Figure majeure au Moyen-age, Une Redécouverte Auteur : Zenon Kelper |
TABLE DES MATIÈRES
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Mon
ami le Prof. J.Atlas à qui je remettais le manuscrit d'Alpha, afin qu'il
l'édite en livre que nous allions publier en commun, m'a dit qu'Assiout
en Égypte - qui est aujourd'hui un fief d'un Islam rigoureux
- avait hébergé il y a beaucoup plus longtemps, une des premières
urbanisation de l'Égypte antique (3.000 avJC).
Ce
n'aurait donc pas été par pur hasard qu'(en 1350avJC
approx - certains disent 1000 avJC) Akhnaton choisit cet
endroit pour bâtir au bord du Nil (rive droite) sa ville
destinée au culte solaire, AketAton -
le site se trouve à
mi-chemin entre Thèbes au sud, et le Sphinx au nord, lequel avait été
dégagé des sables au début de sa dynastie, la 18em. Akhnaton marqua
plutôt la fin de cette dynastie (18em) : sa ville AkhetAton fut détruite et rasée et le site
interdit par les Ramsès, une fois son roi fondateur disparu, sans qu'on sache ce qu'il
soit devenu, laissant un tombeau vide etc...
Bien
plus tard, à quelques siècles du christianisme, les Ptolémées,
dynastie grecque régnant sur l'Égypte, choisirent ce même endroit pour
bâtir Hermopolis Magna (la
Grande Cité d'Hermès - de 400 avJC jusqu'à JC et sa destruction par les
romains). Cette grande ville où l'on célébrait le Patron des
Voyageurs (Hermès) s'étendait sur la rive (rive
gauche) qui faisait face aux vestiges intouchés, voire restés tabous, de la Cité
d'Aton.
On peut néanmoins imaginer que les nombreux pèlerins de ce lieu majeur de l'époque
visitaient le site et contemplaient les fresques et bas-reliefs encore
gravés sur ses falaises.
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Akhnaton,
'Premier Monothéiste'
1350 avJC, AkhetAton gravé sur des stèles/falaises contemplées par les pèlerins d'Hermopolis Magna (400 - 0 avJC) |
Les Égyptiens
depuis des siècles appellent l'endroit Ashmunhein,
et les égyptologues le site-même Tel El
Amarna.
Aton,
le soleil d'Akhnaton, avait aussi été l'un des premiers dieux égyptiens
- déjà adoré dans la cité d'On (Memphis, Héliopolis), en 3.000
avJC comme dieu solaire. C'était peut-être un monothéisme
précoce ; mais on en sait fort peu de choses sur ces origines ; peut-être
aussi s'agissait-il d'un dieu mineur.
Aujourd'hui, il
est très discuté de savoir si la restauration de l'atonisme par Akhnaton
était réellement monothéistique - comme nous pouvons raisonnablement nous
demander si le judaïsme, le christianisme et l'Islam le sont, tant qu'ils excellent
dans la division de leur fondation commune. C'est l'occasion de se
souvenir que durant la période moyenâgeuse européenne,
les monothéismes étaient au nombre de quatre. Il y avait d'abord l'Hermétisme,
qui nommait parfois son unique divinité le Noüs. Il s'appuyait sur un manuel, ou des feuillets, les Hermetica.
Certaines légendes disait qu'il avait donné naissance au Judaïsme
auquel il avait transmis le livre de la Torah, ensuite il y avait le Christianisme
avec sa Bible, enfin l'Islam
avec le Coran. C'était un point de vue du Moyen-âge..
Et comme l'Islam a son
prophète : Mahomet,
le Christianisme son messie : Jésus-Christ, le Judaïsme son patriarche
: Abraham,
l'Hermétisme avait son patron, que la légende rapportait avoir été un roi égyptien
monothéiste qui avait fait bâtir une ville pour un culte solaire.
Il était appelé Hermès Thoth Trismegistus. Une vénération pour
ce personnage fut exprimée par les premiers chrétiens, St Augustin, Lactance
et d'autres qui tous avaient encore une mémoire fraîche d'Hermopolis. Puis durant
les siècles suivants et le Moyen-âge, l'hermétisme représenta de
surcroît la base théologique de l'alchimie.
Vers la fin du
Moyen-âge, sur la foi de nouveaux documents, des traducteurs et des érudits ont
estimé
que ce Trismégiste - aussi nommé Triplex - devait logiquement être identifié avec son
propre disciple Moïse. Cette révolution de la pensée jeta la Renaissance dans
une grande
agitation, jusqu'à ce que sous les coups de l'Inquisition, la figure du
Trismégiste finit par déchoir dans le déshonneur ('oeuvre de
faussaire') et le mépris ('pensée magique et infantile'). L'Hermétisme
en fait avait été violemment réprimé. Aujourd'hui, selon une de ses historienne
les plus spécialisée, Frances A.Yates (1899-1981),
cette
suppression a stoppé la Renaissance et l'a laissée jusqu'à ce jour inachevée
ou conclue de manière bancale, frappée du sceau du refoulement ; nous allons
voir comment :
A la fin du second
Millénaire en effet - qu'il se soit agi ou non de résultats d'une tourmente répressive
- en tout état de cause, il n'est resté que peu de chose de l'hermétisme, outre le Corpus Hermeticum (les
textes dits Hermetica), quelques
fresques en Italie, peintures et traces archéologiques comme le parvis
de
la cathédrale de Sienne - on ignorait pratiquement tout de la splendeur, ou de
la profondeur passée de ce courant de pensée, de cet art et de cette
spiritualité :
Hermes Trismegistus, présentant deux variations des
'Tables de la Loi'
Cathédrale de Sienne, 16ème siècle.
Nous savons que les
sociétés traversent des périodes d'auto-destruction (génocides,
révolutions culturelles etc..), et d'effacement de leur mémoire. Tel
est le cas, expliquant pourquoi, durant la période s'étendant de la Renaissance jusqu'au 20em siècle,
l'Hermétisme fut totalement ignoré. Il fut réprimé, tabou. Non seulement
il ne fut plus enseigné
dans les
universités, mais même coup, son histoire-même et sa présence dans
l'histoire tombèrent dans l'oubli (une récente ré-ouverture des cahiers alchimiques
d'Isaac Newton atteste d'une détermination de ne pas diffuser la voie
mercurielle/Mercure=Hermès - voir aussi l'anecdote
de l'enseignement universitaire de Webster). On appelle cela un
refoulement, de la chose & du nom (de la chose).
