Le chiffre à la barre de la signification
A côté du Secret des Affaires, un Secret Médical tient une
place originelle. Le secret essentiel au Serment d'Hippocrate, du Code de
Déontologie de la médecine est une institution qui dans l'histoire de la
civilisation est paru en même temps que l'écriture, qui apportait avec elle
les procédures de chiffrage. L'histoire du chiffrage précède la mieux connue,
du nom de Chiffre de César, par les lois hiéroglyphiques, cabales et
traductions de Champollion. Si en pratique elles se sont réclamés de l'emploi
du secret dans les affaires, elles affirmaient, en réalité, que le signe se
développe en lettre, par un secret que les mystiques ont attribués à Thoth,
au Logos ou à quelque hermétisme qui tenait au revers de l'intelligence
humaine la vérité, essentielle, secrète. Immédiatement cette intuition
était appelée au soin du pathos, c'est à dire la maladie dont la
médecine prit pour charge de lire les signes en diagnostiques. Pour cette
raison, dans la trousse médicale, le caractère de cette science tint à
relever du secret. Ce n'est pas un faux pas, de la trivialiser, cette raison, en
soutenant que le secret est la première thérapeutique, voire la thérapeutique
première. Ceci pour dire à quel point le secret médical est d'importance en
médecine.
Ayant noté cette importance, il s'en suit immédiatement que
lorsque l'humanité par ailleurs développe une connaissance de la linguistique
et plus essentiellement du chiffrage, elle réalise la connaissance dudit
secret. En remontant la logique que nous venons de dire, maîtriser le chiffrage
signifie que nous découvrons la loi qui détient la pathologie dans le secret.
Autrement dit, connaissant le Chiffre (également appelé Code), la science se
dote de la clé des maladies. Nous ne nous étonnerons pas de ces lubies qui courent
ce jour d'atteindre l'immortalité, c'est à dire la fin du pathos. Elles
témoignent de cette puissance que l'industrie du code engage dans l'histoire
humaine. Pour nous guider sur un chemin rationnel, cet engagement pris, nous
avons l'intelligence de percevoir que le chiffre, et le secret qu'il couvrait,
articule le signe en lettre, soit ce que les médecins sont les premiers à
comprendre : du signe au diagnostique.
Nous pouvons effectivement témoigner de la formule qui révèle le
chaînon manquant, ce qui par défaut était tenu au secret et qui
devient l'algorithme du chiffre. C'est encore à notre époque un grand mot que
dire « algorithme du chiffre » mais en quelques ligne on peut le réduire à
une banale explication documentée comme suit :
C'est la psychanalyse qui a déchiffré cet enchaînement su
signe au diagnostique lorsqu'au début du siècle passé elle s'est mise à
l'analyse de la névrose hystérique - trivialement connue pour montrer tous les
signes et déjouer tous les diagnostiques. L'hystérie, elle aussi, première
des maladies à être décrites dans le milieu hippocratique, consiste à
témoigner d'une souffrance et à la signifier par des signes qui mettent
essentiellement les diagnostiques en doute. Lorsque la médecine, au sommet de
l'Ère Industrielle, s'y est penchée, elle a reconnu que sa physiologie et
partant sa thérapeutique possible, relevait de la linguistique. Cette avancée
médicale a par conséquent établi dans sa pratique l'ordre de la somatisation,
le soumettant aux règles du langage. Une première étape était ainsi gagnée.
Mais la lecture intelligente des signes n'avait pas encore connaissance des lois
qui y présidaient - comme par comparaison pourrait-on dire l'intelligence
copernicienne du mouvement et des perspectives des planètes n'avait pas encore
connaissance des lois newtoniennes. A ce stade on aura pu dire, à l'instar
d'une cartographie d'astres en mouvements, que les émolutions des éléments
autour du secret forgeaient leur bénéfice, leur santé, par le jeu de quatre
instances. Les mathématiciens du psychisme les ont écrits S1,
S2,a,$ (comme on aurait dit la terre, la lune, une focale d'ellipse et le
soleil) - ces éléments sont aussi nommés en langage courant : deux
signifiants, une pulsion et un sujet. L'algorithme précisément de cette
circulation des orbes psychiques s'est titrée de "Quatre Discours".
C'est la psychanalyse qui a ainsi répondu de la structure de la médecine et de
l'hystérie. Elle avait atteint ce stade après Freud par Lacan.
