Présentation française1er Ed Dec.1999 |
Le site akhnaton.net présente
des pages d'archives
A l'ouverture du site une série de premières pages en
français. C'était les
débuts d'akhnaton.net sur le Web.
de nouvelles pages en
français, en association avec Cybek
Comprenant des documents de théorie
et d'application pratique.
la présente page
à propos d'Akhnaton - ci-dessous
Associée à sa perspective psychanalytique.
Tout d'abord quelques mots sur Hermes Toth Trismegistus:
Trismegistus (un nom qui signifie trois-fois-maître) était particulièrement fameux durant la Renaissance. Mais c'était une légende de longue date. Le début du Christianisme l'avait particulièrement mis en valeur - de nombreux Pères de l'Eglise l'avaient dépeint comme l'initiateur de Moïse, et d'Orphée. Il était sensé avoir été célébré à Hermopolis Magna (la Grande Cité d'Hermès) qu'avant la Chrétienté, les Grecs avaient fait construire sur la rive opposée à Amarna, c'est à dire Akhtaton, la ville où Akhnaton avait régné avant la naissance de la civilisation Grecque. Durant la Renaissance, son extrême remise en valeur était due au fait que des documents qui venaient d'être découvertes en Grèce paraissaient révéler que Hermès-Thoth-Trismegistus et Moïse étaient en vérité une seule et même personne - en d'autres termes, que Moïse était un pharaon égyptien.
L'épisode et le
tumulte dans la Chrétienté a été bien décrit par l'historienne
spécialiste, France Yates. Le fait est maintenant assez indubitable: à la
fin de la Renaissance, l'Inquisition décida d'en finir avec toute cette histoire, et de réprimer de
façon cuisante le moindre souvenir référant à la légende d'un pareil roi
égyptien
monothéiste. A la suite de cette répression, l'ère moderne qui en sortit, vit le jour avec un trou énorme dans sa
mémoire. Sans doute cela eut-il pour effet de précipiter la civilisation de manière
scientifique, dans une sorte d'abîme de progrès - car ce personnage refoulé entretient
de très proches relations avec la science et les technologies:
Trismegistus
n'était pas seulement une figure religieuse, comme les Pères de l'Église puis
les Inquisiteurs s'en souciaient. Durant les nombreux siècles de sa
notoriété, Hermès-Thoth-Trismegistus était le personnage central, et rien de
moins que le patron, des alchimistes. En d'autres termes, le Trilpe Maître ne fut pas uniquement
chargé, par moments, des Tables de la Loi de Moïse, mais il était
généralement toujours reconnu comme l'auteur des Tables d'Émeraudes, c'est à
dire de la description des Lois Naturelle de la matière et de l'univers. Il est
donc tout a fait remarquable que l'élan scientifique qui prit son essor après
la Renaissance, se produisit en totale négligence de ses traditionnelles références
d'origine - comme si en dépit de leur ignorance, les masses étaient devenues
laborieuses (à la manière dont un travail ressort de l'Inconscient).
Maintenant, réfléchissons un peu;
S'il y a tout lieu d'identifier le patron des alchimistes, Trismegistus, à l'Hermès-Thoth honoré à Hermopolis Magna, comme étant Akhnaton, le pharaon monothéiste qui exista réellement et qui avait bâti sur ce site antérieurement la Cité d'Aton (connue des Alchimistes comme Adocentyn, Cité d'Aton, Adon, Adonis) - faut-il attribuer en personne à cet être humain, Akhnaton, récemment redécouvert par l'égyptologie, cette miraculeuse civilisation d'aujourd'hui avec toute sa science? Oui et non, disons.
Akhnaton, ainsi que tout personnage historique ayant existé, était avant tout une personne avec ses limitations, entraîné, et souvent malgré lui par des forces collectives, aussi bien que chargé d'un savoir bien plus grand que ce qu'il pouvait lui-même en mesurer. Certes, il semble qu'Akhnaton ait eu des ambitions peut-être à la mesure de celles que la légende antique et moyenâgeuse lui a attribuées - mais le brillant aventurier qu'il fut était sans doute souvent dopé lors de certains rituels, par leurs élixirs sacrés (dont l'usage dans la prêtrise proche des pharaons est bien reconnue maintenant par les égyptologues). Il eut certainement des visions grandioses. Mais pour l'esprit pratique que la pensée d'aujourd'hui requiert, les enseignements de sciences naturelle, psychologique et sociologique (les magies dites naturelles, célestes et cérémonielles) - voire même les pressentiments de la cybernétique et de l'intelligence artificielle, si l'on en croit l'interprétation par Yates de Giordano Bruno, le dernier grand mage hermétiste - ainsi que la morale des lois religieuses; tout cela n'a pas été dicté par Akhnaton, mais représente la pensée humaine qui distingua pour référence, pour son prophète, cet extraordinaire roi d'Égypte.
