table = Génomique > astral > Moi > mémoire > propriété > âme > Conscience > science > force > synthèse |
De la passive sensation à la volatile représentation, au perçu propriétarisable.
Le traitement de la mémoire par RS mène à une étape remarquable à plusieurs titre. Du moins l'est-il pour moi qui suis arrivé, jamais en l'ayant cherché et toujours embarrassé, à réviser la notion séculaire de propriété au cœur de notre civilisation. Réviser quelque chose d'aussi peu questionnable n'est pas une sinécure. Je peux au mieux me dire que K.Marx a bien indiqué que quelque chose dans ce domaine devait changer, mais en appeler à un homme si fameux risque d'aggraver ma situation - le sujet qui parle ne doit-il pas rester incomparable? J'ai simplement cheminé de logique en logique, chaque fois les assurant d'autres documentations et travaux, les vérifiant. Et je suis arrivé à définir la propriété du perçu (qui range toute autre forme de propriété objective au passé). Or si j'ai engagé cette dernière étape de mes travaux, à partir de La Sainte Éthique, il y a deux, trois ans pour n'aboutir qu'il y a quelques mois - je trouve, à présent, à la présente relecture de RS des éléments clairs qui soutiennent, appuient voire confirment ces résultats si frais et fragiles.
Un second titre remarquable ne tient qu'au texte de RS en
propre. Son échafaudage des tris corps, du Moi et de la mémoire, aboutit sur une
distinction nécessaire qui revient sur l'un des corps. Nommément le Corps
Astral doit-il être reprécisé et décrit d'une nature double qui n'avait pas
été mentionnée au départ. Et pour mieux définir ce "corps de la
conscience" (astral), RS fait appel à une notion
monumentale : un des
concept les plus énigmatiques de l'histoire de la pensée, qu'il précipite
dans son texte. Venant de nulle part et comme une météorite, il convoque l'âme
aux fins de qualifier une partie du corps astral, laissant à l'autre le
qualificatif non moins explique de corps psychique.
La situation devient alors fort critique au regard du rationnel.
Maisje traiterai ensuite ce que l'on pourrait penser de ladite "âme"
ainsi introduite ; je m'en tiendrai d'abord à une notion intermédiaire. Avant
qu'il ne parle d'âme, et après qu'il ait porté la physiologie du Moi
à la Mémoire, RS insère une notion de 'bien'. Je place donc ici ce
que j'attache au traitement du
perçu qui est ce qu'à mon sens, RS prête à devenir objet de propriété:
On constate que RS ne parle pas, explicitement de propriété
- mais ce qu'il appelle, parlant du Moi, «son bien», relève, dans son
langage, de "ce qui appartient".
Ainsi, en ayant traité de la mémoire, par la précision qu'il
donne au souvenir, RS dit (et redira - page suivante) que le Moi s'approprie 'un bien',
tel que par cette revendication de propriété le souvenir est durable. Sachant
que ce 'souvenir' est, sans cette durabilité, la volatile représentation
qui qualifie l'Astral - laquelle 'représentation' suit elle-même la passive sensation
de l'éthérique, on peut rassembler cette chaîne progressiste (de la sensation
à la représentation au souvenir) sous le terme unique de "perçu".
Ainsi s'agissant de son bien, le Moi selon RS justifie-t-il la propriété du
perçu.
Mais comme je le disais au premier paragraphe, même si cette explication que continuer à donner RS m'épaule, même bonne épaule elle ne fait pas moins que belle jambe, si nous n'éclaircissons son argument par l'"âme" qui tombe alors du ciel... (suite)
RS 1909 - ed.1976 |
ed. 1938 |
Le souvenir et l’oubli sont pour le Moi
des phénomènes équivalents à ceux de la veille et du sommeil pour le
corps astral. De même que le sommeil fait disparaître dans un néant les
soucis et les inquiétudes du jour, de même l’oubli étend un voile sur
les expériences fâcheuses de la vie et éteint ainsi toute une portion
du passé. Et comme le sommeil est nécessaire pour réparer les forces
vitales épuisées, de même il faut que l’homme efface de son souvenir
certaines parties de son passé afin de pouvoir aborder les expériences
nouvelles, libre et sans prévention.
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C’est justement grâce à la faculté d’oubli qu’il
trouve la force de percevoir les phénomènes nouveaux. Songez par exemple
au travail d’apprendre à écrire. Tous les détails que l’enfant doit
s’assimiler pour apprendre à écrire, il les oublie. Ce qui lui reste,
c’est la faculté d’écrire. Comment écrirait l’homme, s’il lui
fallait à chaque fois qu’il prend la plume se remémorer toutes les
expériences qu’il a dû traverser pendant qu’il poursuivait cette
étude ?
Il y a dans le souvenir plusieurs étapes, plusieurs degrés. La forme la plus rudimentaire du souvenir est la représentation que garde l’homme après s’être détourné de l’objet qu’il vient de percevoir. Cette représentation s’est édifiée en lui-même pendant qu’il percevait l’objet en question. Un phénomène s’est produit auquel ont collaboré son corps astral et son Moi. Le corps astral à fait passer l’impression extérieure à l’état inconscient. Mais la connaissance de l’objet ne durerait pas plus longtemps que sa présence, si le Moi n’était là pour recueillir cette connaissance et se l’approprier. http://www.lepartidelintelligence.org/2012/htm/20120716044500_proper_A.htm |
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C’est à ce point précis que l’occultisme distingue entre ce qui est corporel et ce qui est du domaine de l’âme. Aussi longtemps qu’il s’agit de connaître un objet présent, c’est le corps astral qui fonctionne. Mais l’élément humain qui confère à la connaissance sa durée est l’âme. On voit tout de suite combien est étroite l’union dans l’homme entre le corps astral et cette partie de l’âme qui confère à l’expérience sa permanence dans l’être. Tous deux forment en quelque sorte un organisme unique dans l’être humain. Aussi, si l’on veut des dénominations précises, doit-on appeler le corps astral de l’homme corps animique et l’âme, âme-sensibilité dans la mesure où elle est unie à ce corps. |