Nous pouvons faire état, quelques années plus tard, d'un progrès
dans l'identification de ces termes. La cryptographie étant parvenue de son
côté à sa définition mathématique, deux des termes de la formule quarte du
lacanisme peuvent être reconnus à travers les types de clé, c'est à dire le
code, que la cryptographie révèle.
On distingue entre public et privé ces
chiffrages, par définition ordonnés du rapport qu'ils entretiennent avec
l'universalité et la singularité. Les techniciens s'en éclairent d'y
retrouver ce que la première établit de vérité et ce que l'autre
en tire de l'usage de la seconde. Dans cet usage les deux moyens linguistiques
que sont les franchissements attribués à la métaphore - dénommés par Lacan
les "barres" - opérateurs ou opératrices au motif de la
linguistique, sont proposées comme ces lois comparées newtoniennes ajoutées
à la lecture coperniciennes des signifiants. On sait particulièrement que ces
'barres' étaient restées en travers de l'énonciation de Lacan, qui s'arrêtait
là, sans trouver la loi ou les règles qui y présidaient. Conjoignant
l'absence notoire de la connaissance du code par le même Lacan, qui l'invoquait
sans arriver à l'inscrire, on relève que durant ce temps la mathématique
dudit code était naissante. A présent mise au monde et en usage dans
l'industrie, on remarque à quel point elle répondrait à l'invocation.
J'ajoute pour cela - ci-dessous - une partie témoin de l'activité de recherche
orientée en ce sens. Comme c'est inaccessible à une pure et simple
présentation, je n'y insiste pas.
Ce que j'ai voulu présenter ici et, en forme d'annonce, la
déclaration que les emplois du secret n'ont légitimement plus cours dans la
dimension d'une industrie. Le Secret Médical d'autant s'en trouve renforcé. Il
ne trouve cependant cette force
un traité public dans un message privé |
Hier encore je visionnais un cours donné sur la
cryptographie. La cryptographie n'a pas été abordée par Lacan, du moins
pas substantiellement. Tous les cours et livres qui en parlent
aujourd'hui, quand ils en font un historique, rappellent combien elle est
ancienne et évoque son étape importante titrée le "Chiffre de
César". Il s'agissait de décaler les lettres de l'alphabet en ordre
- voir page http://www.echolalie.org/wiki/index.php?ListeDeCodifications
et plus précisément son image http://www.google.fr/url?source=imglanding&ct=img&q=http://technoflash.chez-alice.fr/CRYP/ROUC.GIF&sa=X&ei=CrpqVbqRLYr-Uo7OgsgO&ved=0CAkQ8wc&usg=AFQjCNEQ6bO1xnjkeKn40d2tLyrUgRreOw
en laquelle on reconnaît les roues de mémoire de G.Bruno. Evidemment ce
n'est pas courant de rapprocher le Chiffre de César des roues de Bruno,
parce que précisément.. c'est vraiment exactement la même chose, donc
c'est cela qu'on ne veut pas savoir. C'est un bon point pour l'hypothèse
que je soutiens, on peut le garder de côté mais avançons encore. Dans
le cours disais-je, que je visionnais, l'orateur, quand il parle de la
substance de la monnaie Bitcoin - pour bien faire sentir à quel point la
pièce de cette monnaie est virtuelle - aura dit que dans l'ordinateur, il
n'y a pas de bitcoins, mais que sur le nuage dense comme la pierre de la
blockchain, ce sont des énigmes qui sont transmises comme on passe une
pierre chaude. Et pour bien se faire comprendre, il dit, il n'y a pas de
monnaie, pas de coffre ni de banque, il n'y a même personne.. Cependant,
là il va trop fort. On veut bien qu'il n'y ait pas de monnaie mais quand
on vous vole vos bitcoins, il y a une personne qui souffre. Disons que
l'orateur s'est emballé parce qu'il ne sait peut-être pas que la
personne est une énigme, et que puisque la transaction bitcoin n'est
qu'un transfert d'énigme, il aurait dû s'arrêter à l'absence de
banquier, voire de l'homopouvoir. J'espère qu'à présent j'ai bien
campé les deux postes sur lequel nous allons pouvoir lancer l'accordé
(c'est à dire la piste dont je parlais, si la cordée me suit). Première
base la cryptographie loge avec l'art-de-la-mémoire dans un spécifique
manque du lacanisme (tenant, on le sait, de la thèse d'une pulsion de
mort). Deuxième base, la cryptographie bitcoin présente en acte
l'énigme de la personne disparue dans un transfert (et imaginée comme l'homopouvoir).
