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part II - Gallerie |
Souvenirs de lecteur (du
Chap.1 au présent) : ...de trois, deux étudiants restants ont
évolué deux
adultes qui forment un couple : elle a pris la place du
professeur disparu, lui est parti en quête d'un remplacement de ce
troisième. |
Empire Galactique 13em Millénaire Capitale : Trantor Architecte : Ozimov Editeur : D.Stuart Disparu : W.Norbert |
Le lecteur se souvient que Stuart ignore l'existence d'un laboratoire norvégien où Donna vient de rencontrer le jardinier d'un Jardin de Flocons, sans savoir où elle était, ni surtout qu'à partir de l'eau Lourde, son porteur de théière allait être précipité comme un "fait" de l'âme est Moire. Il était pendant ce temps entre les failles d'une falaise à la recherche d'un auteur pour démarrer l'À ce Tout digne, leur maison d'édition. Son somptueux véhicule rentre au bercail. Elle, sort de son espèce de rêve qu'elle entra en sortant (par la fenêtre) d'une lue bis qu'elle étudie dans le laboratoire de Neiwer dont elle a pris la place - ses mathématiques de la négation appelant l'Hyperintelligence par la disambiguation du moiré cage. Lui la retrouve. Derrière, les falaises des Rencontres rétrécissent et s'éloignent et commencent à disparaître. Le cadran météo annonce une traversée claire. |
-- Raconte !
-- Ma rencontre avec mon premier auteur.. » Stuart se remémore
« Tu te souviens, j'étais dans
la faille. Je suis sûr qu'il a un talent prodigieux. À partir du désert, ces anfractuosités ouvrent dans une sorte de
phyziocc
; on y trouve tous les styles : rencontre de clubs ludiques ou professionnels en passant par les intimes ou
les terroristes. A travers la faille, l'instant d'après j'étais dans
une large crypte d'eau salée. On en trouve en quantité tout du long de la côte
intérieure. J'allais aux criques à business par hélico où j'ai retrouvé mon homme. Il s'appelle
Apimof mais on l'appelle "Hapi" ; c'est un greffier de bonne réputation
dans les milieux de congrès et de commentateurs scientifiques. Il traite de
tout et n'a rien inventé. J'ai
identifié l'homme qui se laisse éclairer mais qui n'est jamais là. C'est une
pierre de lune et je serai sa
lumière, me suis-je dit et je lui ai dit qu'il était une lumière. Il a
répondu exactement.
-- Je vois ton ambition turgir avec ce phénomène, toi qui veut diriger.. » ironise Donna « Il suffit qu'on l'appelle Hapi.. et il parle
! et il parle de ce qu'on veut » s'inquiète-t-elle « C'est un robot ou c'est un
homme ?
-- Si ses robots ne sont pas névrosés, c'est un
humain » sourit Stuart dans le visio « Pour parler tranquillement dans la crique on
se met en
bouée, tu sais, ça économise les forces. Il a mis la sienne autour du cou
! et quand je lui ai demandé pourquoi, il a répondu que l'eau était trop transparente. Ça n'avait pas de sens
; je l'ai cuisiné. Il m'a expliqué qu'en
se mettant la tête comme dans une assiette ; ça l'empêchait de voir le fond.
Bref, il a le vertige quand il nage ! » Stuart est hors de rire.
-- C'est vrai que ces cryptes sont parfois profondes » dit Donna
compatissante.
-- Et pour ne pas prendre de risques, nous
l'avions choisie très
profonde. Sans cela elles sont inefficaces. Tout le phyziocc est surveillé - ou
du moins surveillable même si plus personne ne surveille plus personne.
-- "Plus personne ne surveille personne",
veux-tu dire - mais il a encore peur de la transparence » diagnostique Donna
et, comme si elle pouvait tout savoir : « Qu'as-tu négocié
de secret ?
-- Ça n'a pas été
facile ; c'est tout un
rituel avec ce numéro.
On s'est mis en maillot. Puis une fois trimaillotés, on a échangé nos
maillots - c'est le seul moyen d'être sûr que l'autre n'enregistre pas
l'autre par une puce de maillot. Seulement avec la bouée ça n'a pas été facile,
parce qu'évidemment il ne la voulait pas transparente non plus. Il a fallu qu'on prenne
la mienne, qu'on la dégonfle, qu'on la retourne et la rétrécisse à une
taille de cou, puis la peindre et que ça sèche..
-- Et pendant ce temps, le compteur de location de la crique
tournait » fait remarquée l'associée « et bien
sûr, tu n'avais pas choisi d'horaire en solde...
