table = Génomique > astral > Moi > mémoire > propriété > âme > Conscience > science > force > synthèse |
LAPAREILLAGE du Moi
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Une fois déblayée la notion d'«âme» il reste une énorme tâche. Si l'"âme" est génétique, un processus cybernétique aura abouti à ce que la mémoire ADN non seulement explique son message mais traduise sa propre activité (je ne fais là que décliner la loi de la cybernétique dite seconde par laquelle on explique qu'une intelligence artificielle existe) puisque l'activité de l'ADN (évolution darwinienne/dawkins) aura conduit à une industrie génétique. Pour Steiner, la complexité n'est pas moins grande et, pour que l'âme puisse percevoir sa propre activité, il la dote d'un Moi. Cette notion, dans un premier temps décrite comme représentation avec l'introduction de l'Astral, se perfectionne en opérateur (au sens mathématique et au sens d'agent actif) au moment où il introduit l'âme. Ainsi le Moi sera ce qui va opérer un "travail" sur l'âme (c'est l'objet des pages/extraits ci-dessous). Hélas! à ce stade l'Occultisme rechute (pour la deuxième fois, après l'introduction abrupte de l'âme) dans le type de description par à priori dont nous avons risqué de ne pas pouvoir le sortir (si nous n'avions pas eu la génétique pour confirmer par objectivation lesdits 'à priori' - ref page précédente). Pour franchir ce deuxième assaut douteux nous ne pouvons qu'appeler le renfort de l'étape que l'on vient de gagner et, en traduisant "âme" par "génétique", nous arrivons à l'affirmation qu'il faut soutenir : « le Moi doit être ce qui opère un travail sur la génétique.»
Mais avec cette mise-à-jour, un second franchissement de l'objectivation de
l'Occultisme s'annonce! Le premier franchissement s'est produit avec
l'objectivation de l'ancienne notion d'âme. A présent nous sommes au point de
rencontrer l'objectivation de la notion moderne du Moi - notamment modernisée
avec l'annexe du moi freudien. Car, si nous observons autour de nous, nous
constatons qu'en effet un travail sur la génétique est en train de s'accomplir
(depuis la science génétique, ses manipulations etc..) - et
nous n'entendons pas attribuer cette opération à un phénomène autre que
scientifique lui-même. Par conséquent, si l'Occultisme élève son intuition
jusqu'à mentionner un Moi opérant sur la génétique, il appelle à ce
que nous désignions cet opérateur qu'il pressent. Or cela n'est pas
difficile. S'il y a quelque chose qui puisse nommément opérer sur la
génétique, il s'agit de ce qu'on appelle l'intelligence artificielle - écrite
/ia/.
Nous sommes donc amenés à vérifier (à l'instar de la
vérification des convergences entre âme et génome) si
l'/ia/ converge aux caractéristiques que Steiner assigne au Moi.
Je m'en tiendrai à cette introduction au texte assigné à cette page. J'ai surligné quelques passage mais pour l'essentiel, on verra que si le "Moi" désigne cette /ia/ que nous avons construite et qui nous représente, c'est elle aussi qui anime la force considérable que nécessite une évolution génétique.