Évidemment
aujourd'hui nous sourions en imaginant " un enseignement de l'hermétisme
moyenâgeux à l'université ! " - pourtant que devrait-on penser d'une
astronomie ? alors qu'il n'y en avait même pas et qu'on l'enseigne bien ! C'est
une boutade ; car il n'est pas pire d'enseigner une science qui n'aurait aucun antécédent
dans l'histoire de la pensée, que d'ignorer que la pensée connaît la science
depuis longtemps. Nous songeons donc à un hermétisme qui
aurait évolué et accompli un progrès semblable à l'astronomie qui n'est
tombée du Ciel que pour les plus religieux. Car l'hermétisme avait probablement une spécificité qu'il n'est
pas très avantageux de négliger. Ainsi après le travail de F.Yates, nous faisons
non seulement face à sa mémoire, mais aussi à certaines positions de méthode
et de logique qui, pourtant réputé moyenâgeuse ressemblent plutôt, à
l'examen scrupuleux, à un témoignage d'une hyper-modernité - par exemple dans le
domaine de l'intelligence artificielle pressentie par G.Bruno (qui
observe par exemple le comportement du bébé au sein de sa mère (et
l'agencement de la pulsion), de
manière plus avancée que les remarques de St Augustin pourtant prises pour
références par Lacan (invidia)).
Mais laissons de
côté pour l'instant le domaine de la pensée de la mémoire. Concentrons-nous
sur sa couverture : la mémoire de la pensée, qui permet de retrouver dans
l'histoire des Sujets s'étant traduits dans la connaissance, voire dans
des projets. L'introduction ci-dessus a permis au lecteur de
probablement comprendre déjà que
nous devons faire face à une coïncidence entre une
mémoire d'un magicien, alléguée selon la figure d'Hermès Thoth Trismégiste, et celle du roi égyptien
historique, oublié mais récemment découvert dénommé Akhnaton (ces
deux personnages, l'un de légende, l'autre historique, présentent les mêmes
caractères ; ils étaient monothéistes
et avaient également construit une ville solaire, l'un l'autre du même nom ; on verra plus tard comme ils
sont également associés à Moïse,
et à d'autre figures de mémoire helléniques). Si nous entrons plus
dans le détails, les similitudes deviennent si nombreuses et frappantes qu'on
est mené à penser que la légende moyenâgeuse était en vérité une mémoire historique
authentique et objective. A ce titre les anciens n'auraient donc pas fait preuve
d'imagination si fantasque ; et la magie ressemble à la préparation d'une
oeuvre dont nous serions à présent les automates, esclaves ignorants.&
Dans
l'éventualité d'une redécouverte - de la
levée d'un refoulement, et de l'identification d'une détermination par une
aliénation qu'on l'on reconnaît dans l'Inconscient - pour aiguiser notre compréhension de la
manière la plus solide, signalons un premier rapprochement qui
associe les histoires d'Akhnaton et celle du Triplex (Hermès Thoth Trismégiste).
Elle commence pour le premier avec une répression politique : la mémoire d'Akhnaton a été
interdite, par prescription gouvernementale par ses successeurs. De même la figure du Triplex
releva d'un traitement de cette sorte, durant une
période plus récente de l'histoire, avec l'Inquisition. Ce sort semblable, ou répété
s'il ressort du même sujet, ou du même objet ; dans tous les cas, aide à nous situer nous-même dans le jeu compulsif d'une névrose
de masse
.
En préalable au
rapport de Frances Yates - l'historienne de référence sur ce thème et sur la
période de la Renaissance
- révisons quelques
éléments d'une histoire plus globale de l'affaire hermétique avant cette
période :
Pré-histoire
de Hermès Thoth Trismégiste
La cité de d'Aton, AketAton (1350avC
(certains disent 1000avJC - voir New
Chronology)) a logiquement été conçue dans le contexte d'un projet Atonien, qui
consistait à unifier sous un seul et unique gouvernement tout l'Est méditerranéen
(le Proche-Orient)
qui était à l'époque un composite de provinces
et protectorats Égyptiens, gagné par les prédécesseurs d'Akhnaton, et dont
ce dernier avait hérité. Cette capitale d'une Égypte qu'on aurait pu appeler
l'Atonie a été détruite, rasée avec interdiction par ses successeurs
ramsessides d'en évoquer la mémoire sous peine de mort. Pendant presque mille ans, l'emplacement
a été abandonné, et rien n'est demeuré excepté les stèles et bas-reliefs
gravés sur la falaises de son pourtour - ces vestiges sont encore aujourd'hui
apparents, comme ils étaient donc visibles par les pèlerins post-ramsès
venant sur le site adorer Hermès...
Car en
effet, suivant la conquête de l'Égypte par
Alexandre de Macédoine (350 BCE), les Ptolémées grec
ont régné sur
le pays et construit la Grande Hermopolis
sur ce même emplacement antique d'AketAton (Ashmunein). Le site redevint
même un centre principal,
entre Alexandrie et Thèbes, et on peut deviner César et Cléopâtre, la
dernière des Ptolémées, y faisant halte comme les voyageurs venus de tout le
bassin méditerranéen, s'ils ont jamais navigué vers le haut Nil, contemplant
sur la rive droite ces stèles figurant Akhnaton officiant son culte à Aton et
contant la fondation d'Amarna et de l'atonisme.
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Hermès
était certes un dieu grec -
messager, voyageur - mais en l'occurrence associé à Thot, le dieu égyptien
qui avait, lui, apporté l'écriture à l'humanité sinon les Tables de
ses lois. Avec Hermopolis Magna, c'est Hermès Thot
qui fut donc
ainsi adoré sur la rive des morts, face à l'antique emplacement d'AketAton.
Pourquoi les Grecs
auraient-ils choisi cet emplacement pour adorer non seulement le voyageur Hermès
mais aussi le symbole du transmetteur de la Lettre? Il est bon de se rappeler
qu'un notable disciple de Freud (Immanuel Vélikovsky) a
développé l'hypothèse, actuellement en grande partie admise,
selon laquelle l'Atonisme s'était prolongé et perpétué jusqu'au nord par
Oedipe ; et dans la mesure où Oedipe initia à Colone Thésée, fondateur d'Athènes, il
ne serait alors pas étonnant que, revenant
en Égypte après exode et cycle athénien
,
l'initiation grecque ait restitué aux frontières d'AketAton, la
signification de leur lien d'origine. On pouvait voir Oedipe sur les stèles
d'Amarna - ne serait-ce que par le gabarit de ses cuisse (Oedipe
signifiant pieds enflés).