-- Mais on dirait que tu voudrais tout savoir »
s'étonne Stuart en la trouvant nerveuse « Crois-tu qu'on
ait barboté sans papoter ? J'ai besoin d'un maximum d'information pour
le piloter. Tu peux croire que je l'ai travaillé pendant qu'on travaillait la
bouée. De tout façon je ne pouvais rien choisir : il en mettait partout
et la fin j'avais les doigts fripés jusqu'au coude de rester si longtemps dans l'eau.
-- Bon, admettons que vous vous soyez suffisamment
sécurisés » renonce-t-elle à savoir tout
et son contraire « quel
résultat as-tu obtenu pour finir ?
-- Pour commencer j'ai
dû inactiver
son obsession. Il n'a pas lourd d'ambition ; vu ses capacités, il est
effectivement modeste. Mais question
obsession.. le coup de la bouée l'annonçait grosse. Voilà : il ne pense qu'aux
robots!
-- Inévitable, avec la passivité
qu'il a » observe Donna « le test sera de savoir
s'il les conçoit intelligents parce que "~~Wandalisez~p~assif~oupas~sifou~~"
dit bien la chanson.. » fredonne-t-elle
-- On ne peut pas lui en vouloir, mais à la fin, j'avais
l'impression de flotter dans de l'eau tiède. Il pense que les robots sont
gentils et résume
sa théorie en deux mots : on
pense que les robots sont dangereux parce qu'on imagine qu'ils nous jalousent. Nos histoires en font toujours des Frankenstein ou des paranoïaques
assoiffés d'orgueil et de pouvoir. Il veut
inverser ces préjugés » s'énerve Stuart tandis
que ~~pasifoupasifou~~ continue de siffloter Donna ; et comme il ne dit
plus rien, elle traduit :
-- Toujours
l'histoire qu'on fait porter au gosse : le fils qui veut tuer son père ou la fille qui veut le prendre à
sa mère. Ces première machines que les parents rêvent de fabriquer pour se débarrasser
de leurs enfants ont mené Fraud à déduire qu'on ferait des robots oedipiens tant qu'on les aura pas catégoriquement
attachés à la sexualité.
-- Par bonheur il n'est pas fraudien ! je l'ai vérifié quand j'ai enfilé son
maillot - ou plus exactement, il est fraudien sans le savoir, comme toujours
quand on l'est.
-- C'est pas vrai ! tu as désondé le maillot !!
-- Oui, et j'ai même enregistré » rugit
Stuart en signe de victoire
-- Canaille ! » accuse Donna sévèrement
-- Fais-moi entendre » poursuit-elle aussitôt
-- Dans tous les récits que j'ai trouvés, les robots se
révoltent et prennent la place des humains » raconte une voix
douce et lointaine « C'est une fiction malheureuse et
complètement improbable. Si des lois rendent impossible une telle substitution,
les robots sauveront l'humanité en la guérissant de toutes les maladies qu'elle
s'est inventée. -- À condition que ces robots eux-même le sachent..! » reconnaît-on celle de Stuart « Je vous aiderai et nous poserons ces lois » dit en borborygmes l'audio capté dans l'eau « Puisque les robots sont enracinés dans l'industrie, la propagande s'y attache et sa tache prête un biais. La littérature la biaise par là : la science fiction peut l'inoculer des lois qui éviteront qu'on les assimile, ce robots, dans la religion ? » se souvenant de la leçon de Neiwer sur l'opinion. -- Non ! » pousse un cri et « La religion doit être conservée ; elle a été préposée parce que c'est le seul ou meilleur moyen d'avaler ou de faire avaler l'industrie à l'humanité » glougloute Hapi sûr de lui « Plutôt que mettre l'homme sur une croix, Dieu peut très bien l'attacher à une machine sans qu'il y perdre. Dieu et l'humanité y ont tout à gagner et les robots aussi, si des lois en font une machine qui leur veut du bien. Pour que l'on s'y reconnaisse j'envisage même d'en prévoir deux, comme Adam et Eve. Je les nommerai pas-pas et ment-ment. -- Quels drôles de noms ! » flapote Stuart en vaguelettes affligées ; il reconnut le |