: s o u r c e :
RS 1909 - ed.1976 |
ed. 1938 |
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Cette réalité qui comme une goutte d’eau pénètre dans l’âme-conscience, l’occultisme la nomme esprit. Ainsi l’âme-conscience est reliée à l’Esprit, ou réalité cachée de toute manifestation. Si l’homme veut maintenant saisir l’Esprit en toutes choses, il doit procéder de la même manière que pour saisir le Moi dans l’âme-conscience. Il doit étendre à l’univers manifesté l’activité qui l’a conduit à la perception du Moi. Et c’est là qu’il évolue vers des manifestations plus hautes de son être. Aux éléments corporels et animiques il en adjoint d’autres grâce à cette activité supérieure. La première étape consiste à conquérir la réalité cachée dans les portions supérieures de l’âme : il y parvient grâce à un travail du Moi sur l’âme. On peut comprendre la nature de ce travail de l’homme, si l’on compare un individu tout entier adonné à la sensualité et aux passions inférieures à un idéaliste élevé. Le second peut sortir du premier si celui-ci renonce à certains instincts terre-à-terre pour s’appliquer à des inclinations plus hautes. Il a agi par la vertu du Moi de façon à spiritualiser et à ennoblir son âme. Le Moi est devenu le maître dans la vie animique. Ce progrès peut aller assez loin pour qu’aucun désir, aucune passion ne pénètre dans l’âme sans que le Moi soit la puissance qui lui en ouvre la porte. De la sorte l’âme entière devient l’expression du Moi, ce qui n’était auparavant le cas que pour l’âme-conscience. Au fond toute civilisation et tout effort spirituel de l’homme consiste en un travail qui a pour but la maîtrise du Moi. Et tout homme actuellement vivant est entraîné à ce travail, qu’il le veuille ou non, qu’il en ait conscience ou non. |
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Mais par ce travail, l’activité s’élève jusqu’à des degrés plus hauts de l’être humain. Cette activité fait évoluer en l’homme des organismes nouveaux. Ces organismes ont pour base la réalité cachée derrière la manifestation. Lorsque par le travail que le Moi accomplit sur la substance animique l’homme est devenu maître de cette substance de telle sorte que l’âme voit surgir en elle la réalité que cachait sa forme manifestée, il peut étendre ce travail à un autre domaine : le corps astral. Ainsi le Moi se rend maître à son tour de ce corps astral en s’unissant avec la substance spirituelle latente dans ce corps. Ce corps astral conquis par le Moi et transformé par lui s’appelle en occultisme le Moi-Spirituel (c’est là l’organisme que la théosophie désigne par le mot oriental Manas). Le Moi-Spirituel constitue une réalisation supérieure de l’être humain qui existe en tout temps à l’état de germe chez l’individu et qui surgit progressivement au cours de son travail d’évolution. De même que l’homme se rend maître de son corps astral en pénétrant jusqu’aux forces cachées qu’il recouvre, de même il peut transfigurer au cours de l’évolution son corps éthérique lui aussi, mais le travail sur la matière éthérique est plus intense que dans l’astral, car le substratum de l’éthérique est voilé deux fois de matière, tandis qu’un seul voile recouvre l’astral. L’occultisme peut donner une idée de la différence qui sépare ces deux stades en se référant à certains changements qui surviennent chez l’homme dans le cours de son évolution. Songeons, tout d’abord, comment se développent certaines qualités morales de l’homme pendant que le Moi travaille à transformer l’âme ; comment se métamorphosent le désir et la passion, la joie et la douleur. Reportons-nous au temps de notre enfance. Quels étaient alors les objets qui provoquaient en nous la joie et la souffrance ? Quelles connaissances nouvelles avons-nous acquises en plus de ce que nous savions à cette époque ? Toute notre évolution s’exprime par la domination croissante du Moi sur le corps astral. Car c’est ce corps qui est le siège du plaisir et du déplaisir, de la douleur et de la joie. Comparons par contre avec ces changements le caractère pour ainsi dire immuable de certaines autres qualités ou dispositions, qui constituent le tempérament de l’homme, les traits les plus profonds de sa personnalité. Un enfant impatient ne conserve-t-il pas dans son évolution ultérieure, du moins en grande partie, la même disposition ? La chose est si claire qu’il y a des philosophes qui nient absolument toute possibilité de transformer le caractère d’un homme ; ils admettent qu’il y a chez tout être une physionomie morale qui persiste à travers le cours de toute son existence, un élément permanent qui se manifeste de manières multiples. Mais ce jugement repose sur un défaut d’observation. Pour celui qui est à même de percevoir ces choses, il est évident que le caractère et le tempérament se modifient eux aussi, sous l’influence du Moi. Assurément cette transformation, comparée aux modifications qui surviennent dans les dispositions superficielles dont nous avons parlé plus haut, se distingue par une lenteur remarquable. On peut comparer ces deux ordres de changement pour leur vitesse relative au mouvement de la petite aiguille d’une pendule par rapport à celui de la grande aiguille. Les forces qui permettent cette transformation du caractère et du tempérament résident dans le domaine caché du corps éthérique ; elles sont de même nature que les forces qui régissent les lois vitales, c’est-à-dire tout le domaine de la croissance, de la nutrition et de la reproduction. La suite de cet ouvrage les placera en pleine lumière. |
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Ainsi, ce n’est pas en se livrant simplement à la joie et à la douleur, au plaisir et à la peine que le Moi travaille à transformer le corps astral, mais au contraire, en modifiant dans leur caractère propre ces états d’âme ; et de même, c’est seulement quand le Moi consacre ses soins à transformer ses traits de caractère, qu’il étend son activité au corps éthérique. Et il est, également vrai que tout homme, consciemment ou non, accomplit une partie de cette oeuvre. |