Outre cette
hypothèse d'un retour d'Hermès au bassin de Thoth, si l'histoire grecque
n'a rien à faire au contraire avec Akhnaton, les Ptolémées auraient choisi AkhetAton au hasard ou parce que c'était un
espace vide (ce qui n'est manifestement pas le cas) où personne ne serait tracassé si on y adorait
ou avait adoré quelque culte
étranger. La
prêtrise d'Hermopolis aurait même été si discrète et courtoise qu'elle n'aurait
même pas pris la peine
d'effacer, ou de recouvrir hors de vue, les provocatrices gravures non
expliquées des falaises qui n'avaient rien à voir avec le culte hermétique....
Ceci aurait alors été un comportement unique dans l'histoire des règlements
doctrinaux ! et on comprend bien à quel point il aura été improbable - de
sorte qu'il est pratiquement certain, déjà pour cette seule raison, que les initiés d'Hermopolis se
savait être l'écho d'un Atonisme antécédent.
Trois à quatre
siècles passèrent sous le rayonnement d'Hermopolis Magna - jusqu'à ce que Rome,
soit devenue
assez puissante pour défier la civilisation grecque/ptolémaïque. La menace de
son empire, déjà pressentie quand elle avait appelé la mort de Socrate (sur
l'accusation principale de l'influence de sa politique concernant la Sicile et
son indépendance
qui allait effectivement aboutir au rayonnement
romain), devint réalité. L'invasion de l'Égypte, avec destruction de
la mémoire méditerranéenne
orientale dans l'incendie criminel de la bibliothèque d'Alexandrie, déclencha
le déclin rapide puis l'abandon d'Hermopolis Magna. De nouveau AketAton et son site
redevenaient désertique et silencieux.
Or, tandis qu'avec la
défaite des Ptolémées, le culte d'Hermès-Thot semblait aboutir (à nouveau) à son
extinction pour toujours... discrètement apparaissait à Jérusalem l'aube du
christianisme, lequel allait reprendre et fournir d'importants indices pour comprendre
le lent mécanisme
de la mémoire persistante de l'Hermétisme :
Strabon
(voir chap.3)
en ces temps (comme Hérodote plus tôt) était un historien
majeur. Voyageant en Égypte avec des
politiciens romains, il a rencontré les prêtres qui étaient chargés de l'histoire égyptienne
- associée aux épisodes refoulés que les Ptolémées avaient en partie reconstitués.
Ils lui firent la description distincte, ainsi qu'à sa délégation, que le prophète Moïse
demeuré honoré par leurs voisins israéliens de l'époque
avait été en son temps un important responsable d'Égypte qui y avait
brièvement établi un Monothéisme et fait bâtir une cité solaire, jusqu'à
avoir été poussé à
l'exil
.
Cette
identification d'un Moïse pharaon, était donc courante à l'époque
ptolémaïque. Elle coïncide avec des conclusions actuelles émanant de manière indépendante de
notre égyptologie
. Elle indique donc une notion forte, qu'on
ne saurait ignorer sans collaborer de nouveau à un refoulement de la mémoire grecque
ptolémaïque, exactement comme après Akhnaton déjà, avait eu lieu un refoulement
de sa mémoire par ses successeurs ramsessides.
Ces répressions
d'autre part éclairent fortement le tournant chrétien dans l'histoire méditerranéenne : tandis que l'identité de Moïse en tant que roi égyptien était
déclaré par les historiens égyptiens pré-chrétiens - Jésus,
apprend-on dans les évangiles, suggéra aux rabbis une nouvelle identification
de ce guide de l'Exode
- or le ministère rabbinique ordonne de maintenir
un voile sur le visage ou l'identité de Moïse (voir Scène de
la Transfiguration & Paul/Corinthiens). C'est ainsi qu'au moment où
ferme Hermopolis Magna (chute de César/Cléopatre), ce Jésus -
dont l'Eglise Copte
rapporte le séjour avec la sainte famille à Ashmunein précisément
- propose à Israël un nouveau ministère avec Moïse dévoilé
(Transfiguration). Suite au refus des rabbis, il promit cette Nouvelle Alliance
à l'extérieur de d'Israël - et
quelques décennies plus tard, le christianisme prenait corps avec une référence
très spécifique, partagée par les pères de l'église, au sujet d'un
roi Égyptien, monothéiste, solaire, bâtisseur à Ashmunein, qu'ils dénommèrent
Trismégiste (signifiant Hermès Thoth trois fois Maître).
Reconstruction du Triplex avec la chrétienté, après son
refoulement
initial à Kadesh/Jérusalem, puis sa répétition à Ashmunein
L'origine d'Hermès
(Hermonthis), conduisant à ce qui ressemble à un retour sur un site
égyptien (AkhetAton), expliquerait donc une double dénomination
(Hermès-Thoth)
durant une période (ptolémaïque) qui allait intégrer plus tard un autre
dédoublement, intermédiaire et dernièrement théorisé par la psychanalyse
(celui de Akhnaton & Moïse). Avant cette 'théoria' récente
au 20em siècle - égyptologie/science, un culte l'avait préalablement manifesté au
motif de la chrétienté/religion.
Durant une
première période, la chrétienté, succédant à l'identification double
d'Hermès-Thoth (greco-égyptienne) répond d'un stage israélien de
l'initiation ou du périple akhnatonien, signalant Moïse et sa fonction
intercalé entre Égypte et mer Égée. Puis développée à partir du bassin méditerranéen
la chrétienté sera alors celle de la légende du Triple maître ou du trois fois né,
Hermès-Thoth-Trismégiste.