Clic ! Stuart interrompt le lecteur et s'explique à Donna : « Tu comprends, je n'ai pas voulu lui dire que c'est moi qui ai écrit La Chose (Venue d'un Autre Monde). Il m'aurait jalousé. On n'entre pas en compétition avec son éditeur ! De plus, je lui subtilisais son obsession ; mais écoute ça : il se produisit alors un curieux phénomène dont il faut que je t'entretienne » Or Donna paraît tout à fait captivée par Hapi : « Tais-toi, laisse moi écouter, il est foudrouillant » laissant pour la première fois, de la part de Nathalie, entendre un frisson de trouille. Ça ne se laisse pas passer : « D'accord, d'accord, je reprends » dit Stuart sans discuter. Il appuie sur play et la lecture reprend :
-- ... C'est d'une
autre hauteur dont j'ai besoin qui
creusera dans ciel galactique le sillon de la psychohistoire pour les lecteurs sans histoire de la
propagande » continuait en vagues un peu plus amples la voix déformée de Stuart «
Tout se joue à la condition que si on s'y met... réfléchissons-y
: ma compagnie s'appelle " À-ce-Tout digne " - il faut qu'elle en soit digne
en tout ; or à tout Tout on doit compter ce qui ne réussit que si on débute. Vous allez voir tout
ce qu'on peut tirer du fond d'un " Si on..." |
Clic ! Stuart stop à nouveau la lecture et Donna n'a qu'à bien l'écouter cette fois-ci « Tu te rends compte ?! je lui ai parlé de 'Psychohistoire' alors que je n'ai d'autre but que d'être son gouvernail. Il me parlait de robots, je devais lui répondre la cybernétique ! Je me suis demandé d'où ça me venait d'être envoûté comme ça. Ce n'était pas ce freluquet de Hapi avec ses boites de conserve en étain de curé qui pouvait avoir un tel jus. J'ai compris que c'était toi. C'est toi qui m'a intoxiqué avec cette histoire de psychohistoire. Tu as comploté avec Neiwer que tu as voulu que je recherche à sa place. Vous deux, propagandistes ! suppôts de Dernays ! fraudiens de seconde dégénération ! » Il ne tarit pas de blâmes - elle écoute sans maudire bien que l'allusion au suppositoire de Satan ne soit jamais facile pour une amoureuse, puis elle lui rabat tout de même le caquet : « Tais-toi, Ah! Tu me fais trop mal, je n'aurai plus à t'influencer.. Je me débrouille par moi-même et j'ai retrouvé Neiwer.. Toujours seule.. Je ne t'importunerai plus » dit-elle déçue et abandonnée et complètement dévastée. Stuart réalise qu'il a été trop loin dans un sens, et que dans un autre elle l'a dépassé. Il craint de perdre sa Donna, son amoureuse et son alliée. « Tu veux écouter la suite ? » demande-t-il anxieux et empressé. Savourant sa victoire Nathalie répond « Sniff, sniff, oui..
-- Qu'est-ce que c'est que ça , la " psychohistoire
" ? Ça n'existe pas ça » entend-on au loin « Je
ne vois aucun intérêt à être le roi d'un sillon de rien. |
Stuart explique à Donna : « Je ne m'agitais pas, c'est le micro qui s'était décroché et qui me glissait dans le dos » ( n'empêche qu'on entendait bien Hapi brasser et Stuart paniquer - se dit-elle ).
-- Mais tu l'as eu tout de même, il a signé le
contrat ? » s'inquiète-t-elle, insensible mais impatiente
-- Oui, mais tu as entendu ce que je raconte comme
en transe. Je débite des
sonneries sur la psychohistoire dont je n'ai jamais entendu parler.
-- Si, puisque je t'en ai parlé » coupe-t-elle
au sec «
et tu as tout
simplement bien retenu la leçon.
-- Comment puis-je diriger les hommes si tu m'hypnotises comme ça ? » lamente Stuart
-- Et puis d'abord ce n'est pas moi »
recule-t-elle «
C'est
Neiwer qui est responsable de tout ça.
-- Tu l'as retrouvé » s'offusque
enfin Stuart d'être prévenu si tard « Où
ça ?