Il est temps maintenant donc, de parler précisément d'Akhnaton pour les lecteurs pour qui il est encore quelque peu un inconnu:
Akhnaton ne fut
redécouvert qu'au début du 20em siècle; l'égyptologie avait déjà plus de
cent ans d'âge - c'est dire à quel point sa mémoire avait été soigneusement
réprimée par ses successeurs, et puis plusieurs fois dans l'histoire. Un
schéma, sur une page en anglais, montre les vicissitudes de son souvenir
(d'abord comme Trismegistus, puis récemment Akhnaton),
après que son proche successeur, le grand Ramsè.2, ait tenté d'effacer toute trace de sa
tentative révolutionnaire, et même d'interdire que l'on prononce son nom sou
peine de mort. Car c'est une révolution qu'Akhnaton tenta, et qui
échoua dans le malheur, la honte, l'effacement et l'apparent oubli.
Même lorsque
l'égyptologie le découvrit enfin, en 1900, sa figure resta longtemps floue, voire
inquiétante, en comparaison avec celles de son entourage, des plus fameuses: son père
est un des grands rois connus par les historiens, sa mère, la reine Tiye, est
aussi un figure réputée - sa femme, Néfertiti, est encore acclamée par le
monde entier pour sa beauté, et son fils Toutankhamon est le plus
célèbre des
petit roitelet, pour sa tombe unique à avoir été ouverte intacte par les
savants modernes. Aussi bien entouré de ce beau monde, lui-même ressemble de façon variable, à une
asperge, une endive, une andouille, un benêt, un pervers, certain disent un
extra-terrestre. On dirait que la civilisation a éprouvé du mal à accommoder sa vue sur celui qui, indubitablement, occupait
l'œil du cyclone que
fut la 18em Dynastie, et dans la catastrophe de laquelle il disparut.
Ce cyclone, que
j'ai appelé tout à l'heure l'Histoire, ou bien psychologie collective, ou bien
scène primitive, constitue en ce cas une charnière dans l'histoire, comparable au pivot
qu'opéra le Christianisme quelque mille ans plus tard,
voire même comparable à la Renaissance des
siècles encore plus tard. La révolution dont Akhnaton fut jugé responsable
marque un tour semblable au milieu de la longue histoire égyptienne. Il y a une
mentalité égyptienne avant Akhnaton et sa 18em dynastie - puis une autre
ensuite. Le fait est si frappant que, du côté des quelques égyptologues qui se sont montrés élogieux,
il fut qualifié non seulement de Premier
Monothéiste mais même de Premier Individu dans l'histoire humaine.
Tout ce tableau est à la vérité nuançable; et en terme de théologie
classique, il est probable que le credo Atonien n'était pas plus
religieux qu'un Imagine chanté par John Lennon - mais quoiqu'il en soit, l'important est
ce grand tournant que la pensée humaine semble avoir marqué à cette époque.
Un coup d'œil sur
le contexte nous aidera à le comprendre
Les nécessités de la révolution Atonienne:
Les découvertes
récentes, en climatologie, et autres sciences de la terre et de la
préhistoire, indiquent que durant les siècles qui précédèrent le début de
l'histoire égyptienne, le Sahara fertile était devenu un désert, en rapport
avec des modifications de l'axe magnétique de la planète. Le phénomène se
déroula en plusieurs
phases brutales. Une civilisation était initialement présente sur ces terres luxuriantes;
le Sphynx date probablement de ces époques un peu plus reculées qu'on ne le
croit d'habitude. Nous apprenons même
que des capacités navigatrices, sur l'Océan Atlantique portaient les sahariens, et le sahariennes, sur
les rives des amériques probablement.
Lorsque l'Égypte
classique commence à prendre forme, le Sahara donc, vient de devenir
inhabitable. Il est hors de doute par conséquent, que la civilisation
égyptienne résulte du contact de populations déplacées et en détresse,
avec des régions avoisinantes moins touchées par la
catastrophe.
De grandes
familles régnantes échangèrent et disputèrent donc leurs pouvoir sur cette
région de jonction entre l'Eurasie et l'Afrique. Appelons-la Isthme.
Cet Isthme est fait de l'Arabie, dudit
Croissant Fertile, de la Mésopotamie, de la mer Égée, et de l'Égypte du Nil.