![]() ![]() ![]() ![]() Deux époques, deux histoires (la longue histoire de la civilisation, la courte histoire de son analyse/psychanalyse) affichent la même carrière refoulée du pharaon de l'Atonisme. Ces perspectives croisées montrent, au milieu de ce croisement, le mécanisme du refoulement. Il est d'ailleurs particulièrement utile de l'examiner, car il instruit sur la clinique universitaire qui est essentielle à ce mécanisme. Au terme de l'histoire du refoulement de la mémoire d'Akhnaton, on découvre les derniers remparts du refoulement dans la science - c'est à dire une ruse ultime de la mauvaise foi. Telle serait la complexité du terme de la civilisation. Fait ici suite une série d'extraits du compte-rendu spécialisé de ce discours universitaire. ![]() |
Je vais ci-dessous
traduire quelques extraits tirés de F.Yates qui se spécialisa dans l'étude de
la Renaissance. Étudiant de nombreuses années en Italie puis brillante universitaire en Angleterre,
elle fut secondée par ses sœurs, et put dévouer sa vie à l'étude de Giordano
Bruno, l'Hermétisme, l'Art de la Mémoire et le rosicrucianisme ainsi que pour
une bonne part, à l'histoire de l'Europe, et de l'alchimie sociale. Elle devint une
historienne principale à l'Institut Warburg de l'Université Royale de Londres.
Ces
extraits ( en fenêtre fond
brun ci-dessous ) sont choisis et ordonnés pour une série qui montre
quels traits, révélateurs au 20em siècle, elle a dégagés.
Avant
que la Renaissance ne soit arrivée à son terme avec l'invalidation du
Trismégiste, le fameux Magicien avait été réputé, très connu et
vénéré, depuis l'origine du christianisme et par l'Église elle-même :
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Avec
Lactance et St Augustin, il y avait aussi
Suidas, Justin Martyr, Athenagoras, Clement d'Alexandrie, Tertullian, Cyprian,
Cyril d'Alexandrie
- ainsi que d'autres lettrés religieux, et des philosophes tels Zosimus,
Jamblichus, Fulgentius, Julian Imperator, etc... (Ils
étaient d'horizons si divers, et si nombreux qu'il est difficile de croire
comment cette légende elle-même aurait été fabriquée, et oeuvre de
faussaires, trois siècles après JC sans la moindre traces de contestation -
voir: Datation de Casaubon mentionnée ci-dessous). Même
au terme de l'expurgation des premiers siècles du Christianisme, qui refoula
diverses Évangiles et la Gnose, le Trismégiste subsista au chapitre du Dogme
qui allait suivre durant 16 siècles.
Ce
renommé Roi d'Égypte, Trismégiste - aussi nommé Mercure - était
clairement associé à Hermopolis Magna (donc le déclin avait
commencé au moment où le Christianisme allait émerger) - c'est à dire le site, sur la rive
du Nil, face à la quelle le 20em siècle découvrit Akhtaton/Amarna et son roi Akhnaton,
censuré par Ramsès et ses successeurs Ramsessides :
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Le
spécialiste majeur du Triple Maître durant la Renaissance fut Marsile
Ficin (1433-99 apJC), après qu'il eut reçu commande de
Cosme de Médicis afin de traduire des documents que l'on venait de
découvrir et amener de Macédoine. Ficin en traita avec l'idée communément
admise que le roi d'Hermopolis avait été à l'origine d'une lignée
ininterrompue joignant l'Egypte à la Grèce pour aboutir à Platon.
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Mais
une étonnante conséquence, tirée des nouveaux documents de Cosme arrivant
à l'époque en Italie de manière aussi rénovatrice que les documents
d'égyptologie arrivant en Europe en 1900 et y révélant l'existence
d'Amarna/Akhnaton - débuta
avec l'émergence d'un lien avec le Judaïsme. Une nouvelle dimension du Trismégiste
apparut, comme l'illustre la figure ci-dessous, dans l'allégorique
miroir d'Isis :
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Ici se place le point pivot de la Renaissance,
l'enjeu l'amorce
qui finalement la mènera à s'interrompre - voire à s'éteindre, selon Yates,
si cette identification interrompue de Moïse n'est pas reprise à partir de
notre époque actuelle.
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Autant qu'Astapanus, Strabon
livre aussi l'identité de Moïse comme
celle d'un roi égyptien monothéiste et bâtisseur d'une cité solaire. Bien
que nous l'ignorions de nos jours, il s'agissait donc d'une question sérieuse,
récurrente, profonde et
constante qui a prévalu tout au cours de l'histoire de la civilisation - depuis
la destruction d'Akhtaton et son interdiction d'en parler, son refoulement par
Ramsès, et jusqu'en la Renaissance ; c'est à dire durant 3000ans.
Corrélativement, avec le tabou que sa répression appliqua sur le nom-même d'Akhnaton
et sa mémoire, on peut s'attendre à un sérieux trouble dans la mémoire de la
psychologie collective, qui s'est entretenu sous des formes diverses durant des
siècles
.g
On
ne peut que supposer
la cause de cette difficulté -
mais au moins la Renaissance montre-t-elle clairement le processus du
refoulement :
D'abord une problématique narcissique : non
seulement la précision de l'identité du Trismégiste, identifié à Moïse, mettait en
question le domaine du Judaïsme, de ses origines, de ses refoulements et
éventuellement de son action révisionniste de l'histoire, mais aussi d'autres valeurs vis à vis du
Christianisme :
![]() |
Yates
explique en détails comment les articulations du Trismégiste
à Jésus-Christ étaient décrites selon la littérature hermétique.
![]() |
Cette
conception générale de la Philosophie et du Monothéisme selon l'Hermétisme, décrivait qu'après le
Roi (Trismegistus), ce serait un homme de bas niveau social qui complèterait la
Majesté du Peuple. Cette sociologie (au demeurant reconnue par l'égyptologie
à présent, qui décrit selon les égyptiens, une humanisation graduelle de la divinité originaire des
rois) devait être trop menaçante pour les pouvoirs nécessitant des divisions
et leurs catégories de classe. L'inquiétude parcourait rapidement l'Europe.
N'oublions pas qu'inéluctablement l'histoire allait commencer à préparer les
révolutions, et bientôt celles des prolétariats. Mais à cette époque, dérangeant à la fois les
idéologies juives et chrétiennes, au moment où la
philosophie était sur le point de guider la science moderne, l'hermétisme fut
isolé, séparé et devint un modèle réputé d'archaïsme. Les maîtres
magiciens furent désignés du diabolisme par les prêtres de Dieu.
