A) HISTOIRE DE LA CIVILISATION D' APRÈS LA PSYCHANALYSE

   Dès 1913 et jusqu'à sa mort, Freud aura questionné l'énigme de la psychologie collective (Totem et Tabou, Psychologie collective et analyse du moi, Malaise dans la civilisation, L'avenir d'une illusion Moïse et le Monothéisme). Il aura tenu à l'idée qu'un homme (un Grand Homme, Père tué, homme singulier) était à l'origine d'une telle psychologie. Aujourd'hui les généticiens ne ridiculisent pas cette idée en affirmant l'existence d'une femme originaire (Eve ADNmt, 200.000ans, Adam Y-ADN, 60.000ans). Mais selon Freud, à cette unicité s'ajoute le meurtre dudit Père par ses fils, à l'origine d'une idéalisation que le grand homme incarna.
   Freud estima pouvoir étudier son archétype à travers Moïse dont il chercha à connaître la psychologie, c'est à dire l'identité. Il perçut à travers cet homme Moïse une autre identité : celle de son contemporain que fut Akhnaton (toujours selon Freud).

   Freud rumina longtemps sa thèse. Elle se simplifie considérablement si au lieu d'une influence (indubitable si tant est qu'Akhnaton et Moïse furent bien contemporains) du premier sur le second, on estime une stricte identité - hypothèse jamais soulevée par Freud et pourtant facilement formulable (voir ci-dessous : Osman). Rejetant une piste ouverte (par son disciple Karl Abraham) Freud construisit l'hypothèse d'un Moïse N°1 assassiné, puis doublé par un remplaçant, un Moïse N°2. Cette hypothèse à trois personnages, se simplifie encore avec K.Abraham :

au lieu de la formule freudienne à trois individus :
Akhnaton + Moïse N°1 + Moïse N°2
A.Osman et K.Abraham la simplifie considérablement
Akhnaton = Moïse = Oedipe

    K.Abraham puis I. Velikovsky ont en effet identifié Oedipe à Akhnaton, expliquant le témoignage de Freud (Un Trouble de la Mémoire sur l'Acropole) qui trahit son refus de réaliser que l'histoire réelle s'était également passée en Grèce et qu'il l'avait refoulée. Mais la résistance de Freud aurait cédé s'il avait connu la figure d'un Roi d'Égypte, nommé Trismégiste, monothéiste et bâtisseur d'une cité solaire. Cet Hermès-Thoth, fut identifié par les Pères de l'Église et les premiers chrétiens, à la fois comme Moïse et comme Orphée ou Oedipe. Mais ce n'est qu'après 1960 que les historiens (Warburg Institute, Frances Yates) révélèrent cette mémoire chrétienne interdite par l'inquisition et effacée depuis.

   Aujourd'hui, il reste l'hypnose et la psychologie collective pour ignorer cette très probable fondation de l'Occident et de ses religions ; le remarquable étant moins sa probabilité très scientifique que le refus pur et simple de la débattre.

DWT@20080803134300

 

liens :

Tout le dossier

 Connexion patient