Au sud de cet Isthme s'étend l'Afrique; au nord l'Eurasie. Au moment de la 18em
Dynastie, des siècles après les chocs du chaos climatique, et au décours de bien des
vicissitudes organisatrices, c'est tout cet Isthme que l'on trouve dominé par la
monarchie égyptienne régnante à partir de Thèbes (Louxor/Karnak).
C'était le domaine du père d'Akhnaton. Mais l'empire à ce stade, était
constitué d'un bric-à-brac de peuples imbriqués. N'importe quel politicien saura
que c'était le moment pour l'Égypte de définir une identité générale.
C'était cette nécessité que rencontraient les géniteurs d'Akhnaton. Afin
d'éviter que les peuples et les cités d'état ne se révoltent sans cesse, la
stratégie thébaine avait une inévitable décision à prendre -
instituer un slogan unique, un nouvel idéal, un signifiant propre à rassembler la mentalité
collective en une masse dirigeable. En vue de cette identité homogène, ils
choisirent l'idée d'un dieu unique, le soleil
au couchant, Aton, et tracèrent les plan d'une nouvelle capitale. Ce fut en
fait un lieu expérimental - ça allait être Amarna; c'est à dire notre scène
primitive.
Le problème, c'est
que le projet échoua - ou plutôt, qu'il prit un tour imprévu, incontrôlé ou
indésirable - quoiqu'il en soit, un tour qui fut bientôt refoulé.
Akhnaton était l'officier, en charge de conduire l'expérience Amarnienne. L'histoire simplifiée lui en attribue l'origine - mais en fait l'emploi politique du culte d'Aton était déjà mis en route à l'époque de son père, et c'est aussi son père qui posa les premiers jalons de la cité distante de Thèbes, d'où l'Empire "Nouvelle Vague" allait être administré. Akhnaton donc, ne fit que suivre son destin - d'abord en obéissant aux ordres et jouant le rôle qui s'offrait (ou s'imposait) à lui - ensuite... eh, bien, évidemment, en prenant un peu plus d'indépendance apparemment; car bientôt, il rua dans les brancards de Thèbes, et ce fut la foire à Amarna! Ce fut même d'ailleurs la débâcle partout sur la terre d'Égypte. Quoi de plus banal à vrai dire, dans l'histoire, que ces dérapages d'esprits qui se prennent pour les rois qu'on leur dit être - avec une singularité dans ce cas; dans les tumultes des derniers moments, on ne sait rien de ce qui s'est passé - ou presque rien, sinon qu'une fois que le pouvoir militaire thébain eut rétabli la situation, Akhnaton avait disparu puis, qu'à quelque distance de là, une histoire de Moïse commençait, ainsi qu'une civilisation grecque, avec des légendes qui rappelaient étrangement bien celle de l'indomptable hérétique (voire l'histoire de Phaeton, Oedipe et bien d'autres)...
Vous avez dit "Révolution"? Un minute... je creuse;
Aujourd'hui les
égyptologues n'ont pas le temps de penser selon le large cadre que je viens de
décrire. Ils sont occupés a chercher une momie d'Akhnaton en Égypte. Ils le trouveront
peut-être. Pour l'instant ils disent "tant que nous n'aurons pas
trouvé les os d'Akhnaton en Égypte, nous ne perdrons pas une minute à écouter
ce qui s'est passé par ailleurs". C'est une énorme perte de temps au
cas où Akhnaton aurait quitté l'Égypte. Mais, allez parler à quelqu'un qui
creuse!
En attendant, on a
les associations qui flottent. Et les détails
foisonnent, des indices presque innombrables, non seulement
d'Hermopolis Magna, mais de toute l'histoire biblique lue avec un certain
déchiffrage, voire même des témoignages d'historiens. Nous avons par exemple
l'historien Strabon, du début de l'époque romaine, qui explique que Moïse fut
un pharaon, décrit par les prêtres égyptiens exactement suivant les
traits d'Akhnaton. Tous les autres historiens sont aussi porteurs d'indice (Manethon,
Josephus, etc...). Autre détail intéressant, l'Église Chrétienne Copte en Égypte
décrit même encore aujourd'hui, que
durant la
fuite en Égypte de la sainte famille - c'est a dire une étape initiatique - le jeune
Jésus résida à Ashmunhai, c'est a dire précisément cette cité d'Hermopolis/Amarna.