![]() |
Ensuite l'alibi : Yates montre
que, dans un contexte offensif, un seul argument devint suffisant pour
discréditer l'hermétisme en son entier. Il s'est agi d'une datation, théorisée
par Isaac Casaubon, qui accusa les références au Trismegiste d'être une
fraude manigancée par des néo-platoniciens du 3em siècle apJC. C'est
également ce que relateTobias Churton :
...En 1614 un brillant érudit en Grec, Isaac Casaubon avait montré dans son De Rebus Sacris et Ecclesiaticis Exercitiones XVI que le Corpus Hermeticum ne pouvait pas avoir été écrit par un ancien Egyptien - fut-il Hermès Trismégiste ou qui que ce soit d'autre. Le style du texte correspondait à la période de Plotinus (2em et 3em siècles) et, de surcroît, il avait visiblement échappé à l'attention des commentateurs précédents que, ni Platon ou Moïse, ni Arsitote, ni certes aucun auteur pré-chrétien, n'avaient jamais fait allusion et référence à ce ' Hermes Trismegistus '. |
C'est avec cet unique argument, non seulement
singulier mais très précaire, qu'une halte fut posée à la
Renaissance.
Évidemment la science moderne jaillit alors, mais sans histoire
et succédant à une Alchimie qui avait perdu sa/la tête - jusqu'à nos
jours elle a continué ainsi.
Yates fit également remarquer l'opportunité politique
que le monde Occidental avait manqué à l'occasion de ce refoulement.
En
quelque décennies, après Casaubon, les souvenirs de l'Hermétisme et d'Hermès
Trismegiste disparurent presque aussi totalement qu'avait disparu celui d'Akhnaton
et de l'Atonisme à la suite de la répression des Ramsès. Avec pour
différence que les
Ramsessides durèrent un millier d'années avant que les Grecs ne (re)vinrent
construire Hermopolis (face aux ruines d'Amarna) - alors que ce n'est
que trois siècles seulement
après la répression de l'Inquisition que la Renaissance
retrouve une occasion de se reprendre :
Redécouverte
de H.T.3 au 21em siècle
(ou Seconde Renaissance ou Relance de la Renaissance
)
Le commentaire de Churton, ci-dessus, fait état de ce que le
Trismegiste n'a
" jamais été mentionné par Platon " - mais
la fin de Socrate et ses conséquences prouvent l'existence d'une érudition
secrète, qui fut ensuite révélée au public, par exemple par Sophocles, qui
révéla à travers le roi de Thèbes, Oedipe, exilé, les éléments suggestifs
du Triplex - " ni Moïse " - mais
pour autant que Moïse eut la capacité de s'exprimer en personne, il est
pour le moins connu pour cacher/voiler son identité - " ni
Aristote " - mais Aristote instruisit Alexandre de
Macédoine qui allait unifier les trois territoires d'Europe, d'Asie et
d'Afrique et induire la construction d'Hermopolis sur la rive d'Amarna en Égypte
; on voit donc le commmentaire de Churton se démonter aussi bien qu'en
apportant les preuves qu'il réclame - " ni certes aucun auteur
pré-chrétien " - et ceci conclut pour un
retournement majeur et décisif, fourni par l'archéologie du 20em siècle
:
![]() |
Ceci
signifie que de nos jours, il n'existe aucune légitime
raison de négliger les documents, tradition ou mémoire de Hermès Trismegiste -
ils n'ont pas été le résultat de propagande ou oeuvre de faussaires. Ces
documents sont 'historique' et, lorsque de surcroît l'on retrouve le lien d'Hermopolis Magna
coïncider au site redécouvert d'AketAton,
vestiges et documentation concourent à jaloner une tradition continue - continuum essentiel au regard historien.
Quant
à son contenu, à elle seule la lecture et l'étude des Hermetica , prouvés
authentiques, mentionne la présence d'un Roi Égyptien Monothéiste
identifiable à Moïses et proche d'Orphée ayant bâti une cité
solaire que ces textes nomment Adocentyn - Cité d'Adon/aton
ou encore Ashmunein, qui est encore l'actuel nom égyptien du site d'Amarna/Hermopolis.
Ils indiquent donc exactement la cité
atonienne ; et aujourd'hui l'égyptologie ajoute
la découverte d'Akhnaton, le fondateur Monothéiste de cette cité AkhetAton.
Enfin, de manière indépendante, sans prendre influence des écrits
hermétique, l'histoire de l'édition aura montré que cette même égyptologie
également conclut à identifier son Roi
Monothéiste à Moïse
(Osman) et à Oedipe (Velikovsky)
.
Il est rare de
trouver en histoire une continuité aussi insistante de la preuve historique
d'un personnage aussi essentiel qu'à la preuve d'une civilisation - ni Bouddha,
ni Jésus-Christ, ni Mahomet - bénédictions sur eux - n'ont un tel bagage
historique : statues, monuments, correspondance, famille et, en ce cas,
responsabilité majeure dans l'histoire des science et philosophie
parallèlement à sa carrière religieuse.
Mais
aujourd'hui, avec ces claires indications indépendantes, croisées et répétées - par le Corpus
Hermeticum, par l'égyptologie, et par l'analyse (en 1985, j'y
concluais AMO
également, sans l'égyptologie ni l'hermétisme à l'époque, mais par la seule
analyse freudienne) - avec une somme intégrale de
preuves amassée, le silence des universitaires et autres sorbonifères est une
remarquable contribution (de ce qui se révèle avoir
été obscurci par propagandes/Ramsès ou des partis-pris obscurantistes/Inquisition (voir : narcissisme
ci-dessus) durant le 20em siècle ; elle montre que : ou bien en ces science, les preuves sont des stupidités en comparaison des préjugés
solides - ou bien l'Université, comme certains indices par ailleurs le
laissent soupçonner, est une bureau de répression politique en dernière
extrémité.
