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Par Dr William Théaux
Kepler pLan |
Comme si en songeant que son dernier s'appela Le Songe, après la psychanalyse à preuve d'échec lacanienne, elle repartirait de Kepler
Pour continuer la comparaison de la mentalité
scientifique de Kepler avec celle des psychanalystes contemporains, voici un
second extrait
(lui-même extrait de l'étude de l'universitaire Simon).
" Cela ne m'étonne pas des pronostiqueurs, qui sont du genre populaire, puéril et songe-creux ; mais de célèbres professeurs de philosophie me paraissent plus à blâmer ; ils tiennent de leur cher Aristote que l'âme des animaux et des plantes est échauffée par la vertu du Soleil, et ils n'en tirent pas pour conséquence que la vertu du Soleil est perçue par ces créatures. Quelle philosophie inerte et somnolente que celle qui accepte que le Soleil agisse sur les choses d'ici-bas comme le statuaire agit sur une matière sans âme, alors qu'il ne dispose ni de ciseau, ni de butin, ni de pic, ni d'aucun instrument corporel " p.181-182
A cet extrait, Simon réagit comme suit :
Mais à la différence de Descartes qu va très systématiquement la refuser, une autre direction reste ouverte à l'investigation portant sur les phénomènes naturels : celle qui prend pour modèle le vivant, conçu comme animé et donc hétérogène à la matière. On se trouve alors à l'opposé d'une philosophie mécaniste, puisque loin d'aboutir à la théorie des animaux-machines, celle-ci recherche dans l'animalité et l'animation la source d'un deuxième type d'intelligibilité physique. Mais en ce cas encore Kepler refuse l'explication occulte : il ne se contente pas qu'on lui propose ou qu'on lui signale la présence d'une âme dans les choses : il veut comprendre quel type de corrélation existe entre cette âme et ce à quoi elle réagit. Il est ainsi conduit du vital au psychique, et va enraciner ce second type d'explication dans une théorie élaborée de la perception. p.182
Personnellement, avant de mieux connaître ainsi Kepler, je ne me doutais pas de l'enjeu qui le guidait jusqu'à une science de la vie ; le fait que Kepler soit placé selon les acceptations modernes, un pied dans le passé et l'autre dans le futur, prend une toute autre signification : Kepler garde la science attachée à la vie (à l'inverse d'une mécanisation cartésienne) ; son pied dans le passé est plutôt ce qui aujourd'hui justifie exactement que le futur télescope à lancer dans quelques mois et destiné à la recherche des planètes équivalentes à la terre dans la galaxie, porte son nom. Kepler est donc un astronome qui tient à compter avec deux types d'intelligibilité physique. Nous verrons si en cela aidera à avancer dans la distinction homme-femme que la psychanalyse a bien établie comme étant très énigmatique en seuls termes du cartésianisme. Nous verrons aussi si ces types d'intelligibilité sont efficacement représentés par l'usage d'une topologie. Et nous verrons encore si nous trouvons à l'extrême, dans l'industrie du chiffre, autrement dite logique du Code,.. si donc nous trouvons dans la génétique une expressivité adéquate et analogue cette bipartition, en termes de ADN et ARN (voire ARNm).
Reprenons donc notre examen, à l'appui de la description/traduction de Simon. Quelle est donc cette hétérogénéité à la matière qu'il faut pourtant inclure au physique? Nous ne serons pas trop effarouchés - habitués déjà par Lacan à la théorie d'une hétérogénéité au symbolique (voir la constitution de l'objet a). On sait que Lacan a démontré la présence de pareille hétérogénéité à ce domaine et à l'appui d'une présence concomitante de l'appareillage cybernétique. Nous pouvons donc supposer que c'est par une sorte de logique également cybernétique que Kepler déduit la formation psychique en marge, au surplus, sinon à l'éther-O-gène (!) du vital que nous saurions par ailleurs assimiler à LAPAREIL (l'étude en est en cours & & et autres - il s'agit de qui correspondait à l'Orgone selon W.Reich, sinon à la libido).
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