyse. C'est à
dire que c'est un modèle qui va présenter deux positions. Celle que je viens
de décrire forme la position simple
et pas autrement nommé que Modèle Optique.
La seconde est une phase qualifiée de position
psychanalytique. La différence entre les deux est toute contenue dans
un simple
et unique basculement du miroir A qui se retrouve horizontal.. comme une plate
onde.. et je ne sais pas si j'irai jusqu'à exploiter ce dire - du moins comme un
nouveau plan de mirage que je dessine ci-contre : et que la version détaillée de Lacan figure comme ci-dessous : |
fig.550 : Caverne restituée |
fig.510: Modèle Optique en position psychanalytique |
Je crois que l'on peut résumer
l'idée ou une idée de l'ensemble ainsi : Les deux systèmes siamois, Caverne et Hors-caverne (gamme
& alpha) entretiennent une intersection d'une manière opérée par
l'interface A. |
On repère le faux-cogito ci-dessous entre les parenthèses rouges. Le complexe cartésien est entre les bleues qui incluent le Sujet, Es, freudien entre vertes.
11111111(10...(00000000)01010..0(0000000).....01)1111111111... (10101010... 1)11111
Voici ensuite comment on passe de la chaîne-réseau alpha. bêta. gamma. delta
au
Schéma L :
Si (A)utre est la série continue de 111 (jaune), le schéma L montre qu'il produit directement (flèche du bas) le faux-cogito écrit (moi) a .
Par contre (A) ne provoque (Es)S qu'à travers un double filtre de parenthèses.
Cette médiatisation de 1111 à 0000 au travers d'un alternance 0101010 est marquée dans le schéma L. Lacan dénomme cette grille par laquelle 1111 accède à 0000 du terme de relation imaginaire. |
Conclusion
Nous sommes à présent arrivés à point d'examen recherché. Si toutes ces comparaisons et écritures que nous avons faites depuis plusieurs semaines arrivent à une conjonction suffisamment garantie, en reprenant notre Caverne, deux observations sont consistantes :
a) vous nommez et théorisez « transfert inverse » (qui va de Sa à x’ - voir figure ci-dessous) le sens inverse de la relation qui va sur le schéma L, de (A) vers (Es)S. Nous avons là une connexion solide entre la psychanalyse lacanienne et vos travaux. Il n'y a aucun anachronisme à ce que l'inverse de la « manifestation inconsciente » porte le nom de « transfert inverse » - mais au contraire beaucoup d'avantages à joindre ainsi les deux méthodes (j'aimerai appeler votre méthode physique et celle de Lacan métaphysique).
b) une subtilité de bon augure tient à ce que vous ayez vu de h à v le « transfert psi »,
car cette ligne d'éventuelle relation imaginaire est celle que le
lacanisme attribue au Transfert freudien.
Ce Transfert se produit lorsque la flèche de l'inconscient va
rapprocher (Es)S jusqu'à la place de l'(a)'autre.
C'est sur ce point h ou a' que mérite alors
peut-être de se porter notre attention.
Attention
Si le transfert inverse (de Sa à x’) est frappé d'affaiblissement (par exple: incorporant la relation
d'indiscernabilité épistémologique), cet affaiblissement serait
'rempli' - c'est le terme qui me vient : ce manque serait rempli,
compensé, par ce
que Lacan suggère d'appeler (plus tard) abjet ou comme en
vieille alchimie "caput mortuum". Ce 'remplissage' (éventuellement 'déculpabilisation'
etc..) serait exercé pour une part en l'ensemble E. Ce serait
l'explication et l'efficace du déplacement jusqu'à l'union
imaginaire de (ES)S à la place de l'(a)'autre. C'est à dire le $ du Modèle Optique qui se porte à droite dans la position psychanalytique dudit modèle
optique (c'est également l'œil
qui devient $² ). Cet élément repérable dans E y serait désigné sous cette forme,
facture, incidence : a' ou h. Évidemment j'ai aussi hâte de voir si ces $1 et $2 de la psychanalyse lacanienne désignent les mêmes sujets que vos S1 et S2 que vous décrivez à l'aboutissement de votre livre. Je suis relativement confiant dans les coïncidences que l'Inconscient offre à notre portée mais la patience reste je crois une règle dominante et toujours nécessaire en l'occurrence. |
Ainsi donc j'espère surtout que nous puissions vérifier cette étape de compatibilité entre la psychanalyse et votre systématique. Ai-je bien décrit et expliqué la succession Réseau->schéma.L->ModèleOptique ? Est-ce que votre exploitation de la caverne s'y retrouve - et pouvons-nous à présent rapprocher de cet éventuel sur-moi (que vous voyez en a' ou h) cette application que vous introduisez p.40 « image réciproque » ?