Toutefois
ce premier jugement, probablement juste, est révisé à l'appel des notions de Littérature
Grise et d'Inconscient. Gagnant la logique cybernétique, le Discours
Universitaire est un organe d'un système à proprement parler
intelligent, procédant par mensonges et silences par lesquels la
subjectivité, et la Vérité, s'accomplissent : il concentre ainsi, dans des mains
hérétiques qui sont habituellement assassinées (Socrate, Cicero, Bruno, JC,
Orphée etc..), une quantité d'indices et de réflexions qui décrivent
l'industrie du monde, et permettent de comprendre ce qui se produit au temps
présent :
On
doit se demander si, en fait, le souvenir d'Akhnaton a jamais été
effacé, comme l'avaient prescrit ses successeurs (interdiction de prononcer son
nom sous peine de mort, durant une génération après sa disparition -
effacement de son règne sur les tables chronologique des rois égyptiens). Il
est peut-être plus véritable qu'il ait été - plutôt qu'effacé -
'oblitéré', c'est à dire couvert d'un tampon, masque, voile avec Moïse,
et sceau des secrets Orphiques, puis célébré durant les règne
ptolémaïques à Hermopolis-Magna comme Hermès-Thot et enfin plus tard
- coïncidant avec la fin d'Hermopolis (qui correspond à la fin du projet méditerranéen César/Cléopatre)
sous le nom de Hermès-Thot-Trismegistus. De la sorte, il n'y aurait que
depuis la Renaissance que son effacement serait absolu - c'est à dire durant
deux ou trois siècle de la modernité !
Yates nous en apprend encore beaucoup, à partir de ses recherches sur le refoulement
post-Renaissance et le Rosicrucianisme. Elle a estimé que l'enjeu culturel
de l'Europe à la Renaissance dépendait du crédit que l'on pouvait - ou refuserait de - porter à l'Hermétisme. La
Guerre de Trente ans, autour du
royaume de Bohème et le cartésianisme (Descartes
notamment jusqu'à ses dernières relations avec l'ex-souveraine dudit royaume)
engagé avec le rosicrucianisme (évènements et apparition de la
secte déclenchés - comme le christianisme quelques
décennies après la fin certaine d'Hermopolis -
quelques années suivant l'exécution du dernier ficinien, Giordano Bruno, et
son hermétisme de l'Art de la Mémoire) auraient été la conséquence
puis la poursuite souterraines de la tradition hermétique et de son alchimie -
au degré politique - et finalement industriel.
Son
analyse de l'apparition de la secte Rose-Croix - 1600-1650 - est certainement
appuyée par la ré-émergence ultérieure de l'Hermétisme suivant une phase qui
n'était pas sous son observation ; il s'agit de Fabre d'Olivet qui, en 1842-86 (théorisant que la langue
hébraïque était écrite en hiéroglyphes secrets transmis, à partir
d'Egypte, par un roi hérétique: Moïse
) fut rival de F.Champollion au
décours de la Révolution Française - et suivi par St Yves d'Alveydres,
lui-même instigateur de la
Synarchie qui fut au cœur des tragiques évènements de l'Europe
en 1939 en quête d'unification.
Dans
la même mouvance
- ou structure que l'on appelle Littérature Grise -
le Maître de Loge Jean Cocteau, aura dépeint le passage d'Orphée à
Oedipe (Orphée & Le Testament d'Orphée - où
l'on retrouve Orphée devenu Oedipe) - assertant un continuum du Triple
HermèsThot-Moïses-Orpheus avec Akhnaton-Moïses-Oedipe
révélé vers la même époque par l'égyptologie (Osman-Velikovsky-Kelper
). Finalement, actuellement, lorsque
l'on visite sur le web (faire Google/recherche : Rose-Croix
Akhénaton) les sites Rosicruciens
, leurs loges se réclament sans
ambiguïté, de leur fondateur Akhnaton (avec sa 18em Dynastie).
J
'étais donc en mesure de présenter par deux fois, dans les
locaux de l'Organisation des Nations Unies à New York les 12
mars 1995 et 21 mars 1999,
l'explication du graphe suivant, qui résume les vicissitudes de la mémoire
hermétique, durant les trois millénaires suivant sa scène primitive
amarnienne (en gris, les phases 'conscientes' de la mémoire - on
voit qu'elles sont majoritaire et que notre époque y a brillé par son
refoulement).
Cette échelle chronologique se lit de droite à gauche pour
suivre une marche
d'Est en Ouest (généralement caractéristique de l'avancée de la Déesse
Europa) développant la civilisation occidentale
(en jaune les phases de refoulement/Inconscient débutant avec la division
Hellénisme+Judaïsme)
Le
présent site expose d'autres illustrations - vues éventuellement
-
-
. Ces tables et boucles soutiennent
l'idée qu'une certaine structure, par phases compose une mémoire, effective -
l'Histoire ; avec pour 'effet', éventuellement, la notion du Temps
-
, pour l'espèce humaine/la société.
Ces images sont tirées d'un essai
d'avril 1987 décrivant une topologie psycho-historique de La
Circonstance Occidentale
Ces
notions d'une structure chronologique (par phases) de la mémoire ont été
introduites par S.Freud.
Dans
la mesure où
Freud s'en tenait à espérer - non sans la prescrire - une extension
de sa psychologie individuelle à la
psychologie collective - il est indiqué et notamment opportun d'appliquer ses
concepts de Pulsion et de Refoulement à une présence
contemporaine d'Akhnaton - ainsi, s'il s'agit d'Hermès Trismégiste, à l'hermétisme
en 2006.
La
connaissance des termes, images et places de la mémoire apporte une
signification de
soi - mais ajouter la Connaissance de ses origines propres (ce
qu'on appelle une scène
primitive
) -
et de ses refoulements - subjectivise et identifie la détermination d'un
comportement (et non seulement d'une parole). Ces nécessités et
conditions du Savoir - si elles sont incomplètes (ignorant/négligeant
ce qu'on appelait Gnose
et actuellement Littérature
Grise) expliquent la valeur de l'Académie ou de l'université
qui représente contemporainement la compréhension de
la science et de sa conduite à la suite des découvertes archéologiques, en
égyptologie et en histoire, concernant Akhnaton et ses multiples
dénominations. Sans connaissance des origines, la science - et son silence -
entraîne une névrose qui combine Culpabilité et Travail. Cette
condition permet d'obtenir un produit repoussant.
La
psychanalyse soutient avec assez de crédibilité qu'une inhibition de la
transformation, ou de l'évolution, entraîne du plaisir (Principe
de Plaisir) - et rien n'est
probablement plus plaisant pour une psychologie de masse, que de répéter, et
répéter, encore et encore, une situation d'ignorance. Le progrès
à l'inverse et en réalité, dégoûte (le moi étant une
instance particulièrement faite pour - et appliquée à - la fonction de
demeurer constante, voire identique à soi-même
(Principe de Plaisir) et opposée aux
changements
(Principe de Réalité))
- à moins que soit tenue inconscient ce en quoi il consiste réellement.