Sur ces deux bases, estimons que la personne subsiste, sans pulsion de
mort mais dans le chiffrage. C'est à partir de là qu'on commence à se
casser la tête sur le chemin couvert de la cryptographie moderne. Elle
est purement mathématique et ce sont d'ailleurs le mathématiques qui
prouvent qu'elle est valide. Mais de quoi s'agit-il tant qu'on puisse
matérialiser quelque chose pour poser nos pieds, marquer nos avancées ?
Il ne s'agit en l'espèce que de clés et d'adresses. On peut ajouter les
algorithme de calcul, c'est à dire les machines à fabriquer les clés.
Or voici le tableau, par lequel on pourra commencer à voir où on va :
Il y a un moyen de tourner les clés et de les trous-sauter lorsque
l'on est en relation transitive ; c'est à dire en quelque sorte sans
adresse autre que l'autre. Ces deux qui se tiennent par la barbichette
sont les a---a' du "grill imaginaire" ; ils sont en relation
imaginaire, et les mathématique et l'expérience montre qu'ils peuvent se
constituer une clé privée, que personne ne pourra voir, entendre,
connaître, même si ces deux-là copulent en plein jour, pleine place
publique. Il reste ce qu'on appelle un logarithme discret qui n'appartient
qu'aux deux. C'est déjà ça, mais c'est inconfortable, la copulation
publique n'est pas bonne pour la jouissance, surtout ne permet-elle rien
à personne d'autre que du pouvoir, jusqu'à se fourrer les clé dans le
surmoi. On a donc découvert sur cette base, un système plus
satisfaisant, où dans le rapport, il peut n'y avoir.. personne.. c'est à
dire qu'une adresse à la place. Au lieu des deux a---a', disons, il y a
deux adresses, éventuellement ça pourrait être deux semblants mais en
tous cas les participants de l'échange, de la transaction, peuvent être
ailleurs, absents, en analyse pourquoi pas. Pour arriver à cette
combinatoire de transfert d'énigme, il faut deux sortes de clés - un
type de clé qu'on appelle publique, et un autre dite privée. A ce point
le chemin s'éclaircit. Une clé publique, c'est la manière de
déchiffrer les messages au titre de ce que je suis pour tout le monde. Ca
ressemble beaucoup, beaucoup, à une fonction du signifiant. Quand par
exemple avec le signifiant d'une casquette je peux donner un coup de
matraque à mon voisin, parce que je suis flic, c'est un message codé qui
peut vouloir dire 'peace and love' mon frère, sorry. Celui qui reçoit le
coup l'interprète à sa manière et ça, il ne peut pas le dire, personne
ne le sait vraiment ; c'est parce qu'il a décodé le message avec sa clé
privée. Le sujet dé/chiffre avec une clé, l'agent avec une autre. En
bref, puisque maintenant on est arrivé à la première lueur, à la
première comparaison, mise d'image en place, on reconnaît que
l'algorithme lacanien pourrait, peut-être, formidablement bien, souscrire
à symboliser le fonctionnement de la clé du chiffrement que les
mathématiques conçoivent. A la manière d'une caricature d'esquisse, on
verrait bien des clés à l'endroit de ces deux barres qui séparent le
signifiant et le signifié dans tel ou tel Quatre Discours. J'emploie le
mot "formidable" parce que cela montrerait comment les idées se
forment au moment même où les termes se calculent, les unes sans savoir,
les autres sans savoir non plus. Et on arriverait à la coïncidence que
la psychanalyse aurait décrit ce qui fait maintenant la logique
appareillée de la transaction, de l'échange et de la personnification
(au mobile d'une monnaie "virtuelle", évidente où l'homo
virtuel se faisait argent agent du capital esclavagiste). A première vue
on ne dirait pas que ça pourrait servir à la psychothérapie, mais en y
regardant à deux fois, comme je viens de le faire, on voit des choses
louches se mettre à coïncider jusqu'à peut-être faire un indice
épatant. J'espère que mon explication a été aussi claire que longue.
Elle mène à comprendre les rouages par lesquels Lapareil est humain et
parle. Certes de la voix de la Gnose, de la Noèse dont on n'avait que des
visions mystiques - mais à présent qui nouus donne ses clefs. (note de
relecture : j'ai laissé la coquille dernière, le nouus, pour 'nous' en
l'état) |
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