DWT
20100828191800
PS: je pense que l'on peut aussi utiliser une illustration basée sur le réseau pour faire voire cette croisée qu'apporte la psychanalyse et que traduit la bascule du miroir A à l'exercice du Modèle Optique et de la psychanalyse. En l'occurrence il s'agit de souligne par la couleur les deux symétries que comporte le système siamois et de révéler une symétrie plus cachée qui serait, si on peut dire celle de la tête et du corps de ces systèmes juxtaposés :
A gauche la symétrie révélée par la juxtaposition manifeste axée par l'interface alpha. bêta. gamma.delta - et à droite une symétrie plus occulte révélée par l'inversion des parenthèses ; la prise en compte de ces deux symétries autorise une méta-relation entre les deux sous-systèmes, F & E du système d'observation. |
Addendum au motif des triades : l'explication du choix de raisonner à partir de triades procède d'une première observation : « les diades étant sans intérêt et les quadriades trop compliquées ». Cette explication peut être affinée. Quelle est la nature de la "complication" qui fait qu'on ne s'aventurerait pas jusqu'aux quadriades ? On peut voir que c'est une complication radicale, absolue ou plus exactement une indéfinissabilité. Elle est de la nature que la cybernétique a révélé (à mon sens) par son histoire. On peut la constater à l'expérience d'un automate se dirigeant vers une cible laquelle étant un automate percevant le premier : elle s'analyse en temps/états : 1) la fusée A se diriger vers l'objectif B, suivi de 2) B se sachant objectif se dévie jusqu'à ce que 3) A prévient l'esquive en anticipant la déviation. Cependant, en arrivant au 4em degré, en renonçant à l'esquive B discrédite toute tentative d'intelligence, révélant que c'est son jeu de leurre lui-même qui est un leurre et ainsi, la parenthèse est fermée sur une triade. Il n'y a pas de moyen de passer à un 5em puis 6em degrés etc.. car dès le 4em le régime de l'intersubjectivité a atteint l'état indéfinissable qui n'a pas de suite.
Lacan extrait de La Lettre Volée ce destin de la cybernétique (voir le scan parenthèse des parenthèses p.57-58) selon la description du jeu pair-impair - alias "0-1". Où l'on voit, habillée en joueurs enfantins la fusée d'abord 1) régler/changer son tableau puis 2) au degré plus fin, l'autre sachant qu'il sera visé, se raviser jusqu'au degré 3) menant à se hasarder (quoique la fine suggestion du psychiatre Lacan soit de remarquer que l'idiotie - si elle se distingue du hasard - puisse mener avec avantage à rendre l'autre fou ; et finalement gratter quelque succès par ce moyen 'idiot' que Lacan dénomme abjetion).
Selon cette explication, l'intelligence du jeu cybernétique est
limité à la triade - et je crois que pour cette raison les cybernéticiens ont
interrompu leur développement lorsqu'ils ont réalisé des systèmes qui
pensaient que les systèmes pensaient. C'est pour cela que je parle
d'Histoire de la cybernétique ; mais/car cette pause n'était sans issue
lorsque la psychanalyse vient ajouter le concept psychique qui prend
cette parenthèse (degré triadique) dans une autre parenthèse (plutôt
que par un élargissement quadriade quintiade etc..). Cette sorte de saut
épistémologie (?) ontique (?) cependant, ce n'est pas un apport
métaphysique ; c'est l'apport topologique dont le moi constitue la
matière - on accède donc à un matérialisme plutôt qu'à une physique et une
métaphysique.
Et pour n'être pas en reste des parenthèses de parenthèses, j'en
arrive à un addendum d'addendum : je suis intrigué par l'hypothèse qui me
vient que cette topologie (du moi) soit celle que vous mentionnez dans
votre livre p.43.. à la fin de la page où comme toujours - le moi - ne
vient pas sans « les fort » que traduit sans jamais se trahir l'abjet
des lapsus. (ligne moins-neuf de la page 43).