Et nous avons
bien sûr tout l'épisode hermétique mentionné
plus haut. Et jusqu'aux effarants pataquès (le refoulement des psychanalystes
eux-même et les lacunes magistrales de nombreux universitaires) d'une communauté scientifique au 20em
siècle qui ne sait que faire d'un refoulement révélé - tout converge, dans
cette histoire résumée, et dans les détails qu'un lecteur désireux peut
trouver, pour identifier un refoulement et voir Akhnaton dans l'histoire, selon
les figures mnémoniques que
nous allons maintenant regrouper et décrire.
La redécouverte complexe et la Résistance du 20em siècle:
Bien que sujettes
à une destruction et un effacement systématiques, de nombreuse informations ont
subsisté concernant le règne d'Akhnaton (il est par exemple difficile de se débarrasser
de pierres gravées; et les censeurs qui rasèrent Armana imaginèrent d'en utiliser
les vestiges en morceaux pour les fondations de leurs monuments. Ironiquement, l'histoire prouve aujourd'hui que c'était la
meilleure façon de les préserver et de les faire parvenir jusqu'à nous, au
moment ou nous sommes équipés d'ordinateurs pour reconstituer l'immense
puzzle).
Lorsque dans les
années 1900 les premières informations et descriptions de l'épisode Amarnien
arrivèrent en Europe, ce fut Freud qui émit le premier l'hypothèse de sa
relation avec l'histoire de Moïse, géographiquement et chronologiquement
proche. Une page séparée détaille les résultats et les
effets complexes de la découverte Freudienne - ici, il suffit de noter que cette primauté psychanalytique ne débuta pas par une
identification stricte. Freud pensa que Moïse avait été un disciple
d'Akhnaton, un proche et non pas ce pharaon en personne. Il débuta d'ailleurs son étude vers les
années 1910, mais, hésitant et frustré, il ne la publia qu'a la veille de sa mort, a Londres
en 1938.
Sigmund
Freud, comme la page détaillée le mentionne, à vrai dire inaugura
la recherche officielle, comme on enfonce un coin, si on peut dire, qui imposa
des dizaines d'années de refoulement et de résistance. Et dans une période de
cinquante années, entre 1938 - ou il publia qu'Akhnaton était un proche de
Moïse, pour ne pas dire Moïse lui-même - et la publication par Osman
en 1990 de la stricte identité Akhnaton-Moïse (A=M), un important processus se déroula
en parallèle. Il s'agit du fait qu'à côté de cette interprétation A=M,
stagnante ou inhibée, d'autres auteurs décelaient qu'Oedipe aussi se
distinguait, et qu'il ressemblait trait pour trait au surprenant pharaon. Cette
comparaison avait été suggérée très tôt a Freud lui-même par son disciple
Karl Abraham - mais le maître en avait été tellement troublé que
toute la cour n'en avait plus reparlé. Ce n'est qu'en 1960 - au beau milieu de
la période de silence quant à A=M - qu'un autre
psychanalyste, Immanuel Velikovsky, publia la démonstration limpide et
extrêmement convaincante que la légende d'Oedipe n'était autre que l'histoire
d'Akhnaton, racontée, des siècles plus tard, en Grèce par Sophocle.
Après 1960,
d'autres auteurs - tel l'universitaire américain Martin Bernal - confirmèrent l'observation,
consolidant l'hypothèse de l'identité Akhnaton-Oedipe (A=O). C'est ainsi que
lorsqu'en 1990, Ahmed Osman démontra que A=M, il a suffi que qu'on
lui rappela qu'avec Oedipe, nous obtenions A=M=O, pour que dans les années
suivantes, cet égyptologue aux larges vues commence à se passionner pour Hermès
Trismegistus, le triple
maître de la légende aujourd'hui objectivée. Ainsi, le tour était bouclé, le 20em siècle avait
restauré la connaissance de la triple identité de celui qui avait régné sur
la scène primitive d'Amarna.
S'il reste un
détail, c'est a dire que d'Orphée à Oedipe (puisqu'à la Renaissance, on
identifiait le pharaon d'Atoncentyn à Moïse et Orphée), il y a une
différence - qu'on se rassure: le rapiéçage a été réalisé par Jean Cocteau, l'initié que l'on
sait maintenant, de la loge du Prieuré de Sion, dans sa transmission par son
film, Le Testament d'Orphée... mais enfin, c'est assez de détails comme ça,
et j'espère que cette page suffit pour intriguer un peu mes frétillants
contemporains, avide de savoir, de mémoire, et par conséquent de progrès.
Quatre Liens parmi d'autres pour plus d'information en français Les événements tragiques d'Amarna - une revue de l'hypothèse très
vraisemblable. (partiellement en français) Les origines d'Hermès en Égypte - éclairant son retour à Amarna/Hermopolis Magna
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