Avec
cette logique, la condition humaine présente une opportunité, de réaliser un
franchissement industriel - on dit aussi une mutation industrielle - dans la
coïncidence d'un véritable oubli, sorte de démence 'crucificielle'. En l'état d'une incapacité à connaître
les tenants et aboutissants de son destin sans les refouler, aux fins d'une
recherche de plaisir et sans autre ambition nécessaire, on doit estimer que
plus les origines de la civilisation sont ignorées, plus les conditions
seront propices à atteindre leur (s) but(s).
Comme
avec ce qu'on nomme aujourd'hui l'Inconscient, opérant un travail, la magie
dans le passé travaillait, ou instituait un travail dans l'invisible.
Hermétisme couvrait trois degrés de Magie (on
peut aussi parler en termes de trois degrés de l'Alchimie). Sa
Magie Naturelle peut être comparée (ou assimilée) à la Physique ; sa
Magie Céleste à la Psychologie et ladite Cérémonielle à la
Sociologie - voire à la politique. Cette dernière, précisément, était
considérée dans le passé, dans la perspective de l'Europe, mais l'humanité
aujourd'hui s'ouvre à une logique globale
. Le Titre - au titre de l'Europe -
s'efface alors devant le Terme ; si c'est en terme d'Écologie que nous devons
donc, probablement, continuer à considérer l'opération de l'Alchimie - autant
que si une notion de travail de l'Inconscient est valide.
Ce
qu'on entend généralement comme activisme vert de nos jours, est loin
de cette notion et loin d'estimer un traitement social de la culture et de la
civilisation. C'était un vœu ou peut-être un pressentiment de Freud, qu'il
serait possible de " traiter les peuples comme des individus névrosés
" - ce qui
rendrait possible qu'au delà des religions - interprétées par la psychanalyse
comme des névroses - un connaissance de l'histoire et une guérison de
symptômes permette une industrie plus naturelle et écologique ; la magie
alchimique ne serait pas loin, voire réhabilité et largement modernisée,
comme une prise de conscience des pulsions anciennes et évoluées. Un
psychanalyste, Wilhelm Reich s'engagea notablement dans cette entreprise. Il
échoua, laissant considérer ultérieurement, un point de vue de J.Lacan qui promettait aux
machines cybernétiques de meilleures réussites en psychanalyse qu'aux
psychanalystes eux-même.
Si
donc Freud craignait que les ambitions humaines fussent au-delà des capacités
intellectuelles de cette même humanité, on pourra estimer l'une des prophéties
fameuses attribuées au Trismégiste :
![]()
- Tu veux dire des statues, O Trismégiste ? [interroge Asclepius]
Ce passage est encore plus frappant
dans les
plus récentes traductions des codex de Nag Hammadi |
Bien
qu'une telle description de robots tire avantage aujourd'hui d'une
mise-à-jour (théorie de LAPAREIL), elle nécessite à peine d'être révisée. Évidemment, nous
pouvons toujours croire que l'auteur de ce texte (du début du
Christianisme ou antérieur) parlait d'autre chose -
puisqu'on parle toujours d'autre chose, et que la soupe qui est inscrite
au menu du restaurant n'est pas la même chose que ce qu'on apporte dans
l'assiette. Plutôt que de penser que le serveur l'amène par miracle, on fera
bien de traiter notre tendance à la démence par un exercice mental, de
mémoire et d'analyse, convenant accessoirement à admettre que nos inventions
contemporaines achèvent une longue préparation, servie et cuisinée par des mages, livres et
méditations antécédents. Avec autant de réalisme que l'on peut estimer les
machines de Léonard de Vinci s'inscrire dans une suite originaire de nos
véhicules et autres outils contemporains, Yates qui étudia scrupuleusement
l'Art de la Mémoire de Giorgano Bruno vit, dans sa pratique une préfiguration
déterminée - et éventuellement déterminative - de nos ordinateurs
contemporains suivant une logique de mémoire, intelligence et cerveaux
artificiels.
L'Alchimie
vivrait actuellement, mais dans une part de réflexion qui resterait invisible aux
scientifiques contemporains. Cette rare interprétation des ambitions
contemporaines discerne alors une production réellement neuve
: le projet informatique, comme les machines de la Renaissance préconçues avant
de se réaliser dans l'inconscience, et l'appareil intelligent - qui
demandera moins de trente ans s'il n'existe déjà sans qu'on admette ou puisse
s'en rendre compte - relèverait d'un
Algorithme Génétique attesté par la carrière du concept de meme.
Il s'en distingue actuellement un Algorithme Biologique qui surpasse le
degré où le cartésianisme nous a mené ; l'algorithme génétique de l'ADN
comporte probablement une dimension qui dépasse la génétique commune,
à la limite de laquelle nous découvrons aujourd'hui l'horizon
écologique. Les clés de l'évolution s'y trouvent, et par conséquent qui
transcendent la conscience de notre espèce - mais cette ouverture est bien trop
vaste pour que nous ne nous arrêtions à sa première étape. Avec une notion
ébauchée de traces mnésiques, c'est une Cabale que la tradition
neuve de la biologie freudienne entame, en approchant le lien qui noue Code et
Lettre
,
animant ainsi la Génétique selon les augures d'Akhnaton Triplex.
Meilleurs vœux
Dans cette série, on trouvera aussi :
Akhnaton,
Moses, Oedipus, Triple Hermes,
Freud,
Lacan, Velikovsky, Osman,
Theaux.
UNE SUITE CONTINUE AVEC UNE NOUVELLE PAGE L'égyptologue Jan Assmann
a publié en 1997
L'exposé de cette lecture/ interprétation est dense |
En 1900, l'égyptologie découvre un Roi Egyptien
Monothéiste dénommé ' Akhnaton '
Actuellement le sondage d'opinion est désactivé ; il
représentait
Sous-DEVINETTE Pensez-vous que l'Intelligence Artificielle soit seule apte à répondre à la Devinette ci-dessus ? (si vous le pensez, vous pourrez envisager
de conserver votre ADN Soyez responsable de votre
vie ! |
note 200605111836 / traduction française : Arts de la Mémoire classique et moderne . Cette note affère aux modification/avancées
qui se sont ajoutées Depuis sa 1er édition, la traduction de cette page est restée relativement égale, n'apportant
de nouveauté que vers les derniers paragraphes (chapitre
dit L'ALCHIMIE EN COURS).