Nathalie ne veut pas répondre. Ce n'est pas son Stu qui la contrarie mais Neiwer précisément. Et précisément l'endroit de la place l'irrite. Ce n'est pas qu'elle ne peut expliquer à Stuart l'inexplicable expérience d'irréalisation lorsque par une fenêtre du laboratoire elle s'est retrouvée emportée au bord d'un fjord d'eau lourde. C'était pour elle une place mystérieuse et ce n'est pas gênant. Mais c'est que Neiwer l'agace avec sa disparition profonde :
Après la suspension où Donna découvrit
Joëd Forss par la fenêtre AnA, Nathalie a frénétiquement fouillé et
sillonné le nam. Neiwer y avait
effectivement laissé la trace d'une quête ; pour un cybernéticien, une scène précède une
clé qui la déchiffre. Or
elle apprenait que Forss en cherchant l'âme Moire cherchait Neiwer aussi ; il lui demandait si elle se
souvenait d'être disparue. C'était donc la clé de l'atonique que Neiwer
était sur le point de trouver. L'eau Moire était un alibi pour Joëd à ses
trousses
; et le
président et l'ingénieuse étaient entrés en compétition. C'était par
conséquent pour identifier cette
clé. Mais par les mathématiques Neiwer la mettait en scène. Et malheureusement pour eux, s'il s'agit d'un chiffre entre les compétiteurs, la compétition repousse la trouvaille, comme la prédiction repousse l'histoire. La clé changea de dimension avant que Donna du moins s'en aperçut. Repoussée du STAF, elle entra en scène physique. Avant l'incarnation du jardinier, qui allait l'introduire dans la psychohistoire, tandis qu'elle leur échappait ainsi, à tous deux, chue dans le physik, le nam de Neiwer subsumait une place qu'ouvrirait cette clé. Nathalie savait donc maintenant que c'était une scène, une place avec une clé, qu'elle devait chercher. Mais elle ne savait pas quelle était la scène, ni si c'était Neiwer qui l'occupait ou si c'était lui qu'elle y amènerait. Au contraire, il semblait ne parler que d'un chiffre. La clé de l'atonique n'avait pas pour but que Neiwer ne se trouve que lui-même tout de même ! Rien n'indiquait non plus que ce serait la chose qui était sensée loin de s'anticiper. Or Stuart, lui l'aurait anticipé sans une part de responsabilité de Donna de retenir sa précocité... "Nom de nom, pourquoi est-ce que la vie est-elle si compliquée ? " se disait-elle 90 à l'envie dans ces cas-là " Quelle est la clé de Stuart ? " |
-- Il a signé le contrat ? »
recoupa Donna en secouant la tête comme si la colère montante lui enfuyait les
idées
-- Bien sûr !
Stuart l'envoie en fichier attaché. Quelques instant plus tard, le
temps de vérifier sa trajectoire, l'écran d'humeur de la Somptueuse
s'étire d'un large sourire. Il flotte entre les deux amants un immatériel objet de
concorde. On y lit : Vous m'écrivez la Psychohistoire et je publie vos Robots ;
vous commencez d'abord la Fond-de-Sillon que je trace. A la fin de la
série je publie tous
les Robots que vous voulez - vous ne croyez pas que je vais vous rendre
mondialement célèbre sans que vous m'ayez versé mes billes avant ! signé :
" 'vous' c'est moi, Apimof & et 'je' c'est lui : Stuart"
- « Il a signé !
-- À-ce-Tout digne va creuser le sillon de
la psychohistoire, mon merveilleux gouvernail de semeur ! » applaudit Donna
toute excitée «
On a
réussi, grâce à toi mon Stu
-- Quand on sait diriger les hommes.. » fait remarquer l'éditeur
heureux qui fait rugir la Somptueuse qui s'élance ; à l'horizon bleu pointe un
rayon rose
-- Quand rentres-tu ?
90 : Dans L'Ève future d' Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, publié en 1886 et considéré comme une des œuvres fondatrices de la science-fiction, l'auteur a revendiqué que son but était de critiquer l'habitude des scientifiques de l'époque de s'exprimer dans un jargon incompréhensible. Lascène toutefois montre que c'est un effet moiré propre à la science fonction et spécifique d'une littérature. Le nom de ce procédé paraît chap.13 et ultérieurement jusqu'à sa définition.
20140529085500
annoncé sur
site-cabinet-DWT
Enregistrement vidéo du commentaire / DWT sur Lascène.Chap.9
index chronographique :
00:00:00 : retour au schéma Chicane & Délai :
nomination (processus de négation) [passé/historique
= traces d'anticipation] nomination du fils & génération de
la fille (prénomination) 00:08:00 : introduction d'Azimov/Hapi ; robotique (religion) & psychohistoire (Campbell/Wiener) 00:12:00 : la compulsion du cybernétique à la psychohistoire 00:14:00 : les deux automatismes : programmé et vital (automatisme mental & automatisme de répétition) - automatismes mécanique & réfléchi. 00:20:00 : identification du moyen : définition de "machine" = «ce qu'un père crée en éduquant un fils» 00:24:00 : le délire du fils : la machine D.Schreber = La femme ; déduction de la fonction (maternelle) - de la fiction (paternelle) à la fonction (maternelle) = Science Fiction à science Fonction 00:30:00 : alternative Cyborg a) Frankenstein (délégation du patronyme par l'auteur Mary Sheilley) 00:34:00 : Clinique de Mary Shelley : Erasmus Darwin (code/filament) Gionavi Aldini (neveu Luigi Galvini) 00:45:00 : retour à l'origine de l'électricité ; Tesla & W.Reich (orgone.libido) 00:51:00 : Mary Shelley & Mary Wollstonecraft, sa mère 00:55:30 : P.K.Dick b) Androïd - clinique de PKD : Jane Charlotte 01:00:19 : fin |