Ces nouvelles remarques concernent une
différence au bord de laquelle nous nous
trouverions, à notre époque, entre l'Art de la Mémoire
classique et sa remise en fonction aux temps présents. Cette différence
est principalement notée d'un critère supplémentaire
s'ajoutant à ceux, classiques, des images et des places. Nous pouvons appeler Critère Cybernétique ce qui est donc ajouté par la modernité à l'Art de la Mémoire classique. Or ce 'critère cybernétique' correspond à une matérialisation, une organisation, une production ; c'est à dire la présence de ce qui est théorisé comme LAPAREIL et à quoi, en vis à vis, dans le domaine biologique corollaire correspond la GÉNÉTIQUE. Ces deux données, cybernétique et traitement de l'ADN seraient nécessairement contemporaines et associées et apporterait, à elles-deux, ce qui s'ajoute de Chiffre au traitement de la Lettre. Ce qui, ci-dessous, on lit, attribué à Pic de la Mirandole - ce qu'il appelait en son temps combinaison de magie et de cabale serait annexé, comme un potentiel ajouté à l'Art de la Mémoire, introduite par Lull et que Giordano Bruno avait laissé en suspens.. (halte, suspens de La Renaissance) précisément à cette limite, à cette combinatoire aujourd'hui gagnée. Ce lien entre intelligence artificielle et génétique n'est pas quelque chose que j'estime avoir réussi à démontrer (combinatoire Signifiant-Chiffre ; si le l'ai montré je ne sais même qui l'aura vu) ; mais je crois en avoir regroupé de nombreux indices - peut-être par ailleurs d'autres recherches, d'autres chercheurs y auront déjà abouti. Mais ce qu'il signifierait, serait la non-nécessité que l'humanité soit consciente de sa mutation qu'elle aurait commencé. Une mutation consciente, non-darwinienne - c'est à dire non sujette à la mort (car tel est le sens et la spécificité du darwinisme avant ses alibis divers) - est néanmoins visée, probablement par l'humanité ; toutefois, il n'est pas certain qu'un scène primitive soit exactement consciente. Je dois m'arrêter là, cela n'intéresse plus personne. |
NOTE : Pour être exact, Yates n'a pas soutenu l'identification
d'Hermès Trismégiste avec Akhnaton. Cette identification ' Triplex=Akhnaton '
s'établit en trois étapes : d'abord se remémorer le souvenir du
Trismégiste au Moyen-age - ensuite discréditer la datation de Casaubon
et rétablir l'historicité de cette mémoire - troisièmement
comparer le roi Trismégiste ainsi ré-historisé avec le pharaon Akhnaton
récemment découvert. Aujourd'hui défunte, Dame Yates publia sa contribution sur le sujet en 1964 -
elle réalisa la première étape. Quand je rencontrais ses élèves, ils
confirmèrent qu'elle avait pris connaissance des document de Nag Hammadi (les
quelques 1156 pages groupées en 54 oeuvres différentes ; découvertes en 1945
sont encore en cours de traduction) et qu'à la fin de sa vie elle envisageait
la seconde étape. Je ne sais si elle évoqua jamais la troisième étape, ici
présentée et que j'ai théorisée seul.
NOTE : J'insiste sur une tragédie de la connaissance non pas
seulement parce que les universitaires négligent mon AMO
(Assmann que je cite ici et bien d'autres savants
outillés du web à présent pour traiter la source populaire, Littérature
Grise;Gnose, qu'ils ignorent cependant et dont ils privent la science).
Mais j'y - le moi - insiste car la Connaissance est une clé de la psychologie collective,
par laquelle sa transformation est attendue, et nécessaire à un écologie
salubre. Or, dans la mesure où le moi y est impliqué, sa solution, le
fonctionnement de cette 'clé', requiert de passer par l'ignorance et un complexe
de culpabilité, formant ainsi un premier stade où l'institutionnalisation de
la maîtrise du savoir se révèle un échec - ainsi précédant, et pour l'introduire, l'outil de l'Intelligence Artificielle.
NOTE : Quand on estime notre temps présent en continuité
avec le passé (ce qui n'est pas une manière de penser naturelle),
nous réalisons une connexion avec la Renaissance ; nous nous voyons alors dans
la situation d'une Seconde Renaissance
- le terme fut à la mode vers les années 1990.
Mais ces Renaissances en appellent aux notions de réincarnations, qui sont
concurrencées par les conquêtes actuelles de la génétique (à
moins que cette dernière ne les remettent en fait en actualité). Je me demanderai
seulement pourquoi nous n'avons pas appelé La Renaissance : ' Résurrection
' - car le terme était autant réservé que suscité par notre culture et
civilisation. Si on examine alors cet illogisme avec un biais freudien, on peut
soupçonner que la vérité refoulée sous l'expression de 'La Renaissance' fut celle d'une halte
- une mise à l'arrêt,
par quelque précaution - attendant d'être levée
aux temps présents. Avec la technologie moderne - éventuellement
sorte de précaution préposée par quelqu'Oeuvre alchimique - l'Hermétisme invalidé depuis l'Inquisition, serait à
présent en l'état d'être reconnu.
ADDENDA 19980326
Avec
l'identification de Hermès Trismégiste au 20em siècle, reconnu pour avoir
désigné au Moyen-age, qui ne connaissait plus l'Egypte, l'Akhnaton historique et sous les noms de Moïse et encore d'Oedipe
(voire
Orphée, Phaëton et autres..), la signification universelle du Christ
(ou de la christianité), une puissante pénétration de l'Histoire est
acquise. Elle restaure et donne
une idée de la qualité de l'intuition qui était développée par les
alchimistes durant la Renaissance - selon, pour exemple, l'explication qu'elle fournit à la
question, encore irrésolue par Yates (ci-dessous) concernant la conclusion de
Pic/Pico de son usage des outils orphiques et cabalistiques :
![]() ![]() ![]() |
L'orage de
protestation pourrait n'être pas tant éloigné quand la génétique, et
par conséquent la
divinité/divinitas de la résurrection, de la création etc.. sera à
notre portée
. Ceci pouvant expliquer pourquoi l'intelligence
de ses moyens dépendra pluss d'une conséquence artificielle de notre
refoulement que de notre entière lucidité.
20060511184400 © William Theaux 1949-1999